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6 ° Que suis-je allée faire dans cette galère ? - Page 13

  • TIME OUT de Andrew Niccol °

    Time Out : photo Andrew Niccol

    Time Out : photo Andrew Niccol

    Time Out : photo Andrew Niccol

    Dans un futur indéfinissable, dès que les hommes et les femmes ont atteint l'âge canonique de 25 ans, ils n'ont plus que deux possibilités : mourir ou continuer à vivre en s'achetant du temps tout en conservant l'apparence de la jeunesse ! Evidemment, si les riches peuvent capitaliser du temps et même placer des années, des décennies voire davantage à la banque, les pauvres ne réussissent qu'à vivre au jour le jour en volant, mendiant ou troquant quelques heures à la fois pour renflouer le compteur qu'ils portent au poignet. Un soir que Will Salas vide des canons parce qu'il n'est pas arrivé à temps pour sauver sa ptite maman qui fêtait pour la 25ème fois son 25ème anniversaire (entre parenthèses, MDR de voir Justin Timberlake crier "mamaaaan" à une bombasse de trois ans sa cadette... vous suivez ?), il croise la route d'un riche suicidaire (comprendre un plein aux as avec du temps au compteur...) qui lui file en douce un siècle avant de se jeter du haut d'un pont. Le suicide ne plaît pas aux gardiens du temps qui mènent l'enquête persuadés que Justin Salas... oups Will Timberlake...'fin bref, le héros du film a dézingué le type pour lui piquer son temps. Will équipé de son siècle au poignet quitte le ghetto où tout va vite pour rejoindre de l'autre côté du périph', le paradis des riches qui ont le temps. Lors d'une soirée (je vous passe les détails) il rencontre Sylvia une pauvre petite fille riche qui rêve de connaître le grand frisson, comprendre : courir en talons de 12 dans le ghetto des salauds de pauvres ! Pour échapper à ses poursuivants, Will prend Sylvia en otage mais elle est rapidement atteinte du Syndrome de Stockholm et à deux ils vont devenir les Bonnie and Clyde du troisième millénaire. Vivement la suite !

    Andrew Niccol a réalisé "Bienvenue à Gattaca", "Simone", "Lord of war", il est le scénariste de "Truman Show", c'est dire si entre de telles mains un film d'anticipation avec des thèmes tels que l'éternelle jeunesse, le capitalisme sauvage, le déséquilibre sans fond entre les riches et les pauvres etc, laissaient augurer le meilleur. Hélas, après quelques minutes surprenantes, il ne se passe strictement plus rien. Le film s'enlise, s'embourbe et tournicote en rond autour des deux tourtereaux qui cavalent après le temps et pour tenter de semer Cillian Murphy.

    J'étais surprise, limite choquée d'apprendre que lors d'une conférence de presse une personne avait demandé à Amanda Seyfried s'il était facile de courir en louboutin. Aujourd'hui je comprends et j'approuve : quelle autre question pourrait-on bien lui poser ? Cela dit l'exploit est de taille, d'autant que Justin le Salas avec ses grandes guiboles ne la ménage pas. Mais, passé le ridicule achevé de la scène du bain de minuit (ils se connaissent depuis 10 minutes et mademoiselle joue les pucelles effarouchées), ils ne vont plus rien faire d'autre que courir, vider leur compteur à une seconde près, remplir leurs compteurs au taquet et réciproquement et patati et patata !

    Un film ennuyeux au possible, aux dialogues insipides voire idiots (j'avoue, j'ai ri à plusieurs reprises mais à l'insu du plein gré de la volonté du réalisateur) avec deux... comment dire, acteurs, aussi ternes et insignifiants que deux endives pas encore cuites dans un plat à gratin !

    Ce que Cillian Murphy fait dans ce naufrage reste un mystère !

  • LES AVENTURES DE TINTIN : Le secret de la licorne de Steven Spielberg °

    Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne

    Tintin, jeune reporter belgien (je ne vous présente pas ?) achète une maquette de bateau tout ce qu'il y a de plus maquette de bateau (mais pas moins non plus, ne soyons pas médisant) sur un marché et dès qu'il l'a en main, plusieurs passants qui passent essaient de la lui racheter. Son prix sera le leur ! Mais Tintin, rien à faire, sa maquette il la veut nan mais oh, et pis quoi encore ? Il rentre à sa maison et cette couille de Milou son toutou malin saute partout à cause d'un chat qui passait par là, normal quoi, et paf, la maquette par terre et tout le toutim ! Bon après, Tintin trouve un parchemin tout roulé menu dans un des mâts du trois mâts hisse et ho, et quand ya parchemin, y'a trésor. Du coup vla toutou et son maître embarqués dans mille et une zaventures à travers le monde avec des très vilains à leur poursuite, des très couillons aussi. Mais il va aussi faire la connaissance du Capitaine Haddock un ex marin ivrogne et tout ça, Tintin quoi...

    Je ne suis pas Tintinophile même si j'ai lu et sans doute relu toutes les BD qui s'appellent Tintin jusqu'à ce qu'on nous bassine que Hergé et son Tintin au Congo étaient des gros bwanas racistes et que je m'offusque, me froisse et me scandalise et mette ma bouche en chemin d'oeuf pour dire : "oh non que nenni prout, Tintin, très peu pour moi, c'est rien qu'un gros raciste".

    Sauf que maintenant l'âge et la sagesse venant, j'en ai à peu près strictement plus rien à battre de ce qu'on pense de ce que j'aime ou pas, lis ou pas lis ! Alors, oui j'aimais bien les BD de Tintin et je me réjouissais à l'idée de les voir portées à l'écran parce que les films jusque là étaient, bon ben comment dire, vous voyez quoi ! Et avec Steven Spielberg aux commandes, youpitralala.

    Passées les premières minutes où je me suis (je l'avoue, je suis bon public) extasiée : "oulala mais c'est tout jouli, comment qu'il a fait ? C'est trop beau, on dirait du vrai, tout ça ! Ouaaaaaaaaah comment c'est trop jouli, dingue !"... dès que Tintin ressort de chez lui (et pour ceux qui ont vu ou verront la chose) c'est pas longtemps après que le générique de début ait pris fin... générique très réussi et qui d'ailleurs m'a évoqué celui de "Attrape-moi si tu peux" du même Stevie et que du coup j'ai eu envie de revoir... dès que le générique de début prit fin donc ou presque, un ennui profond, abyssal et intersidéral s'est emparé de moi et ne m'a plus lâchée. Il s'est accroché à moi "comme une sangsue sur un hémophile" et m'a foutu grave les nerfs entre deux roupillons ! Mais comment voulez-vous faire une sieste tranquille avec la musique qui tonitrue, la Castafiore (une vraie blonde donc ?) qui castacouine, le klébard qui jappe à tout bout de champ et le Haddock qui éructe ses bachibouzouqueries ? Trop de mouvements frôle l'hystérie collective et les personnages moi qui m'attendais à surprende Jamie Bell et Daniel Craig torse nu sont d'une mochitude absolue. Entre les nez surdimensionnés des Dupondt (pas drôles pour deux sous), du Haddock dont l'UNIQUE trait de caractère est d'être un poivrot, la bouche de Tintin qui reste ouverte sur des dents alignées... je les ai tous trouvés vraiment flippants ! On dirait des marionnettes sans expression posées sur un décor qui remue jusqu'à la nausée (vous munir de les aventures de tintin : le secret de la licorne de steven spie,cinéma

     

    En résumé ce film : Beurcque ! Mais pour ceux qui ont aimé, joie, bonheur et félicité, la dernière image laisse supposer que Steven ne va pas en rester là.

    Sans moi, merci.

  • REAL STEEL de Shawn Levy °

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    Dans un futur proche la boxe et toutes les formes de combats sur ring ont disparu. Dur pour les amateurs. Mais c'est leur faute aussi, ils en voulaient toujours plus. Plus de sang, plus de violence, plus de mort ! Du coup, ce sont des robots spécialement "entraînés" pour combattre qui s'y collent et le rêve est bien sûr de faire participer le sien à la WRB (World Robot chéplus quoi, Box je crois). Alors donc, il y a Charlie qui est un ancien champion boxeur qui traîne sa lose dans son gros camion et trimballe un robot tout pourri qu'il fait participer à des combats dans les foires aux cochons de bouselands. Un jour, des gus viennent lui annoncer que son ex qu'il n'a pas vue depuis dix ans a passé l'arme à gauche et qu'elle lui laisse un moutard qu'il n'a pas revu depuis toutes ces années. Il s'appelle Max le teigneux. Tout le monde sait que Charlie est infoutu de s'occuper d'un rejeton vu qu'il est lui-même pas bien fini dans sa tête sans doute parce qu'il a pris trop de coups dessus. Toujours est-il que c'est quand même lui le père et comme le couple qui accepte d'adopter le casse-burettes doit partir deux mois en vacances et qu'un chiard, ça gêne, Charlie se propose de faire baby-sitter pendant ce laps pour 100 000 dollars. Tout cela est très choupinou, vendre un gosse, se le refiler comme une patate chaude etc, et voilà nos deux gugus partis sur les routes tasuniennes avec plein de mésaventures à l'intérieur. Ils en profiteront pour apprendre à se connaître avant de se tomber dans les bras l'un de l'autre et que l'enquiquineur apprenne à dire "Adriaaaaaaaaaan" euh "papa" et envoyez les violons !

    Ne faites pas vos malins, vous savez très bien pourquoi je me suis fourvoyée dans cette galère sans rame. Mais je ne pensais pas que ce serait à ce point et que mon Hugh Jackman qui doit bien mesurer 2 m 12 et qui a des bras comme mes cuisses (j'ai mesuré) servirait un jour de faire valoir à un mouflet aussi infernal que celui-ci ! Dès sa première apparition, des visions d'apocalypse me sont apparues, j'ai eu envie de rétablir la peine de mort, de légaliser l'euthanasie. C'est le genre de marmot qui justifierait la stérilisation, la torture, le rétablissement du supplice du pal, de la roue, l'exécution par écartèlement  le chevalet, la poire d'angoisse, les brodequins, l'estrapade, le chat à neuf queues, la torture par l'eau  et j'en passe. Un moujingue aussi insupportable ne peut naître que dans l'esprit malade d'un scénariste sadique qui veut faire payer cher au public ses échecs passés. Ce petit cabotin crâneur est le pire singe savant jamais vu sur un écran. Il fait de la boxe, il danse, il surjoue... et tout cela avec une immodestie stupéfiante. Son bagout, son assurance, sa mégalomanie, sa cupidité sont un spectacle absolument ahurissant... Et tous les adultes autour de lui de s'extasier : "ce qu'il est chou. J'adore ce gosse !!!" Comment est-ce possible ? Il enchaîne les scènes, les mimiques avec un aplomb, une assurance et machinalement comme s'il avait 50 ans de carrière et qu'il était totalement désabusé. Ce freluquet bêcheur est déjà tout infatué de lui-même et on a bien du mal à comprendre comment il parvient à séduire ce père qui n'en avait rien à battre quelques jours plus tôt. C'est la magie du cinéma j'imagine qui parfois s'apparente plutôt ici à de la sorcellerie. Que la mère de ce petit morbac détestable soit morte n'est qu'à peine évoqué à la toute fin où il se fend d'un "elle était classe ma mère !"... bel hommage ! Cela dit c'est peut-être le fait que personne veuille de lui qui l'a rendu aussi tache. Il faut voir la façon dont le couple d'adoptants le plante sur le trottoir pour partir en vacances !

    Sinon, ce que ce gosse veut par dessus tout c'est se faire du pognon avec un robot aux jolis yeux bleus qu'il a trouvé au fond d'un trou et qui est mille fois plus émouvant que lui.

    Et Hugh dans tout ça ? Ben il joue les utilités pour cet odieux rase motte à tête à baffes. Et il est très beau, et très musclé.
    Ah oui, dans ce film, il y a aussi une meuf MDR. Evangeline Lilly qu'elle s'appelle. Connais pas. Elle sert à rien. Elle a une face de canard avec la lèvre supérieure qui ressemble à un pneu michelin. Pardon au Bibendum.

    Next.

  • CAPTAIN AMERICA : FIRST AVENGER de Joe Johnston °

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     captain america : first avenger de joe johnston,chris evans,cinéma

    Steve Rogers est une crevette de 45 kilos (bottes comprises) qui n'a qu'un rêve : intégrer l'armée. Sauf qu'avec son format poids mouche il est refoulé dans tous les stands de recrutement malgré ses tentatives de fraude finaude. Avec les meufs... pas mieux, rateau sur rateau. Heureusement, un scientifique qui a fui l'Allemagne nazie laisse traîner une oreille interessée et trouve en Steve le cobaye idéal pour un programme scientifique et expérimental qui ferait d'un sous-homme (question dimensions !) un musclor invincible et vaincrait ainsi à lui tout seul Hitler himself.

    Oh l'autre, genre !

    Sauf qu'Hitler c'est quasi un agneau à côté de Monsieur Smith (mdr c'est Hugo Weaving...) qui n'en veut pas qu'aux juifs, mais à la terre entière qu'il entend bien faire péter avec son armée de soldats génétiquement modifiés. Heil Hydra !

    Comment dire pour rester polie ? Je pourrais tenter d'exprimer que comme il y a des films interdits aux moins de 18 voire 16 ans, certains devraient afficher clairement sur un écriteau géant :

     INTERDIT AUX PLUS DE 8 ANS...

    mais ce serait méprisant vis-à-vis des moins de 8 ans. En fait, j'en profite pour faire une révélation, je suis pleine de bienveillance (mais tous sens en alerte évidemment) pour tout ce qui n'a pas encore fréquenté le collège et tiens en trés haute estime pour ne pas dire que je suis complètement gâteuse devant tout ce qui n'a pas encore approché une maternelle, en gros une école pour faire court ! Donc, même à vos moutards, je vous en prie, n'infligez pas ce machin.

    Bon j'en ai assez d'être polie. Ce film est une connerie sans nom. On se doute qu'avec son titre ronflant il sera un hymne à la gloire glorieuse et glorifiante du peuple américain. Soit, on peut s'y attendre, et on est servi. Même si pourtant à un moment un pire que nazi dit que les amerloques sont les champions du monde toutes catégories de l'arrogance. Bonjour l'autodérision !!!

    Ce pensum ennuyeux à périr met 50 heures à démarrer et en fait ne démarre jamais. La réplique finale et l'arrivée de... non, je ne vous dirai pas qui je vais encore m'énerver... prouvent qu'il ne s'agit que d'une amorce de commencement du début de tout ce que Captain America va faire sur grand écran avec 3D incorporated qui une fois encore prouve son inutilité. Même le méchant est triste et avant que le Captain se mette en branle, il passe d'abord par la case pom pom girl, fait le tour des states pour l'effort de guerre puis se fait construire un mini bouclier étoilé (heureusement que les méchants sont toujours aussi maladroits et tirent pile dans le bouclier). En outre, ce n'est jamais drôle et même le copain ATTENTION JE SPOILE d'enfance se fait descendre, ce qui ne se fait pas dans les comics ! Si ? ah bon. Et puis, il y a une militaire, agent de sa gracieuse majesté et bien que gaulée comme Betty Boop (question pulmonaire) elle forme avec le Capitaine Amérique le couple le plus dénué de sex-appeal de tout Hollywood ! Vous le connaissiez vous ce Chris Evans ??? Vous allez sans doute me dire dans quelles merveilleuses séries télévisuelles il a oeuvré, et je ne vous en remercierai jamais assez.

  • IL N'EST JAMAIS TROP TARD de Tom Hanks °

    IL N'EST JAMAIS TROP TARD de Tom Hanks, julia roberts, cinémaIL N'EST JAMAIS TROP TARD de Tom Hanks, julia roberts, cinémaIL N'EST JAMAIS TROP TARD de Tom Hanks, julia roberts, cinéma

    Larry Crowne (avec un e, ah ah  ah !!!) se prépare à être élu vendeur du mois pour la neuvième fois dans la grande surface qui l'emploie depuis de longues années. Au lieu de cela, il est reçu par sa direction qui le licencie sans façon. N'ayant pas fait d'études universitaires il ne peut espérer aucune promotion, ce qui n'est pas la politique de la maison... Un motif comme un autre ! Le garçon, divorcé et sans enfant (l'aubaine !) ne se laisse pas abattre. Il troque son 4 X 4 gourmand en carburant contre un scoot très tendance, finit par quitter sa somptueuse demeure de banlieue, trouve un petit job dans un Diner et prend des cours à l'Université pour se mettre à niveau. La prof. (presque divorcée et sans enfant : la chance !) qui va assurer les cours de communication n'est autre que Mercédès Tainot (pas Talbot, pas Sténo ah ah ah !!!) une alcoolique, cynique, prétentieuse et sans la moindre motivation pour son travail.

    Devinez ce qui va se passer ??? SURPRISE !!!

    Est-ce qu'il suffit d'une comédie romantique et d'une tonne d'auto-bronzant pour tenter de faire revenir au sommet deux stars sur le déclin ? Non, définitivement non. Comédie poussive, pas drôle et pas romantique, ce film enchaîne les scènes mollement, sans passion ni énergie. L'Oscar des meilleurs costumes ne reviendra sûrement pas à la costumière et quand je vous aurai dit que Julia Roberts n'a jamais été aussi exaspérante (prof, alcoolique... pas crédible un instant) grimaçante  au possible et que le plus charmant des deux est Tom Hanks, j'aurai fait le tour !

  • LE MOINE de Dominik Moll °

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    Frère Ambrosio fait salle comble à chacun de ses prêches fiévreux et habités. Pourtant, pour se rendre au couvent juché sur un promontoire où il évangélise, il faut traverser un désert de caillasses sous le cagnard hispanique. Mais dès que le quasi saint homme assène ses homélies remplies de certitudes et tout infatué qu'il est de son intransigeance qui le met à l'abri du péché, les regards se figent, les pucelles se pâment et s'évanouissent. En un mot, Ambrosio est craint et admiré. Abandonné sur les marches du couvent alors qu'il n'était qu'un nourrisson, il n'a connu d'autre vie que celle du monastère et s'est imprégné dès le plus jeune âge des saintes écritures. Il reçoit en confession les pires méfaits qu'il pardonne de trois pater et un ave mais livre par son inflexible sévérité une pauvre petite nonne qui a fauté, à la justice impitoyable de sa mère supérieure. Le quotidien d'Ambrosio est brusquement perturbé par la venue d'un novice dont le visage rongé lors d'un incendie est dissimulé sous un masque... Et voilà que notre irréprochable se met à avoir le goupillon qui frétille sous la soutane. N'y allons pas par quatre chemins : Satan l'habite, d'autant qu'une frêle jeune fille animée d'une inébranlable foi que les paroles du prêtre n'ont fait qu'intensifier se met en tête qu'il lui récite le Psaume 6. Et l'Ambrosio de s'exécuter, mais de ne retenir du quatrain (enfin, on s'comprend) que les sous entendus sexuels :

    "Je suis à bout de forces,
    Mes os sont brisés,
    Mon âme est bouleversée.
    Reviens, et délivre mon âme,
    Sauve-moi, en raison de ton amour.
    Je songe à toi sur ma couche,
    Mon âme se presse contre toi,
    Ta droite me sert de soutien.
    Protégez-moi des ouvriers du mal.
    Voici qu’ils guettent mon âme,
    Ils reviennent au soir, ils rôdent par la ville,
    Tant qu’ils n’ont pas leur soûl, ils grondent.
    Tu me tires du gouffre tumultueux,
    De la vase, du bourbier.
    Et moi, je chanterai ta force,
    J’acclamerai ton amour au matin.
    Oh ma force, pour toi je jouerai.
    Oui, c’est toi ma citadelle,
    Le Dieu de mon amour."

    Alors bon comment dire ! Que faire d'autre, à part rire franchement et copieusement de voir notre bon vieux Mesrine Vincent Cassel emberlificoté dans sa robe de bure, christique et douloureux à souhait mais beaucoup plus à l'aise dès lors qu'il s'agit de se muer en bête sexuelle et de nous montrer ses fesses une fois de plus ? On appelle cela un miscasting je crois ou erreur de casting en français dans le texte.

    On peut aussi redoubler de hoquets convulsifs dès qu'apparaissent lors d'une procession en l'honneur de Notre Sainte Vierge Marie ces hommes bougies ou bougeoirs

    Que dire de Sergi Lopez, bouffi et sans âme ? De Deborah François dont l'absence totale de mystère peine à nous faire croire qu'elle soit un suppôt de Satan ? Comment ne pas pouffer derechef lorsque par deux fois le moinillon Valerio (je crois) se rend dans une énigmatique tombe ouverte pour en ressortir avec une branche magique ou guéri d'un étrange mal ?

    On peut aussi et finalement se désoler de voir un film jamais malsain, jamais déroutant qui ne fait ressentir ni trouble ni malaise alors qu'il y avait une matière considérable et qu'on se serait perdu avec délice et perplexité dans les profondeurs impénétrables des voies du Seigneur

  • 3 FOIS 20 ANS de Julie Gavras °

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    Mary et Adam forment un couple uni et aimant qui approche la soixantaine. Alors qu'Adam est pour ainsi dire momifié de son vivant en obtenant une haute distinction dans sa profession d'architecte, Mary a une perte de mémoire, panique et craint Alzheimer. Brusquement consciente qu'elle fait partie d'une génération, d'une tranche d'âge qui peine à trouver sa place dans la société actuelle, elle tente de convaincre Adam de trouver ensemble une nouvelle façon de vivre et d'affronter la vieillesse. Mais Adam prétend lui ne pas se sentir atteint par les prémices du troisième âge et multiplie au contraire ses collaborations professionnelles (et éventuellement plus...) avec de très jeunes gens.

    Voilà bien un film qui promet beaucoup et finalement ne propose RIEN. C'est bien joli et plutôt original de vouloir se pencher sur un âge peu glamour qu'on évite comme la peste et encore plus de le faire sur le ton de la comédie. Encore faut-il néanmoins tenter de dire deux ou trois choses audibles et ne pas réduire le propos à : "j'ai 60 ans, est-ce que je peux encore plaire... et surtout à des personnes du sexe opposé qui ont l'âge d'être mes enfants, voire mes petits enfants ???" Je refuse de croire que la préoccupation principale des sexagénaires soit d'être constamment et quasi exclusivement dans la séduction de jeunes gens. La scène où Isabella Rosselini frôle la déprime parce que des minots de 25 ans ne se retournent pas sur son passage  atteint à ce titre des sommets de ridicule et de bêtise !

    Faire de gros plans insistants sur le coup frippé de son actrice principale, la conjonctive chronique ou la prochaine cataracte de son acteur ne sont pas des arguments !

    Ce film est vide, creux et enchaîne les maladresses (pour rester polie). Que se soient les trois dadais d'enfants (frisant la quarantaine donc !) qui se mêlent de réconcilier leurs parents ou la grand-mère (qui vit sur le même palier que le couple) doucement indigne et autoproclamée originale ou encore l'amie qui brandit son MLF comme une bible... tous les personnages sonnent faux ou comme des archétypes tendant à une démonstration qui n'arrive jamais.

    Si les rôles secondaires et tertiaires manquent de charme à un point assez inimaginable, le summum est atteint par William Hurt qui ne se donne même plus la peine de jouer. Sur quelle carrière géniale se repose t'il pour être à ce point absent ? A quand remonte son dernier bon rôle ? 1985 ? Oui, je sais je suis impitoyable avec le troisième âge !

    Et ça fait une peine infinie de voir Isabella Rosselini, l'admirable, la superbe, qui se fout comme d'une guigne de ses rides et de ses kilos en trop dans ce film trop petit pour elle. Elle est le seul élément qui fait qu'on ne se sauve pas de la salle à toutes jambes dès les premières minutes pesantes ! Elle est comme toujours charmante, extravagante, drôle et bouleversante. Il faut la voir avec son bonnet de bain tenter de faire des mouvements d'aqua gym entourée de minettes à la peau ferme, se fâcher parce qu'une wonder woman à queue de cheval lui propose de faire des cakes pour une association, et puis soudain être décontenancée et paniquée de voir sa vieille maman malade...

    Il faut la voir, c'est tout.

  • UN BAISER PAPILLON de Karine Silla °

    Un baiser papillon

    Karine Silla Perez a convoqué tout son carnet d'adresses (et quel botin mondain !!!) pour réaliser un film de l'espèce la plus casse-gueule qui soit (quand on est ni P.T. Anderson, ni Lelouch, ni Ozon, Ni Innarritu...) : le film choral qui malgré quelques scènes de danse choupinettes n'est pas une comédie musicale. Mais avoir un casting en or massif (Vincent Pérez, Valeria Golino, Cécile de France, Edith Scob, Gérard Depardieu, Nicolas Giraud, Jalil Lespert, Laure Duthilleul, Firmine Richard, Elsa Zylberstein, Serge Hazavanicius, Catherine Hiegel et évidemment Roxane Depardieu et Iman Pérez "mes filles sans qui je ne serais rien !" et pardon si j'en oublie) n'est pas pour autant synonyme de réussite. Et malgré toute la bonne volonté du monde que j'ai mise à tenter d'être au moins indulgente avec un premier film (entreprise fragile, délicate et émouvante) et encouragée par ceci... je n'ai hélas que pu voir se dérouler devant mes yeux ébahis 1 h 41 mn de ratage (quasi) complet ! avec néanmoins l'immense satisfaction de découvrir sous ces mêmes yeux émerveillés (les miens toujours) la naissance ou plutôt la croissance d'un acteur formidable à qui il est urgent d'offrir un grand premier rôle DRAMATIQUE : Nicolas Giraud !

    Néanmoins, il faut reconnaître que les acteurs qui ont chacun à leur tour leur petite scène d'hystérie minute de gloire ne sont pas à blâmer. Ils se donnent corps et âme à un film et à un rôle qui ne leur rendent pas puisque chacun d'entre eux est limité à une seule et unique particularité qui régit entièrement et exclusivement leur vie et leur personnage. Je pense que l'amour que la réalisatrice porte aux acteurs se voit tant elle s'applique à les mettre en valeur. Mais l'étude psychologique voire psychanalytique (le papillon du titre s'est curieusement transformé sur l'affiche en image du test de Rorchard)

     un baiser papillon de karine silla,cinémavs un baiser papillon de karine silla,cinéma

    et il arrive à ce film le pire qui puisse arriver à un film je crois : le comique involontaire ! Car à moins que tout, absolument tout m'ait échappé, il s'agit bien d'un drame qui se joue ici en principal, et en annexe quelques mésaventures dont certaines auront certes une fin heureuse mais difficiles à vivre au jour le jour.

    Au centre ou au sommet se tiennent Billie et Louis. Elle est restauratrice de tableaux évidemment dont un qui veille sur elle puisqu'elle est atteinte d'un cancer en phase terminale. Louis est avocat et leurs deux filles (qui sont aussi les filles de la réalisatrice) sont gentilles, aimantes, attentionnées et se serrent l'une contre l'autre lorsque papa et maman vont le soir au cinéma en tenue d'apparat voir le dernier Woody. Mais avant de partir, papa et maman qui sont trop cools n'oublient pas de leur faire le "Twist contest" de John Travolta et Uma Thurman pendant que les deux neuneus dans leur lit de princesse tapent dans les mains avec un sourire niais accroché à la face. Billie qui est trop forte, vit depuis 6 mois avec son cancer en phase terminale sans avoir rien dit à personne sauf à sa meilleure amie qui n'en a que faire même si elle dit "je suis avec toi toujours". Mais le jour où elle révèle tout au mari qui se chargera de le dire à son tour aux filles, elle se met à porter des foulards sur la tête alors qu'à la scène suivante Valeria Golino arbore sa coiffure à bouclettes !!! Tout le monde vit ça au mieux car la grande doit passer son bac d'abord et la petite apprendre à faire des demi-pointes et des entrechats (au passage si je puis me permettre un conseil totalement désintéressé car je m'en fiche comme de l'an mille et des chevaliers du lac etc... Iman Pérez s'il te plaît, arrête la danse classique, TOUT DE SUITE, tu es légère comme un fer à repasser en fonte !). Et tout le monde de se mettre à croire au miracle, la petite de vouloir apprendre à prier Dieu et la grand-mère de dire "j'vous avais bien dit qu'il fallait les baptiser !!!". Je ne vous parle pas de la déco de l'appartement et de la chambre de la gamine, c'est absolument indescriptible. C'est kitsch, brillant, sombre, étouffant ! Un rêve de conte de fées c'qui paraît. Beurcke.

    Vient ensuite Alice l'infirmière de Billie, douce, compréhensive et compatissante "entre femmes on se comprend". Ne cherchez pas, ce genre d'infirmière ne se trouve que dans les films. Alice est mariée à un mec poilu qui passe sa vie au pieux et mère d'un charmant moutard insomniaque, Gabriel, un archange sans doute. Evidemment, jamais le mari ne se lève pour tenter de rendormir l'affreux. Alors Alice fatigue et voit une psy pour son fils... Au secours la psy : "votre fils va bien, c'est vous qui lui transmettez vos angoisses !". Merci, combien je vous dois ? Bien sûr c'est TOUJOURS la faute des mères, des femmes. Quant aux scènes de disputes avec le mari, on n'arrive jamais à trancher : est-ce de la comédie ou du drame ? Dans la salle, ça riait beaucoup ! Moi pas. Serge Hazavanicius et Cécile de France, excellents pourtant, étant néanmoins davantage dans le registre de la comédie, peinent à faire croire au malaise de leur couple. Et se mettent aussi à croire au miracle que leur fistounet dorme un jour, ou plutôt une nuit.

    Puis, nous trouvons Marie actrice à succès, qui vit avec Samuel (Nicolas Giraud : le PLUS BEAU rôle du film et surtout le plus intéressant car interprété avec une profondeur sans faille et sans détour vers la comédie par Nicolas Giraud !) musicien, chef d'orchestre totalement absorbé par son interprétation d'une oeuvre sublime de Vivaldi. Mais Marie 38 ans (ce qui n'est pas une maladie) rêve de procréer alors que la semence de Samuel n'est pas bien vigoureuse alors Marie s'obstine, s'acharne, déprime. Et reproche à sa mère d'être la cause de tous ses maux. (Aaaaaaaaaaaaah ! la grande scène du II où la mère coiffeuse (Catherine Hiegel) pose des rouleaux sur la tête d'une cliente pendant que Marie vomit sa haine. Il faut le voir pour le croire.). Oui, tout est toujours la faute des mères. Mais Marie de se mettre à croire aux miracles : "après tout je m'appelle Marie !!!"

    Qui d'autre encore ? Ah oui, Paul (Jalil Lespert, très beau, très adulte), le frère de Louis (vous savez le mari de Billie qui se meurt) qui a jadis aimé Marie (la meilleure amie de la mourante) mais qui préfère Natalya la prostipute qui croit au miracle de rembourser les 50 000 euros qu'elle doit à son maq' pour retrouver son fils en Ukraine. Je ne vous dis pas qui va aider Natalya à trouver le pognon. Paul est accessoirement très fâché avec sa mère depuis un an mais je ne vous en dirai pas la cause qui est un vrai... comment dit-on ? buzzz ? Dont la révélation fait un flop total. Je ne vous dirai qu'une chose. Tout est toujours la faute des mères ou des femmes.

    Enfin, nous avons en toile de fond de ce film infiniment social... le brûlage de voitures par des vauriens cagoulés et tout le ptit monde sus-cité de s'en offusquer en lisant les méfaits de ces sauvageons dans la presse. "rrrrooo c'est pas bien". Et la réalisatrice de chorégraphier les émeutes du 9-3 (en insistant bien sur l'immatriculation d'un véhicule !!!) avec musique rap soft et plans de nuit enflammés au ralenti.

    Non et NON.

  • PIRATES DES CARAÏBES : LA FONTAINE DE JOUVENCE de Rob Marshall °

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    Voici le synopsis officiel : Dans cette histoire pleine d’action, où vérité, trahison, jeunesse éternelle et mort forment un cocktail explosif, le capitaine Jack Sparrow retrouve une femme qu’il a connue autrefois. Leurs liens sont-ils faits d’amour ou cette femme n’est-elle qu’une aventurière sans scrupules qui cherche à l’utiliser pour découvrir la légendaire Fontaine de Jouvence ? Lorsqu’elle l’oblige à embarquer à bord du Queen Anne’s Revenge, le bateau du terrible pirate Barbe-Noire, Jack ne sait plus ce qu’il doit craindre le plus : le redoutable maître du bateau ou cette femme surgie de son passé...

    Autant de questions sans forcément de réponses et dont on se fout éperdument.

    Je ne vais pas me fatiguer à faire un résumé alors que le réalisateur ne se donne pas la peine de faire un film. Un pirate sans bateau c'est comme un réalisateur sans caméra et je spoile vous le dis tout net, le "Black Pearl" est au fond d'une bouteille et pour l'en faire sortir il faut faire comme ça avec les doigts... ah ah ah !  Ce film est d'un ennui mortel qui s'installe très rapidement au bout d'environ un quart d'heure. Au début, pleine d'espoir et d'ouverture d'esprit j'étais tout à fait disposée à aimer ou au moins à passer un bon moment. Ce moment est INTERMINABLE et dure 2 heures et 20 mn qui en paraissent 10 fois plus. Johnny/Jack commence par enchaîner les cascades à travers les rues de Londres tel Jean Marais ou Belmondo. D'emblée, voir ce marin sans bateau est une curiosité. Et puis, rapidement l'incohérence, l'agitation vaine, les trahisons, les je-suis-dans-ton-camp et puis non-j'y-suis- plus, le blabla sans queue ni tête ni intérêt, l'Astrid souffroteuse etc... ont eu raison de mon indulgence. J'avoue j'ai souri : trois fois pas une de plus, et chaque fois c'était à cause de/grâce à Johnny, mais je ne me souviens même plus pourquoi.

    Je crois que je suis lassée de voir Jack/Johnny tituber, faire moult grimaces et rouler des yeux comme des billes ! Plus de surprise. Et je ne me fatigue pas non plus à vous parler des 28 fins différentes, le réalisateur tout à son nouveau joujou ne parvient pas à conclure. Rien non plus à propos de la 3D si ce n'est que j'espère vite fait que ce truc (la 3D) va faire flop quitte à passer pour une pauvre ringarde ! Zéro magie. Rien. Next. Pouah. Beurcke.

  • ESSENTIAL KILLING de Jerzy Skolimowski °

    ESSENTIAL KILLING de Jerzy Slolimowski, cinéma, vincent galloESSENTIAL KILLING de Jerzy Slolimowski, cinéma, vincent gallo

    Un taliban (enfin, je crois) à tête de Jésus dégomme trois américains hilares en Afghanistan (si c'est pas l'Afghanistan c'est super bien imité) sous l'emprise d'un truc qui se fume et qui fait rigoler, et tant mieux. Vaut mieux mourir en rigolant qu'en pleurant, c'est mon avis que je partage. Il est capturé par un hélicoptère et envoyé dans un centre de détention qui pratique la torture après vous avoir passé une combinaison orange fluo. Lors d'un transfert on ne sait pas plus où, mais en tout cas c'est dans un autre pays où il fait très très frisquet... un accident fait qu'il s'échappe et s'en va dans la forêt neigeuse tout seul comme un chien perdu sans collier traqué et qui n'a plus rien à perdre, sauf la vie...

    Dans le genre "film qui sert à rien" celui-là devrait figurer en tête de liste. Alors oui, Vincent Gallo, muet comme une tombe même sous la torture fait très bien le mec halluciné qui a des visions. Il crie très bien, mange très bien des fourmis, titube très bien sous le cagnard et dans la neige, souffre en silence (sauf quand il crie), etc. So what ?

    Connaissant le Gallo, je suis sûre qu'il a demandé à être abandonné plusieurs jours pieds nus dans une forêt glaciale pour voir combien il pourrait manger de fourmis. Parce qu'on sait depuis "The brown bunny" que Vincent Gallo aime les expériences extrêmes et qu'il n'aime pas se faire doubler pour les scènes de cascade telle qu'une bonne "inflation". Mais on s'en fout. Qu'est-ce qu'on s'en fout !!! Le plus tordant étant pour moi de nous montrer les rêves du gars qui se souvient que dans une vie antérieure il a été marié à une superbe talibane qui portait un joli tchador drapé bleu du dernier chic et qu'il avait un gentil bébé tout sage et tout mignon. Sans doute pour nous dire qu'un salaud est aussi un être humain... ou peut-être que l'instinct de survie qui l'anime, seul contre le monde entier, est motivé par un but : retrouver ses deux chéris ! Va savoir. On sait pas. J'ai rien compris. Je me suis ennuyée copieux. On ne sait si l'agonie du barbu (dans la prison TOUS les autres ont été tondus sauf lui...) dure 3 jours ou 3 ans... mais ce film n'est qu'une succession d'aberrations, mais heureusement il ne dure qu'une heure 23 ; ça m'a quand même coûté 2.80 €uros de parking. Tantôt désertique, la forêt inhospitalière se transforme parfois en véritable périphérique parisien aux heures de pointe, permettant à notre survivor de s'offrir un ptit gueuleton... Exemple : une femme passe à vélo avec son bébé (oui dans la forêt de la mort, par moins quarante, ça arrive)... il se jette sur la dame qui a des seins plein de lait et se régale. Il la laisse gisante mais on entend un moteur de chépaquoi qui va sans doute venir la sauver de ce mauvais pas. Il tombe sur une maison avec un toit pointu cheminée qui fume et ce qui tombe à pic c'est que le mari s'en va en ville (qui doit être à huit jours de charette) se saoûler la gueule et qui c'est qu'est toute seule dans la maison ???? Emmanuelle Seigner ! MDR. Même pas peur. Ben oui, elle est sourde et muette. Et c'est bien connu les sourds muets n'ont peur de rien et sont super généreux. Elle lui fait des mamours sur le visage, le déshabille, le soigne (il est tout blessé et se vide de son sang ; je crois qu'il s'est pris un coup de tronçonneuse le jour où il a rencontré des bûcherons), lui met des vêtements propres et hop, le colle dehors. Pas bien chaleureuse la Manu. Enfin, elle lui offre quand même son cheval blanc qu'il va tout saloper avec son sang...

    Rolala, que c'est chiant !!!! mais que c'est chiant ! Je pense que c'est un film qui explique que l'instinct de survie est plus fort que tout, tra la la itou !

    On s'en fout.

    Pardon, je l'ai déjà dit.