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justin timberlake

  • TIME OUT de Andrew Niccol °

    Time Out : photo Andrew Niccol

    Time Out : photo Andrew Niccol

    Time Out : photo Andrew Niccol

    Dans un futur indéfinissable, dès que les hommes et les femmes ont atteint l'âge canonique de 25 ans, ils n'ont plus que deux possibilités : mourir ou continuer à vivre en s'achetant du temps tout en conservant l'apparence de la jeunesse ! Evidemment, si les riches peuvent capitaliser du temps et même placer des années, des décennies voire davantage à la banque, les pauvres ne réussissent qu'à vivre au jour le jour en volant, mendiant ou troquant quelques heures à la fois pour renflouer le compteur qu'ils portent au poignet. Un soir que Will Salas vide des canons parce qu'il n'est pas arrivé à temps pour sauver sa ptite maman qui fêtait pour la 25ème fois son 25ème anniversaire (entre parenthèses, MDR de voir Justin Timberlake crier "mamaaaan" à une bombasse de trois ans sa cadette... vous suivez ?), il croise la route d'un riche suicidaire (comprendre un plein aux as avec du temps au compteur...) qui lui file en douce un siècle avant de se jeter du haut d'un pont. Le suicide ne plaît pas aux gardiens du temps qui mènent l'enquête persuadés que Justin Salas... oups Will Timberlake...'fin bref, le héros du film a dézingué le type pour lui piquer son temps. Will équipé de son siècle au poignet quitte le ghetto où tout va vite pour rejoindre de l'autre côté du périph', le paradis des riches qui ont le temps. Lors d'une soirée (je vous passe les détails) il rencontre Sylvia une pauvre petite fille riche qui rêve de connaître le grand frisson, comprendre : courir en talons de 12 dans le ghetto des salauds de pauvres ! Pour échapper à ses poursuivants, Will prend Sylvia en otage mais elle est rapidement atteinte du Syndrome de Stockholm et à deux ils vont devenir les Bonnie and Clyde du troisième millénaire. Vivement la suite !

    Andrew Niccol a réalisé "Bienvenue à Gattaca", "Simone", "Lord of war", il est le scénariste de "Truman Show", c'est dire si entre de telles mains un film d'anticipation avec des thèmes tels que l'éternelle jeunesse, le capitalisme sauvage, le déséquilibre sans fond entre les riches et les pauvres etc, laissaient augurer le meilleur. Hélas, après quelques minutes surprenantes, il ne se passe strictement plus rien. Le film s'enlise, s'embourbe et tournicote en rond autour des deux tourtereaux qui cavalent après le temps et pour tenter de semer Cillian Murphy.

    J'étais surprise, limite choquée d'apprendre que lors d'une conférence de presse une personne avait demandé à Amanda Seyfried s'il était facile de courir en louboutin. Aujourd'hui je comprends et j'approuve : quelle autre question pourrait-on bien lui poser ? Cela dit l'exploit est de taille, d'autant que Justin le Salas avec ses grandes guiboles ne la ménage pas. Mais, passé le ridicule achevé de la scène du bain de minuit (ils se connaissent depuis 10 minutes et mademoiselle joue les pucelles effarouchées), ils ne vont plus rien faire d'autre que courir, vider leur compteur à une seconde près, remplir leurs compteurs au taquet et réciproquement et patati et patata !

    Un film ennuyeux au possible, aux dialogues insipides voire idiots (j'avoue, j'ai ri à plusieurs reprises mais à l'insu du plein gré de la volonté du réalisateur) avec deux... comment dire, acteurs, aussi ternes et insignifiants que deux endives pas encore cuites dans un plat à gratin !

    Ce que Cillian Murphy fait dans ce naufrage reste un mystère !

  • BAD TEACHER de Jake Kasdan *

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    Le collège MachinChose est le plus prisé de tout l'Illinois et on se demande bien pourquoi compte tenu de la bande de profs tarés qui y sévissent. Dans ce collège, il y a notamment Elizabeth, prof (on apprendra bien tard dans le film que la matière qu'elle enseigne doit être la littérature) en Louboutin, gaulée comme Barbie (les seins en moins). Elle méprise et déteste ses élèves tout comme ses collègues car son unique obsession est de se faire épouser par un homme riche et de se payer de nouveaux seins justement, des gros ! Pour obtenir cet argent, elle est prête à tout, même à détourner les gains obtenus laborieusement (par certains) pour laver des voitures. Pendant ses cours, elle dort et passe des DVD aux enfants. Elle peut aussi à l'occasion boire et se droguer. Je pense que vous avez bien compris la trash attitude de la demoiselle qui ne demande qu'une chose : quitter l'enseignement. Mais lorsque son riche prétendant, flairant le côté intéressé de  la miss, la plaque, la voilà obligée de rempiler pour un an la pauvre crotte.

    ça commence plutôt bien avec un générique de début en forme de madeleine. Je vous le recommande...

    Et puis, voir cette prof pas crédible perchée sur ses Louboutin de 12, onduler de tout ce qu'un corps permet d'onduler, dans les couloirs d'un collège où les élèves sages comme des images écoutent attentivement des profs aux méthodes disparates et "space" fait craindre le pire. Finalement avec beaucoup d'indulgence et un peu de plaisir coupable à regarder ce film inutile, ça passe. Il faut dire que contrairement à d'habitude, la vilaine fille ne va pas se transformer en gentille princesse qui aurait pris conscience qu'elle est moche dedans. Même si, bien sûr, elle va commettre quelques rares, inattendues et presqu'involontaires bonne actions, elle va rester ce qu'elle est : une teigne, superficielle et vaine, et en plus quelques unes de ses répliques sont jouissives. A sa collègue (grosse, moche, timide et gentille) qui l'a invitée à déjeûner, la teigne propose :

    - "on mange ensemble ?

    - oui, c'est moi qui invite, répond la timide.

    - oh ben non, dit la teigne, tu as déjà payé la dernière fois. On partage". J'adore !
    Vous l'avez compris, la teigne c'est Cameron Diaz au corps interminable et au visage impossible... qui démontre une fois de plus qu'elle n'est pas la meilleure actrice du monde. Quoi d'autre ? Justin Timberlake joue un prof moche (il paraît que c'est un exploit) toujours d'accord avec le dernier qui a parlé, et Lucy Punch est un écureuil (oui, ben je me comprends) loufoque et survolté pas si gentil qu'elle en a l'air. Quelques blags caca prout vomis plus tard, c'est déjà oublié mais pas honteux.
     

  • THE SOCIAL NETWORK de David Fincher ***

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    Mark Zuckerberg étudiant, se fait plaquer en beauté par sa petite amie lors de l’automne frisquet de 2003. Le temps de traverser le campus pour rejoindre sa chambre, il a mijoté sa vengeance qui va se manger bien tiède. Il va balancer sur Internet et sans la moindre gêne des tas d’informations sur la demoiselle qui va devenir la risée de tous en quelques heures. Dans la foulée de la même nuit légèrement alcoolisée et tout en rédigeant son blog, il va pirater le système informatique de la prestigieuse Université de Harvard et finalement le détruire en lançant « Facemash » qui consiste à voter pour la fille la plus canon du campus en cliquant sur une des deux photos proposées. C’est peu ou prou ainsi qu’a germé dans l’esprit d’un surdoué de l’informatique de 19 ans l’idée de FaceBook (jadis THE FaceBook !!!) dont je ne vous ferai pas l’injure de vous expliquer en quoi consiste ce Réseau Social (permettez que je rie… c’est fait !).

    Je n’aurais pas donné cher d’un film qui narre la création via des écrans d’ordinateurs d’un réseau planétaire qui concerne aujourd’hui 500 000 millions d’inscrits ? d’adeptes ? d’amis ? Et pourtant ce film unique, précurseur et qui risque de faire date est absolument palpitant et ne comporte pas une seule seconde d’ennui ou de baisse de régime. C’est une F1 pilotée pied au plancher par un réalisateur champion qui ne m’a jamais déçue. Oui j’ai adoré « Zodiac » et je suis celle qui a également aimé « L’étrange histoire de Benjamin Button ». Mais revenons-en à Marko ! Fincher le décrit comme un sale gosse solitaire, froid, introverti, opportuniste, qui ne s’embarrassera jamais de morale ou d’éthique, sa création étant ce qui existe de plus voyeuriste et exhibitionniste au monde. Le judicieux choix et l’excellente interprétation de l’acteur Jesse Eisenberg laissent toujours planer le doute quant à la totale innocence ou le parfait machiavélisme du petit génie. En effet, une bonne idée ne le restant jamais bien longtemps, dès que FaceBook va se répandre sur la planète plus rapidement et plus sûrement que le H1N1 plusieurs amis ou associés de Mark, qui ont de plus ou moins loin participé ou involontairement contribué à la naissance de bébé, vont en contester la paternité. Le jeune Zuckerberg va immédiatement être confronté à des procès d’une ampleur considérable mettant en jeu des sommes qui dépassent l’entendement.

    Mais Fincher ne se contente pas de faire le portrait d’un garçon hors du commun, d’alterner les séances de procès et celles où l’on admire de jeunes hackers « bouffer du code ». Il dresse également le portrait d’une folle jeunesse, orgueil d’un pays puisqu’elle fréquente l’une des plus prestigieuses universités du monde qui finalement semble avoir deux préoccupations universelles : faire la teuf et pécho !

    Quant à Mark Zuckerberg bien qu’il soit devenu l’un des hommes les plus riches de la planète et bien qu’il affirme toujours que son moteur ne soit pas l’argent, il est néanmoins au centre et parfois responsable de trahisons et de jalousies impitoyables.

    L’interprétation nickel, le rythme trépidant, les dialogues savoureux font de ce film bavard, énergique, souvent drôle et passionnant un formidable miroir dans lequel la jeunesse de ce début de XXIème siècle va sans doute se reconnaître.  2