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6 ° Que suis-je allée faire dans cette galère ? - Page 20

  • Ulzhan de Volker Schlöndorff °

     

    Ulzhan - Philippe Torreton
    Ulzhan

    Charles a le cœur dévoré de chagrin. Sur une photo qui ne le quitte pas : une femme et deux enfants manifestement disparus… Nous apprendrons plus tard que oui, ils le sont, disparus. Pour noyer ce chagrin et s’oublier lui-même Charles boit des litres de vodka, abandonne papiers, voiture et portable sur le bord d’une route oubliée du Kazakhstan et part à pied into the wild…

    En route il va croiser Ulzhan, institutrice qui enseigne le français à de petits kazakes hilares. Ulzhan est une très jolie jeune fille évidemment aux cheveux savamment enroulés dans un crayon et qui va tout abandonner sur un battement de cils pour suivre Charles qui ne cessera de la repousser. Autre rencontre celle de Shakuni, clodo itinérant « marchand de mots »… En plein cœur des steppes de l’Asie Centrale et compte tenu de l’opulence manifeste de ses habitants, dépenser son argent à acheter des mots semble tout à fait vraisemblable. Le plaisir impatient que j’avais à retrouver plus de trente ans après Heinz Bennent (Oscar le Tambour, souvenez-vous) a été totalement gâché par sa prestation turbulente au-delà du ridicule et du supportable. Il est vrai que tous les « Raymond la Science » de la terre m’ont toujours paru ronflant, gonflant, gavant… Les divagations effleurées sur les goulags et les essais nucléaires dans la « région » (comme ils disent dans le poste) n’arrangent et n’apportent rien à l’affaire. Autant dire qu’on ne croit pas une seconde à ces rencontres providentielles pas plus qu’à cet amour et à cette amitié prétendument salutaires. L’aspect contemplatif de l’histoire échappe totalement, malgré l’application de Philippe Torreton à porter la misère du monde sur ses larges épaules, tant les dialogues sont niais « Pourquoi êtes-vous institutrice Ulzhan ? », « Quel est ton secret Charles ? », et les situations artificielles. Au bout d’un moment la musique pseudo ethnique de l’incontournable Bruno Coulais, la beauté époustouflante des paysages tantôt ravagés tantôt à couper de souffle de magie finissent par ne plus suffire à remplir le vide et l'invraisemblance, ont raison de la patience tandis qu’un ennui et un désintérêt incommensurables se sont installés, définitivement.

  • Cash de Eric Besnard °

    Ca$h - Valeria Golino et Jean Dujardin
    Ca$h - Jean Dujardin et Alice Taglioni
    Ca$h - Valeria Golino, Alice Taglioni et Jean Dujardin

    Cash cherche à venger son frère assassiné. Pour cela il élabore une arnaque pour approcher et « pigeonner » le responsable.

    Que dire ? Qu’il faut attendre la toute fin, les 5 dernières minutes pour être un tantinet surpris mais la pirouette finale n’est pas suffisante pour rattraper l’heure et demi lénifiante qu’il faut endurer. Si vous passez outre cette mise en garde, je vous invite à tenter de deviner qui est le pigeon final de l’arnaque pour vous occuper. Personnellement je ne m’y attendais pas mais devoir en passer par tant d’invraisemblance et de retournements de situations cousus de gros fil blanc pour une si piètre révélation, c’est dur.

    En outre, que voyons-nous ? Une intrigue plan plan, absconce sans relief ni intérêt. Mais surtout des machos qui se font couillonner comme des bleus par des filles (qui  roulent des mécaniques pire qu’Aldo Maccione, jouent au poker, au billard, au golf, fument clope sur clope), uniquement parce qu’elles sont carrossées comme des Formules 1, ont les seins à l’air et les fesses moulées dans des robes cousues sur elles ! Entre les flics ripoux ou les trop zélés, les balances, les traîtres et  les multiples et successifs pigeons, on voit évoluer une bande de baltringues qui se prennent pour les Onze D’Ocean sur une musique jazzy et qui balancent des dialogues d’une platitude à bâiller, pas drôles et mal écrits. Berléand joue les utilités, Réno mauvais comme un cochon s’emmerde et cabotine mais au final c’est Jean Dujardin qui joue les beaux avec paresse qui a le mot qui résume parfaitement la situation : « j’m’ennuie ». Dommage mais personne n'a l'air d'y croire.

    Rendez-nous Dany Ocean... mais en attendant allez plutôt la pépite qui pétille ci-dessous !

  • L’île de Nim de Jennifer Flackett et Mark Levin °

    L'Ile de Nim - Jodie Foster et Abigail BreslinL'Ile de Nim - Gerard Butler

    Depuis la mort de sa mère, Nim vit sur une île déserte avec son père, un scientifique océanographe. La petite fille dévore les aventures de son héros dans des romans d’aventure écrites par une américaine agoraphobe pleine de tocs qui ne sort pas de chez elle. Je vous laisse découvrir comment tout ce joli monde va se retrouver sur l’île et vivre quatre jours de tous les dangers… moi ça me fatigue.

    J’ai fait confiance à Abigail Breslin (la petite merveille de « Little miss Sunshine ») et à Jodie Foster (la petite merveille de... c'était quand son dernier (bon) film ?) : j’ai eu tort ! La première, qui a bien grandi, bien maigri s’est littlestaraméricanisée (lire têtàclaquisée) et la seconde qui a dû abuser de la salle de muscu, s’est fait par là même fondre le cerveau et n’a pas une seconde de lucidité dans ce rôle grimaçant (et pas drôle) à l’extrême. Quant à Gérard Butler, c’est le seul qui ne déçoit pas : de film en film il confirme qu’il est bien l’acteur patapouf que j’avais découvert un jour par erreur, surtout quand il parle au moteur de son bateau en pleurnichant comme un tragédien "ne me laisse pas tomber". Ce type est impayable !

    Tant de bêtise, de niaiseries et d’invraisemblances, il fallait bien s’y mettre à deux pour les écrire… Cela dit, les moutards présents dans la salle ont gloussé une fois ou deux, alors à vous de voir !

  • Crimes à Oxford de Alex de La Iglesia °

    Crimes à Oxford - Elijah Wood 

    Une vieille femme est retrouvée morte dans sa maison. Elle a la bouche ouverte et le nez pété. Deux tronches en maths, résolutions d’énigmes et suites problématiques (le maître Seldom et l’élève Martin) se retrouvent par hasard et par inadvertance sur les lieux du crime et vont être conviés pas très aimablement par la police locale à participer à l’enquête. Sachant que la suite de fibonacci a encore frappé, que Mademoiselle Rose se trouvait vraisemblablement dans la salle à manger avec un chandelier alors que l’arme du crime est un coussin (essayez de vous péter le nez à coups de coussin vous verrez !), que Robert Langdon était indisponible, que certains suspects ont des gueules patibulaires mais presque, qui a tué Roger Ackroyd ?

    Que dire de ce Cluedo Agatha Christiesque ? Qu’on s’en fout ? Ce n’est pas très gentil ! Que c’est pompeux, prétentieux, abscons et sans intérêt ? On s’approche mais ça manque encore de civilité ! Néanmoins, nonobstant et pourtant, il y avait matière à… et c’est difficile d’expliquer ce qui cloche… mais ça cloche !

    Que tous les personnages soient suspects dans les dix premières minutes n’est pas gênant, au contraire, c’est même le principe de ce genre d’énigme de nous mener en bateau et de nous faire croire qu’on a découvert qui est le coupable et, les grands jours avec, le mobile ! Mais là, ça ne marche pas ou alors sont-ce les digressions qui s’éloignent du thème principal qui font que par moments vraiment, on frôle le ridicule ? Peut-être bien mais pas seulement. En tout cas là, j’avoue que le fond du burlesque (involontaire… sinon, ça vaut pas !) est atteint lors des scènes d’amour (rarement folichonnes au cinéma) entre Martin (Elijah Wood) et Lorna (Laura Watling) ! Imaginez une belle fille aux gros seins et aux grosses fesses nue sous son tablier de cuisine et avec dans son lit……….. !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! UN HOBBIT messieurs dames, blanc comme un linge, taillé comme un sandwich SNCF qui baise avec son slip en se tartinant de spaghetti bolognaises !!! Je me doute bien qu’Elijah Wood soit tout à fait en âge de tourner ce genre de scènes mais quand on le met dans un plumard avec une fille pulpeuse et passionnée, il a quand même du mal à nous faire oublier qu’il a été le porteur de l’anneau et quand il roule ses billes bleues en frisant son front, je m’attends toujours à ce qu’il nous dise « où c'est que j’ai mis mon précieux, Sam ??? ». Cela dit, ici il est aussi obsédé que dans le Seigneur sauf qu’il est tout seul dans sa communauté et qu’il cherche à savoir quel est le symbole qui suit : un cercle, un poisson et un triangle !!! C’est dur, je vous jure, moi j’ai vite arrêté de chercher. Les fausses pistes se multiplient, John Hurt joue les gourous énigmatiques et antipathiques sans sourciller et aussi on nous offre un joli court métrage en plein mitan du film à propos d’un matheux qui pour tester les méfaits (ou bienfaits on sait pas) de la trépanation se plante à l’aide un pistolet à clous, un clou dans le crâne et se retrouve à l’hosto sans jambes, sans bras, les couilles à l’air à faire des gloubouloulou… glrrrrrpppp…sluuruuuupppp (ça doit vouloir dire : « putain ça fait mal ! »).. c’est rafraîchissant et vraiment bienvenu et j'ai compris pourquoi les matheux me font chier.

    Sinon, ben oui finalement, ça finit par s’arrêter, trois fois même on croit que ça s’arrête et puis ça s’arrête, l’énigme psychanalystico prout prout est résolue en deux coups de cuiller à théorèmes et postulats, y’a des morts, des victimes collatérales, des survivants et on s’en fout royalement.

    Z’avez pas vu mon pistolet à clous par hasard ???

    P.S. : sinon ah oui j'oubliais, les décors sont magnifiques. Regarde tiens, la vérité si je mens :

     

    Crimes à Oxford - John Hurt et Elijah Wood
  • Angles d’attaque de Pete Travis °

    Angles d'attaque - Dennis Quaid

    Le Président des Tas Unis doit faire une conférence en Espagne en présence de plein plein plein de représentants de pays des cinq continents à propos du terrorisme : « va falloir faire l’gendarme à propos de tout ce bazar et qu’on en finisse nondedjiou ! ». Pas de bol, les terroristes i perdent jamais une occasion de se faire remarquer et vlan, il tire sur le Président, et re, on sait jamais ! Et pis après aussi, y'a une bombinette qui explose (voir photo ci-dessus). Branle bas de combat chez les bodyguards, vous vous doutez bien.

    Alors donc, c’est là que le réalisateur (j’arrive même pas à croire que c’est le même Pete Travis qui avait réalisé « Omagh », même pas j’y arrive !), se dit : « tiens, et si je refaisais huit fois la même histoire suivant des points de vue différents selon le principe du be kind rewind, pour voir ??? ». Aussitôt dit, aussitôt fait, sauf que le film il devrait pas s’appeler angles d’attaque (c’est toujours le même !) mais points de vue. Quand ils savent pas ils devraient me demander vous trouvez pas ? Et c’est parti mon kiki pour 1 h 30 de rembobinage multiplié par huit, au rythme de 54 000 images clipesques/seconde, au son d’une musique que tu ne peux écouter que debout, au garde à vous, le ptit doigt sur la couture du pantalon (j’te jure, c’est d’un pratique pour regarder un film !!!) et avec un défilé de stars.

    Bon, y’a William Hurt, il fait le Président. Il a pas dû se documenter sur comment on fait président ou lire « Président pour les Nuls » ou "Président raconté à ma fille", parce qu’il dit des trucs complètement cons du style : « on ne va pas attaquer le Maroc !!! On ne va pas attaquer un pays ami qui ne nous a rien fait !!! ». Vachement crédible comme président, tu vois l’topo !

    Angles d'attaque - William Hurt

    Et puis, y’a Dennis Quaid, qui fait bodyguard. Rien que pour avoir Dennis Quaid comme guard de mon body, je ferais bien président des états unis moi. Pourtant, il a l’air con dans ce film, mais j’sais pas, j’l’aime quand même. Les souvenirs sans doute. Il a la bouche toute retournée vers le bas comme s’il venait de rendre son quatre heures, il a les os de la mâchoire qui palpitent tu vois le truc, comme s’il préparait un sale coup et puis il a la ride du lion (tu sais, la moche entre les deux sourcils) creusée jusqu’à l’os. Au début, il tremble et il prend des médocs et à la fin ça va mieux, il tremble plus, il a fait une course poursuite, ça l’a bien détendu.

    Angles d'attaque - Dennis Quaid

    D’ailleurs à ce propos, il faudrait conseiller à TOUS les réalisateurs de la terre de voir « La nuit nous appartient », comme ça, ça leur passerait peut-être l’envie de tourner des scènes de poursuite en bagnoles. Personne pourra plus JAMAIS faire mieux que James Gray. Ici, on se croirait dans un vieux Hitchcock avec le conducteur qui se penche à gauche ou à droite selon qu’il tourne le volant à droite ou à gauche. T’es toujours là ??? Bon, sauf que chez Hitchcock, le côté kitsch avait un côté chic. Oui, je suis snob et alors. C’est pas tout.

    Y’a Sigourney Weaver qui joue la femme tronc reine de la TV autoritaire et tutti frutti. Ah oui, j’oubliais, y’a Forrest Whitaker qui joue un touriste qui filme tout le bouzin, qui sauve une fillette, téléphone à sa femme et traverse une autoroute à pied. Il joue comme un débutant et il est pathétique et il a oublié qu’il avait été ghost dog !!! Et puis, y’a d’autres acteurs qui jouent des rôles et que je connais pas mais comme je veux savoir des trucs parfois, je suis allée voir qui était cette endive (ché mi in dit "chicon", mais ça n'a aucun intérêt ici !) de Mattew Fox et j’ai compris pourquoi je ne l’avais jamais vu... Pardon, je ne le ferai plus (mais je ne vous mets pas sa photo, il est vraiment trop vilain).

    Angles d'attaque - Sigourney Weaver
    Angles d'attaque - Forest Whitaker

    Sinon, ben quoi sinon, sinon rien voilà tout !

    Ah si, autre chose, Salamanque ça a l’air vachement beau mais là c’était tout cassé (rapport à la bombe qu'y a eue !).

    Et puis, allez c’est bientôt Pâques, une petite devinette pour vos cloches :

    sachant que Saïd Tagmaoui joue dans ce film.

    A votre avis, qui est le terroriste ???

    Et comptez pas sur moi pour vous donner un indice !

  • Jumper de Doug Liman °

    Photos de 'Jumper'
    Photos de 'Jumper'

    David découvre pratiquement à l’insu de son plein gré et alors qu’il est encore un ado timide et mal dans sa peau acnéique, qu’il a le super pouvoir de téléportation. Et moi je me demande si c’est pas LE superpouvoir que j’aimerais posséder. Passons. Au début quand même, quand il se téléporte ça fait un peu "boum... patatra... et splatch..." quand il s'écrabouille. Après il contrôle, totale maîtrise... ça fait juste "vvvvvviou" (mais je le fais pas bien par écrit !).

    Je vous passe les détails sur le traumas de l’enfance mais quand même il faut savoir que de temps à autre David crie « maman » quand Diane Lane passe dans le coin avec un air d’en savoir long. Contrairement à Superman à qui la télé filait des aigreurs d'estomac et des élans compassionnels, quand David regarde la misère du monde sur son écran géant, ça lui fait juste faire un rictus, comme ça L : pfiout, m’en fous et il part tout dégoûté faire un tour sur Big Ben. David est un gros pourri qui ne pense qu’à ses fesses et son superpouvoir il l’utilise, oh le vilain, à cambrioler des banques et à se faire un petit pactole qui le met à l’abri du besoin, du travail, fin, de tous les trucs chiants qui peuvent pourrir rapidos la vie rêvée.

    David visite le monde, prend son petit déj sur la tête du Sphinx de Gizeh, va draguer à New-York, faire du surf à Bahia, emmène sa copine dans des palaces et visiter le Colisée de Rome etc… et tout ça dans la même journée. Parfois, par inadvertance, il se retrouve dans des endroits inconnus des guides touristiques, comme la Tchétchénie par exemple. Et là, il ne s’attarde pas. Pas con le Dave ! Bon, fin bref, c’est pas tout ça… Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes jumperisant si David arrêtait un peu de se regarder le nombril et se croire seul sur terre. Non, des jumpers y’en a d’autres et à la poursuite des jumpers, y’a les Paladins qui leur en veulent pire qu’à mort… et à la tête des Paladins, devinez !!!  Y’a Roland. Si c’est pas un beau nom de paladin ça madame ? Et Roland c’est Samuel L. Jackson, qui a décidé un jour, il y a une petite dizaine d’années de mettre définitivement sa carrière au placard. Ça fait bizarre, et puis finalement non. Il s’est arrêté à jouer le jour où il a déclamé Ezéquiel 25 Verset 10. ça lui a monté direct au cerveau de faire le mystique et depuis il fait le con dans des films cons. Bien fait. De toute façon, ce qu’il a fait à Anakin avec son épée laser mauve (la pire couleur qui existe non ? Si !), moi, je pardonne pas alors. Vous, faites comme vous voulez.

    Revenons en à notre jumper ! Il aurait pu se douter de l’arnaque le David quand il a vu sa tête, que le paladin lui voudrait pas du bien, qu’il avait comme un air de ressemblance avec Mace Windu, pourtant ça saute aux yeux comme un coup de tatane dans le fondement ! C'est pas parce qu'il s'est mis une moumoute blanche sur la tête qu'on le reconnaît pas. Que dalle, il a rien vu... l'amour ça rend aveugle et con parfois, je vous jure (oui, David est amoureux !). Ah oui, j’ai oublié, David c’est Hayden Christensen qui le jump (dans ce genre de film on ne dit pas "jouer" pour faire l'acteur mais "jumper", c'est pour ça). C’est même pour ça enfin pour lui, Hayden, que je suis allée voir ce machin, et aussi pour me vider la tête. Mission accomplie, quand tu sors de là, t’as le QI d’un bulot, et ça fait drôle quand tu cartonnes à 141 d’habitude. Mais ça revient vite. Ouf.

    Bon alors, qu’est-ce que je pourrais bien vous dire encore pour vous inciter. Ah oui, y’a aussi une nouvelle actrice (enfin je suppose… si elle a 10 ans de carrière, faut qu’elle arrête tout de suite), une vraie quiche melba, elle s’appelle Rachel Bilson (mouarf le nom de star), retenez bien ce nom nonobstant, vous ne le reverrez pas de sitôt ! ah oui, et puis y'a Jamie Bell aussi dans le film et ça fait mal au coeur pareil... Ce film sautillant et explosant s’avère en fin de compte être une bluette sentimentale pour ados prépubères avec un grand garçon amoureux qui crie ‘maman’ de temps en temps !

    Sinon ben, Hayden Christensen, il est mal barré s’il continue à jouer dans des machins choses pour boutonneux. Avec son physique de mannequin pub pour Armani et son regard de la mort qui tue, il pourrait mieux non ? Non ! Ben peut-être finalement.

    Bon ben vla quoi, contente de vous avoir vus, et si on ne se voit plus d’ici là : une bonne journée et une bonne soirée.

    Matez quand même l'air fin couillon du paladin chef, là en dessous... En plus, il devient gras du bide et c'est moche (bien fait).

    Photos de 'Jumper'
  • Taken de Pierre Morel °

    Taken - Liam NeesonTaken - Liam Neeson

    Bryan est un ancien agent des services secrets américains. Aujourd’hui il s’est rangé des voitures pour se rapprocher de sa fifille chérie de 17 ans (une peste pourrie gâtée par sa mère millionnaire et remariée, capricieuse et qui tape du pied en versant des geysers de larmes quand on lui dit non). Il l’a négligée quand il était en activité et depuis il est devenu un vrai papa gâteau. Quand fifille décide de partir en vacances à Paris avec sa meilleure amie (il a dû comprendre Kaboul ou Bagdad le paternel, c’est pas possible…) il refuse car il ne veut pas mettre la vie de sa fille en péril !!!!!! Il finit par céder en faisant promettre à fifille qu’elle téléphone tous les soirs. Elle a pas sitôt posé ses valises qu’elle et la copine se font enlever alors qu’elle est en direct live avec son père au téléphone (que deviendraient les films d’aujourd’hui sans le portable ?). Dès que les hurlements cessent, papa saute dans le premier avion, arrive à Paris, trouve le guguss (trop mignon han !!!) qui a abordé les filles à l’aéroport, lui règle son compte (sans le faire exprès) et découvre qu’elles ont été enlevées par des albanais qui dirigent un trafic de prostitution de jeunes filles étrangères et voyageuses. On saura plus tard que le gouvernement français couvre ce trafic de chair fraîche en touchant un pourcentage sur la « vente » des filles. Bon, mais ça c’est anecdotique on n’est pas là pour faire de la politique. Que va faire Bryan ? Déjà, il va menacer les albanais (au téléphone) en leur disant « j’ai des compétences très particulières », et il va se lancer TOUT SEUL à la poursuite de ce gang le plus organisé, le plus puissant, le plus dangereux qui soit ! Même pas peur. Il va dégommer environ 258 personnes (en plein Paris), la plupart du temps à mains nues, mais n’en torturer qu’une (il lui plante des clous dans chaque genou et il relie le tout au courant électrique… faut y penser et il se réjouit et se félicite que la France soit un pays où l’EDF fonctionne 24h/24 parce qu’en Afghanistan on rigolait pas tous les jours. Des fois, y’avait des coupures de courant et fallait y mettre les mains !). Trop marrant le Bryan.

    C’est tellement con, invraisemblable et filmé avec les pieds (je veux même pas savoir qui est ce Pierre Morel !) que j’ai vraiment fini par bien me marrer malgré le thème pas réjouissant, le racisme ambiant etc... La fin (dont on ne doute jamais une seconde) est à la hauteur du reste. Tout finit dans le rose bonbon le plus écoeurant avec exaucement d’un autre vœu de la capricieuse alors que (quand même !!!) sa meilleure copine s’est fait massacrer pendant le voyage ! Ah oui tirelipimpom sur le chiwawa, le français du film s’appelle Jean-Pierre ! Moi, ça m’amuse.

    Pourquoi une étoile ? Je préfère faire les demandes et les réponses. Comme hier, enfin presque…, parce que Liam Neeson (il fait chaud ou c'est moi ???), sinon je serais sortie au bout d’un quart d’heure. En tout cas il doit avoir des dettes de jeux c'est pas possible autrement. Ou alors le scenario a été écrit par des remplaçants pendant la grève des scénaristes, ou bien, je sais pas moi...

    Enfin, au moins, on n’est pas trompé sur la marchandise, la bande-annonce annonçait clairement la couleur !

  • Redacted de Brian de Palma °

    Redacted

    Des soldats américains s’emmerdent et crèvent de chaud à un check point en Irak, ça met les nerfs en vrac de certains. Un des soldats (futur étudiant en cinéma) filme non stop leur ennui, les contrôles qu’ils effectuent et aussi la mort d’un de leur copain qui saute en pleine rue sur une bombe. En représailles, certains d’entre eux vont violer puis assassiner une jeune fille de 15 ans ainsi que sa famille…

    Je suis en colère. Je n’ai pas aimé ce film. Je n’ai rien compris. Enfin si, j’ai compris que la guerre c’est moche, pas bien et on ne le répètera jamais assez. Là-dessus on est d’accord Brian, je crois que j’ai compris ce que tu voulais DIRE. Mais je n’ai pas compris comment tu l’as dit et surtout je n’ai rien compris à ce que tu m’as montré. Un film, un reportage (français avec en voix off des commentaires idiots balbutiés d’une voix indolente avec en fond sonore le Quatuor de Haendel rendu brusquement INSUPPORTABLE…), des images de caméras de surveillance, d’autres soubresautantes d’une caméra fixée sur un casque, d’autres encore issues de blogs ou de « chats » internautiques, des soldats au QI d’huîtres qui auraient accompli les mêmes horreurs dans leur pays (l’un deux le dit : « j’avais le choix, venir ici ou finir en prison… »), des soldats américains ou des civils irakiens traumatisés à vie par ce qu’ils ont vu ou fait lors de cette « busherie », des cadavres, des têtes qu’on coupe, des jambes ou des bras arrachés… tout ce salmigondis d’images ne font pour moi ni un film ni un pamphlet mais un machin simpliste qui permet malgré tout de se poser une nouvelle fois cette question : « que sont allés foutre les américains en Irak ??? ». Le summum de la volonté de créer un effet (mais lequel ???) est atteint lorsque sur des images d’enfants déchiquetés, amputés, brûlés… retentissent les notes d'un aria de Puccini !!! La musique classique est-elle censée adoucir l’atrocité de ce qu’on nous montre ou tenter de nous faire pleurer, comme si les images ne se suffisaient pas à elles-mêmes ! Pouah.

  • Nos souvenirs brûlés de Suzanne Bier °

    Nos souvenirs brûlés - David Duchovny et Benicio Del Toro
    Nos souvenirs brûlés - Benicio Del Toro et Halle Berry
    Nos souvenirs brûlés - Benicio Del Toro

    Steven est un homme exemplaire, un mari irréprochable, un père parfait, un ami infaillible. Les cathos doivent appeler ça un saint mais comme je n’ai aucune religion, j’appelle ça un moudujnou, du genre qu’on a envie de secouer pour savoir s’il y a quelqu’un à l’intérieur ! Hélas la perfection n’est pas immortelle et, alors qu’il porte secours à une fille qui se fait tabasser par son mec en pleine rue (un saint je vous dis !), il se prend une balle perdue dans le buffet et meurt. Audrey doit faire face à ce deuil. C’est parti mon kiki !

    Je ne sais ce que la réalisatrice danoise Suzanne Bier a perdu en traversant l’Atlantique mais je me suis précipitée lorsque j’ai vu son nom à l’affiche de ce film, ayant encore bien en tête les vibrants et bouleversants « Open hearts » et « After the wedding ». Qu’en reste t’il à part le thème du deuil qu’elle n’en finit pas de disséquer et quelques très gros plans insistants sur des regards qui s’embuent ? Dès la scène d’ouverture où le père (David Duchovny, très mortel) explique à son fils (tête à claques et à bouclettes) que fluorescent signifie « éclairé de l’intérieur… oui… comme toi, fils ! », on a envie de crier au secours… ça ne va pas s’arranger. Tout devient hollywoodien, plat, convenu et prévisible ! Lorsque la police vient annoncer à Audrey (Halle Berry, actrice très surestimée lisse et sans aspérité) que son mari est mort, elle dit : « je suis mère de famille et mes enfants attendent que leur papa leur rapporte des glaces !!! », on hésite entre la fuite et le fourire. Il est évident qu’à l’annonce d’une telle nouvelle dévastatrice, les réactions ne sont pas toujours celles qu’on attend ou suppose… mais là, on a vraiment envie de faire répondre au policier : « z’inquiétez pas ma p’tite dame, on vous a ramené les glaces !!! ». La suite vaut son pesant de beurre de cacahuète. Que faites-vous lorsque vous êtes confronté à l’une des situations les plus traumatisantes de votre vie ??? Et bien vous allez sonner à la porte de la personne que vous détestez le plus au monde et vous l’installez dans votre maison cte bonne blague… je n’irai pas jusqu’à dire dans le lit encore chaud du mort, mais pas loin !

    En l’occurrence, il s’agit de Jerry, le meilleur ami du défunt, héroïnomane invertébré qui a gâché quelques soirées de madame quand monsieur (le saint, vous vous souvenez ?) la délaissait pour tenter de sortir l’épave du caniveau ! Heureusement, Jerry accepte de s’installer chez Audrey, sinon il n’y aurait pas de film et surtout il n’y aurait pas Benicio Del Toro***. Jerry va tenter de « décrocher » puis rechuter. Audrey va l’aider à s’en sortir (c’est le principe des vases communicants : un deuil/une désintox), le récupérer dans le ruisseau, l’enfermer pour qu’il se torde de douleur, en manque. Dans ses moments de lucidité, Jerry va à son tour régler bien des traumas familiaux, avec les enfants notamment. Grâce à lui le fils va réussir à mettre sa tête (à claques et à bouclettes) sous l’eau, ce que le Saint n’avait jamais réussi à lui faire faire… la fille (tête à bouclettes aussi, mais UN PEU moins à claques) va cesser de sécher les cours pour aller voir des Hitchcock au cinéma. Audrey va réussir à entrer dans le bureau de feu son époux... jusque là, quand elle avait besoin de quelque chose qui se trouvait dans le bureau… elle le pointait du doigt en tremblotant et en murmurant « c’eeeest làààà baas »… comme moi quand je vois une araignée et que je grimpe sur une chaise en hurlant : « mygaaaaaaaaaaaaaaale !!!!!!!!!!!!!! ». Vous voyez ? Non ! Tant pis.

    Alors évidemment Benicio Del Toro*** (béni soit-il !) est doux, fragile et fort et sexyssime mais il ne parvient pas à lui tout seul, bien qu’il soit absolument extraordinaire en junkie, à sortir l’histoire et ce film paresseux de la torpeur, de la fadeur dans lesquelles ils sombrent irrémédiablement. Sans doute aurait-il simplement fallu une actrice capable d’exprimer et de faire ressentir un minimum d’émotions et des situations et des dialogues un peu moins prévisibles… j’en sais rien et ça fait quand même beaucoup pour un seul film !

    P.S. : vous ne le savez peut-être pas encore mais Benicio Del Toro*** sera très prochainement Ernesto Che Guevara dans le prochain film de Soderbergh. On y sera, hasta siempre...

     

    *** Benicio Del Toro c'est du ***
  • Le tueur de Cédric Anger °

    Le Tueur - Grégoire Colin et Gilbert Melki

    Léo, homme d’affaires qui a une femme qui le trompe et une petite fille qu’il adore est très inquiet. Un tueur est à sa recherche pour le tuer. Je vous jure je me suis accrochée à mon fauteuil dès le début, persuadée de voir un thriller noir sombre avec plein de suspens dedans. Hélas trente six mille fois hélas, même dans un film où le tueur s’appelle Dimitri Kopas (si c'est pas une promesse ça !), un minimum de vraisemblance est nécessaire pour que le spectateur adhère. Là… rien, le vide et très rapidement l’ennui, malgré ou surtout à cause de loooooooooongues filatures où il ne se passe rien. Il faut savoir quand même que le tueur (Grégoire Colin, inquiétant bien comme il faut avec son visage en lame de couteau) se voit proposer un marché par sa victime « allez mec, j’ai une fille, laisse moi régler quelques affaires courantes d’ici samedi et je te laisse faire ton boulot… promis ! ». Remarquez, je comprends, si le tueur lui disait « va te faire voir chez plumeau avec ton marché ! », y’aurait pas de film. Donc, le tueur accepte. Pourtant, le type… ça a l’air d’être celui à qui on la fait pas, voyez, le genre sans cœur et sans état d’âme qui fait son taf sans se poser de question. Allez savoir pourquoi avec Léo, pourtant pas bien sympathique comme client (je vous jure, croyez moi sur parole), il craque et s’attendrit. Chaque fois qu’il braque son flingue sur lui… paf le chien, il renonce. Bon, comme ça s’étire et que rien ne se passe, on colle dans les pattes à Dimitri une escort-girl… dites pas pute, ça va l’énerver. Comme ça, on a droit aux scènes de sexe sans intérêt (et toutes sous la couette… ne vous déplacez pas, Mélanie Laurent, elle couche habillée !) Au début, il ne se rend compte de rien mais quand il sait que c’est Léo qui a payé la fille pour l’occuper jusqu’à samedi… on se dit… ouille ouille ouille, comment il va lui faire la peau à la tricheuse. Que dalle ! Plus le film avance plus le tueur a du cœur. Même qu’il tombe amoureux de la fille. Normal, c’est Mélanie Laurent… même déguisée en poupée de porcelaine aux cheveux rouges, elle est belle, mais ce n'est pas son meilleur rôle.

    Sinon, le gros gros problème c’est quand même et aussi et surtout et bizarrement Gilbert Melki. Et je peux vous dire que quand Gilbert Melki n’est pas drôle, il n’est pas drôle du tout du tout. Et là, ici donc, il est gesticulant, soufflant, grimaçant à la limite du supportable.

    Bon à la fin, il meurt d’une balle dans la tête avec en fond sonore le "Don Giovanni" de Wolfgang (là j'ai vraiment eu envie de rire !).

    C’est la belle nuit de Noël, la neige étend son manteau blanc et on s’en fout !