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6 ° Que suis-je allée faire dans cette galère ? - Page 14

  • IL ETAIT UNE FOIS UN MEURTRE de Baran bo Odar °

    IL ETAIT UNE FOIS UN MEURTRE de Baran bo Odar, cinémaIL ETAIT UNE FOIS UN MEURTRE de Baran bo Odar, cinémaIL ETAIT UNE FOIS UN MEURTRE de Baran bo Odar, cinéma

    Eté 1986, Pia 11 ans rentre chez elle à vélo à travers champs. En chemin elle rencontre une ordure comme il en existe, qui la viole en lui demandant pardon, la tue, jette sa bicyclette dans les blés et balance le corps dans un lac. Le coupable court encore et 23 ans plus tard (pourquoi pas 18 ou 34 ???) même scénario. Sinikka 11 ans (bravo le prénom, merci les parents) rentre chez elle et disparaît alors que son vélo est retrouvé exactement au même endroit... Le coupable sera t'il enfin retrouvé ? S'agit-il du même individu ? L'enquête va t'elle aboutir ?

    Aborder la pédophilie au cinéma n'est pas chose aisée et là où un Greg Arraki (Mysterious Skin) un Clint Eastwood (Mystic River) nous saisissaient subtilement d'effroi en nous confrontant aux ravages causées sur les victimes survivantes, le réalisateur (suisse mais le film est allemand et tourné dans une banlieue proprette et déprimante non identifiée) dont la subtilité n'a d'égale que la délicatesse pachydermique de la musique qui écrase son film, nous présente ici les réactions des parents foudroyés par la disparition de leur enfant, celles des coupables, des flics, des voisins et du cochon d'inde... Et il s'y prend de la façon la plus balourde qui soit, qui fait qu'on a envie de vomir non pas sur le sujet du film mais sur la manière débile dont il est traité.

    Il y a deux styles de pédophiles, celui qui passe à l'acte et continue sa vie jusqu'au prochain forfait et celui qui se contente de se palucher en pleurant sur des vidéos immondes. Mais pour bien nous marteler que ces individus sont des humains qui commettent des monstruosités et non pas des monstres qui ont perdu toute humanité, Baran bo Odar emploie tous les effets et ficelles disponibles dans la palette cinématographique. La musique d'abord, j'y reviens mais elle est tellement digne d'une parodie de films d'horreur qu'on en rirait presque ! Ensuite nous avons la nature, si belle sous le soleil mais si menaçante dès lors qu'on s'éloigne des sentiers balisés... aaaaah ! un arbre gigantesque en lisière de bois, aaaaaaaaaaah ! le vent qui ventile les blonds blés et la cime des cyprès géants... Le danger qui menace là où on ne l'attend pas... aaaaaaaaaah ! le clown démesuré sur une fête foraine... aaaaaaaaaaaaah ! le trampoline mal vissé... aaaaaaaaaaaaaaaah ! la piscine !!! Nan mé oh ! N'en jetez plus, la cour est pleine que vous croyez ??? Que nenni... ralentis, accélérés, zim bam boum les gros plans et toute la panoplie d'effets et sous-entendus lourdement appuyés pour mal comprenant.

    Mais c'est pas tout, il faut voir pour le croire la tronche de toute cette humanité souffrante : flics (le dépressif au bord de l'implosion permanente, le à la retraite qui VEUT résoudre l'affaire, la fliquette enceinte sur une affaire de pédophilie...), coupables, parents... TOUS absolument tous ont une tronche patibulaire (mais presque) comme pour bien nous faire admettre définitivement que l'habit ne fait pas le moine et qu'il faut se méfier de tout un chacun ou au contraire pas ! J'en sais rien. On s'en fout.

    LA grande réplique du film est "es tut mir leid", proférée une bonne centaine de fois car la pauvreté des dialogues n'a rien à envier au reste. Mais le réalisateur ne risque pas d'être désolé puisqu'il reçoit des récompenses tel que le prix au dernier Festival du Film Policier de Beaune.

  • SUCKER PUNCH de Zack Snyder °

    Mince !!!! Zack Snyder est un garçon tout ce qu'il y a de plus choupinou, et je ne le savais pas.

    Non mais matez-moi ça les filles, est-ce qu'on en croquerait pas ?

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    Jamais je n'aurais imaginé qu'un aussi joli garçon et vous savez comme j'aime les jolis garçons ! puisse commettre ceci et cela !!! Et non content... voilà qu'il récidive et moi comme une couille, j'y fonce tête première.

    Cela dit, j'ai bien cru  pendant 10 minutes... bon allez je peux être généreuse et je vous concède un quart d'heure, que j'étais en train de mirer un film qui allait dépoter car je dois dire que ces quelques minutes sont tout simplement prodigieuses et renversantes. Dans une grande demeure plus sinistre tu meurs de trouille, deux petites filles bien tristes perdent leur maman chérie. Le corps de la défunte fume encore que l'ignoble beau-père avec la tête prête à l'emploi pour leur faire bien des misères est tout véner que la totalité des biens soit léguée aux petites. Il prend un air menaçant qui glace le sang. Tout ceci se passe sans un mot de dialogue et c'est beau, c'est triste, c'est fort et on tremble pour les gamines ! Alors que la plus petite des deux... paf... l'ogre entend faire subir le même sort à la seconde qui essaie de lui échapper. Mais l'affreux la fait enfermer dans un hôpital psychiatrique où la petite spécialité consiste en une lobotomie. ça calme ! Toutes les filles sont enfermées là parce qu'elles ont subi des horreurs à l'extérieur. De victimes elles sont devenues coupables mais redeviennent victimes dans cet endroit où les gardiens les maltraitent. La salle où les pensionnaires se retrouvent chaque jour s'appelle "Le théâtre" et effectivement une psychiatre (avec un accent débile) tente de leur faire mettre en scène ce qu'elles ont vécu. Jusque là c'est encore très bien et je me disais qu'on allait assister aux efforts que ces filles sans défense fournissent pour tenter par leur imaginaire de se détourner de leur nouveau calvaire... et là alors que nous n'en sommes qu'à un quart d'heure du commencement, tout se gâte et part en sucette. La petite Baby Doll (la vraiment pas terrible du tout Emily Browning à l'expression unique d'effroi)19485250_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100729_124519.jpg

    convainct ses nouvelles copines dont l'adorable Jena Malone 19695570_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20110316_104638.jpg

    et les insignifiantes Abbie Cormish, Jamie Chung et Vanessa Hudgens qu'elles peuvent s'évader de cet enfer. Elles ont cinq jours pour le faire avant que Baby Doll ne soit lobotomisée (ou violée... cela dépend du "monde" dans lequel elle se trouve !!!), l'objet servant à l'opération barbare et le kiki de High Roller/Jon Hamm représentent l'un et l'autre ce qui doit pénétrer Babie Doll. Ah c'est fin !!! Mais j'ai oublié de vous dire qu'on était dans un film freudien. Et là, sachez le... Babie Doll et ses consoeurs, les petites coquines, vont s'imaginer être les pensionnaires d'un cabaret pas bien reluisant où la psychiatre devenue à la fois chorégraphe et mère maquerelle va les entraîner à monter des numéros destinés à séduire un public de porcs libidineux et affamés de chair fraîche. Dans ce deuxième univers pas plus rutilant que le premier les minettes vont à nouveau s'échapper pour devenir des machines de guerre qui vont affronter des dragons, des morts-vivants nazis, les orques du Seigneur des Anneaux, des samouraïs géants et je dois en oublier en route pardonnez-moi.

    En fait, j'ai compris que Zackounet rêve de faire une comédie musicale, mais il n'ose pas trop et en plus il a choisi cinq comédiennes qui ne savent ni chanter ni danser... Et j'en ai la preuve : chaque fois que l'on nous dit "attention, Baby Doll va danser et vous allez voir ce que vous allez voir... ce que vous allez voir, vous ne l'avez jamais vu"... Et effectivement, tous les personnages regardent Baby Doll et ils font des grands yeux comme ça tout émerveillés et s'exclament "mais comment fait-elle ça ?"... sauf que nous pauvres mortels, on ne la voit pas danser. C'est d'un drôle ! Et à la fin du film, il place les chutes de bobines ratées où ça danse mais le générique passe dessus, et du coup on voit rien. Donc, en guise de comédie musicale, Zack nous fait un jeu vidéo tout pourri avec trois niveaux auxquels on accède par l'opération du sain d'esprit, ainsi soit-il. ça farte, ça déménage à tous les étages, ça dézingue, en accéléré, au ralenti, dans les airs sur une BO pourrave de titres connus (d'Annie Lenox, Queen ou Björk...) recyclés en  zim boum bam. C'est bruyant, assommant, ennuyeux au possible. C'est bourrin, laid et plutôt ridicule.

    Pardon Zack, mais je t'en prie : sois beau et FERME LA, jette ta caméra, tes écrans verts et passe au monde suivant !

  • TOUS LES SOLEILS de Philippe Claudel °

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    Veuf depuis que sa petite Irina a 6 mois, Alessandro ne s'est jamais réellement consolé de la mort de sa jeune épouse et se consacre exclusivement à son travail de professeur de musique baroque et à l'éducation de sa fille qui a aujourd'hui 15 ans. Non seulement il est un peu dépassé par l'adolescence de la demoiselle qui lui reproche comme le font toutes les filles de cet âge de ne pas la laisser grandir tranquillement mais aussi, il héberge depuis de nombreuses années son frère aîné, mollement anarchiste qui ne fait rien d'autre qu'attendre en robe de chambre la chute de Berlusconi... C'est d'un drôle !

    Jamais encore je crois il ne m'avait été donné de voir le spectacle assez désespérant d'un très bon acteur aussi seul au monde se débattre avec infiniment de talent d'ailleurs, pour sauver un film. Hélas même si Stefano Accorsi n'a nullement à rougir de sa prestation, bien au contraire, ce film est d'une niaiserie et d'une platitude à pleurer, répétant à l'envi quelques gags répétitifs (le frère en pyjama/peignoir par exemple... heureusement l'odorama n'a pas été inventé mais faisons confiance à James Cameron, et les copains lourds de chez relous !!!)

    Evidemment, c'est gentillet et sans cynisme, ça pourrait être divertissant et rafraîchissant... mais c'est franchement tellement balourd, et voir ce (beau) garçon entouré d'une bande d'amis assez crétins : le dragueur moche comme un pou qui collectionne les filles de l'Est et se moque de leur accent dès qu'elles ont le dos tourné, le juif moche comme deux poux et bête comme un caillou et accessoirement chirurgien !!!, le gaffeur moche comme une armée de poux qui ne sert à rien qu'à être lourd, c'est fatigant, usant, pas drôle, pas drôle et pas drôle. Chacun est comme il arrive parfois limité à un seul et unique trait de caractère, qui plus est pas bien glorieux. Je ne vois pas qui rêverait d'avoir de tels amis d'autant que manifestement TOUS les week-ends passés ensemble (puisqu'ils ont eu la bonne idée d'acheter une maison délabrée en commun) semblent être une épreuve ! Qui plus outre, et non des moindres, TOUS les acteurs qui jouent les amis sont plus mauvais les uns que les autres. Il faut dire que la direction ne semble pas être le fort de Philippe Claudel. Il n'est pour cela qu'à voir l'une des premières scènes où les fameux (doigts comme des crochets pour représenter des guillemets) amis attendent patiemment que l'autre ait achevé de dire sa réplique pour démarrer la sienne. Ce qui fait que dès le départ le film sonne faux et creux !

    Heureusement les quelques scènes où Alessandro et sa fille (la tout à fait juste et charmante Lisa Cipriani) sont ensemble ou s'affrontent offrent de bien jolis moments de tendresse ou de complicité. Hélas leur relation est parasitée par l'entourage et les personnages annexes, dont celui du frangin parasite qui s'efforce de trouver une femme à son frère par le biais d'internet et qui donne de bien étranges conseils à la factrice..

    Par respect pour sa carrière, je ne dirai rien de l'apparition ectoplasmique d'Anouk Aimée, par contre je me permets de suggérer à Clotilde Coureau de continuer à faire princesse comme métier...

    Dans ce film, il y a donc Stefano Accorsi (ET C'EST TOUT, ABSOLUMENT TOUT) au charme incontestable qui parvient malgré ce scenario bas de plafond à faire exister un père, un frère, un ami, un futur fiancé, un prof comme on aurait rêvé en avoir. Oui, un prof qui se met à danser la tarentelle sur le bureau en plein cours et qui a le sourire de Stefano Accorsi, mille fois oui. Et en plus il chante ! Et bien ! Ah que ce bel acteur mérite mieux !

    Cela dit, loin de moi l'envie de vous faire louper un chef d'oeuvre, il y a plein de gens qui aiment :

    LE FIGAROSCOPE -  Marie-Noëlle Tranchant

    (...)une chronique chaleureuse où Philippe Claudel décline les saveurs de ce que les anciens auraient appelé une vie bonne : la musique, l'affection, l'amitié, la fantaisie, l'altruisme lui donnent un équilibre, une harmonie légère qui repousse les ombres.

    JOURNAL DU DIMANCHE - Carlos Gomez

    Un film chaleureux qui tourne le dos au cynisme ambiant.

    LE PARISIEN - Alain Grasset

    Dialogues ciselés, situations cocasses et justes, interprétation au diapason, Clotilde Courau formidable, on sort de cette comédie sur l'amour, l'amitié, la mort, vraiment très heureux.

    TELE 7 JOURS - Viviane Pescheux

    (...) une charmante comédie familiale, constellée de situations cocasses (...).    

    TELERAMA - Guillemette Odicino

    Philippe Claudel rend un hommage modeste et enjoué à la comédie italienne, aux films de copains façon Yves Robert et à... la tarantelle, danse traditionnelle qui rythme ce sympathique feel good movie.

  • WORLD INVASION : BATTLE FOR LOS ANGELES de Jonathan Liebesman °

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    Résumons peu, résumons bien. Par un beau matin d'été, des trucs tombent du ciel. Au début "on" est un con dit "c'est des météores" (ou rites je sais jamais), "no souçaï". Sauf qu'aux militaires, ooopsss pardon, aux marines-hou-ha on dit la true vérité "c'est pas des météor... trucs, c'est des machins... on a perdu San Francisco, on va pas perdre New-York". Bref, Huston, ou plutôt Camp Pendleton : on a un fucking problème ! Et pile poil le jour où le Sergent Nantz décide de prendre sa retraite, son big chef lui dit de faire son paquetage, d'emmener une poignée de volontaires désignés d'office et d'aller sortir de la Cité des Anges les civils qui y sont restés comme des couilles alors qu'on a évacué la ville, non mais je vous demande un peu. Ils ont trois heures montre en main. Qu'ils reviennent ou pas, toute façon c'est pas dur, à 19 h 30 l'armée US bombarde la ville pour tout niquer la race aux aliens ! Les alliens sont des trucs en ferraille cons comme des valises sans poignées, qui ont un machin organique visqueux qui bat. Ils sont capables de tout raser sur leur passage mais quand ils ont en face d'eux le Sergent et ses marines, ils se font dégommer comme des mouches avec une tapéta !

    Pour vous donner une idée du niveau d'intelligence du film, il vous suffit de regarder le regard bovin de la Michelle Rodriguez (pardon chéri je sais que tu l'aimes, mais là, franchement je crois que tu vas changer ton avis d'épaule !) et vous aurez fait le tour de la question. Ce film ne vaut rien. Un casting de troisième catégorie, une caméra épileptique, un ennui profond, beaucoup de bruit pour rien... et RIEN trois fois rien. Pour avoir les miquettes sur l'avenir du pauvre monde, il convient de regarder le journal de 20 heures qui fait vraiment flipper ces derniers temps, mais ce film est une plaisanterie d'une bêtise abyssale, voire sans fond et sans le moindre intérêt.

    A la fin, le Sergent et ce qui lui reste de son équipe dont la devise est "reculez ???? jamais !!!" s'en va prendre un petit déj' sur le pouce et file sauver Carmel et ses environs...

    EH OH, VOUS SAVEZ QUE VOUS AVEZ UN JEU A FINIR ICI ???

  • 127 HEURES de Danny Boyle °

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    Based on a true story. C'est le petit plus-into-the-wild qui change tout. Soit. Le 26 avril 2003 Aron Ralston, beau gosse arrogant, va comme souvent passer son week end en solitaire pour une petite rando de l'extrême. Il choisit les gorges de l'Utah réputées pour leurs canyons vertigineux. Après un interlude auprès de deux jeunes randonneuses perdues et sosottes bien comme il faut ("rrrrrrrrooooo il est juste trop beau !!!"), rencontrées par hasard au fin fond du milieu de nulle part, Aron va faire boom patatra au fond d'un ravin. La mésaventure ne serait déjà pas trop choupine si en plus de la chute, ce boubourse ne s'était fait aplatir le bras comme une crêpe par un gros caillou, lui coinçant le membre (enfin bon) entre ledit caillou et la paroi. Vous visualisez le bousin ? D'un côté la main qui dépasse, de l'autre tout le reste d'Aron et au milieu, la crêpe. Comment s'en sortir en 127 heures, zatiz ze couechtionne ? D'autant qu'au fond d'un canyion de l'Utah, personne ne vous entend crier.

    No surprise, on sait qu'Aron s'en sort. C'est rapport au titre ! Quoique ça pourrait être 127 heures avant d'y passer. Oooopsss, j'ai spoilé là ? ou bien ??? Mais bon s'il était pas un survivor il aurait pas pu écrire un livre que Danny Boyle aurait adapté ! Pas entier qu'il va s'en sortir, certes et la question est : que va t'il se passer entre le moment du big boum badaboum jusqu'à celui où il va se séparer de son bras ? La réponse est : rien... ou disons pas grand chose. On aurait pu s'attendre à une réflexion sur la vie, la mort, les vaches êtres mais que nenni. Aron va simplement passer du statut de petit con prétentieux à celui de petit con qui s'en sort. Ce qui ne va sans doute pas arranger sa prétention.

    ça commence dans l'hystérie la plus totale. Split screen frénétique qui nous démontre qu'Aron est un garçon hyperactif et survolté qu'aucun défi physique ne décourage, à pied, à cheval, sur des skis : Aron est toujours partant pour faire le con. Lorsqu'il arrive aux abords de sa randonnée, sa première remarque est (d'ailleurs heureusement qu'Aron se parle à lui-même et à haute voix, sinon... bonjour pour savoir à quoi il pense !!!) : "bon, le ptit guide dit qu'il faut 4 h 30 pour parcourir les 75 kms restant en biclou !!! Moi je vais le faire en 3 h 45". Aron aime s'imposer des ptits défis très cons de ce style.

    Lorsqu'il rencontre les deux minettes égarées, il va leur faire peur... "genre"... "meuh non j'suis pas un serial killer" et les faire plonger dans une grotte. Puis ils vont faire mumuse tous les trois et tout nus dans l'eau. Plus tard, seul sous son caillou, Aron regrettera bien de ne pas avoir un peu plus donné de sa personne vu que les deux godiches étaient prêtes au dernier sacrifice. Mais des fois on sait pas et on se trompe. Bon, Aron a soif, Aron a froid, Aron a oublié son couteau suisse et sa maman cette conne lui a offert une gourdasse avec en cadeau un tire bouchon made in china qui coupe pas. Pour s'occuper et se réchauffer, Aron attaque le rocher avec son tire bouchon... mais en fait plus il écaille le rocher plus il lui comprime le bras. Après il se dit "boaf, je vais continuer quand même, ça me réchauffe". Aron a le soleil qui lui tape sur le pied de 9 h 18 à 9 h 23 chaque matin. ça lui fait du bien, le soleil ça chauffe son pied. Le reste du temps, c'est-à-dire 24 heures - 5 minutes = 23 h 55 mn à l'ombre. Les jours passent, Aron dans un moment d'inattention laisse tomber sa gourde où y'avait un peu d'eau. Alors il fait pipi dans sa gourde, il laisse décanter et quand vraiment il en peut plus, il boit son pipi et il trouve que ça sent la pisse. Mais il ne fait pas caca et ça le contrarie.

    Les jours passent. Aron se filme d'une main avec sa ptite caméra et il fait un one man show, genre télé réalité. Je suppose que c'est pour faire marrant. C'est juste, trop pas marrant. Mais ça permet à Danny de filmer comme un babache avec des grains de pelloches différents. Ah le génie ! Aron explique à tous les gens qu'il aime qu'il les aime, on dirait du Louis Chédid. Il dit qu'il regrette de ne pas répondre à sa maman au téléphone quand elle l'appelle. Et puis il se veut rassurant mais il fait pire que mieux en expliquant à sa maman "t'inquiète maman, tu pouvais pas savoir que ton couteau tire bouchon ouvre boîte n'était pas aiguisé". Comme je vous disais Aron est un ptit con et il n'a pas son pareil pour culpabiliser sa maman comme tous les garçons.

    Danny filme l'intérieur de la gourde d'eau vide. C'est super intelligent. Pendant les hallucinations de ce pauvre Aron qui finit par prendre sa vessie pour une lanterne, il agrémente même cette heure trente de vide qu'il a du mal à remplir, de pubs pour Coca Cola et autres boissons désaltérantes qui font pschiiiiitttt ! Consternant. Du remplissage, vain. Les apparitions de cette pauvre Clémence Poésy aussi inutiles que sans intérêt achèvent de combler l'inconsistance. Que dire encore des filtres bleu et jaune utilisés pour filmer les paysages somptueux sinon qu'ils les rendent absolument irréels, comme s'ils avaient été recréés en studio.

    Et puis tout à coup soudainement, au bout de cinq jours Aron n'y tient plus. Il prend son ouvre boîtes, se l'enfonce dans le bras d'un coup sec. ça pique ! puis il se découpe les tendons au coupe ongles, se casse les os avec l'autre main et zou, d'un coup d'un seul se sépare à tout jamais de son bras. Bon.

    Enfin, il y a James Franco, hélas, qui mérite mille fois mieux que cette baudruche inconséquente. Qui est cependant beaucoup plus convaincant dans le drame et les moments d'émotion... rares puisqu'ils doivent représenter 2 mn 30 du film. Bonne nouvelle, James Franco n'est pas un ptit con ! C'est rassurant.

  • QUI A ENVIE D'ÊTRE AIME ? de Anne Giafferi °

    QUI A ENVIE D'ÊTRE AIME ?, éric caravaca, arly jover, alérie bonneton, cinémaQUI A ENVIE D'ÊTRE AIME ?, éric caravaca, arly jover, alérie bonneton, cinéma

    Antoine (Eric Caravaca, définitivement et désespérément MOU !) est avocat et s'écoute parler lors de plaidoiries avec force moulinets et effets de manches ! Sa femme froide et austère (l'antipathique et réfrigérante Arly Jover) comme leur très chicos appartement parisien est médecin à l'hôpital. Ses deux enfants sont mignons adorables et ne disent jamais un mot plus haut que l'autre. Disent-ils un mot d'ailleurs ? Il a aussi une soeur (Valérie Bonneton, toujours charmante, juste, au top) drôle, affectueuse mais paumée car incapable de garder un mec, un frère (Benjamin Biolay, un régal de mauvais garçon) qui, bien que glandeur et exaspérant est le préféré de papa. C'est vraiment trop inzuste ! Donc, si ce n'est la petite couille dans le potage de "papa ne m'aime pas alors que j'ai tout bien réussi et fait comme il faut dans ma vie !!!", tout va plutôt bien pour Antoine. Mais par un beau matin (ou peut-être un beau soir !) lors d'une réunion parents/profs, Antoine se fait remonter les bretelles par un prof qui lui explique comment élever son moutard qui est super doué pour les études mais qu'on sent bien qu'il a un problème quand même rapport au fait qu'il se sent écrasé par son père trop parfait. Mouarf et MDR réunis. Eric Caravaca Antoine, parfait ??? Quelques jours après l'entrevue avec le prof, il reçoit une invitation dans sa boîte aux lettres pour aller au catéchisme des adultes. ça le fait grave chier, mais comme il est poli et bien élevé, il y va. ça se passe à la salle polyvalente et ils ont prévu grand en installant 200 chaises, mais en fait il y a trois pelés et un tondu... bref, cinq culs bénis qui croient déjà mais qui veulent encore croire davantage car Dieu est gourmand. Mais Dieu n'est pas partageur. C'est pas le croyant qui choisit de croire, c'est Dieu qui choisit si tu en es digne. Dieu est donc toujours bien le Dieu de haine et de colère dont j'ai entendu parler quand j'étais petite. T'as beau lui faire tes salamalecs, s'il veut pas de toi, il veut pas de toi. Basta. Il faut démarrer chaque séance en chantant "Notre père" sur l'air de "Jésus reviens" en mettant les paumes des mains vers le haut et en prenant un air inspiré, en souriant niaisement et en regardant vers le plafond avec un air bébête comme ça. Et ensuite, le curé explique que si Dieu a laissé son fils crever sur la croix, c'était rien qu'une ruse et aussi peut-être un peu parce que finalement il peut pas être partout. ça fait très très peur comment le curé parle, parce qu'il dit des trucs terrifiants avec une voix toute douce. Evidemment, au début, Antoine pouffe dans sa barbe de trois jours (Caravamou a toujours une barbe de trois jours), mais comme une séance ne lui suffit pas, il revient et revient encore jusqu'à ce que Dieu, ce sacré farceur, le choisisse et lui fasse tomber la grâce sur sa tête. Il devient de plus en plus absent au monde et aux autres (alors que je pense qu'on essaie de nous faire croire qu'il s'ouvre à la générosité !!!), il cache sa grande révélation à tout son entourage. Sa femme lui fait la danse des sept voiles parce qu'elle croit qu'il a une maîtresse et il la repousse. Il continue toujours obstinément à ne pas voir le merveilleux petit garçon qu'il a près de lui. etc etc...

    Au bout d'une heure et demi où STRICTEMENT rien ne se passe, rien ne se dit. Où la froideur succède à la sécheresse. Où l'on n'éprouve ni sympathie ni émotion... on découvre stupéfait qu'Antoine ne va strictement rien modifier à son mode de vie bo-bo mais que dorénavant il va aller à la messe le dimanche alors qu'avant il n'y allait pas.

    Heureusement, il y a Valérie Bonneton et Benjamin Biolay qui font leur savoureux petit numéro (mais ce n'est pas suffisant). Et Benjamin a même l'avantage de fiche une baffe des familles à Eric. Merci Benji. 

  • LA CHANCE DE MA VIE de Nicolas Cuche °

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    Julien est persuadé de porter la poisse à toutes les filles qu'il rencontre depuis l'école primaire. Entre celle qui fait une allergie à sa salive, LOL, celle qu'il assied sur une plaque chauffante dans la cuisine, MDR, celle qui... etc, etc PTDR et j'en passe et des plus hilarantes, sa vie sentimentale n'est qu'une succession d'échecs. Jusqu'au jour où il croise le regard de Joanna, trop belle pour lui, qui ne va pas faire exception à la règle mais qui va tenter de positiver et changer le moins en plus.
    Bon vite fait parce que tout dans ce film, de l'argument de départ à l'interprétation est CATASTROPHIQUE, et puis il est sorti le 5 janvier, il ne devrait plus tenir l'affiche très longtemps. Si j'ai tant hésité c'est que jusqu'ici j'ai toujours trouvé que François-Xavier Demaison n'avait eu qu'un seul incident de parcours "Coluche, l'histoire d'un mec" et ce film le confirme. Quant à Virginie Effira je la trouve vraiment, mais alors vraiment, très très mignonne. Et puis dimanche j'ai craqué, j'avais envie de rigoler. Et j'aurais mieux fait d'aller admirer la nouvelle fantaisie capillaire de Nicky... car croyez le ou pas, FXD et VE ne m'ont pas décroché un sourire, mais une abondance de soupirs en rafales. De consternation en accablement, je n'ai pu qu'éprouver l'étendue de leur non-jeu qui consiste en une cascade de mine, la même reprise jusqu'à plus soif : le soulevé de sourcils !!! Pour ceux qui font une thèse sur l'interprétation des expressions "sourcillaires", François Xav' et Virgin' sont un puits sans fond d'enseignements. Pour les cinéphiles, ce film est "JUSTE" effrayant : la maison qui brûle, le chien qui vole et finit sur le barbecue, l'écrasement de nez sur la porte en verre, la roue qui se détache de la voiture, l'invention de la voiture godemichet !!!... Excusez-moi je n'ai pas pris de notes mais des gags datant de la Commune, y'en a des caisses.

    Heureusement, il y a les seconds rôles !!!

    En tout premier lieu : le délicieux, savoureux, craquant, croquant, merveilleux et très éclectique Raphaël Personnaz que j'excuse de s'être fourvoyé ici tant il semble s'amuser et nous dire de son petit sourire amusé "j'y crois pas une seconde à ce qu'on me fait faire", mais il le fait, et bien !

    Puis Thomas Ngijol dans le rôle du copain médecin. Son attitude pince sans rire désabusée fait merveille.
    Et enfin, Elie Semoun (qui lui m'a fait vraiment rire) tant chacune de ses apparitions est un sketche, bien huilé certes, mais ce mégalo patron de comm' convaincu de son génie et d'avoir inventé la DS est tordant.

  • LE FILS A JO de Philippe Guillard °

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    Dans la famille Canavaro, on joue au rugby de père en fils et on a intérêt à aimer ça. Le fils à Jo, jeune garçon de 13 ans plutôt délicat ne semble pas partager ce diktat. Il préfère les maths et par conséquent il est la honte de son père qui l'a élevé seul car la maman est morte dans un accident de voiture alors que le petit avait 1 an. Snif. Depuis, papa se l'ait mise sur l'oreille parce que maman c'était la plus belle et même et ben en plus c'était la seule. Heureusement une sublime irlandaise (brune corbeau car ce film ne veut pas céder au cliché de l'irlandaise rousse...) chef d'entreprise va débarquer, acheter le terrain où la famille Canavoro vit depuis plus d'un siècle, exproprier le pauvre Jo et son fils qui vont devoir aller s'installer dans une autre maison pas loin sur 7 000 m² de terrain (la taille d'un terrain de rugby non ?) avec vue sur la chambre à coucher de la belle irlandaise qui parfois fait des entrechats devant sa fenêtre !!! La vie est cruelle parfois, ça me dégoûte. Bon, c'est pas tout ça. "Le Chinois" (perso je trouve qu'Olivier Marchal a hyper pas une tête de chinois) qui était le meilleur ami de Jo dans le temps d'avant refait surface 15 ans après en tant que Conseiller Principal d'Education au collège où le fils à Jo obtient des 17 en maths et des 15 en français (le cancre). Dans sa valise, le Chinois rapporte un All blacks

    et ça tombe hyper méga super bien parce que comme ça, il va pouvoir entraîner l'équipe de rugby de moutards que Jo veut reformer pour foutre la pâtée à l'autre équipe qui est à la solde de tous les pourris vendus de la région. Bouh qu'ils sont laids ! Je laisse le suspens et ne vous révèle pas quelle équipe va gagner. Pour qui me prenez vous, il y a une éthique sur ce blog !

    Bon, j'y suis allée sans rien savoir de ce film "genre" j'ai vu de la lumière et je suis entrée. A vrai dire, c'était le seul film que je pouvais voir à l'heure qu'il était. Et puis bon j'ai vu Gérard Lanvin et Olivier Marchal à l'affiche et je me suis dis why not ! Je ne sais pas s'il faut être du sud ouest pour apprécier comme il fallait être du Nord pour apprécier "Bienvenue chez les Chtis" mais franchement je ne me souviens plus quand il m'avait été donné de voir (alors que Gérard Butler ne fait même pas partie de la distribution) un film aussi couillon, lourdaud, pataud, balourd, plouc, péquenaud, stupide et épais. Sûr que ce scenario a été écrit avec les coudes. En plus le Tarn, franchement ça ne fait pas rêver. C'est une région où il pleut tout le temps et où l'on patauge dans la gadoue. Mais les gens ont beaucoup de coeur avé l'assent. Seulement, le samedi soir les mecs se bourrent la gueule dans des rades sinistres ou vont au bal pour finir la soirée en baston générale. La devise de Jo qui est un mec qui en a et qui place son sens de l'honneur en étendard est que pour s'en sortir dans la vie : rien de tel que le coup de boule bien placé.

    Je suis restée pantelante devant ce spectacle consternant de bêtise et de mièvrerie accentué par une musique sirupeuse et dépurative qui nous sort les violons du philarmonique pour nous imposer un lavage de cerveau et nous préciser qu'on est face au mélo du siècle ! Chaque scène plus prévisible que la précédente donne lieu à un empilement de clichés cruchons sur la générosité, l'amitié et nous assène que les garçons bourrus ont un coeur gros comme ça. Et je ne vous parle même pas du comique de répétition qui fait qu'on revoit sans cesse le même gag sans doute pour tenter péniblement de remplir une heure et demi déjà bien laborieuse. Combien de fois voit-on Pompom, le simplet de l'histoire, monter et descendre d'un train qu'il ne prendra finalement jamais ? (crotte de bique, j'ai spoilé !!!) cinq, six fois ???

    Côté interprétation, Gérard Lanvin nous refait le coup (lassant !) du péquenaud un peu beauf, beaucoup bougon au coeur plein d'amour mais qui rit quand il se brûle. Vincent Moscato, le débile qui n'ose pas prendre un train (et zut, voilà que le spoilage me reprend) est exaspérant. Et Olivier Marchal, coiffé comme un playmobil qui aurait confondu shampoing et bouteille d'huile et qui semble ne pas avoir croisé une douche depuis 3 mois, imaginez qu'il est le séducteur de l'affaire auquel nulle ne résiste, de 20 à 55 ans (en gros). Quant à l'imaginer en CPE d'un collège, vous pouvez peut-être, moi pas !

    En tout cas, ces trois là ont l'air de bien s'amuser. Pas moi.

  • ANOTHER YEAR de Mike Leigh °

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    Quatre saisons dans la vie de Tom et Gerri (no comment), couple de plus ou moins soixante ans, unis jusqu'à ce que la mort les sépare qui crachent leur bonheur niais et leur autosatisfaction à la face de tout ce qui passe à leur proximité en se foutant comme d'une guigne du désespoir qui les entoure et en particulier de celui de leurs "amis" (il faudra encore une fois que je me fasse expliquer le concept !) Mary et Ken, tout en laissant évidemment supposer le contraire. Le récit démarrant au printemps, c'est rien de dire qu'au bout de plus deux heures exténuantes à supporter ce ramassis d'hypocrisie, la douceur exaspérante de Gerri, l'humour indifférent et pince-sans rire de Tom, l'hystérie horripilante de Mary, la goinfrerie bruyante de Ken... c'est avec infiniment de soulagement que j'ai vu arriver l'hiver.

    Tom et Gerri s'aiment, il est géologue, elle est psychologue. Ils ont un grand garçon de  30 ans qu'ils aimeraient bien voir se caser et ça tombe bien, pile poil pendant cette année là, il va rencontrer l'âme soeur. Quand Tom et Gerri ne sont pas au travail ils sont dans leur jardin. Et quand ils ne sont pas dans leur jardin, ils mangent les légumes de leur jardin en compagnie de Mary pique-assiette sans-gêne et envahissante ou de Ken qui recherche sa Barbie dans les bières et les chips.

    Mary c'est la collègue alcoolique de Gerri. Elle est prête à offrir son corps à tout ce qui se présente de masculin près d'elle, sauf si c'est un gros qui transpire. Ken est un gros qui transpire et c'est dommage car il donnerait bien son corps à Mary. Mais en plus d'être gros, laid et alcoolique, il mange en faisant grand bruit et beaucoup de cochoncetés partout sur son ti-shirt "Penser moins pour boire plus". Mary est quelqu'un d'envieux et d'excessivement irritant, qui parle fort, trop et m'a cassé les oreilles au moins autant que la Brenda Blethyn de "Secrets and lies", voire plus si c'est possible. C'est rien de dire que je n'ai pas été touchée le moins du monde par la "chute" de Mary. On sait qu'elle va moins bien à la fin qu'au début parce qu'elle a les cheveux gras. Quant à la performance de Lesley Manville, je crois que rarement il m'a été donné de voir actrice plus exaspérante. Le pauvre gros Ken lui non plus n'ira sans doute pas mieux à la fin, mais on le lâche en route je crois et de toute façon il avait déjà les cheveux gras au début, preuve qu'il est irrécupérable.

    Et que font Tom et Gerri lorsque leurs "amis" vont si mal ? Ils leur laissent reprendre leur voiture (Mary a par ailleurs énormément de problèmes avec sa voiture, symbole de sa liberté) surtout même s'ils sont ivres morts. Ils consentent parfois à les héberger pour une nuit en prenant leur air complice de bons samaritains mais le matin, mal ou pas mal, tout le monde sur le trottoir et hop, ils ont un jardin à s'occuper. Le soir dans leur lit Tom et Gerri se disent qu'ils ont bien de la chance d'être aussi heureux alors qu'il y a sans doute plein de gens malheureux. Et lorsque Mary revient implorante demander pardon à Gerri d'avoir été une fois de plus odieuse avec sa future belle-fille, Gerri cassante mais de son incomparable et éternel ton doucereux lui dit qu'elle aurait pu téléphoner et lui conseille d'aller voir ailleurs si elle y est un psy.

    L'intermède le plus vraisemblable où passe également, peut-être, en fait j'en sais rien, un petit souffle d'humanité est celui d'un enterrement. Mais au final, l'interlude se noie dans le désintérêt ennuyeux que m'a inspiré cette soupe tiède.

    Bref, une galerie de portraits de gens tous moins aimables les uns que les autres dont je n'ai pas compris l'intérêt de montrer un an de leur petite vie mesquine, ratée ou gâchée.

    Evidemment il y a l'Angleterre belle et bien filmée.

  • LA FAMILLE JONES de Derrick Borte °

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    Kate la maman, Steve le papa, Jenn la fifille et Mick le fifils composent  la fausse vraie (ou vraie fausse)famille Jones. Ils emménagent dans une somptueuse demeure d'une chiquissime banlieue américaine et sont en fait les employés d'une société de marketing. Leur boulot consiste à se montrer les meilleurs voisins du monde, les plus adorables, généreux et conviviaux afin d'exposer ostensiblement auxdits voisins déjà pas trop mal lotis eux-mêmes tous les biens de consommation et autres geekeries en leur possession et qui rêveront par conséquent de les obtenir à leur tour.

    Bon alors, Demi est toujours aussi jolie et David pourrait jouer Cyrano sans porter de prothèse. Mais comment avec une telle bonne idée de départ, faire un film aussi débile et ennuyeux ? Sans doute faut-il s'appeler Derrick (ah ben oui, tout à coup je comprends mieux !) dont j'ai l'impression qu'il s'agit du premier film. On est bien loin du génial "Truman show" auquel ce film peut éventuellement faire penser bien que ce dernier finissait happy endingment 'mieux' que ce film ci. Entre les desperate liftées, frigides, oisives (ou les trois à la fois), leurs mecs, vieux beaux friqués qui passent leur temps au golf et leurs enfants lookés comme pour un défilé de mode, on sent bien que le sport favori de cette faune puante est de s’envier et de se copier les uns les autres. Soit, so what ? Que le réalisateur décide en plein milieu de sa simili dénonciation du consumérisme sauvage de faire un virage vers la comédie sentimentale à grosses ficelles puis de finalement refaire un demi-tour complet pour tenter une fin surprenante, n’y change rien. Son film est d’un ennui abyssal. Et ce ne sont pas les quelques coming-out et actes de repentance qui le jalonnent qui le sortent de son néant.

    Quant au suicide par motoculteur et piscine, j’avoue que c’est un grand moment et que mon rire résonne encore dans le cinéma !!! Oui, je sais je n’ai pas de cœur, il y a mort d’homme quand même !!!