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penelope cruz

  • COMPÉTITION OFFICIELLE

    de Mariano Cohn et Gaston Duprat ***

    COMPETITION OFFICIELLE de Mariano Cohn et Gaston Duprat , cinéma, Penelope Cruz, Antonio Banderas, Oscar Martinez

    Avec Penelope Cruz, Antonio Banderas, Oscar Martinez

    Un milliardaire vient de fêter ses 80 ans. A l'hiverautomne de sa vie il aimerait laisser son empreinte sur terre. Pourquoi pas un pont qui porterait son nom ? Ou plutôt un film qu'il produirait ?

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  • DOULEUR ET GLOIRE

    de Pedro Almodovar *****

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    J'ai revu cette merveille que j'avais vue à sa sortie. J'ai été bouleversée par l'histoire, la façon dont elle est racontée et par l'interprétation renversante d'Antonio Banderas. Sa voix, son sourire, sa démarche, sa douleur, son regard éperdu quand sa mère lui dit qu'il n'a pas été un bon fils... quand il lui demande pardon de l'avoir déçue rien que parce qu'il a été tel qu'il est... Inoubliable.

    Du coup j'ajoute la 5ème étoile sans hésitation.

    Avec Antonio Banderas, Asier Etxeandia, Leonardo Sbaraglia, Penelope Cruz

    Synopsis : Une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L’impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner. 

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  • EVERYBODY KNOWS

    d'Asghar Farhadi ****

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    Avec Penelope Cruz, Javier Bardem, Ricardo Darin, Barbara Lennie

    Synopsis : A l’occasion du mariage de sa soeur, Laura revient avec ses enfants dans son village natal au coeur d’un vignoble espagnol. Mais des évènements inattendus viennent bouleverser son séjour et font ressurgir un passé depuis trop longtemps enfoui.

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  • LE CRIME DE L'ORIENT EXPRESS

    de Kenneth Brannagh ***

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    Avec Kenneth Branagh, Johnny Depp, Michelle Pfeiffer, Derek Jacobi, Penelope Cruz, Daisy Ridley, Willem Dafoe, Leslie Odem Jr

    Synopsis : Le luxe et le calme d’un voyage en Orient Express est soudainement bouleversé par un meurtre. Les 13 passagers sont tous suspects et le fameux détective Hercule Poirot se lance dans une course contre la montre pour identifier l’assassin, avant qu’il ne frappe à nouveau. D’après le célèbre roman d’Agatha Christie.

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  • PIRATES DES CARAÏBES : LA FONTAINE DE JOUVENCE de Rob Marshall °

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    pirates des caraÏbes : la fontaine de jouvence de rob marshall,johnny depp,penelope cruz,jeffrey rush,cinéma

    Voici le synopsis officiel : Dans cette histoire pleine d’action, où vérité, trahison, jeunesse éternelle et mort forment un cocktail explosif, le capitaine Jack Sparrow retrouve une femme qu’il a connue autrefois. Leurs liens sont-ils faits d’amour ou cette femme n’est-elle qu’une aventurière sans scrupules qui cherche à l’utiliser pour découvrir la légendaire Fontaine de Jouvence ? Lorsqu’elle l’oblige à embarquer à bord du Queen Anne’s Revenge, le bateau du terrible pirate Barbe-Noire, Jack ne sait plus ce qu’il doit craindre le plus : le redoutable maître du bateau ou cette femme surgie de son passé...

    Autant de questions sans forcément de réponses et dont on se fout éperdument.

    Je ne vais pas me fatiguer à faire un résumé alors que le réalisateur ne se donne pas la peine de faire un film. Un pirate sans bateau c'est comme un réalisateur sans caméra et je spoile vous le dis tout net, le "Black Pearl" est au fond d'une bouteille et pour l'en faire sortir il faut faire comme ça avec les doigts... ah ah ah !  Ce film est d'un ennui mortel qui s'installe très rapidement au bout d'environ un quart d'heure. Au début, pleine d'espoir et d'ouverture d'esprit j'étais tout à fait disposée à aimer ou au moins à passer un bon moment. Ce moment est INTERMINABLE et dure 2 heures et 20 mn qui en paraissent 10 fois plus. Johnny/Jack commence par enchaîner les cascades à travers les rues de Londres tel Jean Marais ou Belmondo. D'emblée, voir ce marin sans bateau est une curiosité. Et puis, rapidement l'incohérence, l'agitation vaine, les trahisons, les je-suis-dans-ton-camp et puis non-j'y-suis- plus, le blabla sans queue ni tête ni intérêt, l'Astrid souffroteuse etc... ont eu raison de mon indulgence. J'avoue j'ai souri : trois fois pas une de plus, et chaque fois c'était à cause de/grâce à Johnny, mais je ne me souviens même plus pourquoi.

    Je crois que je suis lassée de voir Jack/Johnny tituber, faire moult grimaces et rouler des yeux comme des billes ! Plus de surprise. Et je ne me fatigue pas non plus à vous parler des 28 fins différentes, le réalisateur tout à son nouveau joujou ne parvient pas à conclure. Rien non plus à propos de la 3D si ce n'est que j'espère vite fait que ce truc (la 3D) va faire flop quitte à passer pour une pauvre ringarde ! Zéro magie. Rien. Next. Pouah. Beurcke.

  • NINE de Rob Marshall *

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    Guido Contini est le plus grand réalisateur de sa génération en Italie. On l'appelle "Maestro", c'est la preuve. Tout est en place pour son prochain film au titre ambitieux "Italia" : les décors, les costumes, le financement, les acteurs... Le tournage doit débuter dans 10 jours. Le problème c'est que Guido est à court d'idée, d'inspiration et d'envie, et qu'il n'a pas encore écrit la moindre ligne du scenario. Pressé de toute part, hypocondriaque et en proie à de véritables crises de panique, il se réfugie dans un palace proche de Rome pour tenter de faire le point. Le fantôme de sa mère (Sophia Loren, fantasmatique) revient parfois tenter de le rassurer. Hommes à femmes, adulé et immature Guido est également tiraillé entre son épouse Luisa, sa maîtresse Carla, son actrice fétiche Claudia, son amie et costumière Lily et deux autres filles qui ne servent à rien, auprès de qui il cherche un soutien permanent
    Ce "Nine" a trois atouts : Daniel Day-Lewis, les scènes chantées/dansées et Daniel Day-Lewis. Point. En dehors de cela, rien. Il s'agit donc d'un enchaînement de numéros chantés et dansés par les comédiens eux-mêmes et c'est ce qui en fait tout le sel car ils font tous cela très très bien, même si aucune chanson ne reste en tête à la fin de la projection. Pour donner un semblant de liant à l'ensemble, Guido rêve et imagine chacune des femmes de sa vie dans un numéro de cabaret. Les chorégraphies sont pour la plupart bouillonnantes voire frénétiques ce qui donne une énergie réjouissante qui retombe à chaque fois.
    Parlons donc des numéros. Penelope Cruz, la maîtresse très amoureuse et prête à tout, hérite de la partie la plus hot qui devrait réjouir les garçons. Judi Dench comme toujours grande classe assure en titi parisien meneuse de cabaret. Marion Cotillard se débrouille mieux que bien dans ses deux scènes chantées. Elle est aussi très convaincante en femme trompée qui se lasse peu à peu des mensonges de son mari. Elle est d'ailleurs la seule à avoir un vrai rôle consistant. Mais il est grand temps qu'elle trouve des rôles à sa mesure, sinon elle va finir par se lasser. Je ne sais pas moi, mère de famille, serial killeuse. Cette fille a du talent, qu'elle cesse de pleurer ! Nicole Kidman chante bien, on le sait... mais elle frôle le ridicule dans sa scène de star amoureuse qui renonce aux paillettes (le jet de perruque : un grand moment !). J'ai cru qu'elle allait nous refaire le "Marceeellllllo.... commmme... hiiiiirrrr !"... mais manifestement, dans la fontaine Piazza Navona, elle a pas pied. Ouf.
    Je ne vous parle ni de Kate Hudson ni de Fergie (jamais entendu parler), je suppose qu'il n'y avait pas d'actrice disponible !
    Mais évidemment, Daniel Day-Lewis, même si on se demande un peu ce qu'il fait là, est parfait en super star mégalo, capricieux, bluffeur, ironique mais finalement seul et paumé ! En outre, il est plus beau et souriant, oui vous avez bien lu SOURIANT, que jamais, ce qui n'est vraiment pas rien !

  • Etreintes brisées de Pedro Almodovar ****

     Penélope Cruz, Pedro Almodóvar dans Etreintes brisées (Photo) Penélope Cruz, Pedro Almodóvar dans Etreintes brisées (Photo) Penélope Cruz, Pedro Almodóvar dans Etreintes brisées (Photo)

    Dans un violent accident de voiture, Mateo Blanco perd à la fois la vue et la femme qu’il aime. La tragédie est double pour cet homme car que peut-il arriver de pire à un réalisateur de cinéma que de devenir aveugle ? Cela se passait il y a 14 ans et depuis, sous le pseudonyme d’Harrry Caine, Mateo écrit des scenari.

    Un jour, Harry/Mateo entreprend de raconter au jeune Diego, le fils de sa directrice de production qui veille sur lui (et réciproquement…) de lui retracer dans le détail l’histoire de son amour, de sa passion pour Lena et pour le cinéma.

    Comment parler d’un film dont la dernière réplique est « L’essentiel pour un film n’est pas qu'il sorte en salle mais de le terminer » ?

    Depuis longtemps, Pedro le Grand nous a habitués à nous embarquer dans son univers, nous bercer, nous enflammer, nous conquérir et parfois même nous dévaster le cœur. Une nouvelle fois, il nous emmène au bord du précipice et des ravages de la passion qui peut faire commettre les pires horreurs, mais aussi il parle des sentiments plus forts que tout, de l’amour, de la douleur, du chagrin, des erreurs irrémédiables, du poids de la culpabilité, du bonheur si éphémère et de la faculté admirable que certains ont, comme souvent chez Pedro, de pardonner… Plus que jamais, comme délivré de son « incurable » fantaisie débridée, il parle de la vie et de l’amour avec une force, une mélancolie, une langueur infinies qui font de ce film, son meilleur, le plus grand, le plus beau.

    Ce film est un vertige comme je les aime et une extase aussi.

    Le scénario en béton armé est un monument de perfection. Toute la tension dramatique qui ne faiblit jamais jusqu’à l’ultime bobine est filmée avec une maîtrise, une maestria qui font de ces "Etreintes brisées", en plus de l’intérêt constant qu’on porte à l’intrigue palpitante, un objet d’une beauté sans nom.

    On ne dira jamais assez à quel point on reconnaît le « style », les couleurs, les lumières, les thèmes, les sons « almodovariens », et pourtant ce film à part, est comme un sommet, une apothéose. Sans doute parce qu’il est aussi la déclaration d’amour d’un cinéaste/cinéphile au cinéma. Tous les hommages que le réalisateur rend ici au Septième Art donnent le frisson : de l’énumération des DVD classés dans une dvthèque à la scène où Lena (Penelope Cruz, ÉTOURDISSANTE !) sanglote de voir Ingrid Bergman pleurer dans le film de Rossellini « Voyage en Italie », à cette autre où déjà aveugle, le réalisateur demande : « je veux entendre la voix de Jeanne Moreau » avant de « regarder » « Ascenseur pour l’échafaud », jusqu’au fait (GÉNIAL) du tournage du film dans le film et du tournage du making-off sur le tournage du film dans le film !!!

    Vertigineux, je vous dis… mais totalement maîtrisé, limpide, sombre et lumineux. C’est comme si Almodovar déroulait devant nous tous les méandres tortueux d’un labyrinthe dont on se dit, incrédules, qu’il est tellement complexe que sa résolution va décevoir, forcément. Et puis, tout s’explique, se justifie, se pardonne, ou presque… Et l'on reste ébahi et désemparé et l'on goûte jusqu'à la dernière note et le dernier mot du générique pour ne pas quitter encore la sensation qu'a laissée la dernière image extraordinairement apaisée.

    C’est Lluis Homar, mélange de Laurence Olivier et de Vittorio Gassman qui est le réalisateur aveugle, amoureux, cinéphile. Il est parfait.

    Mais que dire de Penelope Cruz ? Après tout ce que j’ai lu sur elle et surtout la façon qu’elle a de parler d’Almodovar, comme étant sans doute l’homme le plus important de sa vie, son père, son mentor, sa boussole, son inspirateur, celui contre lequel elle se blottit pendant les tournages, celui qui l’aime et la protège, je m’étais mise à l’aimer, comme je l’avais aimée dans « Tout sur ma mère » et « Volver », avec admiration et envie. Et puis je l’avais trouvée exécrablement insupportable à Barcelone...

    Et puis là, magie du cinéma, magie de Pedro… Penelope est une actrice phénoménale qui capture l’écran tout entier et le spectateur aussi. Dès qu’elle disparaît de l’image ou de l’histoire, elle manque, elle laisse un vide que rien ne peut combler que le souvenir ou l’espoir de la revoir. Et elle revient, encore et encore… Et Pedro s’empare d’elle et surtout de toutes les émotions qu’elle est capable d’exprimer, c’est-à-dire de toute la palette d’émotions dont un être humain est capable, de la joie à la douleur, en passant par le dégoût sans oublier de lui permettre quelques scènes de comédie et aussi de la faire « jouer mal » pour les besoins du film. La voir est fascinant, mystérieux et éblouissant.

    Il faut que Penelope et Pedro se retrouvent et ils formeront sans doute un des couples de cinéma les plus mythiques qui soit.

    En attendant, ce film admirable doit faire partie de toute cinéphilie digne de ce nom.

    Mais que ces « Etreintes brisées » soient reparties bredouilles de Cannes est totalement inconcevable.