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alfred molina

  • L'APPRENTI SORCIER de John Turtletaub °

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    La fée Morgane et Merlin L'Enchanteur n'ont pas eu le temps de voir ou de lire Harry Potter, ils sont trop occupés à essayer de se mettre minables pour être le plus grand sorcier de tous les temps. C'est la vilaine et moche Morgane qui a le dessus et qui occit Merlin. Les trois sous-fifres de Merlin sont eux aussi en bisbille, car les deux garçons Balthazar et Horvath sont amoureux de Veronica (Monica Bellucci MDR) qui préfère Balthazar. Du coup, plus personne n'est copain avec personne. Veronica se sacrifie et bouffe Morgane. Elles se retrouvent enfermées toutes les deux dans une poupée gigogne, tandis que Balthazar atterrit dans une amphore. Balthazar parcourt le monde pendant un millier d'années à la recherche du "Premier Merlinien" qui sera chargé de... chargé de... Il sera chargé, zut, z'avez qu'à y aller vous. Et puis aussi, il voudrait bien libérer sa chérie tout ça ! Du taf dans le grimoire en somme !
    En 2010 (je vous épargne l'épisode 2000) il trouve (manque de bol pour nous) cette quiche de Dave censé être celui qu'il cherche vu que la bague qui ne peut appartenir qu'à l'élu s'aggripe à lui ! La preuve. Le Dave, c'est  une tronche en physique mais pas une flèche en drague. Evidemment il vit avec son meilleur copain, un black obèse très con et très libidineux (est-ce que TOUS les américains ont ce genre de potes, ou c'est juste pour les films ?) qui ne sert strictement à rien et évidemment pas à être drôle même si son rôle est étudié pour, j'en suis sûre.
    Après quelques hésitations à grand renfort de grimaces, répliques et pitreries dénuées de la moindre originalité donc absolument pas amusantes, Dave consent à devenir une spice de Padawan de Balthazar. Après tout, si ça peut aider à pécho ! Tout se résoud évidemment et sans la moindre surprise en 1 h 50 absolument affligeante farcie de rebondissements sans intérêt et invraisemblables et d'effets spéciaux datant des Frères Lumière. Of course (c'est pour pas répéter évidemment) en allant voir ce genre de films on est censé savoir qu'on ne va pas résoudre la quadrature du cercle ! Mais il arrive parfois qu'on y passe un bon moment.
    Ici, je n'ai pu que me désoler de voir une toute jolie et talentueuse demoiselle Teresa Palmer (mix de Naomi Watts et de Scarlett Johanson) jouer les faire valoir, un ex acteur Alfred Molina continuer à creuser la tombe de sa carrière, un autre nous régaler d'une énième fantaise capillaire rendez-nous Sailor...
    Mais le pire du pire n'est rien à côté d'avoir à supporter l'exécrable, déplorable, horripilant et moche Jay Baruchel ou Bachurel peu importe, ce qui relève carrément de l'héroïsme. Quel acteur désastreux ! N'y a t'il pas une sorcière bienveillante qui puisse le transformer en crapaud, en statue de sel... A TOUT JAMAIS ?
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    Faites un effort pour le jeu ICI, j'ai encore simplifié !

  • UNE EDUCATION de Lone Scherfig ***

    Une éducationUne éducation Une éducation

    Jenny a 16 ans et vit dans la banlieue de Londres. Excellente élève promise à un brillant avenir, elle fait la joie de ses professeurs et la fierté de ses parents. Mais curieuse de tout et fascinée par la France existentialiste de Saint Germain des Prés, elle s'étiole entre un père borné et rigide et des profs qui ne comprennent pas son appétit de vivre autre chose. Il faut le dire franchement, au collège de jeunes filles en uniforme, aux cours de violoncelle et avec un prétendant de son âge très fadasse, Jenny s'emmerde copieux. En Angleterre en 1961, deux choix s'offraient aux filles : faire des études brillantes et rester vieille fille ou trouver un "bon parti" qui vous met à l'abri de tout. Lorsque cette deuxième option se présente en la personne de David, le père de Jenny est tout prêt à oublier les rêves d'entrée à Oxford qu'il avait fait pour sa fille.

    La rencontre de Jenny et David, à la fois drôle et très originale, les place instantanément sur la même longueur d'ondes. Celle de l'humour. Jenny est bien jeune mais elle est vive, intelligente et très cultivée. David a plus du double de l'âge de Jenny mais il est immédiatement attirée par cette jeune fille différente. La façon dont David "embobine" ses parents est extraordinaire. Plein d'attentions aussi bien envers le père que la mère, il se comporte comme le gendre idéal mais avant cela comme un homme rassurant. C'est assez stupéfiant de voir avec quelle désinvolture et quelle inconscience ils jettent leur fille dans les bras de David. Mais les deux tourtereaux sont amoureux et ils multiplient les combines pour passer une soirée, puis une nuit, puis un week end ensemble !

    Les combines c'est d'ailleurs un peu un aspect du "métier" de David qui flambe et fait la fête. Jenny est éblouie et avec lui, elle découvre le luxe et l'insouciance. La vie jusque là si morne devient un divertissement permanent. Par ailleurs, David se montre plein d'attentions, de délicatesse jusqu'à accepter d'attendre qu'elle ait 17 ans, âge auquel elle a décidé de perdre sa virginité.

    Quel talent il fallait pour ne pas faire de cette audacieuse "éducation" une histoire répugnante et licencieuse ! Mais en creusant un peu, j'ai découvert que la réalisatrice était celle du délicieux, déroutant et frémissant "Wilbur". Je ne suis donc pas étonnée. Mais surtout, pour ne pas tomber dans le graveleux et faire de Jenny une Lolita qui devient adulte, elle a aussi misé sur deux interprètes d'une finesse et d'une subtilité rares.

    Peter Sarsgaard déploie ici un charme considérable qu'il avait eu peu l'occasion de révéler jusqu'alors. Le mystère dont il s'entoure parfois nous fait craindre qu'il fasse souffrir Jenny. On attend que survienne le "drame" mais il tarde à venir et David dévoile peu à peu ses cartes faisant tomber une à une toutes les réticences de Jenny. Quant à Jenny, elle est interprétée par Carey Muligan actrice de 25 ans, tout à fait crédible en gamine de 16 ans qui par le simple miracle d'une coiffure et d'une robe devient une jeune femme d'une beauté et d'une élégance fabuleuses. Qu'une gamine mignonne se transforme en élégante branchée sosie d'Audrey Hepburn (je suis obligée de le reconnaître, même si on le lit partout) est tout à fait stupéfiant. Et en voyant Carey Mulligan s'emparer de ce rôle dans cette histoire juste et cruelle, brillamment interprétée, on ne peut s'empêcher de penser qu'une star est née.

     

    P.S. : moi qui ai découvert Londres en 2009, je dois dire que ce film m'a donné l'envie irrésistible d'y retourner, ce qui n'est pas rien, en plus du reste.