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james franco

  • LE MONDE FANTASTIQUE D'OZ de Sam Raimi °

    Le Monde fantastique d'Oz : affiche

    Oscar, Oz pour les intimes, est un magicien miteux, menteur, baratineur et coureur de jupons d'un petit cirque itinérant du Kansas. Son aplomb n'a d'égal que sa mégalomanie. Poursuivi par un rival jaloux, Oscar s'envole à bord d'une montgolfière. Aspiré dans l'oeil du cyclone, il s'écrase au Pays d'Oz qui semble n'attendre que lui pour être libéré d'une malédiction. Les sorcières qu'il rencontre lui promettent amour, gloire et fortune. Oz, malgré son incompétence mais égoïste et vénal, consent à se faire passer pour le héros attendu. Sa rencontre avec un singe volant aussi insupportable que l'âne de Shrek et une poupée de porcelaine va pimenter son voyage vers la sorcière noire !

    A part le mot Oz et le cyclone... je cherche vainement over the rainbow le rapport entre cette grosse meringue boursouflée et le Magicien d'Oz de Victor Fleming en 1939. Mis à part le chemin de briques jaunes, le fait que l'insipide Mila Kunis ressemble comme deux gouttes de perlimpimpin à la méchante sorcière de l'Ouest,

    où sont Dorothy, l'épouvantail, l'homme en fer blanc, le lion ? Cela dit j'aurais pu me passer aisément de ces personnages si Sam Raimi avait renouvelé ou inventé quelque chose. 

    Ici les gentils sont trèèèèèès gentils et on sait que les méchants ont toujours des pouvoirs limités et se feront couillonner par l'habilité de la force pure ! Fatigant, gnangnan, nonchalant, dépourvu du moindre humour et d'une laideur à donner la nausée, on se demande vraiment où ce film veut en venir et surtout, surtout à qui il est destiné. Les plus petits sursauteront car c'est le seul ressort trouvé par le réalisateur pour qu'on ne s'endorme pas : faire surgir des bestioles au moment où on s'y attend plus ou moins... et les plus grands normalement constitués bâilleront d'ennui.

    Seule une petite poupée de porcelaine cassée et totalement craquante parvient à attirer l'attention en de rares moments.

    Ce film c'est n'importe quoi et bizaremment il aboutit à une scène assez incroyable où les gentils triomphent des méchants par le pouvoir enchanteur, troublant et manipulateur...

    du cinéma !!!

  • LA PLANETE DES SINGES : LES ORIGINES de Rupert Wyatt ***

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    Des scientifiques tentent de mettre au point en l'expérimentant sur des singes, un traitement qui guérirait les malades atteints de la maladie d'Alzheimer. Will, expert dans un grand labo est d'autant plus impliqué que son vieux papa avec qui il partage une grande maison souffre de ce mal. Lors d'une méprise, l'agitation d'une femelle fait craindre que la substance injectée ait créé des effets secondaires. Le projet est donc abandonné et tous les singes euthanasiés. En fait la femelle cherchait simplement à protéger son petit tout juste nouveau né. Will emmène le bébé chez lui et le garde car il observe que sa présence redonne joie de vivre au vieux monsieur. Mais comme tous les êtres vivants, bébé César (c'est le nom du poilu) ne va pas rester petit très longtemps. Par ailleurs au fil des mois et des années, Will s'aperçoit que l'effet des produits qui ont été inoculés à la mère lui a été transmis et qu'il a ainsi développé des dons spectaculaires et une intelligence hors du commun. Suite à une imprudence, César doit hélas être enfermé dans un zoo. La séparation avec sa famille humaine est déchirante et se sentant trahi par les siens, César va faire en sorte que tous les singes se révoltent contre leur détention...

    Bonne idée de nous mettre sur la voie de ce qui s'était passé avant ce que propose la version de 1968 où Franklin J. Shaffner nous soumettait la première vision de la Planète des singes. Une grande claque que ce film. Surtout la toute dernière scène, inoubliable. Ce nouvel épisode est donc une "préquelle" et étant donné qu'il est excellent, espérons qu'il y en ait d'autres. Comment en est-on arrivé là ? C'est lorsque César prend conscience de sa condition et qu'il se considère comme un animal domestique alors qu'il a développé une intelligence et des capacités au moins égales à celles des humains que les choses se compliquent et deviennent réellement passionnantes.

    On peut dire que les acteurs humains ici ne verront pas leur carrière bouleversée par leur prestation. Ils sont tous plus ou moins absents tout en étant là. Ils auront au moins l'avantage d'avoir ce bon blockbuster sur leur CV. James Franco n'est pas très inspiré, Freida Pinto inutile et Tom Drago Mallefoy Felton amorce la carrière de vilain idiot qu'on pouvait pressentir.

    Par contre, je crois qu'il faut saluer bien bas l'interprétation d'Andy Serkis, le plus animal des acteurs de la planète des humains. Après Gollum et King Kong, il fait de César un personnage qui risque de devenir mythique. Je me demande ce qu'il faut de folie, d'abnégation ou d'humilité pour accepter ce genre de rôle. En tout cas ici, les expressions et les regards qu'il donne à César sont admirables.

    Les plus attentifs verront peut-être comme moi un petit clin d'oeil rapide à Charlton Heston.

    Et une fois de plus... je me vois dans l'obligation de vous dire de ne pas quitter la salle avant le générique. Le film trouve son ultime explication après que les noms aient commencé à défiler. C'est assez malin et cela trouve un écho avec toutes les frayeurs qu'on nous impose depuis quelques années...

  • 127 HEURES de Danny Boyle °

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    Based on a true story. C'est le petit plus-into-the-wild qui change tout. Soit. Le 26 avril 2003 Aron Ralston, beau gosse arrogant, va comme souvent passer son week end en solitaire pour une petite rando de l'extrême. Il choisit les gorges de l'Utah réputées pour leurs canyons vertigineux. Après un interlude auprès de deux jeunes randonneuses perdues et sosottes bien comme il faut ("rrrrrrrrooooo il est juste trop beau !!!"), rencontrées par hasard au fin fond du milieu de nulle part, Aron va faire boom patatra au fond d'un ravin. La mésaventure ne serait déjà pas trop choupine si en plus de la chute, ce boubourse ne s'était fait aplatir le bras comme une crêpe par un gros caillou, lui coinçant le membre (enfin bon) entre ledit caillou et la paroi. Vous visualisez le bousin ? D'un côté la main qui dépasse, de l'autre tout le reste d'Aron et au milieu, la crêpe. Comment s'en sortir en 127 heures, zatiz ze couechtionne ? D'autant qu'au fond d'un canyion de l'Utah, personne ne vous entend crier.

    No surprise, on sait qu'Aron s'en sort. C'est rapport au titre ! Quoique ça pourrait être 127 heures avant d'y passer. Oooopsss, j'ai spoilé là ? ou bien ??? Mais bon s'il était pas un survivor il aurait pas pu écrire un livre que Danny Boyle aurait adapté ! Pas entier qu'il va s'en sortir, certes et la question est : que va t'il se passer entre le moment du big boum badaboum jusqu'à celui où il va se séparer de son bras ? La réponse est : rien... ou disons pas grand chose. On aurait pu s'attendre à une réflexion sur la vie, la mort, les vaches êtres mais que nenni. Aron va simplement passer du statut de petit con prétentieux à celui de petit con qui s'en sort. Ce qui ne va sans doute pas arranger sa prétention.

    ça commence dans l'hystérie la plus totale. Split screen frénétique qui nous démontre qu'Aron est un garçon hyperactif et survolté qu'aucun défi physique ne décourage, à pied, à cheval, sur des skis : Aron est toujours partant pour faire le con. Lorsqu'il arrive aux abords de sa randonnée, sa première remarque est (d'ailleurs heureusement qu'Aron se parle à lui-même et à haute voix, sinon... bonjour pour savoir à quoi il pense !!!) : "bon, le ptit guide dit qu'il faut 4 h 30 pour parcourir les 75 kms restant en biclou !!! Moi je vais le faire en 3 h 45". Aron aime s'imposer des ptits défis très cons de ce style.

    Lorsqu'il rencontre les deux minettes égarées, il va leur faire peur... "genre"... "meuh non j'suis pas un serial killer" et les faire plonger dans une grotte. Puis ils vont faire mumuse tous les trois et tout nus dans l'eau. Plus tard, seul sous son caillou, Aron regrettera bien de ne pas avoir un peu plus donné de sa personne vu que les deux godiches étaient prêtes au dernier sacrifice. Mais des fois on sait pas et on se trompe. Bon, Aron a soif, Aron a froid, Aron a oublié son couteau suisse et sa maman cette conne lui a offert une gourdasse avec en cadeau un tire bouchon made in china qui coupe pas. Pour s'occuper et se réchauffer, Aron attaque le rocher avec son tire bouchon... mais en fait plus il écaille le rocher plus il lui comprime le bras. Après il se dit "boaf, je vais continuer quand même, ça me réchauffe". Aron a le soleil qui lui tape sur le pied de 9 h 18 à 9 h 23 chaque matin. ça lui fait du bien, le soleil ça chauffe son pied. Le reste du temps, c'est-à-dire 24 heures - 5 minutes = 23 h 55 mn à l'ombre. Les jours passent, Aron dans un moment d'inattention laisse tomber sa gourde où y'avait un peu d'eau. Alors il fait pipi dans sa gourde, il laisse décanter et quand vraiment il en peut plus, il boit son pipi et il trouve que ça sent la pisse. Mais il ne fait pas caca et ça le contrarie.

    Les jours passent. Aron se filme d'une main avec sa ptite caméra et il fait un one man show, genre télé réalité. Je suppose que c'est pour faire marrant. C'est juste, trop pas marrant. Mais ça permet à Danny de filmer comme un babache avec des grains de pelloches différents. Ah le génie ! Aron explique à tous les gens qu'il aime qu'il les aime, on dirait du Louis Chédid. Il dit qu'il regrette de ne pas répondre à sa maman au téléphone quand elle l'appelle. Et puis il se veut rassurant mais il fait pire que mieux en expliquant à sa maman "t'inquiète maman, tu pouvais pas savoir que ton couteau tire bouchon ouvre boîte n'était pas aiguisé". Comme je vous disais Aron est un ptit con et il n'a pas son pareil pour culpabiliser sa maman comme tous les garçons.

    Danny filme l'intérieur de la gourde d'eau vide. C'est super intelligent. Pendant les hallucinations de ce pauvre Aron qui finit par prendre sa vessie pour une lanterne, il agrémente même cette heure trente de vide qu'il a du mal à remplir, de pubs pour Coca Cola et autres boissons désaltérantes qui font pschiiiiitttt ! Consternant. Du remplissage, vain. Les apparitions de cette pauvre Clémence Poésy aussi inutiles que sans intérêt achèvent de combler l'inconsistance. Que dire encore des filtres bleu et jaune utilisés pour filmer les paysages somptueux sinon qu'ils les rendent absolument irréels, comme s'ils avaient été recréés en studio.

    Et puis tout à coup soudainement, au bout de cinq jours Aron n'y tient plus. Il prend son ouvre boîtes, se l'enfonce dans le bras d'un coup sec. ça pique ! puis il se découpe les tendons au coupe ongles, se casse les os avec l'autre main et zou, d'un coup d'un seul se sépare à tout jamais de son bras. Bon.

    Enfin, il y a James Franco, hélas, qui mérite mille fois mieux que cette baudruche inconséquente. Qui est cependant beaucoup plus convaincant dans le drame et les moments d'émotion... rares puisqu'ils doivent représenter 2 mn 30 du film. Bonne nouvelle, James Franco n'est pas un ptit con ! C'est rassurant.