Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

5 * Bof ! - Page 39

  • Naissance des pieuvres de Cécile Sciamma *

    Naissance des pieuvres - Adèle Haenel, Pauline Acquart et Louise Blachère

    C’est l’été et il fait beaucoup soupirer trois jeunes filles de 15 ans qui font la tronche, s’étonnent et s’impatientent sur leurs premiers émois. Il y a Floriane, la jolie qui a du succès (quel cauchemar d’être belle !), Anne, la boulotte (quel cauchemar d’être ronde !) et Marie qui n’est pas finie (quel cauchemar d’avoir 15 ans et d’en paraître 12 !). Comme Floriane est championne de nage synchronisée (sport tout en contraintes et en séduction), ça se passe beaucoup dans l’eau de la piscine.

    J’avoue que passer une heure et demie en compagnie de ces trois demoiselles ronchons, bougons, grognons ne m’a pas passionnée. Par ailleurs l’abondance de gros plans sur leurs visages, leur respiration haletante en fond sonore quasi permanent et les voir faire la gueule non stop m’ont franchement irritée par moments !

    Le film qui nous permettrait d’entrer dans la tête d’une fille de 15 ans reste à faire je pense.

    Ne tenez pas compte de cet avis… ce n’est que le mien. C’est un premier film, il est donc essentiel de le voir et le concert de louanges qui l’entoure doit être justifié…

  • Interview de Steve Buscemi *

    Interview - Sienna Miller et Steve Buscemi

    Pierre, journaliste politique doit, contre son gré interviewer la star d’une série TV. Qui est le plus pourri, superficiel et menteur des deux ???

    Ça commence et ça finit plutôt bien… le choc de la rencontre d'une blonde (à racines et cheveux gras) people capricieuse et d'un ex grand reporter qui a vu toutes les horreurs des guerres est réjouissant. Entre les deux, ça vire au porte nawak des révélations de part et d’autre, sans intérêt… et tout semble faux y compris la prestation entre hystérie et tête à claques de Sienna Miller.

    En sortant de la salle, on a déjà tout oublié de cette… conversation artificielle.
    Reste Steve Buscemi…

  • Ratatouille de Brad Bird *

    Rémy est un rat pas comme les autres. S’il partage la vie de sa communauté, s’il aime ses amis et sa famille, Rémy a un don exceptionnel qui le met hors normes : le goût des odeurs et des saveurs. Par ailleurs il sait lire (niveau CM2) et a des rêves plus grands que sa condition. Par un concours de circonstances et quelques péripéties, il va se trouver plonger dans les cuisines du grand restau parisien d’Auguste Gusteau et réaliser son ambition : devenir cuisinier !!!

    Je sais que je vais faire tache dans le concert unanime de louanges dithyrambiques mais je n’irai pas par quatre chemins, ce film est une grande, big, Mickey maousse déception et le pire du pire m’est arrivé dans une salle obscure : l’ennui.

    Je vais néanmoins commencer par quelques points positifs :

    • mon personnage préféré est celui de Colette (Colette… y’a-t-il encore des Colette parmi nous ?), une fille dans un monde de mecs, qui a un métier d’hommes, roule en moto et a un cœur de midinette.
    • La scène où elle explique à son ami le curriculum vite fait de tous les employés du restaurant est digne de Scorcese.
    • Paris est magnifique (et réaliste) comme il se doit avec de jolis quais tout propres et une Eiffel Tower qui clignote… sauf qu’il faudrait qu’enfin un Américain se décide à venir visiter la capitale : des DS, depuis le Général de Gaulle on n’en voit plus en ville !!!

    MAIS :

    • l’interminaaaaaaaaaaaaaaable scène d’ouverture n'en finit pas de s'exposer et s’achève sur une mamie décérébrée qui tire au fusil sur un rat à l’intérieur de sa maison…
    • Dès l’arrivée de Rémy en cuisine : la même scène se répète à l’infini sans rien apporter de nouveau. Il suffit de balancer épices et aromates dans des gamelles pour que tout le monde s’exclame : « hmmmmmmmmmm c’est bon ! ».
    • Les méchants ne sont pas vraiment méchants et les gentils pas vraiment gentils.
    • L’intrigue en recherche de paternité est survolée et sans beaucoup d’intérêt.
    • Je me suis surprise à dire à mon voisin de gauche : « va falloir penser à conclure là !!! ».
    • Mais le pire de tout est que le chef ne nous transmet pas la recette de sa fameuse ratatouille qui fait saliver tout le monde…

    Et puis, décidément (même s’il y a une morale hygiéniste…) non, des centaines de rats dans une cuisine, même avec un joli nez rose : NON et NON !

    P.S. : par contre, soyez à l'heure, juste avant le film, Pixar nous fait cadeau d'un court métrage d'animation, hilarant et tout simplement G.E.N.I.A.L. !

     

  • Le contrat de Bruce Beresford *

    Le Contrat - John Cusack et Morgan Freeman

    Un papa et son filston qui pleurent leurs femme et maman partent en camping pour tenter de « resserrer les liens » ! Au cœur d’une campagne belle et hostile ils repêchent deux hommes dans la rivière. L’un deux, U.S. Marshall, meurt illico, l’autre est un tueur que ses potes vont tenter de récupérer à tout prix (c’est lui qui a le magot). C’est ce qui s’appelle être au mauvais endroit au mauvais moment… et voilà notre gentil papounet qui se transforme en Rambo de la forêt.

    Avec une bande de mercenaires à vos trousses, vous avez le choix vous ???

    Well, histoire cousue de gros fil blanc à coutures épaisses, un contrat est un contrat et on ne peut pas dire qu’on s’ennuie à voir les personnages se débattre. Sinon ? Sinon, rien. Un gentil ado (à la mèche) rebelle, une blonde égarée, Morgan fait du Freeman et John Cusack passait par là en touriste (il a vu de la lumière, il est entré), emballez c’est pesé.

  • Fragile(s) de Martin Valente °

    Fragile(s)

    6 personnages, 6 destins : Sara, récente chômeuse part avec son amie au Portugal, Paul subit sous prozac l’échec de son dernier film, sa femme Hélène a mis sa carrière d’actrice entre parenthèses à contre cœur et se plaint de tout et surtout d’avoir à garder son petit fils, Yves est pharmacien et plus seul qu’un chien, Vince apprend à jouer de la guitare en regardant sa femme, dans le coma, s’éteindre à l’hôpital, Nina junkie et chanteuse voudrait bien revoir son fils de 7 ans.

    Voilà, tout ce petit monde au bord de la déprime traîne son spleen et ses drames sans grande conviction. Par des ficelles scénaristiques plus ou moins épaisses, ils se rencontreront, se retrouveront ou se trouveront. L’énorme problème, c’est qu’on s’en contre fiche et que l’ennui est quasi omniprésent. Et hélas tous ces drames émeuvent bien peu, ce qui est un comble.

    Seuls François Berléand et Jean-Pierre Darroussin tirent leur épingle du jeu, car même s’ils nous ressortent leur numéro très bien rôdé de bougons dépressifs, ils le font à merveille.

  • A casa nostra di Francesca Comencini *

    Un homme d’affaires véreux, une mannequin éconduite qui sombre dans la drogue, un couple de retraités qui se chamaille, une prostituée ukrainienne, un ex-taulard repenti et amoureux, un commandant de police (femme) qui enquête… Qu’est-ce qui relie ces personnages ? L’argent.

    Constat implacable sur une Italie peu reluisante, corruption, trahison… on sent que la réalisatrice est en colère et son film politico-financier est d’une froideur bienvenue dans Milan en hiver mais les personnages désincarnés et les multiples intrigues alambiquées laissent souvent de marbre.

    Le fric pue, il est sale… parfois gagné honnêtement ! Bon, et alors ?

  • Shinobi de Ten Shimoyama *

    Japon – 1614. La seule raison de vivre des Shinobi est le combat. Pour mettre fin à la rivalité entre deux familles et pour éviter une guerre, un combat est organisé par le Shogun qui opposera les cinq meilleurs guerriers de chaque clan. Il ne doit y avoir qu’un seul survivant qui sera l’héritier du royaume. Le chef de chaque famille (un homme Gennosuke et une femme Oboro) sont amoureux l’un de l’autre et vont devoir s’affronter.

    C’est évidemment Roméo et Juliette au pays du soleil levant avec deux très jeunes acteurs (la fille est d’une beauté presqu’irréelle, le garçon d’une insignifiance abyssale…). Après un début prometteur tout en son et en ralentis chorégraphiés, ce film, beaucoup trop lent et contemplatif (superbes images évidemment) entre les combats en apesanteur, ne donne aucune chance, aucune possibilité et aucune envie de s’intéresser ou de s’attacher aux personnages.

    Dommage !

  • La faille de Gregory Hoblit*

    Trompé par son épouse (on ne conseillera jamais assez aux messieurs bien mûrs de ne pas choisir des femmes de trente ans leur cadette…) Ted Crawford la tue. Il réussit le crime parfait mais signe quand même des aveux et met au défi la police et un jeune procureur ambitieux, William Beachum de prouver qu’il est coupable. Manipulés par ce vieux renard torve et pervers, les enquêteurs y perdent la boussole.

    Enième film d’enquête et de tribunal, cette « faille » ne fait trembler personne et l’on sait vite fait, grâce au titre, que la morale sera sauve et le méchant puni. Sans surprise avec un dernier rebondissement (même pas tarabiscoté), on reste pantois devant tant de platitude.

    Ce qui déçoit par dessus tout c’est Anthony Hopkins ! Où est le grand acteur de « Retour à Howards End » ou « Les vestiges du jour » ? De film en film, il semble ne plus lui rester que les stigmates d’Hannibal Lekter : bouche entrouverte, regard bleu glacial, yeux mi-clos, il ponctue chaque phrase d’un insupportable clin d’œil qui paraît dire : « c’est qui le meilleur ? ».

    L’étoile est pour Ryan Gosling, jeune acteur très prometteur au physique atypique qui depuis le très beau « Stay » de Marc Forster se sort de mieux en mieux des rôles d’ado torturés.

     

  • Lucky you de Curtis Hanson *

    A Las Vegas, Huckelberry (y’a des gosses qui peuvent faire des procès à leurs parents non ?) rêve de participer au championnat des meilleurs joueurs de poker du monde.

    Il rencontre Billie qui va faire vaciller ses certitudes sur le fait que les filles sont aussi interchangeables que les jeux de cartes…

    C’est tout ? Oui c’est tout !

    Voir des couillus autour d’une table se lancer des regards bazookas en ânonnant des « je vois », « tapis » etc… me fait autant d’effet qu’un duel entre Rambo et Terminator, un match de l’O.L., un concert de Mireille Mathieu et j’en passe… Mais il faut dire que je ne comprends rien au poker, rien aux armes, rien au sport et rien à la chanson.

    Donc, en résumé, le SEUL intérêt de ce film interminable (comptez une bonne heure et demi de poker quand même) est Drew Barrymore, délicieuse, irrésistible. Un seul sourire de cette fille pourrait être responsable du réchauffement climatique je trouve !

    Sinon Eric Bana est bien mais qu’est-ce qu’il est triste ce garçon… et Robert Duval me fera toujours penser au colonel qui aime l'odeur du napalm au petit matin !

     

  • J’veux pas que tu t’en ailles de Bernard JeanJean *

    Paul, psychanalyste surbooké est marié à Carla qui s’ennuie et donc, le trompe. Un jour Paul s’aperçoit que Raphaël, un de ses patients est l’amant de Carla ! Il va hésiter entre déontologie et manipulation puis tout rentrera dans l’ordre dans le meilleur des mondes possibles. Ouf !

    C’est bien connu au bout de quelques années de mariage : les hommes ne font plus attention à leur sublime femme qui s’en va rire dans les bras d’un autre ! Ah bon ???

    Les trois acteurs tout mimis et tout gentils (Judith Godrèche, très très gentille…) se donnent un mal de chien pour faire exister le vide. Ils sont tellement mimis et gentils que je n’ose même pas dire de mal de ce film tout mimi et tout gentil.

    Si, comme moi, vous pensez pouvoir entendre quelques notes d’une sublime chanson qui porte le même titre, oubliez !