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juliette binoche

  • LE LYCÉEN

    de Christophe Honoré ***(*)

    LE LYCEEN de Christophe Honoré, cinéma, Paul Kircher, Vincent Lacoste, Juliette Binoche, Erwan Kepoa Falé

    Avec Paul Kircher, Vincent Lacoste, Juliette Binoche, Erwan Kepoa Falé

    Lucas et son père ont un accident de voiture. Miraculeusement, ils s'en sortent sans une égratignure. Deux semaines plus tard, le père meurt seul dans un accident de la route.

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  • MA LOUTE de Bruno Dumont ***(*)

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    Avec : Fabrice Luchini, Juliette Binoche, Valeria Bruni Tedeschi, Raph, Brandon Lavieville


    Comme chaque année, en cet été 1910 les Van Peteghem, famille bourgeoise de Lille, Roubaix, Tourcoing se rend dans sa résidence secondaire. Le père, la mère, les deux filles et leur neveu. Et comme chaque année sans doute Isabelle la mère s'extasie sur la beauté de l'endroit. "Ô des pêcheurs ! Ô un parc à huîtres ! Ô un oiseau !"

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  • SILS MARIA d'Olivier Assayas **

    SILS MARIA d'Olivier Assayas, cinéma,

    Synopsis : À dix-huit ans, Maria Enders a connu le succès au théâtre en incarnant Sigrid, jeune fille ambitieuse et au charme trouble qui conduit au suicide une femme plus mûre, Helena. Vingt ans plus tard on lui propose de reprendre cette pièce, mais cette fois de l'autre côté du miroir, dans le rôle d'Helena...

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  • CAMILLE CLAUDEL 1915 de Bruno Dumont **(*)

    Camille Claudel 1915 : affiche

    Camille Claudel internée de force par son abominable famille survit tant bien que mal, accablée de chagrin, à l'asile psychiatrique de Montdevergues près d'Avignon. En 1915, elle est enfermée depuis deux ans et attend la visite de son frère dont elle espère qu'il la fera sortir dès la fin de la guerre. On sait qu'elle y passera 30 ans, qu'elle y mourra, que son méprisable frère, l'illuminé Paul Claudel, ne lui rendra que quelques visites alors même que le directeur et médecin de l'hôpital lui assure qu'elle serait en état de sortir.

     

    Le destin de Camille Claudel artiste de génie, détruite par sa passion dévorante pour Rodin dont elle imagine toujours qu'il veut la tuer et s'approprier son oeuvre, anéantie par son frère le détestable Paul, est bouleversant. Le sort réservé à Camille est un crève-coeur. Certes paranoïaque, l'artiste n'avait rien perdu de son intelligence et de son indépendance. Elle appelle au secours, supplie son médecin, écrit des lettres, implore Paul. Personne ne l'écoute, personne ne l'entend. Abandonnée de tous, elle s'interroge sans cesse. Pourquoi est-elle enfermée ainsi, privée de liberté, privée de son "cher travail", surveillée en permance, comme une criminelle ? Et son frère, ce mystique dévot, sans doute effrayé par l'ombre que son illustre soeur aurait pu lui faire, incapable de la moindre humanité envers elle, n'en est que plus ignoble.

     

    Habitué des tournages avec des non professionnels, Bruno Dumont choisit pour une fois de se confronter à une star. Et Juliette Binoche s'oublie totalement derrière la douleur et la solitude de Camille. Elle devient Camille. Sans artifice, visage livide, émacié, elle exprime mieux qu'avec des mots toute la souffrance, l'incompréhension et la révolte parfois de son personnage. Et on retrouve ainsi la Juliette qu'on aimait, sensible et expressive, loin des compositions hystériques et pédantes de ces dernières années qui semblaient crier "regardez la grande actrice que je suis !" Ici, elle est une grande actrice, bouleversante, triste, tragique et troublante dans cette intense et injuste douleur. Sa solitude et sa peine sont un supplice. La voir pétrir un peu de terre puis la rejeter suffit à nous faire comprendre que se remettre à sculpter (ce qu'elle ne fera plus jamais) reviendrait à se résigner à sa situation inacceptable. Pas besoin de discours, le visage de l'actrice, ses larmes, ses rares sourires suffisent à exprimer tous les doutes et les tourments.

     

    Alors pourquoi Bruno Dumont n'a t'il pas suffisamment fait confiance à son actrice en la plaçant au milieu de véritables malades ? D'autant que ces femmes dans un état de délabrement physique et mental impressionnant mettent plus mal à l'aise qu'autre chose. Il y a d'un côté de "vraies" malades et de l'autre une actrice. La connexion entre les unes et l'autre ne se fait jamais selon moi. Dommage.

  • À COEUR OUVERT de Marion Laine °

     À cœur ouvert : photo

    À cœur ouvert : photo

    À cœur ouvert : photoDès qu'on franchit le seuil de l'appartement de Mila et Javier, on est tout de suite renseigné, nous sommes ici chez un couple qui ne laisse de place à personne d'autre. Il semblerait qu'il s'agisse de fusion, passion, fascination, un truc en ion. On peut y voir aussi beaucoup d'addiction, domination et soumission ! Un truc en ion de toute façon. Mais bon, en même temps, comme le sujet n'est pas traité, on s'en fiche un peu de la façon dont ils s'aiment et vont se démolir. Je spoile et alors ? Les films ratés ne risquent rien !

    Une maxime ? Pensée ? Devise ? Réflexion mouarf ? nous accueille dans l'appartement. Sur une ardoise accrochée dans l'entrée au milieu de photos du couple qui respirent la joie, le bonheur et l'allégresse, on peut lire : "Je t'ai tellement rêvé, que tu en perds ta réalité." Comme on a environ une bonne dizaine de fois l'occasion de la lire pendant le film au point de s'en souvenir plus tard... et qu'on voit tout aussi nettement vers la fin que certains mots s'effacent progressivement... c'est qu'elle a son importance capitale voire majuscule. Amis de la poésie donc, bonjour !

    Cela dit Mila et Javier ne sont pas poètes, oh que non ! Ils sont même très scientifiques puisqu'ils exercent le beau métier de chirurgiens. Du coeur évidemment ! Bon d'accord E. Ramirez et J. Binoche en chirurgiens, on s'accroche, on se motive et on y croit ! D'autant qu'il semblerait qu'ils soient des sommités dans la pratique de leur art. En tout cas, il n'est pas interdit de faire semblant (d'y croire) car les deux acteurs mettent la main dans le cambouis (façon de parler) et pétrissent du coeur défaillant à même la poitrine béante de leurs patients !  Et lorsqu'ils opèrent conjointement, face à face, quasiment cheek to cheek, il leur arrive de se donner un ptit coup de boule par dessus l'opéré ! Le boulot terminé, ils vont faire la fête avec leurs collègues, se mettent minables, dansent frénétiquement jusqu'au bout de la nuit, boivent des coups et rentrent chez eux sur leur moto ivres morts en zigzaguant, hilares pour se finir au lit et se malaxer mutuellement leurs chairs encore fermes. Une seule scène de sexe, bien soft et bien ridicule comme il se doit (pas un sein, pas un cul visible !!!) suffit à nous faire comprendre que Monsieur et Madame s'entendent bien au plumard et que ça cimente le reste. Quoique.

    Sauf que non, ça ne prend pas. On n'y croit pas. Et ce n'est pas l'accumulation de problèmes qui va leur tomber dessus qui rendent perplexes mais l'absence totale d'alchimie entre les deux éléments du couple, disons les acteurs, qui jouent chacun pour soi. J'y reviendrai.

    En attendant, il est évident que Monsieur a "un problème avec l'alcool" comme on dit sobrement. En gros, pour monter sur scène et opérer à coeur ouvert, Javier a besoin d'un petit remonte pente. Sujet tabou à la maison car pour Mila : "c'est sa vie, il fait ce qu'il veut". On continue d'y croire... Sauf que lorsque le directeur de l'hôpital (je vous la fais courte) met Javier sur la touche, le problème avec l'alcool se transforme en alcoolisme profond et le pauvre Javier se retrouve à attendre dans leur appart' avec vue sur la mer, que Mila rentre du boulot. Laquelle découvre qu'elle est enceinte, s'empresse de prendre rendez-vous pour une IVG, ce qui semble être une décision de la plus haute sagesse. Sauf que, sous l'emprise de l'alcool sans doute, Javier se met à développer une fulgurante fibre paternelle et pour garder son homme Mila décide de ne finalement pas se débarrasser du moutard. Voyant son mec sombrer inexorablement dans l'alcool au point de vider l'appartement de tous les meubles (normal) puis de casser les murs à coups de pioche (normal bis), Mila s'inquiète mais le traite comme un marmot, ce qui a tendance à taper sur le haricot du Javier, qui est un homme quand même, merde ! Mais Juliette est là, face à Edgar, "droite comme le reproche". Et ça gave rapidement. Instantanément.

    Crise dans le couple donc qui jusque là était habitué à TOUT maîtriser, même et surtout le bonheur.

    Le couple sombre dans la déprime, l'angoisse, la méfiance et l'hystérie. Quelques souvenirs du bon vieux temps les poussent à continuer à s'appeler "Monkey" (lol) (ah le tatouage de Juliette !!!) et à entrer par effraction au zoo pour s'extasier devant les bonobos et boire des canons sur un lac... Bref.

    RIEN ne fonctionne.

    Les acteurs ? Ils atteignent le degré zéro de la connivence et de la complicité. Chacun cabotine à souhait et singent (c'est le cas de le dire) les effets de la passion. A moins d'un miracle, Juliette Binoche confirme l'impression laissée par Copie conforme de Kiarostami, elle n'a plus rien de naturel. Même son jadis célèbre et si spontané éclat de rire n'a plus rien de sincère. On ne voit plus un personnage mais Juliette Binoche qui s'exprime : "regardez quelle grande actrice je suis !" Sauf que non, Juliette est seule au monde et ne laisse aucune place à ses partenaires qui s'agitent autour d'elle pour essayer d'exister ! Fatigante, elle surjoue en permanence et ne convainct ni dans la joie ni dans la peine !

    Et alors que l'exaspération avait cédé le pas à l'agacement (ou l'inverse), une scène survient, étonnante et plutôt ambitieuse voire réussie où une opérée inconsciente "vit" métaphoriquement son opération... mais il est trop tard et les dix dernières minutes aberrantes font définitivement sombrer le film et ses acteurs.

    Dommage pour Edgar Ramirez, pas mal, et surtout les seconds rôles : Hippolyte Girardot, Amandine Dewasmes, Aurélie Petit qui méritent mille fois mieux que de tenir la chandelle à Mademoiselle BInoche.

  • COSMOPOLIS de David Cronenberg °°

     Cosmopolis : photo Robert Pattinson

    Cosmopolis : photo Robert Pattinson, Sarah GadonCosmopolis : photo Robert Pattinson

    • Par une belle matinée de printemps new-yorkaise, Eric Packer, PDG haut placé sur son CAC 40 veut aller se faire couper les cheveux à l'autre extrémité de la ville. Eric est capricieux et n'écoute pas son garde du corps qui lui explique qu'il va y avoir un embouteillage monstre rapport à la visite du Président en la grosse pomme.
    • Quel président s'étonne Eric ?
    • Le Président des Etats-Unis dit l'autre. Torval c'est son nom. Il cause à son gun et il a une oreillette. Preuve que c'est un garde du corps.
    • M'en fous, veux une coupe de cheveux ! tape du pied Eric.
    • Eric entre donc dans sa blanche limousine et s'en va traverser la ville. Le périple va durer une journée au cours de laquelle les actions du golden boy vont chuter et sa paranoïa s'intensifier. Il est persuadé qu'il va se faire assassiner. Brrrrrrrrrrrr, on tremble.
    • Pour lutter contre l'injustice qui règne, Cronenberg sans doute diminué par des ennuis de prostate asymétrique, place un acteur incarnant le grand capital dans une limousine blanche de 10 mètres et lui fait traverser la ville et croiser le bas peuple qui suinte pendant 24 heures. En chemin, il rencontre, larirette euh larireette euh... plein de monde qui cause, qui cause, qui cause... A tour de rôle, des gens plus ou moins zarbis vont entrer dans la voiture et ils vont deviser sur l'avenir du pauvre monde capitaliste qui se barre en couilles sous nos yeux épouvantés. La preuve, des rats envahissent la ville !
    • Avec Shiner (Jay Baruchel : l'ACTEUR aux rôles de tête à baffes par excellence !) Eric a une conversation avec des chiffres dedans. Je n'ai pas pris de notes, je n'ai pas compris. Et pendant ce temps là à la télé, le président du FMI se fait assassiner en direct de quelques coups de ciseaux dans l'oeil... droit, oui, c'est le droit.
    • Heureusement Juliette Binoche enlève sa culotte et vient s'asseoir en plein sur l'intimité d'Eric et secoue les cheveux comme ça parce qu'elle le vaut bien, et les seins... euh, parce qu'elle en a deux. Juliette hurle ah ah ah et Eric aime bien aussi et fait Rhaaaaa lovely en lui tenant les hanches pour faire à dada sur son bidet. Et même il dit t'es bien conservée pour tes 41 ans ! Lol, Juliette a 48 ans si je sais compter. Mais ce n'est pas grave elle en paraît 41 et de toute façon avoir Cronenberg sur son CV, ça le fait !
    • Ensuite Eric rencontre tout ce qu'il y a de plus par hasard sa femme Elise, une blondinette anorexique et neurasthénique et ils ont une conversation.
    • Tu pues le sexe mon cher.
    • C'est parce que j'ai envie de toi ma chatte.
    • Oui mon oeil, prends moi pour une blonde pendant que t'es là !
    • Oui, le mufle ne s'est pas lavé après avoir pris Juliette sur ses genoux et ça sent fort du coup.
    • Alors il repart dans sa voiture et un gros black obèse vient s'installer dans la limou et annonce à Eric que Machin le Rappeur (excusez, j'ai pas pris de note, je ne sais pas qui c'est) est mort.
    • Oh naaaaaaaaaaaaaaaan WTF pas Machin le Rappeur !!! Je l'avais mis dans mon ascenseur. Oui j'ai deux ascenseurs.
    • Perso, on me dit que mes skeuds finissent en musique d'ascenseurs, je suis pas sûre de bien le prendre, mais le gros, il y voit que du euf. Avec sa grosse bouche pourtant il risque de te manger tout cru. Mais Eric lui fonce dessus et fait à Dada sur mon... euh, et le serre très très fort dans ses bras en pleurant un bon coup ça fait du bien.
    • Ensuite vient une meuf qui faisait du jogging et qui travaille avec Eric et qui passait près de la limousine. Elle a vu de la lumière, elle est entrée. Eric ne la prend pas sur ses genoux, parce qu'il trouve qu'elle pue rapport à son jogging. De toute façon, pendant qu'il lui cause en plein dans sa figure, le docteur (Eric fait un check up complet TOUS les jours) s'occupe de lui faire un toucher rectal qui dure au moins 5 minutes. Amis de la poésie bonjour ! Eric fait Raââââââ Lovely et c'est par l'entremise du toubib que nous apprenons qu'Eric 28 ans, a une prostate asymétrique. L'action redémarre.
    • Ce qu'Eric ne savait pas c'est qu'il avait un garde du corps de sexe féminin comme il aime et qui s'appelle... on s'en cogne comment elle s'appelle. Pendant sa pause déjeûner elle emmène Eric son patron chez elle et lui fait à Dada sur mon bidet. Elle fait aaaaaaaaaah en bougeant comme ça les hanches très très fort et très très vite. Et Eric fait Raaaaaaâââ Lovely parce qu'il aime bien. Il manque de se prendre un coup de taser en plein dans le poumon mais finalement non. Du coup, il a envie d'aller voir sa femme et ils ont une conversation. 
    • Tu pues le sexe mon cher.
      C'est parce que j'ai envie de toi ma chatte.
    • Oui mon oeil, prends moi pour une blonde pendant que t'es là !
    • C'est là que surgit de nulle part, Mathieu Amalric teint en blonde et il entarte notre Eric avec un flan tout graisseux. Il proclame en sautillant que le grand capital n'aura pas la peau des travailleurs et c'est la meilleure séquence du film parce que fendarde comme pas deux, mais elle ne dure que 3 minutes alors que Juliette Binoche en a eu au moins 8 et que c'était beaucoup moins marrant !
    • Eric est très colère, même s'il ne le montre pas, d'avoir été entarté. Il tue son garde du corps, ça le détend. A peine. Il arrive finalement chez son coiffeur. Un vieux chnoc qui radote sur le bon temps qu'est passé et qui reviendra plus ma brave dame, avec tout ce qu'ils nous envoient dans l'espace !!! Il lui fait une coupe iroquoise, mais que d'un côté ; ça valait le coup de traverser la ville et d'avoir tous ces ennuis tiens... Je ne me souviens plus comment et pourquoi il se retrouve à errer comme un pauvre diable (j'échangeais des sms avec la dame de là, d'ailleurs profitez-en, y'a jeu), mais finalement Eric se fait tirer dessus par Paul Giamati, mais il le rate.
      Alors Eric va chez Paul Giamati qui a aussi la protaste asymétrique et ils dégoisent tous les deux sur le fait que la limousine d'Eric bouffe l'oxygène du Bengladesh et plein de trucs comme ça. Je pense que Eric a honte alors il se tire une balle dans la main et fait rââââââ lovely mais n'a pas du tout envie de jouer à dada avec Paul Giamiati. De ce fait, Paul Giamati se met une serviette sur la tête et déclenche la fureur coréenne.
      Fin.
    • P.S. : si ce film n'obtient pas les °°° qu'il mérite amplement c'est que malgré tout et contre toute attente Robert Pattinson est LA SEULE et UNIQUE raison qui m'a fait supporter ce bousin abscons jusqu'au bout. Le pauvre garçon s'en sort plus que bien malgré l'ambiance énigmatique, nébuleuse et impénétrable de l'ensemble.
  • LA VIE D'UNE AUTRE de Sylvie Testud **

    La Vie d'une autre : photo Mathieu Kassovitz, Sylvie TestudLa Vie d'une autre : photo Juliette Binoche, Mathieu Kassovitz, Sylvie Testud, Yvi Dachary-Le Beon

    La Vie d'une autre : photo Mathieu Kassovitz, Sylvie Testud

    Marie se réveille molle et alanguie après une folle et intense nuit d'amour avec son amoureux Paul. En se levant, elle ne reconnaît pas cet appartement immense et luxueux. Elle fait la connaissance de son fils et apprend qu'elle est mariée avec Paul depuis 15 ans mais qu'ils sont sur le point de divorcer. 15 années de la vie de Marie se sont envolées en une nuit sans explication. Que s'est-il passé pendant ces 15 ans ? Manifestement, Paul et Marie ont réalisé ses rêves pour lui, ses ambitions pour elle. Il est en train de devenir un auteur de BD à succès, elle est numéro deux d'une grande entreprise. Mais Marie découvre peu à peu que, même si tout le monde la respecte et l'admire, elle est surtout crainte et n'a aucun ami. Et comme elle se retrouve dans la peau de la jeune femme romantique et amoureuse de 25 ans, elle va devoir reconquérir son Paul chéri qui a un peu de mal à croire en la résurrection de la Marie qu'il a tant aimée.

    Alors je sais, ON va se moquer et on va sans doute me dire "plutôt mourir que d'aller voir ça". Tant pis j'affronterai les ricanements avec stoïcisme. Mais oui, j'ai été émue et j'ai même eu ma larmichette je crois car la Juliette tirerait des larmes à un caillou. Cela dit l'émotion n'arrive que dans le tout dernier quart d'heure qui cesse d'être une farce mais un drame. Revirement total, définitif et beaucoup plus en accord avec le thème du film. Comment fait-on pour changer autant ? Devenir froide, carriériste alors qu'on était juste ambitieuse ? Peut-on avoir été quelqu'un de bien et devenir cette quarantenaire puante que tout le monde salue en longeant les murs ? S'éloigner, se désintéresser de tous les gens qu'on a aimés et qui vous aiment uniquement pour réussir ? Etc.

    Mais pour parvenir à cette jolie dernière partie, il faut résister à la première (néanmoins éclairée par instants par Mathieu Kassovitz, acteur merveilleux, complètement en accord avec son rôle lui !) où Juliette Binoche démontre avec force roulement de billes, démarche de soûlotte et quelques "putains" lâchés par ci par là, qu'elle n'est décidément pas une reine de comédie. Les premières minutes sont catastrophiques, Juliette joue comme Sylvie (Testud) et ça ne lui va pas du tout. Lorsqu'elle découvre son compte en banque, sa BM, la mort de Michaël Jackson, l'Euro, Barack Obama... je n'hésite pas, elle est ridicule. Par contre quand le drame émerge logiquement de cette situation pas ordinaire (comment ne pas passer pour une folle ? que sont devenus les parents ?..), on retrouve Juliette actrice dramatique donc et surtout le film et l'histoire prennent toute leur dimension lorsqu'enfin Paul et Marie se parlent. C'est autour d'eux que Sylvie Testud aurait dû se concentrer et se laisser aller à filmer une grande histoire d'amour en train de se réinventer. Au lieu de cela, elle a batifolé du côté de la comédie sentimentale gentillette avec environnement digne des romcoms américaines. Nan mais je vous jure leur appartement... jamais on n'a vu ça. Si la Tour Eiffel tombe, c'est direct dans leur salon au milieu duquel trône un arbre, un vrai ! Et je ne dis rien de la renaissance de Marie qui réapprend le bonheur sans nom de porter des chaussures à semelles rouges !!! Nul et hors sujet !

    Sinon, donc, je vous le dis, il y a Mathieu Kassovitz, malheureux comme les pierres qui ne comprend rien à rien à ce qui lui arrive. Il est beau, il est charmant, il est touchant, il a tout compris, il est FORMIDABLE !

  • MA SEMAINE AU CINEMA ET AILLEURS...

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    BERNARD BLANCAN, SANDRA M., IN THE MOOD FOR CANNES, FESTIVAL TOUT çA...

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    NUIT EN OR DU COURT MÉTRAGE

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    L'ENFANCE DU MAL de Olivier Coussemacq **

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    COPIE CONFORME de Abbas Kiarostami *

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    SI J'AVAIS ETE PRESIDENTE DU JURY A CANNES (de 1946 à 2009)

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    et ne ratez pas les Palmes de Fred (elle y a passé des jours et des nuits...).

    CHRISTOPHE

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