MISE À MORT DU CERF SACRÉ
de Yorgos Lanthimos ****
Avec Colin Farell, Nicole Kidman, Barry Keoghan
Steven est chirurgien. Anna est ophtalmologue. Ils sont mariés et ont deux enfants, Kim 14 ans et Bob 12 ans.
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de Yorgos Lanthimos ****
Avec Colin Farell, Nicole Kidman, Barry Keoghan
Steven est chirurgien. Anna est ophtalmologue. Ils sont mariés et ont deux enfants, Kim 14 ans et Bob 12 ans.
Walt Disney l'a un jour promis à ses filles : il adaptera à l'écran leur roman favori, Mary Poppins de P. L. Travers. Cette promesse donne donc son titre peu subtil au film qui en VO est Saving Mr Banks. Mais cela ne changerait rien à la lourdeur de cette meringue écoeurante et trop sucrée.
En 1940 dans un camp de détention au coeur de la Sibérie sont entassés dans des conditions désespérantes, des russes, des polonais, des lituaniens, un américain, des opposants politiques, de simples citoyens qui se sont trouvés au mauvais endroit au mauvais moment, des condamnés de droit commun. Profitant d'une tempête, une poignée d'hommes s'échappent mais pour survivre et rejoindre (s'ils en trouvent) un pays plus accueillant, ils n'ont d'autre choix que d'entamer un périple à pieds qui les conduira sur plus de 10 000 kilomètres de la Sibérie en Inde...
Ces hommes, puis plus tard une jeune fille elle aussi échappée d'un camp qui les rejoindra, passeront de l'enfer du bagne à celui des éléments naturels qu'ils soient climatiques, géographiques ou humains. Et rien ne nous est épargné des souffrances et épreuves endurées par ces quasi sur-hommes qui sans se poser la moindre question (et c'est ce qui est un peu gênant parfois) avancent sans jamais se décourager. Des moins 40 de la Sibérie, aux moustiques du lac Baïkal, de la fournaise du désert de Gobi, au franchissement de l'Himalaya, la faim, la peur, le froid, la chaleur, rien ne les arrêtera jamais.
Dans des décors naturels absolument démentiels de beauté impitoyable et inhospitalière, Peter Weir fait progresser son petit groupe de survivants mais il n'instille à leur épopée phénoménale ni suspens, ni enjeu, ni émotion. Les acteurs, tous parfaits n'y sont pour rien. Et pourtant lorsque certains personnages disparaissent, et non des moindres, les yeux restent secs.
On est loin de la belle surprise de "The Truman Show" et du lyrisme bouillonnant de "Master et Commander" (un de mes films chouchous de tous les temps !) pour ne citer que ces deux films du réalisateur. Ces chemins de la liberté auraient dû être un GRAND film, mais hélas, il ne ravira pas la place du "Pont de la rivière Kwaï" ou de "La grande évasion" au rang des films d'emprisonnement et d'évasion. Dommage et surprenant.