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L'AUTRE MONDE de Gilles Marchand **

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Gaspard a une petite amie, Marion et deux amis dont un très très relou, Ludo, au secours, des boulets pas drôles tels que toi j'extermine, et Yann. Ils passent leurs vacances dans le sud de la France entre les séances à la plage, le boulot d'été de Marion et les blagues assommantes et vulgaires de Ludo... Lorsque Gaspard et Marion trouvent un téléphone portable, ils poussent la curiosité jusqu'à lire les messages et retrouver la propriétaire, non pour lui rendre le portable, mais pour la suivre. Il s'agit d'Audrey, énigmatique jeune femme sombre et belle. Pendant que Marion travaille au péage de l'autoroute, Gaspard s'inscrit sur le même jeu en réseau qu'Audrey : "Black hole". Il la retrouve sous le pseudo de Sam et se crée lui aussi un avatar : Gordon. La vie de tous va s'en trouver très perturbée...
Il y a de bonnes choses et de moins bonnes. Ce qui m'a énormément gênée dès le début c'est la façon dont Gaspard retrouve Audrey alors qu'il l'a perdue dans des circonstances que je ne peux révéler. Il est évident que la vie est faite de hasards mais une telle coïncidence scénaristique n'est pas cousue de fil blanc mais avec des câbles de marine ! Par ailleurs si Grégoire Leprince-Ringuet grandit mieux que bien (il ressemble de plus en plus à Edward Norton) et est capable de tenir solidement un premier rôle, si Pauline Etienne (une des jeunes révélations de 2010) est parfaite, je n'en dirai pas de même de Louise Bourgoin qui une fois de plus, ne m'a pas convaincue du tout. Censée être une femme fatale qui souffre et manipule, elle manque totalement du plus élémentaire mystère. Un maquillage outrancié charbonneux, une tignasse platine, une chute de reins irréprochable décorée d'un élégant et chicissime tatouage "Heaven" juste au dessus de la raie des fesses... ne me suffisent pas pour incarner un fantasme féminin.
Le suspens est bien mené et les incursions dans l'univers virtuel du jeu sont vraiment intrigantes au point que dès qu'on le quitte on n'a qu'une envie, y retourner. Pour accéder à une apaisante "plage noire" il faut se suicider. Sam/Audrey impose d'ailleurs aux garçons qu'elle séduit de les y rejoindre. Mais j'aurais aimé que l'addiction aux jeux et ses conséquences et dommages collatéraux sur la vie réelle soient davantage creusés.
Mais de quoi s'agit-il justement ? D'un film qui évoque et dénonce (ce dont le réalisateur se défend farouchement) les dérives de ces addictions à un monde virtuel ? D'un film noir avec manipulateurs et manipulés ? D'inceste ? De l'entrée dans le monde adulte par des voies dangereuses ? Trop de pistes explorées dont peu aboutissent et surtout une absence totale d'émotion.

Commentaires

  • ***Alerte orthographe*** « des boulets pas drôles tel que (...) ; « suspens » ***Fin de l'alerte***

    T'aimes pas Louise Bourgoin ? Tu me déçois.

    (Quand Haut&Fort se décidera-t-il à mémoriser mes coordonnées !)

  • Aïe, ça fait mal.

    Elle aussi est décevante.

    Pauvre chou.

Les commentaires sont fermés.