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DANS L'OMBRE DE MARY - LA PROMESSE DE WALT DISNEY de John Lee Hancock °

DANS L'OMBRE DE MARY - LA PROMESSE DE WALT DISNEY de John Lee Hancock, emma watson, tom hanks, paul giamatti, colin farell, cinéma;

Walt Disney l'a un jour promis à ses filles : il adaptera à l'écran leur roman favori, Mary Poppins de P. L. Travers. Cette promesse donne donc son titre peu subtil au film qui en VO est Saving Mr Banks. Mais cela ne changerait rien à la lourdeur de cette meringue écoeurante et trop sucrée.

Tonton Walt n'a pas l'habitude qu'on lui résiste. Il arrive toujours à ses fins, il est donc tout surpris de tomber sur un os monumental. L'auteure du roman, Pamela Travers est une anglaise bornée, rigide et l'univers de Walt Disney la révulse au plus haut point. Pendant 20 ans Disney tentera en vain d'obtenir les droits d'adaptation du roman. Après deux décennies de refus Mrs Travers devant faire face à des difficultés financières et vivement encouragée  par son agent accepte de se rendre en enfer (à Los Angeles) et d'étudier la proposition. 

Nous assistons ici aux derniers jours des tractations entre deux individus que tout oppose, aussi intraitables l'un que l'autre. Disney redouble de manœuvres et de tentatives de séduction pour infléchir la mégère hargneuse. De son côté et sans surprise, le spectateur qui connait et a dû voir et revoir les aventures de la Super Nanny idéale chargée de remettre ordre et tranquillité au sein d'une famille légèrement branlante, découvre et ça n'a pas grand intérêt, que Pamela Travers a cédé en tous points à Disney. Malgré sa répugnance, ses atermoiements, ses cris d'orfraie, la grincheuse trahira tous ses grands idéaux. Et même si sa collaboration avec les scénaristes fut un cauchemar pour ces derniers, Disney obtiendra gain de cause, le film sera bel et bien une comédie musicale, intégrant au moins une scène d'animation (celle des pingouins). Ce qui n'a rien de supercalifragiliscexpialidocious pour Madame Travers.

Comment dire et faire pour rester polie ?

Grosse soupe indigeste à la psychologie de bazar aberrante cette Ombre de Mary fait mine de nous expliquer que le complexe oedipien non résolu (normal, le papa de Mrs Travers est à l'écran Colin Farrell et il n'a jamais été plus beau et plus jeune !) d'une écrivain peut se résoudre comme par enchantement en écrivant l'histoire de Mary Poppins. Evidemment Walt Disney ne comprend rien à l'affaire et s'imagine que la Nounou à parapluie est descendue sur terre pour sauver les enfants. "Gniark, gniark, gniark" éructera la virago. Walt quant à lui, narrera par le menu dans un tête à tête à fort pouvoir bidonnant lacrymal comment son père l'a fait avancer dans la vie à coups de ceinture et le faisait bosser à sa place, tout en avouant en tremblant du menton que : "c'était un homme bien".

En quelques jours la harpie hautaine et méprisante qui refuse tout contact, toute familiarité, toute manifestation de sympathie va se transformer en une personne aimable, plaisante et compatissante. A ce titre, l'évolution des rapports entre Mrs Travers et celui qui lui "servira" de chauffeur (Paul Giamatti, l'œil humide et le sourire mou) pendant la durée de son séjour est d'une balourdise comme il devrait être interdit d'en montrer encore à l'écran.

On a du mal à croire ce qu'on voit. Sous prétexte de lui faire signer un contrat et d'obtenir enfin les droits de son œuvre, Disney et son équipe au complet s'aplatissent et se laissent malmener sans réagir par l'anglaise (en fait irlando-australienne) cul serré. Et on peut dire que le travail de création des musiciens, paroliers, scénaristes... est particulièrement mal évoqué.

La réalisation alterne le présent où Mrs Travers s'efforce (sans trop de difficultés) à tout contredire et son passé AU RALENTI avec son papounet d'amour, rêveur inadapté au monde du travail, alcoolique et j'en passe. Et c'est très laid.

Colin Farrell est très beau, je l'ai dit. Tom Hanks est très bien. Mais Emma Thompson (euh Emma, c'est quoi ton régime ???) nous fait un grand numéro de harpie coincée en tailleur étroit qui finit par être lassant et affiche une seule et unique expression : front plissé, ride du lion creusée, bouche tordue. Fatigante.

Mais contempler, effaré, la Duck Face de Ruth Wilson est toujours aussi fascinant !

Commentaires

  • Tom Hanks est joue vraiment bien dans ce film. Je ne connaissais pas l'actrice qui joue Pamela mais je dois dire bonne surprise.

    Enfin Paul Giamatti (le chauffeur) et Jason Schwartzman(le pianiste) toujours au top dans leur jeu d'acteur ! :)

  • j'hésitais à y aller, tu m'as convaincue de ne pas le faire. je parle souvent aussi de Ruth wilson : dans "lone ranger", le héros beau gosse, Armie Hammer, lui dit qu'elle est belle ! belle ! c'est pourtant pas un mot qu'on dirait inventé pour elle ! elle a non seulement la bouche en canard WC parfaitement ridicule, mais des sourcils inquisiteurs qui font peur...

  • Elle fait très très peur ! Je suis sure que quand elle embrasse ça doit faire des pinçons.

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