Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

5 * Bof ! - Page 42

  • Désaccord parfait d’Antoine de Caunes *

    Alice, actrice britannique adulée et Louis, réalisateur à succès se sont aimés mais ne sont pas vus depuis 30 ans. Elle est choisie pour lui remettre un prix d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Les retrouvailles sont épicées et les noms d’oiseaux volent bas !

    Passons sur le scénario plan-plan et la réalisation identique, passons sur le gag répété au moins 10 fois (le chien qui ronfle et qui pète ah ah ah !) parce que le couple vedette n’est autre que Charlotte Rampling et Jean Rochefort magnifiques et en très grande forme tous les deux. Ils s’amusent et du coup on s’amuse avec eux. Les dialogues sont ciselés pour eux. Ils se régalent et nous régalent à les dire. Ils sont drôles et touchants. D’après Jean Rochefort, Charlotte Rampling se déshabille avec « un tonus érectile » et sans complexe.

    C’est à la fois français et délicieusement british. Pour eux deux, donc.

     

  • Le Dahlia noir de Brian de Palma *

    Elizabeth Short, jeune starlette vient d’être assassinée, massacrée devrait-on dire (abominable le meurtre…) à Hollywood. Deux super flics/boxeurs ( !!!) se mettent sur le coup. Qui a tué Elizabeth ? Et pourquoi ???

    On s’en fout.

    Ça démarre plutôt bien, intrigues multiples tarabiscotées, ambiance rétro jazzy années 40, et finalement ça ne démarre jamais… Et De Palma plante le spectateur en chemin et on n’y comprend rien !

    Côté casting, Josh Hartnett n’a pas la carrure d’un détective, Scarlett Johansonn et Hilary Swank (sublimes actrices par ailleurs) ont beau fumer avec des fume-cigarettes, elles ne sont pas des femmes fatales.

    Visuellement (décor, lumière, costumes) : rien à dire c’est superbe.

  • Le Grand Meaulnes de Jean-Daniel Verhaege*

    Ah, les adaptations littéraires au cinéma !!! Celle-ci ne manque de rien et manque de tout. Il ne manque rien à la reconstitution d’une école de province au début du XXème siècle. Il manque par contre absolument tout au niveau du souffle et de l’émotion, car malgré l’hécatombe de personnages, on ne ressent rien. Seule la présence de Clémence Poesy laisse filtrer un léger frisson !

    Ceux qui ont lu le roman d’Alain Fournier ne retrouveront rien de la fougue d’Augustin Meaulnes et de la fascination qu’il exerce sur le jeune François Seurel… ceux qui ne l’ont pas lu ne comprendront pas les raisons et atermoiements des uns et des autres ! Raté.

    Par contre le casting est impeccable. Nicolas Duvauchelle, quoique trop vieux pour le rôle reste quand même juvénile et comme toujours fiévreux. Quant à Jean-Baptiste Maunier, sorte de Duvauchelle miniature, il a toujours son teint de pèche, son visage d’ange et son sourire qui fera craquer son fan club !

     

  • Les amitiés maléfiques d’Emmanuel Bourdieu *

    Faire de la littérature au cinéma est difficile, voire carrément casse-gueule. Pour entrer dans cette histoire d’amitiés maléfiques (un bien grand mot), il faut admettre d’emblée comme un théorème que ces trois ou quatre amis ( ???) sont des surdoués de l’écriture dont ils veulent faire leur vie. C’est d’autant plus difficile que tous les personnages m’ont semblé particulièrement antipathiques et qu’à aucun moment il nous est donné l’occasion d’entendre un peu de leur prose qui les asticote tant. Il suffit de convenir avec les personnages que « ah oui c’est bon ce que tu écris » ou « mais c’est vraiment nul ce que tu écris ! »…

    Puis on se demande comment et pourquoi Eloi et Alexandre tombent ainsi sous l’emprise d’André sensé les malmener, les manipuler, leur mentir ? Comment et pourquoi ce pseudo-gourou, même pas charismatique qui récite un texte peu convaincant, pourri jusqu’à la moelle des os, disparaît-il pour réapparaître encore plus rongé de hargne et de jalousie, avec un discours plus lénifiant et convenu que jamais ?

    J’attendais une sombre et exaltante histoire de manipulation machiavélique mais l’ennui s’installe, je me coule dans le fauteuil confortable en attendant la fin et en me fichant éperdument de ce qui se passe sur l’écran. Grrrrrr !

    L’étoile est pour Jacques Bonnafé : irréprochable comme d’habitude !

    P.S. : désolée pour la couleur, je n'ai plus de peinture noire !

  • Le diable s’habille en Prada de David Frankel*

    Est-ce mon désintérêt absolument total pour ce « milieu » qui fait que je trouve ce film débile et sans intérêt ou presque ??? Car heureusement, le diable ici c’est Méryl Streep. Sa classe et sa distinction en font une Cruella d’enfer vraiment pas ordinaire et elle n’a nul besoin d’en faire des tonnes pour incarner la puissance tyrannique qu’elle exerce sur tout son entourage, le mépris, l’autorité (sans jamais hausser le ton, ses répliques cinglantes et son agacement palpable à l’écran suffisent pour qu’elle se fasse comprendre). Aaah, sa façon irrésistible de dire à tout le monde "je vous présente ma nouvelle Emily" alors que sa nouvelle assistante s'appelle Andrea !!!

    Pour le reste, je salue Stanley Tucci, second couteau toujours au top et Emily Blunt qui est la seule, semble t’il, à avoir compris le second degré de son rôle de teigne.

    Sinon, j’avoue que voir une petite dinde prétentieuse (taille 40 : oh ! l’obèse) aux cheveux sales, auto-proclamée surdouée, devenir une petite dinde prétentieuse (taille 38 : waouh le régime) aux cheveux propres dès l’instant qu’on la hisse sur des talons aiguilles… me laisse de marbre ! En fait, pas de marbre du tout, c’est irritant, c’est ridicule, très bête et plutôt consternant. Mais je ne suis pas dans le coup car il paraît que pour faire partie de cet univers destiné aux anorexiques multi-milliardaires, des millions de filles tueraient !!! Dans le rôle de l’arriviste qui essaie de nous la jouer poupée manipulée : Anne Hathaway à qui il faudra que l’on explique que le cinéma c’est 24 images/seconde et pas 24 grimaces/seconde. Ah ces jeunes !!!

    Si vous souriez plus de trois fois c’est que vous êtes de très très bonne humeur, sinon, c’est la moue assurée !

    Sans Méryl Streep, impériale… mais qui semble avoir un mal de chien à le « défendre », ce petit film de rien du tout irait directement aux oubliettes.

    Ah oui, j’oubliais, rassurez-vous, Dieu existe (j’invente rien, c’est dit noir sur blanc dans le film) : la morale est sauve !!!

     

  • Thank you for smoking de Jason Reitman*

     Nick Naylor, orateur né, met son talent au service de la société Big Tabacco pour déjouer une campagne de publicité anti-tabac.

    Je cherche en vain le brûlot impertinent annoncé... On dirait que le réalisateur nous montre une esquisse de ce qu'aurait pu être un film franchement corrosif et vraiment politiquement incorrect s'il avait osé. Or, il n'a pas osé et tout cela reste gentillet même si on y voit (quelle audace !!!) le cow-boy Marlboro en phase terminale de cancer du poumon ! C'est rapidement ennuyeux et répétitif et la morale de l'histoire c'est qu'on peut accepter n'importe quel boulot même s'il vous dégoûte car "on a tous un crédit à rembourser".

    Il faut ajouter à cela une histoire de divorce mal réglé avec fistounet qui cherche un héros en son père. Le fils est typiquement le genre de gosse tête à claques d'Hollywood... celui qu'on voit partout et qui semble ne jamais grandir, le genre qui vous fait une dissertation de fin de thèse alors qu'il a 10 ans, le genre qu'on a envie de vider avec l'eau du bain.

    Le seul atout de ce film est Aaron Eckart, séduisant, charmeur, très à l'aise dans son rôle de pourri au sourire irrésistible qui se sort avec un certain génie de toutes les situations embarrassantes.

    Allez, on va s'en griller une ! C'est facile, pour commencer, il suffit d'un peu de volonté ! :-))

  • Ma super Ex d’Ivan Reitman *

     

    Pour tempérer cette overdose d’émotions fortes de ces derniers temps, voici LE film super con et sans intérêt qui vous arrachera quelques sourires si vous êtes de bon poil (c’était mon cas, je suis TOUJOURS de bon poil). Matez un peu le super casting :

    - un type, Matt (Luke Wilson), super banal (je n’ai pas dit super moche mais quand il sourit on dirait un rongeur…), super en manque…,

    - son meilleur ami, (Vaughn Rainn Wilson, nul), super tête à baffes (vous savez la caution-comique-faire-valoir des comédies américaines), libidineux, obsédé sexuel, un zizi à la place du cerveau, même pas drôle,

    - sa meilleure amie Hanna (Anna Faris), super grimaçante et compréhensive,

    - un prétendu super méchant (Eddie Izzard)… super insignifiant en fait….

    New-York est belle et ensoleillée mais comme toujours la proie de super catastrophes. Heureusement Super-G (Uma !!!) veille et intervient quand tout se barre en marmelade. Dans le civil elle travaille dans une galerie d’art et porte des lunettes en écailles noires (ah ah ah), quand elle se transforme elle a un brushing Abba et des dessous en dentelles ! Pourquoi et comment cette bombe anatomique tombe t’elle amoureuse de ce terne et médiocre Matt ??? Mystère et boule de fraise tagada !!! Toujours est-il que ça arrive et je vous préviens Super G est atomique, une machine infernale, une bête de sexe (ah ah ah) mais quand Matt la plaque… ça l’énerve et elle lui balance un requin en pleine tête.

    Uma est belle, drôle, magnifique, vraiment marrante !

    Pour les fans d’Uma uniquement donc !

  • The Sentinel de Clark Johnson *

     

    Pete Machin a sauvé la vie du Président Reagan. Quelques décennies plus tard, il fait partie de la garde rapprochée du nouveau couple présidentiel… Plus rapproché, surtout de Madame, on ne peut pas faire !!!

    Le bruit court qu’un complot vise le Président et c’est notre Pete qui est suspecté dudit.

    Pete, c’est Michaël Douglas (comment il se la pète…). La First Lady c’est Kim Basinger (toujours la larme au bord des paupières (crispante) dans le style « je ris quand je me brûle »). Le super flic chargé de l’enquête c’est Kiefer Sutherland (efficace et à côté de la plaque) et son adjointe, Eva Longoria (ridicule).

    Bon, une fois n’est pas coutume, je vous donne un indice : le KGB est dans le coup.

    Et là, il n’est pas interdit de rire.

    C’est très con, sans intérêt mais efficace.

  • Selon Charlie de Nicole Garcia *

     Une ville de bord de mer, froide et venteuse comme les cœurs qui y battent. Quelques hommes, mal dans leur peau, mal dans leur vie, certains trompent leurs femmes, d’autres se trompent de route, tous regrettent, végètent, dépriment, attendent ! Les femmes ? Pas mieux ! Des ombres qui dérangent ou font rêver, mais à peine ! Au milieu de tout ce petit monde « borderline », un petit garçon, plutôt triste et mutique lui aussi : il observe et souffre en silence, mais pas sans agir... cruellement et efficacement !

    Le lien entre tous ces gens : un boomerang pour changer le destin !

    Voilà le film le plus triste, le plus sinistre, le plus noir vu depuis bien longtemps ! Le but et l’intérêt de tout cela semble assez vain, voire incompréhensible, chargé de trop d’ellipses (Benoît Magimel est-il amoureux de son ami scientifique et explorateur ?).

    L’un des principes du film « choral », exercice casse-gueule s’il en est (voir les réussites de Robert Altman ou de P.T. Anderson…) est de ne pas oublier un personnage en chemin. Or, ici, il y a un jeune tennisman (plutôt antipathique) qui s’entraîne manifestement contre son gré, à devenir un champion. Il n’a aucun lien avec aucun des personnages. Il disparaît et on s’en fiche complètement !

    Nicole Garcia peut dire un grand merci à son casting masculin de rêve (tous au top niveau), unique intérêt de cette entreprise atteinte de sinistrose aiguë ! Mention spéciale à Benoît Magimel perdu et tendu.

    Triste !

  • J’invente rien de Michel Leclerc*

    Paul (Kad Merad, bof), rêveur, claustrophobe, agoraphobe, hypocondriaque et paresseux aime Mathilde qui le lui rend au centuple. Il vit à ses crochets et comme il l’a fait rire, elle l’entretient en souriant. Elle supporte ses excentricités jusqu’au jour où elle ne les supporte plus (« on se dispute de moins en moins bien » lui dit-elle) et lui demande de trouver du boulot. Comme Paul n’en est pas à une bizarrerie près, il décide de devenir « inventeur » !!!

    Que la comédie est un exercice difficile !!! Après une demi-heure un peu drôle et un peu  inédite… la répétition, et donc l’ennui, s’installent. Il est vrai que déjà les trentenaires irresponsables et immatures ne me faisaient pas trop rire mais les quarantenaires… pas du tout ! Ajoutez à cela un discours profondément misogyne et il n’en faut pas plus pour avoir raison de ma patience et de mon indulgence.

    Cela dit, il y a Elsa Zylberstein, belle et drôle, ce qui n’est pas incompatible, et Claude Brasseur (quoiqu’il fasse, je le trouve touchant) en beau-père qui clame « je n’aime pas la vulgarité ! » mais qui appelle sa fille « petit cul » et son gendre « branleur ».

    Pour eux deux, éventuellement !