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Sur la Route du Cinéma - Page 582

  • VA, VIS ET DEVIENS de Radu Milaihanu ***

    Parfois bouleversant, parfois « trop », voici l’histoire d’un enfant éthiopien que sa mère oblige à partir en Israël avec les juifs (alors qu’il est catholique) pour lui permettre de survivre. A 9 ans, c’est impossible à comprendre et encore moins facile de se retrouver noir à Jérusalem. Il sera adopté par une famille juive non religieuse, aimante et tolérante qui s’appliquera à lui faire pratiquer « sa » religion. Evidemment, c’est plein de bons sentiments et de scènes fortes plus ou moins attendues mais c’est encore un épisode indigne de notre belle humanité passée relativement inaperçue.

    « L’opération Moïse » et le rapatriement des Falashas en terre sainte avaient dû faire un entrefilet à l’époque entre deux coupes du monde ou l’arrivée du printemps…

    Au-delà du document, c’est également l'histoire d'un jeune garçon, Schlomo interprété par trois acteurs différents (enfant, adolescent, adulte) qui est une merveille et des acteurs impressionnants dont Yaël Abecassis, rayonnante, lumineuse, solaire et Roschdy Zem émouvant et imposant.

    C’est beau.

  • HOTEL RWANDA*** de Terry Georges

    C’était la première fois que ce thème était traité et l’on pouvait un peu comprendre ce qui s’était passé là-bas : bravo la France, bravo la Belgique, bravo l’Onu etc…

    Avant tout, leçon de choses : comment reconnaître un Hutu d’un Tutsi ? C’est simple, les Hutus sont plus distingués et ont un nez moins large… C’est pas compliqué, il suffit de se balader avec un ‘mesureur’ à nez ! C’est le gouvernement belge qui a décidé de cette distinction.

    Plus de mille personnes ont été sauvées par le directeur d’un hôtel de luxe, sorte de Schindler du Rwanda. Bien sûr, c’est un film hollywoodien donc ça se sent un peu, ne serait-ce que parce que tous les rwandais parlent un anglais impeccable… mais ça secoue quand même sacrément.

    Nick Nolte est exemplaire (mais c’est vrai qu’il a le ‘beau’ rôle) en casque bleu qui ne peut que constater et jamais intervenir. Mais surtout, il y a Don Cheadle, l’ex second couteau des films américains. Ici il porte son costume impeccable d’agent du FBI mais il est tout simplement étonnant d’humanité et d’efficacité, suffisamment roublard et malin pour flatter les bonnes personnes et les manipuler. Il est aussi capable d’encaisser sans bouger un cil l’une des répliques les plus terribles que j’aie entendue au cinéma : « tu n’es pas simplement un nègre, tu es africain »…