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5 * Bof ! - Page 41

  • Miss Potter de Chris Noonan *

    Au début du XXème siècle en Angleterre, Beatrix Potter a 32 ans et vit encore chez ses richissimes parents qui lui présentent de « bons partis » à épouser, qu’elle repousse systématiquement. Depuis sa plus tendre enfance, ses seules obsessions sont la nature et le dessin. Elle dessine, peint et s’est créé un univers composé de charmants animaux avec qui elle converse. La rencontre avec un éditeur va faire basculer son destin.

    Que reste t’il de la vie de cette femme, auteure de livres pour enfants qui se vendent toujours autant aujourd’hui ? C’était une véritable féministe et écologiste avant l’heure. Dans ce film, la campagne est jolie, les dentelles abondantes et tout le monde semble engoncé dans son costume. Le comble est que, si ce n’est une petite évocation de l’enfance de Beatrix… pas un enfant n’apparaît dans l’histoire. Rapidement cela dévie vers l’amour et le chagrin d’amour puis de nouveau l’amour… et rien sur la création et l’inspiration. Parfois les dessins s’animent joliment et c’est… joli.

    Renée Zellweger trottine comme une souris, et, incapable de se débarrasser de ses tics « Bridget Jonessiens » frisotte le museau comme un hamster !!!

     

    Pour ChoubidouJo : un lapin en veston bleu...

     

  • Le nombre 23 de Joël Schumacher *

    Un jour la femme de Walter lui offre un roman. Très vite il s’imagine que l’histoire et sa propre vie renferment d’étranges similitudes. Le héros éprouve une incontrôlable et dangereuse fascination pour le nombre 23. Peu à peu Walter se laisse lui aussi envahir par tous les hasards, coïncidences et symboles reliés à cet encombrant nombre. Finalement convaincu que le héros du livre et lui ne font plus qu’un, il se persuade qu’il va en arriver aux mêmes excès, à la même extrémité.

    Schumacher n’a jamais fait dans la dentelle et le final raté n’auront pas raison de la performance remarquable de Jim Carrey qui fait ses premiers pas réussis dans le thriller avec un double rôle dont il maîtrise parfaitement les deux facettes. Pour une fois qu’il est vraiment dingue, il ne gesticule pas. C’est évidemment encore bien plus déroutant et angoissant.

    Inquiétant et paranoïaque, l’acteur qui nous avait habitué à des grimaces et contorsions, nous fait ressentir la folie qui gagne un homme avec une économie louable et impressionnante d’effets. Jim est grand !

     

  • A la recherche du bonheur de Gabriele Muccino *

    La dégringolade puis la remontée à la surface de Chris qui, seul avec son petit garçon de 5 ans, sans emploi, sans logement doit faire face à l’adversité et à la précarité. Tiré d’un fait réel, cette histoire d’un homme à la rue qui devient millionnaire est vraiment le rêve américain tel qu’on nous le présente toujours : l’argent fait le bonheur !

    Will Smith mérite mille fois mieux que ce scénario plan-plan, répétitif et laborieux qui s’étire deux heures durant avec une consternante platitude. Comme toujours l’acteur semble jouer le rôle de sa vie, et heureusement qu’il est là avec sa belle énergie et son jeu sobre et efficace pour nous faire croire à ce qui semble trop beau pour être vrai. Cet acteur est un grand acteur. Ici, il est TOUT seul !

    Pour Will, donc.

  • Les ambitieux de Catherine Corsini *

    Julien rêve d’être édité. Il rencontre Judith, éditrice redoutable dont il devient l’amant. Elle lui donne son avis sur le livre qu’elle n’a pas lu, et lui conseille de retourner à ses études.

    Ce qui commence comme un brûlot contre le monde impitoyable de l’édition, contre les écrivaillons qui se piquent d’écrire un roman et n’ont que leur enfance à raconter, contre les ambitieux prêts à tout, contre les tout-puissants ou prétendus tels dès qu’ils ont un petit pouvoir, se transforme rapidement en drame psychanalytique où dominent trahison et mensonges pour finalement s’achever en bluette sentimentale. Dommage !

    Karin Viard est surprenante en working girl sans cœur qui voit peu à peu se fissurer son écorce, son armure, mais c’est peu.

  • Une grande année de Ridley Scott*

    Max, golden boy trader puant de la City londonienne hérite du vignoble français avec château de rêve assorti, de l’oncle qui l’a élevé. Il se rend en Provence, tombe amoureux du pays et d’à peu près tout ce qui porte jupon alentour, décide de vendre, change d’avis et pense finir ses jours en sirotant la cuvée magique dont il est désormais propriétaire tout en soulevant la jupe de la jolie Fanny.

    L’année 2006 s’est achevée en apothéose, la cuvée 2007 démarre mollassonne avec cette « Grande année » qui n’a de grande que le nom !!! Cela dit si vous voulez de vos yeux découvrir à quel point Russel Crowe (Big Maximus, sublime Capitaine Jack Aubrey devant l’Eternel) n’est pas fait pour la comédie, allez le voir au volant de sa Smart jaune décapotable faire un doigt d’honneur (trois fois…) à des coureurs cyclistes en criant « Lance Armstrong ! ». Regardez-le, vous n’en reviendrez pas, essayer pendant au moins 10 minutes de s’extirper d’une piscine sans eau et sans échelle (c’est pas drôle, c’est pathétique). Découvrez-le se rendre à une soirée vêtu d’une veste de pyjama. Admirez son brushing playmobil impayable !

    Par ailleurs, il ne manque aucun clicheton à cette jolie fable qui prétend nous parler des vraies valeurs (le terroir contre le pouvoir de l'argent !) : les filles françaises ont de jolies jupettes qui tournent et roulent sur des vélos avec un petit panier devant, quand elles ne conduisent pas des 4L, les anglaises sont ceintes dans de jolis trench-coat sous la pluie. La Provence est ocre jaune sous le soleil, vert salade sous la pluie. Les orchestres jouent des chansons de Charles Trénet. Quant à Russel, il semble autant amoureux de Marion Cotillard (toute mimi) que moi de Colin Farell… c’est dire ! Sans oublier d'admirer Russel, australien pur kangourou (quoi ? moi aussi je sais clichetonner) dire dans un haut-le-coeur "je suis anglais" et  les deux claques que je mettrais volontiers à Freddy Highmore qui joue Russel petit : exécrable !

    Tout ceci se termine comme dans une pub pour l'ami Ricorée avec la caméra, les yeux de Russel et les nôtres vissés sur les jolies fesses de Marion... et là on a vraiment envie de chanter : "le soleil vient de se lever, encore une belle journée...". Ne me remerciez pas, vous l'aurez dans la tête toute la journée.

    Ridley Scott le fait dire et répéter à un de ses personnages : "le secret de la comédie, c'est le timing". Pourquoi ne s'applique t'il pas la formule à lui-même, car un film prévisible de la première à la dernière seconde qui n’évite aucun cliché et s’embourbe dans l’ennui et la farce involontaire, il faut le voir pour le croire ! A ce degré, c’est purement du génie !

  • The holyday de Nancy Meyers*

    Amanda vit à Los Angelès, Iris dans la banlieue de Londres. Toutes deux subissent un épisode sentimental difficile et décident de prendre quelques jours de vacances loin des vilains qui leur ont brisé le cœur. Elles échangent leur résidence de rêve (un cottage et une villa hollywoodienne) en passant par Internet.

    Quelques péripéties sentimentalo-déchirantes et litres de larmes plus tard (d’un seul côté de l’écran je vous rassure), tout le monde se retrouvera sous le gui pour s’embrasser. C’est encore Noël !

    L’intérêt de ce film ??? Pas Cameron Diaz, hystérique, névrosée, exaspérante comme elle ne l’a jamais été (malgré un fort potentiel)… Seul Jude Law parvient à la calmer, un peu. L’intérêt est donc : Kate Winslet, délicieuse et surtout le personnage qu’elle rencontre en débarquant aux Etats-Unis. Il s’agit d’un scénariste interprété par Eli Wallach (+ de 90 ans… ces gens vieillissent aussi !), oui oui, le Truand de « Le bon, la brute et ... », celui qui se prend en pleine face MA réplique culte… Et bien, pour et grâce à lui, ce film niais prend par moments de grâce, une belle allure nostalgique pleine de références et de souvenirs cinéphiles.

    A noter également une jolie scène où Jack Black (compositeur de musiques de films, dans le film) joue ou chante des extraits musicaux de films célèbres sous l’œil amusé d’une star… Je ne vous dis pas laquelle…

    Il est d’autant plus dommage et surprenant que ce film soit finalement long et ennuyeux car les personnages y travaillent tous plus ou moins dans le cinéma et passent leur temps à regarder de purs chef-d’œuvre de comédies américaines.

  • Eragon de Stefen Fangmeier*

    Galbatorix a éliminé tous les dragons de la surface de la Terre dAlageïsia. Alors que régnait la paix, il n’y a plus que peur et misère. Le jeune Eragon découvre par hasard un gros œuf bleu d’où va surgir un bébé dragon qui est en fait une dragonne (très mimi) qui va devenir son amie.

    Le temps des dragonniers est revenu.

    Etrange film ! L’intrigue n’a rien mais alors absolument RIEN à voir avec une certaine quête d’un certain précieux, or, le réalisateur s’est bizaremment appliqué à ce qu’elle lui ressemble en tous points : décors, costumes, paysages, personnages. Le jeu consiste donc à jouer aux jeux des 7 erreurs... mais, hélas, le pauvre Eragon (oulala, Edward Speleers !!!) n’a ni le charme de Frodon, ni le panache d’Aragorn, loin s’en faut.

    A la fin de cette "chose" qui souffre (à tort puisqu'il y avait un potentiel) d'un complexe d'infériorité, qui s'excuse d'exister, qui refuse de s'affirmer, deux certitudes s’imposent :

    - le deuxième épisode ne pourra qu’être meilleur,

    - Frodon peut reposer en paix aux Hâvres Gris…

  • Coast guards d’Andrew Davis *

     

    Ben Randall (Kevin Costner) est une légende vivante chez les USCG (United States Coast Guards)… mais le jour où il perd son co-équipier, où sa femme le quitte, où il est atteint par la limite d’âge (« si tu avais un chien il se ferait écraser ») le blues s’installe et ses supérieurs lui propose de devenir instructeur pour jeunes recrues. Là, il rencontre Jake, forte tête et frimeur (Ashton Kutcher, la quintessence de l’acteur insipide) en qui il reconnaît son successeur ! Bon.

    Rendre hommage aux hommes qui risquent leur vie pour en sauver d’autres est une excellente chose mais quand le résultat est un sous « Top gun » aquatique, c’est dommage. Les scènes de sauvetage quasi documentaires sont impressionnantes mais au bout de la 10ème parfaitement identique, l’impatience gagne. D’autant que le « gag » récurrent « il faut rentrer, on n’a plus assez de kerozen » devient vite parfaitement risible. Ces gars là passent leur vie à s’entraîner pour des sauvetages en mer et au moment de partir : le plein de l’hélico n’est pas fait. Ça s’appelle sans doute « le comique de répétition » et cela donne lieu à des scènes à l’intensité hautement dramatique : il faut abandonner des victimes ou des sauveteurs sur zone, condamnés à une mort certaine !

    Evidemment les scènes d’instruction sadiques (les Coast Guards sont des militaires méchamment burnés) très chargées en testostérone et en « chef oui chef… hou… ha » essaient de ressembler aux modèles du genre… mais il est difficile de rivaliser avec « Full Metal Jacket » ou le plus récent « Jarehead ». Les passages obligés des permissions, des séances de drague et des scènes d’amour ne sont pas évités et sont à hurler de rire (sinon on meurt d’ennui). Les dialogues indigents sont insipides et le final qui flirte avec le merveilleux touche le fond du ridicule.

    Seul Kevin Costner est légèrement épargné dans cette histoire qui fait plouf et boit la tasse. Sans doute a-t-il compris qu’il est temps de raccrocher le costume de super héros puisque dans son prochain film il est annoncé comme un serial killer et qu’ensuite il devrait repasser à la réalisation. Vivement.

     

  • Mon meilleur ami de Patrice Leconte*

    François (Daniel Auteuil), marchand d’art peu scrupuleux fait un pari stupide avec son associée (Julie Gayet). Persuadée qu’il n’a pas d’ami, elle lui donne 10 jours pour lui présenter « son » meilleur ami. François jette son dévolu sur Bruno (Dany Boon) un chauffeur de taxi autodidacte, fou des jeux de télé, un brave garçon Souriant, Sympathique et Sincère : les 3 « S » indispensables pour être aimable.

    Bruno va consacrer beaucoup de temps à François pour lui enseigner la sympathie ce qui va donner lieu à quelques scènes cocasses, cruelles ou franchement humiliantes.

    Daniel Auteuil n’est jamais si bon que lorsqu’il est sobre, et il l’est. Dany Boon est bon aussi quand il n’a pas un rôle de faire-valoir demeuré, c’est le cas. Mais le problème avec les bons acteurs, c’est qu’il faut quand même leur donner un petit os à ronger !!!

    La maxime du film est « La bonne humeur c’est le début du bonheur ». Vous pouvez la faire vôtre : c’est Noël.

    Et la réponse à la question : « comment savoir qui est Votre Meilleur Ami ? » est (accrochez-vous, c'est du lourd) :

    c’est la personne que vous appelleriez si vous participiez au jeu de Jean-Pierre Foucaut « Qui veut gagner des millions »… Et là, je me suis étouffée de rire, de honte… je ne sais plus !