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6 ° Que suis-je allée faire dans cette galère ? - Page 11

  • L'ODYSSÉE DE PI de Ang Lee °

    L'Odyssée de Pi : affiche
     
    Heureux avec ses parents et son frère aîné à Pondichéry, la côte d'azur indienne, Pi a néanmoins un problème de taille, son prénom. Il se prénomme en fait Piscine Molitor car ses parents sont des petits marrants, mais ses "copains" de classe des petits cons qui l'appellent volontiers Pisse, et ce n'est, reconnaissons-le, pas du dernier chic voire franchement vexant. Après moult réflexions, par un beau matin de rentrée des classes Piscine Molitor explique à ses camarades et ses professeurs médusés que son prénom est en fait Pi, nombre représenté par la lettre grecque du même nom et qui est le rapport de la circonférence d'un cercle à son diamètre, soit 3,141 592 653 589 793 238 462 643 383 279 502 884 197 169 399 375 105 820 974 944 592 307 816 406 286 208 998 628 034 825 342 117 067. ça leur en colmate une fissure mais les moqueries ne s'arrêtent pas pour autant. Pi ne se démonte pas. Il regarde Richard Parker dans le fond de l'oeil et risque d'y perdre un bras. En effet, le père de Pi est responsable du zoo de Pondichéry et Richard Parker un énorme tigre du Bengale qui a tout le temps la dalle. Pi s'en remet à Dieu, à Vichnou et à Allah. Pas regardant sur la religion il devient bouddhiste, catholique et musulman alors que son père dans son infinie sagesse lui assure que "la religion c'est l'obscurité". Mais Pi est un obstiné qui n'en fait qu'à sa tête et se tourne cinq fois par jour vers la Mecque en posant son front sur un tapis.
    Soudain le père décide qu'ils vont aller s'installer au Canada. Ils emmèneront tous les animaux du zoo, les revendront sur place, ça leur fera de la thune pour recommencer à zéro. ça tombe très mal, Pi vient justement de tomber amoureux d'une fille qui danse avec les bras et lui a offert un bracelet en tissu. Et les ennuis ne font que commencer.
    Pendant la traversée, un gros orage envoie le rafiot par le fond et Gérard Depardieu aussi. Seuls sur un canot de sauvetage, ne restent que Pi, un zèbre à la patte cassée, une hyène moqueuse et hargneuse, un singe qui a des montées de lait et Richard Parker qui est carnivore.
    Autant dire que la cohabitation qui va durer des mois ne sera pas simple. Le cas des zèbre, guenon et hyène sera vite réglé mais Pi et Monsieur Parker auront régulièrement des problèmes de voisinage.
    Métaphore et instinct de survie hors du commun sont au coeur de ce périple peu ordinaire certes. Mais bon sang, malgré quelques images sublimes et des digressions chatoyantes et luminescentes destinées à justifier la 3D (que j'ai personnellement soigneusement évitée), ce que tout ça peut être niaiseux !!! Jamais on ne tremble, jamais on ne parvient à réellement éprouver les risques, les dangers, la solitude, la peur de Pi malgré la débrouillardise, la volonté et l'entêtement de ce gentil garçon au prénom stupide.
    Et ce n'est pas le petit twist final qui sauve cette gentille histoire simplette destinée aux enfants de 8 à 12 enfants. Les plus jeunes risquent de sursauter quand le gros tigre surgit, les plus âgés de rire ou de s'ennuyer copieusement comme ce fut mon cas. Sans compter qu'il faut attendre au moins trois quarts d'heure avant que l'histoire commence réellement et c'est bien long !
    Totalment raté donc et franchement ridicule par moments.

  • TWILIGHT : REVELATION 2ème Partie de Bill Condon °

    Il existe UNE photo où Kristen Stewart sourit. Je crois que c'est collector !

     

      Twilight - Chapitre 5 : Révélation 2e partie : photo Kristen Stewart, Robert PattinsonTwilight - Chapitre 5 : Révélation 2e partie : photo Bill Condon, Mackenzie Foy, Stephenie Meyer, Taylor Lautner

     

    Franchement, je ne suis pas fâchée que ça s'arrête. Je peux dire que dès le premier épisode j'ai trouvé cette saga moche à regarder et pas folichonne à suivre. Mais j'ai gardé l'espoir que ça s'arrangerait au fil du temps et l'épisode de l'année dernière où il y avait un peu de sexe chair et de sang m'avait laissé espérer un final en apothéose. Hélas, il n'en est rien et ce dernier acte étrangement nommé une fois de plus "Révélation" est catastrophique !!! Bella a accouché d'une métisse mi humaine mi vampire, un MONSTRE et l'espèce de poupée animée est hideuse et vraiment flippante. Cela ne s'arrange guère avec le temps qui passe. La petite qui fait office de Renesmée (merci le prénom !) a un visage de cire inexpressif. Bien qu'il ne se passe strictement rien, on peut aisément s'occuper à admirer ou à s'effrayer devant la galerie freak qui nous est proposée ici. Mention spéciale à Michaël Sheen au sommet du ridicule. Les visages enfarinés, les regards fixes, les bouches surdimensionnées des filles sont un spectacle permanent.

     

    Bella est donc devenue un vampire (la preuve, elle a la peau lisse et les yeux rouge) et a donné naissance dans les pires souffrances à ce bébé qui grandit à une vitesse vertigineuse et qui fait l'admiration de tous. Car tout le monde vit ensemble. Toute la famille Cullen mais Jacob le loup-garou aussi. Et tout le monde passe le plus clair de son temps groupé en paquet de deux autour du canapé où Bella et Edward se font des mamours. Pour une intimité un peu plus poussée, ils ont un petit cottage au fond du jardin où ils peuvent donner libre court à leurs plus bas instincts de fornicateurs. Il faut dire qu'ils ont patienté longtemps et Bella adore ça. Elle ne s'en lasse pas. Elle pourrait faire ça à longueur de journée. Même pas ça l'essouffle. Pourtant elle fait toujours la gueule. Son accouchement a été une terrible épreuve mais en deux jours elle est remise sur pieds et elle part avec son Edward et ils volent d'arbre en arbre et ils écoutent les écureuils grignoter des noisettes et c'est le bonheur. Bella doit juste apprendre à  maîtriser sa soif et ne pas se ruer sur le premier humain inconscient qui fait de la varape dans le coin. Sûr qu'elle va devenir végétarienne comme son Edward. C'est peut-être pour ça qu'elle fait la gueule non stop. Rarement, jamais il nous a été donné de voir une actrice Kristen Stewart donc, qui à aucun moment ne change d'expression du début à la fin d'une saga. Cette fille est exceptionnelle, le regard vitreux et la bouche tordue en une unique mimique de dégoût, elle aura traversé Twilight en faisant la gueule. Edward/Robert Pattinson n'a lui pratiquement rien à dire ici. Il ne fait que s'extasier, hilare devant les prouesses vampiriques de sa douce. On dirait qu'elle a fait ça toute sa vie. Elle peut mettre minable des mecs au bras de fer et quand on fait du mal à son mec elle peut faire bouclier vivant en faisant comme ça avec les yeux. La concentration quoi.

     

    Pendant un temps on a vraiment l'impression que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes vampiresques. Sauf que ce puant de Jacob (il schmek le loup) qui a passé sa vie à se faire bâcher par la Bella se permet de surnommer le babe "Nessy" et là, Bella devient enragée : "gné ???" qu'elle dit, "tu as donné à ma fille le surnom du monstre du Loch'Ness ??? Nan mais ça va pas nan ? Et dis moi pas que tu t'es IMPREGNé d'elle ?". Sauf que si. Il l'a fait ! Apparremment, s'imprégner c'est pas bien et croyez le ou pas, Jacob qui s'est pris tôle sur tôle avec la mère... a décidé de se faire la fille. Amis pédophiles, bonjour ! En même temps, la petite est consentante et les parents ne sont pas hostiles. Là, on a quand même un peu tendance à écarquiller les yeux comme des soucoupes. Les parents (Bella et Ed') ça ne les défrise pas, même qu'à un moment où ça farte avec les Volturi qui ont déclaré la guerre aux Cullen (apparremment, ils ne supportent pas les êtres mi-figue mi-raisin et se sentent menacés par la Renesmée) ils lui confient leur progéniture ! Bon, je ne suis pas totalement au fait des moeurs de vampires non plus.

     

    Et puis, alors qu'il ne se passe toujours strictement rien et que les Cullen ont réuni toute leur famille de par le monde, ils se retrouvent face aux Volturi dans une grande plaine enneigée et la grande baston de tous les temps commence enfin. Et ça défouraille et bastonne dans tous les coins. Il y a même des têtes qui tombent et non des moindres... Là, le plus hostile à ce néant sans âme, sans action se réjouit et s'étonne de tant d'audace en se disant que finalement tout ce vide n'aura pas été vain.

     

    Et bien si, erreur... ce carnage, ce massacre, cette hécatombe n'était qu'un leurre. Ridicule.

     

    Une chose est sûre, la famille Cullen ne me manquera pas.

  • LE CAPITAL de Costa Gavras °

    Le Capital : photo Gabriel Byrne, Gad Elmaleh

    "La résistible ascension d'un valet de banque dans le monde féroce du Capital", dit le synopsis. Et effectivement, Marc Tourneuil n'est qu'un petit fouille-merde aux dents longues qui trottine à l'ombre de Jack Marmande, Président de la Banque Phénix qui va renaître de ses cendres, ah ah ah ! Mais lorsque ce dernier, atteint d'un cancer des couilles, est hors circuit, il nomme à sa place pour le représenter provisoirement ce qu'il croit être un second couteau. Fatale erreur, Marc Tourneuil est un requin qui va bouffer tout le monde et même les américains au dessert !

    Je ne vais pas gâcher le peu d'énergie que j'ai en ce moment pour déboulonner un film mauvais, un peu risible et très chiant. Mais quand même sâchez que l'erreur de casting est monumentale et le film ne s'en relève jamais. Je n'ai jamais été attirée par les prestations d'humoristes qui cherchent à faire leur "Tchao Pantin" et Gad Elmaleh se vautre lamentablement. A aucun moment il n'est crédible. Tout chétif dans ses beaux costumes qui coûtent une blinde, il passe son temps à faire des mines graves pour montrer que tout ça, c'est du sérieux et que la finance c'est trop un monde de pourris. Je m'attendais à tout moment à ce qu'il retire son nez rouge et nous lance : "J'suis dons zune mirde intirnationale, j'suis poursuivi, an peut pas rester ici y'a trop di suspense". Et puis non ! Il joue le rôle d'une grosse ordure pourrie jusqu'à l'os qui parfois néanmoins s'imagine pouvoir faire le bien ou dire franchement ce qu'il pense. Ces scènes sont totalement ratées, tout comme celles encore plus inutlies où il s'adresse au spectateur face caméra.

    En outre, Costa nous rabache ce qu'on entend à longueur de journée dans le poste : le monde est gouverné par la finance, les banques, les salauds qui s'enrichissent, prennent aux pauvres pour donner aux riches. Et que voit-on ? Des mecs plus ou moins jeunes, plus ou moins bedonnants, se réunir dans des bureaux plein d'acajou et parler de nombres à 12 chiffres, de machins virtuels, de pouvoir et surtout de l'appât du gain toujours plus essentiel. Bref, plus ils en ont, plus ils en veulent. Mais comment, en moins de temps qu'il ne le faut pour dire "tarte aux myrtilles", Marc/Gad qu'on appelle "Président" (il n'est pas interdit de loler) ascensionne au point d'aller jusqu'à grignoter Gabriel Byrne (sexy, merci) aux statesses ? Mystère. On n'y comprend rien. Marc/Gad regarde des écrans, parle dans son téléphone, organise des visio-conférences, est odieux avec sa femme, court après une top-model inaccessible, prend l'avion... Miami le matin, Londres l'après-midi, Paris dans la soirée. Et c'est RIDICULE. 

    Pour faire bonne mesure et bien enfoncer le clou, nous faire comprendre qu'on est dans un monde manichéen, on a quand même droit au discours gauchisant du tonton, pas rasé, en chemise de bûcheron (l'image du travailleur syndicaliste pour Costa j'imagine) qui s'agace : "les délocalisations, les licenciements c'est pas bien !" Trop fort.

    La cerise sur l'horreur est la vision catastrophique de Monsieur Gavras sur les femmes. On n'évolue pas dans le monde des bisounours, merci, j'ai bien compris. Néanmoins, ce sont toutes des putes ou des sottes ou les deux. La seule personne traitée d'incompétente est une femme. La femme de Marc/Gad (Natacha Régnier, très belle) ne cesse de répéter qu'elle n'a pas besoin de tout cet argent ni que l'homme qu'elle aime gagne 150 000 €uros par mois pour rester. Elle ne bouge jamais un ongle manucuré et accepte de porter une robe de 22 000 €uros. La secrétaire est une nunuche à qui on fait dire "j'ai lu un livre !" La mère, la belle-mère sont des crétines qui tapent des mains en sautillant devant la réussite du petit. Bon, il y a bien Maud Baron (Céline Sallette) qui a l'air d'avoir un cerveau. Mais là encore on tombe dans les extrêmes avec la fille incorruptible, raide comme un passe-lacets, responsable dans une grande banque londonienne, spécialiste de l'Asie, polyglotte, qui préfère discuter qu'aller au restau (impensable pour une fille !) et qui a écrit "LE" livre !

    Le summum de l'exaspération est atteint grâce au personnage aussi inutile qu'absurde et pitoyable de Nassim, pute de luxe dont on ne comprend jamais les aspirations et dont l'actrice qui l'interprète pourra postuler au titre envié de plus mauvaise actrice de tous les temps. A force de tergiverser et de louvoyer sans lui donner satisfaction, elle finira par se faire violer par Marc/Gad... car c'est bien ainsi qu'on traite les femmes dans le monde de Costa la finance.

    Gros suspens à la fin. Gad ne porte plus de cravate... va t'il choisir entre l'hônneteté (le bien) et le délit d'initié (le mal). Si vous me le demandez gentiment je vous le dis...

  • APRÈS MAI de Olivier Assayas °

    aprÈs mai de olivier assayas,lola creton,cinéma

    Cette fois je ne me trompe plus de date. C'est bien aujourd'hui que sort ce film vide et creux qui met en colère quand on sort de la projection tant il est vide et creux et mal interprété...

    Au début des années 70, mai 68 n'est plus qu'un souvenir, mais quelques irréductibles croient  encore en la révolution, la contestation, la lutte ! Et ils sont bien les seuls et ce ne sont pas ces personnages et ce film mous du genou qui vont nous en convaincre. On a en effet bien du mal à croire à l'engagement et à la lutte de ses petits bourgeois qui s'ennuient et tentent de se frotter au prolétariat. Mais qui rêvent surtout de vie facile en communauté dans des hôtels particuliers luxueux.

    Assayas allume souvent de grands brasiers, pendant que  le héros (son double ?) se consume d'amour  pour une beauté inutile et sans talent, une grande emmerderesse qui prend de grands airs pour déclamer (oups pardon, je voulais dire marmonner) des phrases dénuées de sens qui la rendent mystérieuse aux yeux des garçons prompts à tomber dans le panneau de ces filles insaisissables dépourvues de charme pourtant.

    Ce film ne donne nullement envie d'être jeune à nouveau et démontre surtout magistralement qu'être acteur est un métier. En effet, la jeune Lola Creton est la seule professionnelle tandis que les autres acteurs, amateurs ou non professionnels se mettent VAINEMENT en quatre pour tenter d'exister à l'écran en "récitant" leur texte ! L'interprétation plus qu'approximative est un désastre.
    En outre, à part pour se faire plaisir et plonger dans les vieux souvenirs personnels d'Assayas, on a dû mal à comprendre l'intérêt de filmer la jeunesse de cette époque et ces jeunes là en particulier, sans charme ni audace.

  • AUGUSTINE de Alice Winocour °

    Augustine : affiche

    Augustine, 19 ans est la proie de crises convulsives et incontrôlables. Elle se tord de douleurs, se roule par terre et parfois se paralyse. A la suite d'une crise plus violente encore que les autres elle se rend en consultation à la Salpêtrière où elle est rapidement remarquée par le Professeur Charcot (Jean-Martin, ne pas confondre avec Jean-Baptiste son fiston explorateur des zones polaires, merci Wiki) qui se passionne pour une maladie déconcertance : l'hystérie ovarienne ! Hospitalisée parmi un grand nombre d'autres jeunes femmes atteintes du même mal mystérieux et toutes admiratives de Charcot, star insaisissable, inaccessible de l'hôpital, Augustine va devenir son sujet d'étude favori, exclusif, son cobaye humain auquel il va soumettre toutes les avancées de ses recherches.

    Pourquoi ça tombe sur moi ? Je suis stupéfaite de découvrir une critique unanimement dithyrambique devant ce film. Il va donc falloir que je décortique les arguments pour expliquer pourquoi je ne l'ai pas aimé alors qu'il possède deux arguments de poids, de choc : une histoire passionnante ET Vincent Lindon, le grand, l'unique, le magistral, le Président, Vincent Lindon ! Pourtant la mise en place est intéressante et on plonge immédiatement dans un univers anxiogène et une reconstitution très appliquée de l'hiver 1885, brumeux à souhait. L'arrivée relativement tardive de Charcot, la star, toujours pressé et entouré de sa "cour", qu'on ne fait d'abord qu'entrevoir entre deux portes est intrigante et riche de promesses. Et puis... rapidement, l'ennui, le rédhibitoire et impardonnable ennui s'installe et on finit par bâiller copieusement devant les redites et se désintéresser totalement du sort d'Augustine, d'autant que la réalisatrice semble tirer une balle dans le pied de son film (c'est une image !) en faisant ressentir exactement l'inverse de ce qu'elle voulait démontrer. En tout cas je l'espère. Sinon, un film misogyne réalisé par une femme serait plus qu'une aberration ! Tel quel on pourrait même aller jusqu'à penser qu'Augustine est une simulatrice ! Ce qui n'est pas le cas.

    Voir ces hommes regarder ces femmes exprimer une sexualité inhibée de façon aussi spectaculaire et applaudir aux conférences de Charcot au cours desquelles Augustine placée sous hypnose, exprime mieux que jamais le mal qui la ronge, est écoeurant. Ils applaudissent, ils sont au cirque. Jadis ces femmes "possédées" étaient brûlées pour sorcellerie. Et bien qu'il s'en défende mollement, Charcot est le grand initiateur de ce spectacle qui n'est pas en l'honneur des hommes toujours prompts à voir chez les femmes un côté machiavélique.

    En outre, on n'a jamais aucune idée du temps qui passe et devant une guérison aussi spectaculaire et rapide on aurait tendance à dire aux hystériques : jetez-vous dans un escalier et baisez avec votre médecin ! Par ailleurs, à aucun moment la réalisatrice ne se donne la peine de nous présenter même succinctement le parcours de Charcot et sans Wiki, je n'aurais su qu'il fut neurologue, professeur d'anatomie et grand maître de Feud himself et j'en passe et des plus prestigieuses. Et son Augustine, victime non seulement d'une maladie traîtresse et cobaye d'un monde exclusivement masculin voyeuriste qui se repaît  de ses crises spectaculaires à haute teneur sexuelle, ne se rebelle jamais. A peine bougonne t'elle un "de toute façon vous ne m'écoutez jamais !" Où est le "manifeste féministe" dont j'ai entendu parler ? Sachant que la donzelle finit pas offrir à Charcot ce qu'il souhaitait puisque soudainement il s'est mis à voir en elle, non plus un sujet d'étude mais un objet de désir ! Ce revirement nous permet néanmoins de pouvoir admirer de dos, Vincent Lindon, nu comme un vers et c'est fort plaisant. Dos massif, puissant, et fesses magnifiques ! A ce moment, seul devant son lavabo, que fait-il ? S'interroge t'il pour savoir si l'engin conviendra à la demoiselle convoitée ? Même si elle est à l'initiative d'Augustine, la scène où elle s'offre à Charcot est aussi déconcertante que ridicule. Mais la réalisatrice a tout compris au cinéma : on montre les hommes nus de dos et les femmes nues de face !

    On pourrait savoir gré à Alice Winocour de ne pas prendre le spectateur pour un abruti et de ne pas offrir toutes les clés, de ne donner aucune explication... mais finalement, à force de ne RIEN dire, on finit par ne RIEN comprendre. Que fait, que cherche Charcot ? Le voir mettre sa signature sur des croquis de cerveaux fait-il avancer la science ? Les oeillades appuyées échangées entre différents personnages, Charcot et sa femme (Chiara Mastroianni, raide dans son corset amidoné), Charcot et son assistant (Olivier Rabourdin sous-employé)... finissent aussi par lasser et on ressort de ce film pesant en se disant qu'il faut deviner où il voulait en venir.

  • À PERDRE LA RAISON de Joachim Lafosse °

    A perdre la raison : photo Emilie DequenneA perdre la raison : photo Emilie Dequenne, Tahar RahimA perdre la raison : photo Baya Belal, Emilie Dequenne, Niels Arestrup, Tahar Rahim

    Avec beaucoup de surprise et d'émotion Mounir découvre qu'il ne peut plus se passer de Murielle. Il veut l'épouser et "faire sa vie" avec elle. Murielle, heureuse et lumineuse jeune femme, par ailleurs prof de français, accepte. Mounir prend cette décision sans même consulter le Docteur Pinget, le père adoptif grâce à qui il a pu vivre en France depuis son enfance. C'est aussi celui qui a épousé la soeur de Mounir afin qu'elle obtienne des papiers français. Le Docteur Pinget est un "homme bien", généreux. Il assure à Mounir une vie matérielle confortable et après avoir manifesté une légère et très chic réticence -le docteur Pinget est un homme raffiné- ("tu vas quand même pas épouser la première qui te suce") accepte que Murielle vienne s'installer avec eux dans l'appartement. Pour le mariage, le bienfaisant Docteur Pinget offre le voyage de noces aux tourtereaux. Les inconscients acceptent le cadeau, à condition (accrochez-vous au pinceau, je retire l'échelle) qu'il les accompagne !!! Et ainsi va la vie et Murielle se met à pondre un enfant chaque année, une fille, une autre fille, une troisième fille et... enfin, un garçon ! Le rêve pour papa et beau-papa ! Et tout ce petit monde s'entasse dans un minuscule deux-pièces étouffant jusqu'à l'asphyxie qui ne va pas tarder à suffoquer Murielle sans qu'elle parvienne réellement à mettre des mots sur son mal-être croissant ! Le déménagement dans une vaste demeure immaculée ne changera rien à l'affaire. Quand c'est trop tard, c'est trop tard.

    Avec ce film est née une nouvelle catégorie : le film exécrable, agaçant auquel j'ai l'impression que même le réalisateur n'a rien compris. Et moi non plus, tant je me sens en décalage avec la dithyrambe quasi générale.

    Déjà, si comme moi vous n'avez jamais entendu parler de Geneviève Lhermitte dont l'histoire effroyable inspire le film, restez-en là et ne lisez rien, ni ici ni ailleurs car vous risquez de perdre 99% de l'effet de surprise qu'il pourrait effectivement susciter. Et éventuellement l'émotion. Hélas, en ce qui me concerne, et moi qui ai pourtant la larme si facile au cinéma, mes yeux et mon coeur sont restés secs. Et pourtant c'est un calvaire, un chemin de croix, une descente aux enfers qu'il nous est donné à observer ici, en voyeurs. Je n'avais qu'une envie, traverser l'écran et arracher, le personnage et Emilie Dequenne à ce cauchemar. Je me suis longtemps demandée jusqu'où le réalisateur repousserait les limites. Quel plaisir sadique il prenait à démolir, enlaidir et torturer son actrice, admirable Emilie Dequenne et à nous imposer ces épreuves ? J'aurais aimé, comme rarement ça m'est arrivé, être le Président d'un Tribunal et condamner à perpétuité deux hommes (et trois avec le réalisateur tant que j'y suis) pour non assistance à personne en danger qui ne cesse d'appeler au secours.
    "On" va me dire que je juge. Et juger c'est LE mal. Je sais et je m'en fous. Sauf que vraiment je ne comprends pas à quoi sert ce film. Qu'est-ce que le réalisateur a bien voulu faire passer comme messages, comme sensations, comme sentiments ? En gros, où veut-il en venir ? A quoi sert ce film ? Vraiment. C'est un cauchemar sans subtilité. Tout est lourd, prévisible. Les personnages masculins sont des caricatures sans la moindre nuance, réduits chacun à un seul et unique trait de caractère. Mounir est vélléitaire, inconsistant, hésitant. Le Docteur Pinget abusif, envahissant, parfois colérique comme un enfant qui taperait du pied. Rien jamais ne viendra nuancer leur attitude.

    Devant ces deux abrutis monstres, une femme abandonnée sombre misérablement dans une dépression abyssale sans qu'aucun d'eux jamais ne vienne à son secours. Au contraire, ils semblent prendre un plaisir pervers à l'enfoncer davantage. Mounir en disparaissant pendant des semaines car môssieur a besoin de repos, le Docteur Pinget en humiliant Murielle de ses piques assassines, "pour qui tu te prends ?", "enlève ça, tu es ridicule", "tu crois que c'est bon pour tes enfants de te voir comme ça ?" Et la musique baroque, le Stabat Mater de Haendel entre autre, vient encore enfoncer le clou d'une réalisation patapouf pour nous signifier massivement à grands coups de contrepoint, que le drame qui sourd ne va pas tarder à nous jaillir en pleine face. A ce titre, la petite fille qui rampe vers son supplice pour monter l'escalier est encore une démonstration sadique de la finesse ambiante !

    Et ce ne sont pas les vagues discours prétendûment accusateurs sur le colonialisme, le gentil blanc tout puissant (et tout de blanc vêtu d'ailleurs) s'en vient sauver les pauvres maghrébins reconnaissants, qui vont rehausser le niveau ! Mais je crois que ce qui m'exaspère le plus est que la folie de Murielle soit explicitement affirmée. Or, c'est évident, elle est tout sauf folle. Et non, Murielle n'a absolument pas perdu la raison !

    Cependant, dans ce salmigondis aberrant, il y a trois acteurs prodigieux. Tahar Rahim fabuleux dans son aveuglement, Niels Arestrup dans son numéro parfaitement rôdé de grincheux autoritaire et magnifique et surtout Emilie Dequenne dans une composition inqualifiable tant ce qu'elle fait et donne ici est au-delà de ce que peu d'actrices ont réussi à offrir jusqu'ici !

  • À COEUR OUVERT de Marion Laine °

     À cœur ouvert : photo

    À cœur ouvert : photo

    À cœur ouvert : photoDès qu'on franchit le seuil de l'appartement de Mila et Javier, on est tout de suite renseigné, nous sommes ici chez un couple qui ne laisse de place à personne d'autre. Il semblerait qu'il s'agisse de fusion, passion, fascination, un truc en ion. On peut y voir aussi beaucoup d'addiction, domination et soumission ! Un truc en ion de toute façon. Mais bon, en même temps, comme le sujet n'est pas traité, on s'en fiche un peu de la façon dont ils s'aiment et vont se démolir. Je spoile et alors ? Les films ratés ne risquent rien !

    Une maxime ? Pensée ? Devise ? Réflexion mouarf ? nous accueille dans l'appartement. Sur une ardoise accrochée dans l'entrée au milieu de photos du couple qui respirent la joie, le bonheur et l'allégresse, on peut lire : "Je t'ai tellement rêvé, que tu en perds ta réalité." Comme on a environ une bonne dizaine de fois l'occasion de la lire pendant le film au point de s'en souvenir plus tard... et qu'on voit tout aussi nettement vers la fin que certains mots s'effacent progressivement... c'est qu'elle a son importance capitale voire majuscule. Amis de la poésie donc, bonjour !

    Cela dit Mila et Javier ne sont pas poètes, oh que non ! Ils sont même très scientifiques puisqu'ils exercent le beau métier de chirurgiens. Du coeur évidemment ! Bon d'accord E. Ramirez et J. Binoche en chirurgiens, on s'accroche, on se motive et on y croit ! D'autant qu'il semblerait qu'ils soient des sommités dans la pratique de leur art. En tout cas, il n'est pas interdit de faire semblant (d'y croire) car les deux acteurs mettent la main dans le cambouis (façon de parler) et pétrissent du coeur défaillant à même la poitrine béante de leurs patients !  Et lorsqu'ils opèrent conjointement, face à face, quasiment cheek to cheek, il leur arrive de se donner un ptit coup de boule par dessus l'opéré ! Le boulot terminé, ils vont faire la fête avec leurs collègues, se mettent minables, dansent frénétiquement jusqu'au bout de la nuit, boivent des coups et rentrent chez eux sur leur moto ivres morts en zigzaguant, hilares pour se finir au lit et se malaxer mutuellement leurs chairs encore fermes. Une seule scène de sexe, bien soft et bien ridicule comme il se doit (pas un sein, pas un cul visible !!!) suffit à nous faire comprendre que Monsieur et Madame s'entendent bien au plumard et que ça cimente le reste. Quoique.

    Sauf que non, ça ne prend pas. On n'y croit pas. Et ce n'est pas l'accumulation de problèmes qui va leur tomber dessus qui rendent perplexes mais l'absence totale d'alchimie entre les deux éléments du couple, disons les acteurs, qui jouent chacun pour soi. J'y reviendrai.

    En attendant, il est évident que Monsieur a "un problème avec l'alcool" comme on dit sobrement. En gros, pour monter sur scène et opérer à coeur ouvert, Javier a besoin d'un petit remonte pente. Sujet tabou à la maison car pour Mila : "c'est sa vie, il fait ce qu'il veut". On continue d'y croire... Sauf que lorsque le directeur de l'hôpital (je vous la fais courte) met Javier sur la touche, le problème avec l'alcool se transforme en alcoolisme profond et le pauvre Javier se retrouve à attendre dans leur appart' avec vue sur la mer, que Mila rentre du boulot. Laquelle découvre qu'elle est enceinte, s'empresse de prendre rendez-vous pour une IVG, ce qui semble être une décision de la plus haute sagesse. Sauf que, sous l'emprise de l'alcool sans doute, Javier se met à développer une fulgurante fibre paternelle et pour garder son homme Mila décide de ne finalement pas se débarrasser du moutard. Voyant son mec sombrer inexorablement dans l'alcool au point de vider l'appartement de tous les meubles (normal) puis de casser les murs à coups de pioche (normal bis), Mila s'inquiète mais le traite comme un marmot, ce qui a tendance à taper sur le haricot du Javier, qui est un homme quand même, merde ! Mais Juliette est là, face à Edgar, "droite comme le reproche". Et ça gave rapidement. Instantanément.

    Crise dans le couple donc qui jusque là était habitué à TOUT maîtriser, même et surtout le bonheur.

    Le couple sombre dans la déprime, l'angoisse, la méfiance et l'hystérie. Quelques souvenirs du bon vieux temps les poussent à continuer à s'appeler "Monkey" (lol) (ah le tatouage de Juliette !!!) et à entrer par effraction au zoo pour s'extasier devant les bonobos et boire des canons sur un lac... Bref.

    RIEN ne fonctionne.

    Les acteurs ? Ils atteignent le degré zéro de la connivence et de la complicité. Chacun cabotine à souhait et singent (c'est le cas de le dire) les effets de la passion. A moins d'un miracle, Juliette Binoche confirme l'impression laissée par Copie conforme de Kiarostami, elle n'a plus rien de naturel. Même son jadis célèbre et si spontané éclat de rire n'a plus rien de sincère. On ne voit plus un personnage mais Juliette Binoche qui s'exprime : "regardez quelle grande actrice je suis !" Sauf que non, Juliette est seule au monde et ne laisse aucune place à ses partenaires qui s'agitent autour d'elle pour essayer d'exister ! Fatigante, elle surjoue en permanence et ne convainct ni dans la joie ni dans la peine !

    Et alors que l'exaspération avait cédé le pas à l'agacement (ou l'inverse), une scène survient, étonnante et plutôt ambitieuse voire réussie où une opérée inconsciente "vit" métaphoriquement son opération... mais il est trop tard et les dix dernières minutes aberrantes font définitivement sombrer le film et ses acteurs.

    Dommage pour Edgar Ramirez, pas mal, et surtout les seconds rôles : Hippolyte Girardot, Amandine Dewasmes, Aurélie Petit qui méritent mille fois mieux que de tenir la chandelle à Mademoiselle BInoche.

  • PARIS MANHATTAN de Sophie Lellouche °

    Paris-Manhattan : photo Alice TaglioniParis-Manhattan : photo Alice Taglioni, Patrick Bruel

    Alice a deux passions dans la vie. Son métier de pharmacienne et les films de Woody Allen. Depuis ses 15 ans, un poster géant du réalisateur trône en bonne place dans sa chambre et elle entretient avec lui une conversation ininterrompue, lui livrant ses secrets, ses doutes et ses angoisses. Woody lui répond par les aphorismes dont il a le secret, tirés de ses films. Et c'est la voix de Woody qui les énonce. C'est donc très savoureux (pour les Aléniens...) et la SEULE bonne idée du film ! Que dis-je L'IDEE du film. En dehors du plaisir de retrouver la délicieuse Alice Taglioni, d'une maigreur effrayante néanmoins.

    Pour le reste, il s'agit d'une comédie sentimentale tout ce qu'il y a de plus banal. Les années passent et la demoiselle ne trouve pas son alter ego malgré toutes les tentatives de son envahissante famille juive pour tenter de lui présenter un prétendant. Le jour béni où elle s'intéresse à un garçon (Louis-Do de Lencquesaing, je lol) sa soeur lui chauffe sous son nez, se marie avec lui, fait une fille mystérieuse et s'éclate dans des parties carrées dans les hôtels !

    Aux clients de la pharmacie, Alice ne donne pas de médicaments mais des DVD de films de Woody Allen qui vont leur changer la vie comme ils ont changé la sienne ! Elle aidera même un cambrioleur à s'échapper et lui confiera Meurtres Mystérieux à Manhattan, Coups de feu sur Brodway... C'est dire la haute teneur en vraisemblance de l'ensemble. Puis, surgit un installateur de systèmes anti-intrusion, et c'est Patrick Bruel et là, on n'y croit plus du tout, si tant est qu'on y ait cru un peu. Car on sait qu'elle va finir par l'embrasser, mais Patrick n'est pas bon du tout. Il récite ses répliques comme s'il lisait les Confessions de J.J.R et que sa vie en dépendait !

    Quant à la famille d'Alice... Oh je n'en parle pas. Un condensé de clichetons chez les bourges. L'alcoolisme mondain de la mère, l'anxiété juive du père, le conflit avec la soeur... N'en jetez plus, la cour est pleine.

    Que Woody se soit prêté à cette farce pas drôle est un mystère. Mais bon, si on connaissait les films avant de les tourner...

  • A.C.A.B. (All cops are bastards) de Stefano Sollima °

    Entrer dans le quotidien d'une brigade italienne de l'équivalent de nos Compagnies Républicaines de Sécurité françaises, pourquoi pas ? Dès la scène d'ouverture, on est dans le bain. Une compagnie chauffée à blanc est lancée vers un stade, lieu de tous les débordements. Les hommes, casqués, bottés, armés entonnent leur chant de ralliement pour se donner du coeur à l'ouvrage :

    "Les CRS sont tous des fils de pute".

    C'est dire d'emblée, la haute opinon qu'ils ont d'eux-mêmes, de leur fonction et de leurs petites mamans qui doivent dérouler du chapelet et réciter des Ave en se demandant ce qu'elles ont fait au bon dieu pour mettre au monde de tels batards ! Il faut dire qu'ils ont des circonstances atténuantes. Ils ne sont respectés ni de leur hiérarchie, ni des citoyens qu'ils sont censés protéger. Alors normal qu'ils se défoulent un peu car après tout, pour un salaire de misère, y'a pas de mal à casser du facho. Sauf que les fachos sont des deux côtés de la barricade. En face des CRS, d'autres fils de pute, comprenons : les supporters de foot... oups pardon les hooligans ou ultras. Et donc, à la bêtise, la violence et la haine répondent la bêtise, la violence et la haine. Simplissime, élémentaire. Fermez le ban !

    A aucun moment, la moindre réflexion n'est amorcée. Aucun point de vue. On se place exclusivement du côté des CRS qui ne brillent pas par leur discernementet leur introspection. La cerise sur le pompom est que ces garçons sont tellement consciencieux, qu'ils poussent leur application jusqu'à faire des heures supps et emporter du travail à la maison. En dehors des heures de boulot, ils n'hésitent donc pas à massacrer du supporter (gentil) dans un train ou ailleurs, à sonner arbitrairement au domicile d'une personne dont le nom ne sonne pas très italo-italien et à lui demander si ses papiers sont en règle... Et ces garçons sont tout surpris que leurs femmes ne tiennent pas à élever leus enfants avec eux ! Grand moment où une jeune recrue CRS quittée par sa femme l'implore de lui confier leur petite fille de temps à autre pour lui éviter de péter un plomb et de taper sur les innocents !

    J'allais oublier. Ces types sont tellement cons que même entre eux ils se font des niches. Je vous laisse donc découvrir le bizutage du bleubite qui débarque. Savoureux.

    Si certains veulent y voir l'illustration d'une société en perte de repères, grand bien leur fasse. Je n'y ai vu que des mecs bourrins qui prennent tous les prétextes et occasions pour se taper dessus. Cette façon de procéder des mecs entre eux ne date pas d'aujourd'hui, qu'il s'agisse de religion, de politique, de territoire ou de foot... Mais bon, les "explications" de Stefano Sollima m'ont semblé un peu foireuses et fumeuses ! un truc en euses quoi !

    Ce film a obtenu le Prix Sang Neuf au dernier Festival du Film Policier de Beaune. Je ne l'avais pas vu à l'époque et l'avais bien regretté car il avait fait grand bruit et il en était beaucoup question dans les files d'attente. J'ai donc bien fait de troquer cette séance pour une dégustation de Fixin !