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maggie gyllenhaal

  • MA SEMAINE AU CINEMA

    MAMMUTH de Gustave Kervern et Benoît Delépine ****

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    LA COMTESSE de Julie Delpy ****

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    KICK ASS de Matthew Vaughn***

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    NANNY McPHEE ET LE BIG BANG de Susanna White **

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    MES COUPS DE / AU COEUR DE LA SEMAINE
    Ewan Mc Gregor
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  • NANNY McPHEE ET LE BIG BANG de Susanna White **

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    Madame Green (la délicieuse Maggie Gyllenhaal) n'en peut plus. Ses trois enfants sont turbulents, bruyants, agités au-delà du supportable, son mari chéri (poulala... le plus beau sourire de la galaxie cinéma !!!) est soldat à la guerre, sa patronne perd la boule, son frère a contracté des dettes de jeux et veut la pousser à vendre la jolie ferme familiale et, cerise confite sur le clafoutis, sa soeur lui envoie ses deux exécrables moutards atteints de pédantisme aigü, pour les mettre à l'abri des bombes. Alors qu'elle est débordée, dépassée par les événements, elle voit débarquer en pleine nuit Nanny McPhee (petit "c", gros "P") qui va remettre de l'ordre dans tout ce bazar et un peu de plomb dans la cervelle des moujingues.
    C'est évidemment sans mal que cette Nanny McPhee, à l'opposé de Mary-Poppins question physique (elle est laide, grosse, pleine de poils entre les sourcils, elle a une dent qui lui sort de la bouche et de grosses verrues poilues sur le visage) va ramener le calme et la sérénité à la ferme Green. Tout comme la célèbre nounou au parapluie, Nanny, nurse militaire de son état, possède des atouts et des dons magiques.
    En moins de temps qu'il ne lui faut pour dire "Supercalifragilisticexpialidocious" (je ne m'embrouillerais pas moi ?), elle va inculquer aux minots quelques valeurs, dont ils ont bien besoin, en cinq leçons : pacifisme, partage, entraide, courage et foi. A chaque étape, chaque fois qu'un précepte est assimilé, Nanny McPhee perd une de ces anomalies physiques pour redevenir Emma Thompson. Par ailleurs, sa façon de procéder est "je reste tant que vous ne voulez pas de moi mais que vous avez besoin de moi... Dès que vous me voulez mais que vous n'avez plus besoin de moi, je m'en vais". Tout va se passer exactement comme prévu.
    Evidemment, tout ceci est simple, parfois naïf et très moral. Le talent des enfants est très inégal (elle Rosie Taylor-Ritson Rosie Taylor, tête à claqueS, lui Eros Vlahos, insupportable, mais il a des circonstances atténuantes, dans la vraie vie ses parents l'ont appelé Eros, alors qu'il a une tête de Thanatos... le pauvre, il va devoir ramer, et lui Oscar Steer joue très mal). Mais Emma Thompson y croit alors moi aussi. Car je fais tout comme Emma Thompson. Je ne perds donc pas de temps à me demander comment et pourquoi aucun adulte du film ne réagisse au fait que le frère (Rhys Ifan, catastrophique dans un rôle détestable) soit une telle ordure ! Pour le reste, c'est vivant, rythmé, parfois drôle (les enfants rient beaucoup merci !). Et puis, les décors et les costumes sont topissimes et la campagne anglaise incomparable.

  • CRAZY HEART de Scott Cooper ***

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    Bad Blake est une gloire passée de la musique country. A 57 ans, malgré quatre mariages, un fils qu'il n'a pas vu depuis plus de 20 ans, il ne possède rien. Alcoolique et solitaire, devenu presque une épave, il survit en donnant des concerts de ville en ville dans des bowlings miteux ou des bars guère plus reluisants, devant un public aussi cabossé que lui. Au hasard de ses haltes il séduit des fans plus très fraîches et continue sa route à travers les Etats-Unis. Un jour pourtant à Santa Fe, il rencontre Jean, une jeune journaliste maman d'un petit garçon de quatre ans. Et c'est le miracle, Jean et Bad, que la vie a pas mal abîmés, tombent amoureux l'un de l'autre. Par ailleurs, Tommy Sweet star montante du rock à qui il a tout appris lui propose de faire la première partie d'un de ses concerts et lui demande de lui écrire de nouvelles chansons. Une embellie semble s'amorcer pour Bad qui hélas ne renonce pas à l'alcool...
    Malgré l'itinéraire qui semble parfaitement balisé de l'histoire d'un raté qui sombre pour finalement accéder à une forme de rédemption par l'amour et la prise de conscience de son auto destruction, je n'ai pu bouder mon plaisir devant ce "Crazy heart" sans grande surprise mais avec beaucoup de coeur et de charme à l'intérieur.
    D'abord il y a les grands espaces de l'ouest américain, écrasés de soleil, poussiéreux avec ces bleds et ces motels de bord de route qui paraissent oubliés du reste du monde, et c'est vraiment beau.
    Et puis il y a la musique, les balades country, le son de la lap-steel hawaïenne, tantôt rythmique, tantôt entraînante (et oui Willie Nelson, Kenny Rogers, j'adore !) interprétée de façon plus que convaincante et avantageuse par Jeff Bridges qui trimballe ce qu'il faut de lassitude pour être ce cow-boy singer qui ne lâche pas.
    Et puis la réussite en incombe aussi évidemment aux acteurs qui sont irréprochables. Jeff Bridges (un oscar ce soir ???) gras du bide, chemise qui colle à la sueur, cheveux et barbe en bataille n'en fait pas trop pour être cet has-been qui souffre et ressuscite peu à peu. Maggie Gyllenhaal superbe, douce et touchante et toujours prompte à enlever tous ses vêtements. Robert Duvall éternel et plus que jamais cow-boy qui en sait long sur la vie, les êtres... Et même Colin Farell dans un joli petit rôle essentiel, reconnaissant et fraternel. Jamais je n'aurais pensé que cet acteur au regard vide de poisson mort (voir "Miami Vice") pourrait évoluer un jour jusqu'à me paraître vraiment bon acteur et sympathique.
    Franchement je ne regrette pas ce plaisir d'avoir rencontré ces crazy hearts plein de mélancolie  !

  • Sherry Baby de Laurie Collyer **(*)

     Maggie Gyllenhaal, Laurie Collyer dans Sherrybaby (Photo) Maggie Gyllenhaal, Ryan Simpkins, Laurie Collyer dans Sherrybaby (Photo)

    Ancienne toxicomane, Sherry sort de trois ans de prison complètement « clean ». Logée dans un foyer et placée sous contrôle judiciaire, elle va tout faire pour récupérer sa petite fille qui a été élevée par son frère et sa belle-sœur pendant son absence. Les retrouvailles entre la mère et la petite se passent au mieux, chacune étant ravie de retrouver l’autre. On sent pourtant immédiatement que tout ne peut pas se passer aussi simplement. Le frère de Sherry, gros nounours très gentil mais un peu faiblard et sa femme se sont énormément attachés à la petite et ne considèrent pas que Sherry soit déjà capable de s’occuper de l’enfant. Ils vont de leur côté tout faire assez insidieusement en manipulant la petite pour qu'elle s’éloigne de sa mère.

    L’une des nombreuses qualités du film est que la réalisatrice ne fait pas de Sherry une fille parfaite qui se serait amendée, transformée en prison. Certes, elle a payé sa dette et bien que rien ne nous précise quelle femme elle était avant ces trois années, en dehors de sa toxicomanie, elle s’est manifestement endurcie et rien ne la fera reculer pour obtenir la garde de sa fille. Rien, pas même consentir à passer sous le bureau d’un fonctionnaire libidineux qui pourrait lui obtenur un hypothétique emploi par exemple.

    Il faut dire que le (très beau) corps de Sherry est tantôt son atout, tantôt son pire ennemi. Les manques créés par trois ans d’enfermement en font parfois une proie facile et malgré son apparente solidité elle réalise aussi qu’il suffirait de peu de choses pour qu’elle « replonge » si tout ne passe pas au mieux pour elle.

    Et tout ne se passera pas au mieux, c’est le moins que l’on puisse dire ! On se demande d’ailleurs pourquoi certains réalisateurs, et c’est le cas ici, s’acharnent parfois à ce point sur leur personnage ? Etait-il indispensable qu’en plus de tout ce qu’elle a résoudre, Sherry ait un père qui soit une telle ordure et que son frère se détourne hypocritement de cette réalité ?

    Le film ne cède cependant pas au misérabilisme même s’il est parfois éprouvant de suivre les épreuves de Sherry et il est évident que l’actrice Maggie Gyllenhaal, de pratiquement tous les plans, superbe, volontaire, décomplexée, forte et fragile est l’atout indiscutable et éclatant de ce film dur et sensible.