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QUI VIVE de Marianne Tardieu **(*)

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Chérif rêve de devenir infirmier. En attendant de réussir le concours qu'il passe pour la quatrième fois il est contraint de retourner vivre chez ses parents.

Pour gagner sa vie, il est vigile d'un centre commercial. Chérif déteste ce job alimentaire sans intérêts d'autant que régulièrement une bande d'ados désoeuvrés et bas de plafond lui cherchent des noises. Heureusement, il fait la connaissance de Jenny une jeune femme qui s'occupe d'enfants et crée des vidéos. Mais le retour d'un ami parti vivre dans le sud de la France va modifier le cours des choses.

 

Où qu'elle se trouve la banlieue morose est rarement rose et les centres commerciaux ont tous la même apparence inesthétique et déshumanisée. Et la réalisatrice a l'intelligence et la subtilité de ne pas charger la mule en stigmatisant les populations qui vivent aux abords de ces zones dites commerciales... Au contraire, son film est plein de bienveillance et elle semble nous dire que quel que soit le milieu, chacun fait comme il peut pour vivre décemment, dignement, s'en sortir tout simplement. Pas d'angélisme non plus. Bref un beau et juste regard sur des parcours difficiles.

 

L'oral du concours d'infirmier est assez glaçant car tout ce que Chérif avance comme arguments qui pourraient démontrer qu'il est ouvert et disponible se retournent contre lui à cause d'un inspecteur qui s'obstine à les rendre négatifs.

 

Lorsque le passé et les fréquentations de Chérif ressurgissent, le film prend un tout autre tour et on regrette que l'histoire amorcée avec Jenny (aaaaah Adèle Exarchopoulos, à l'aise, naturelle comme si la caméra n'était jamais là !) tourne court et que la réalisatrice ne tire pas tout le profit de ses acteurs tels Adèle, Rashid Debbouze (le petit frère de...) et Moussa Mansaly.

 

Mais on comprend aussi qu'elle se concentre sur Reda Kateb, acteur incroyable, concentré de douceur, de lassitude et de renoncement.

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