GAME OVER LISBETH SALANDER...
Un pur moment de bonheur offert par cette croqueuse de velus
Je vous recommande en outre la visite de son antre qui s'offre une pause momentanée qui ne durera pas (puisqu'elle est momentanée !).
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Un pur moment de bonheur offert par cette croqueuse de velus
Je vous recommande en outre la visite de son antre qui s'offre une pause momentanée qui ne durera pas (puisqu'elle est momentanée !).
Est-ce que toutes les tares, maladies, travers et imperfections humaines, génétiques ou pas, peuvent se rassembler en une seule et même famille ? Oui, nous répond Sam -fils de Barry Good Morning Vietnam- Levinson sans plier les genoux. Si le jeune réalisateur de 26 ans avait des comptes à régler avec sa propre famille, il vient d'économiser quelques années de psychanalyse avec ce premier film où s'empilent pathologies chroniques, hystérie collective, cruauté incorrigible et bêtise incurable. Pour ceux qui comme moi considèrent le "groupe" ou la famille comme le lieu idéal où peut s'exprimer et se concentrer toute la méchanceté, tout le crétinisme de la planète et provoquer ainsi des souffrances profondes, ce film sera leur bible ! Et on appréciera au passage toute l'ironie du titre.
Mais alors pourquoi tous ces gens se fréquentent-ils ? Ont-ils, en plus de leur déficience mentale manifeste, perdu tout libre arbitre leur permettant de dire : STOP ! Evidemment, s'ils exprimaient ce pouvoir de dire non, il n'y aurait pas de film et ce serait un peu dommage de ne pouvoir contempler ce grandiose jeu de massacre, ce mini Festen à l'américaine...
Mais venons en au cas de la famille Hellman. Passons sur le milieu social, ça n'intéresse pas Sam Levinson. Ces gens sont "pétés de thunes" et ce n'est pas le propos. Pour tenter de voir dans quel imbroglio on met les pieds, je me dois de vous présenter Lynn. Lynn a été mariée à Paul dont elle a eu deux enfants, Dylan (qui se marie) et Alice. Paul a prié brutalement Lynn de quitter la maison. Il a gardé Dylan qui va très bien merci (et se marie) et Alice est restée avec sa mère. Alice va très mal et s'inflige scarifications et entailles depuis des années. La grande question est : Alice viendra t'elle au mariage de son frère et ainsi reverra son père plus vu depuis des années ? Lynn s'est mariée une nouvelle fois avec Lee, un type complètement ailleurs qui ne s'intéresse absolument pas à tous les drames qui l'entourent. Parfois il fait rire Lynn au lit et du coup elle a eu deux autres fils. Ben, atteint du syndrome d'Asperger, et Elliot (Ezra-graine de star-Miller) qui à 17 ans en est à sa quatrième cure de désyntox et souffre quant à lui du syndrome Gilles de la Tourette (permettant ainsi à Ezra Miller de déverser avec brio ses flots d'injures à sa mère, un régal !) associé à des crises d'angoisse et de panique fulgurantes. Il y remédie en ingurgitant tout ce qui lui passe sous la main de drogues, médicaments, alcools... N'en jetez plus la cour est pleine ? Que nenni ! Lynn, très tendue, se rend chez ses parents où toute la famille doit se retrouver pendant tout un week end pour célébrer le mariage de Dylan. La mère de Lynn semble avoir toujours rejeté sa fille qui ne comprend pas pourquoi alors qu'elle même rejette son fils autiste... Le père est cardiaque et manifestement en train de perdre la boule. Il disparaît parfois à la grande inquiétude de tout le monde ou se fige en état de catalepsie. Les soeurs de Lynn sont des mégères stupides, laides, haineuses et envieuses. Leurs enfants, des tarés vulgaires et obsédés. Il ne manque plus que Paul (l'ex mari) un beauf marié à une poupée qui le domine !
Et voilà, tout ce joli monde va pouvoir déverser ses rancoeurs, sa haine, sa bile, ses moqueries et se détruire sous nos yeux ébahis.
Ce qui frappe au premier abord c'est la battle de chirurgie esthétique. A ma droite la chirurgie réussie : Demi Moore est une splendeur. A ma gauche la chirurgie abusive et totalement ratée de Ellen Barkin. Regarder son visage est une véritable épreuve et il est difficile de comprendre comment un réalisateur peut avoir plaisir à la filmer. Elle fait peur. Quant à son jeu, je pensais que Keyra Knightley était la plus mauvaise actrice de tous les temps, une sorte de Gérard Butler au féminin, mais non, Ellen Barkin la devance en années certes mais aussi en jeu outré et complètement à côté de la plaque. Evidemment son personnage va mal, mais elle n'a aucune scène sans larmes ni tremblement ce qui la rend absolument invraisemblable et surtout, jamais touchante. On a plutôt tendance à croire qu'elle est bonne pour le cabanon et la camisole !
Que reste t'il me direz-vous ? J'y viens.
Il reste Demi Moore garce intégrale et poupée barbie hypnotisante (quand elle est à l'écran on ne voit qu'elle). Elle est parfaite et je ne parle pas que de son physique mais aussi de ses qualités d'actrice... et sa voix !
Mais surtout, surtout, il y a Ezra Miller, déjà particulièrement génial et terrifiant en Kevin il démontre à nouveau ici quel grand acteur il va être, il est déjà. Le réalisateur semble s'être particulièrement intéressé à son "cas" et a soigné chacune de ses apparitions, heureusement très nombreuses, et de ses répliques. Il semble déjà avoir tout compris et intégré du jeu d'acteur et connaître parfaitement l'effet spécial qu'est son incroyable visage. Il peut être un ange et un démon dans le même plan et faire de son regard une arme de destruction massive.
Le film c'est POUR LUI qu'il faut le voir et vous ne pourrez plus vous en passer.
Et les Gaël Labanti qui prétendront encore que je n'aime pas les ados n'auront qu'à dorénavant me parler d'Ezra Miller ! Merci.
Ray Ruby est le gérant d'un cabaret de Manhattan où s'exhibent de jolies go go danseuses qui rêvent qu'un producteur, un agent, un impresario les remarque. Mais Ray ne sait pas gérer son "affaire". Il doit de l'argent à tout le monde, notamment à ses danseuses qu'il oublie de payer et qui menacent de faire grève, à sa propriétaire à qui il doit quatre mois de loyer et qui menace de fermer l'établissement. Alors Ray joue à la loterie et gagne une prodigieuse somme d'argent. Hélas, il a égaré le billet gagnant !
Evidemment on est à des années lumières du somptueux et ténébreux "Nos funérailles" (16 ans déjà !) mais il n'empêche que cette sucrerie vaguement champagnisée où de jolies filles se désapent en rêvant à un avenir meilleur (où simplement à obtenir leur salaire) est une récréation où l'on rit beaucoup. Il faut dire que cette journée au "Paradise" est riche en rebondissements. Et surtout les acteurs en profitent pour faire leur show. Willem Dafoe cabotine à la perfection. Bob Hoskins itou. Asia Argento est parfaitement à l'aise à la barre... et fidèle à sa trashitude nous régale d'un french kiss peu ragoûtant avec un chien (parfois je peux comprendre le salaire des actrices !!!). Riccardo Scamarcio est tordant dans un numéro d'italien macho. Et quel plaisir de retrouver Matthew Modine (je ne comprends rien à la carrière merdique de cette acteur qui aurait dû s'envoler vers des sommets...) en coiffeur blond peroxydé, un chiwawa greffé à sa main gauche !
s'est écrié mon voisin de gauche au ptit déj' après avoir découvert un site de récupération de photos pour les nuls ceux qui auraient cliqué sur "supprimer" en voulant charger les photos !!! Et voilà, nous avons récupéré les photos et vidéos de l'appareil. C'est dingue non ? Il ne nous reste plus qu'à ouvrir le ventre de l'ordinateur qui est décédé pendant le Festival et le meilleur des mondes portera bien son nom !
Reprenons donc.
Bilan de cette année : 18 290 entrées (sachant que la ville d'Annonay compte un peu moins de 17 000 habitants !).
FESTIVAL INTERNATIONAL DU PREMIER FILM D'ANNONAY
LA SOIREE DE CLÔTURE.
Le théâtre se remplit peu à peu.
Marianne, Directrice de la MJC organisatrice du Festival déclare la cérémonie ouverte et empêche les officiels de faire leurs lénifiants discours, gloire à elle :
avant d'être kidnappée par un gorille :
Les deux Gaël(le) (Directeur artistique à droite, Chargée d'Organisation à gauche) toujours partants pour la déconne animent la soirée :
Le groupe Maria Magdalena assure avec talent et énergie les transitions musicales :
And the winners are :
Le réalisateur irlandais Darragh Byrne :
Le jury des lycéens présidé par Tiffany Tavernier :
Le réalisateur marocain : Hicham Lasri :
Le prix de la meilleure musique à "All that remains" de Pierre-Adrian Irlé, Valentin Rotelli - Suisse :
Le jury et son président Raphaël Jacoulot :
Le grand prix est attribué à "Roméo Onze" de Ivan Grbovic - Canada.
C'est l'acteur principal du film Ali Ammar qui reçoit le prix :
Et pour finir, quelques clichés de cet endroit incroyable où l'on se sent si bien, décoré comme chaque année par l'Essaim de Julie :
Une librairie totalement démente, "La Parenthèse" :
Rendez-vous pour le 30ème :
L'heure des bilans et des statistiques a sonné. Ding dong ! J'ai vu 30 films. Je ne vous ai pas parlé de "17 filles", de "Roméo Onze", de "Au cul du loup", de "All that remains", de "Nana" et de son étrange réalisatrice entre autre. J'ai rédigé 18 articles (c'est Mouche qui a compté, pas moi) pour la Feufeuille et j'ai adoré ça. Fabienne m'a aidée à alléger mon style lourdingue. J'aime bien. Il me manque 248 heures de sommeil (je suis mûre pour la photo Harcourt, LDP private joke inside, pardon). Je n'ai pas pu accéder au cinéma deux fois pour voir "Le cochon de Gaza" et une autre fois pour un film que j'ai pu programmer plus tard car les séances sont complètes. Cette ville est folle et follement cinéphile. Je n'ai pas envie de rentrer. Pas envie de travailler. Je veux rester enfermée dans une salle de cinéma. J'aurais adoré vous montrer des photos de la formidable soirée de clôture où les discours officiels étaient INTERDITS pour laisser place exclusivement au cinéma, aux images, à la musique, à l'émotion. J'ai pleuré quand Ali Ammar a reçu un prix. Je pleure facilement car je suis fatiguée et triste car ces 10 jours sont déjà terminés. C'est la première fois que je vis le festival du début à la fin. Je suis addict, je ne peux plus m'en passer. Je ne peux vous montrer les photos et les vidéos de la soirée car au moment de les charger j'ai cliqué sur "supprimer" et pas "copier". Quand je vous dis que ce Festival rend fou ! Vous pouvez trouver certainement des photos, des comptes rendus, des vidéos (il y en a même une où Mouche et moi chantons (cte honte)... il faut chercher :-) celui qui trouve gagne mon estime) sur le site du Festival.
Il y a des gens aussi ici qui font que ce Festival est CE Festival et pas un autre. Les réalisateurs et les acteurs n'en reviennent pas eux-mêmes. C'est le SEUL festival disent-ils où ils se retrouvent à la même table que d'autres réalisateurs, ils échangent entre eux mais aussi avec le public, en permanence et ils n'ont qu'une idée, revenir ! Ce festival est différent parce qu'il est chaleureux même quand il fait moins 8. Il ne se prend pas au sérieux et pourtant il est d'une qualité exceptionnelle. La presse ne se déplace pas pour en parler parce qu'Annonay c'est le bout du monde... après Lyon c'est une galère sans nom pour y arriver et évidemment prendre un train et un bus ce n'est pas assez glamour. Mais c'est simple : Annonay se mérite !
Et puis il y a des gens que j'aime ici Gaël et Florence. Et tous ceux que j'aime retrouver ou que j'ai rencontrés : Fabienne, Eve, Gino, Evelyne, Marianne, Gaëlle, les deux Chloé, Fréd, Rachel, Patrick, Philippe...
PALMARES
Grand Prix du Jury
Roméo Onze - Ivan Grbovic - Canada
Prix Spécial du Jury (mon préféré de cette sélection)
l’Amour et Rien d’Autre (Über uns das All) - Jan Schomburg - Allemagne
Prix du Public
Parked - Darragh Byrne - Irlande
Prix des Lycéens
The End - Hicham Lasri - Maroc
Prix de la Meilleure Musique de film
All that Remains - Pierre-Adrian Irlé, Valentin Rotelli - Suisse
Le joli jury de cette année avec à gauche Tiffany (fille de) Tavernier et à droite en haut Mister President Raphaël Jacoulot (responsable du merveilleux "Avant l'aube").
Ma copine, la dame de l'Hôtel du Midi me prie de bien vouloir quitter les lieux... je vous joindrai donc d'autres photos dès que je serai de retour vers une connection digne de ce nom !
See U.