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ROSALIE BLUM de Julien Rappeneau **(*)

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Avec : Noémie Lvosky, Kyan Khojandi, Alice Isaaz, Anémone, Sara Giraudeau, Camille Rutherford, Philippe Rebbot, Nicolas Bridet (miam)

 

Vincent n'a pas d'écailles et pas beaucoup d'envergure. Etouffé par sa mère qui vit dans l'appartement juste au-dessus du sien, ballotté par une petite amie qui s'éloigne de lui aussi bien géographiquement qu'affectivement, intrigué par son cousin (miam Nicolas Bridet) et meilleur ami qui multiplie les aventures, il a repris le salon de coiffure de son défunt père et s'ennuie mollement dans tout ou plutôt dans le peu qu'il fait.

Un jour qu'il fait des courses dans l'épicerie du coin, il reste figé devant l'épicière Rosalie Blum qu'il est persuadé avoir déjà rencontrée. Elle le remet vite à sa place, mais Vincent n'a plus qu'une idée en tête, découvrir qui est Rosalie Blum qui apparaît très solitaire et mystérieuse. Il se met à la suivre et rencontre des personnes qui de près ou de loin gravitent autour de Rosalie.

 

Je commencerai par mes réserves. Ce film est bon et a ce que j'ai coutume d'appeler le second effet kiss cool qui fait qu'après une nuit de sommeil, il laisse un souvenir absolument délicieux. Mais... mon problème tient au casting. J'ai un gros, énorme, méga problème avec Noémie Llvosky dont les minauderies permanentes, les grimaces avant chaque parole ou chaque sourire, sa voix très Valeria Bruni-Tedeschi (gnangnan !) me sont insupportables. Je n'en PEUX PLUS de ces manières de petite fille et simagrées ! Elle est pour moi l'opposé du mystère. Le summum est atteint lorsqu'elle dit "on va à la mer ? on y est dans trois heures !" où elle réussit à rassembler tous ses tics exaspérants de phrasés et d'expressions en quelques mots ! L'autre problème vient de Kyan Khojandi dont je n'avais strictement jamais entendu parler parce que je n'ai pas Canal+ et donc jamais vu Bref. Sorte de François-Xavier Demaison apathique, il semble être absent et... vide ! Evidemment on peut me rétorquer que son personnage est particulièrement mou du genou et indécis voire facilement manipulable. Mais je pense qu'il confond mélancolie et léthargie, faiblesse et indolence. En gros, on dirait un opossum de Virginie. Et puis pour que les losers trentenaires me fassent encore lever une paupière, il faut qu'ils aient du génie ou un grain de folie tels que Orelsan et Gringe par exemple, mais là vraiment non. Que ces deux-là évitent donc de se reproduire.

 

Bon, ça, c'est fait !

 

Le sort de ces deux là étant réglés, je dois reconnaître que le film est bon et jusqu'à l'admirable twist final, Julien Rappeneau nous ballade, à son rythme mais avec un sens du récit d'une maîtrise réjouissante. Ainsi il construit son film en trois chapitres et pour chacun donne le nom d'un des personnages, Vincent puis Rosalie (nos chers Kyan et Noémie...) puis Aude (la ravissante et formidable Alice Isaaz) et nous donne à voir et à revoir la même scène ou presque, les mêmes situations ou presque mais de leurs points de vue différents. Loin d'être lassant, au contraire, le dispositif nous met face à notre propre façon d'appréhender ce que l'on voit ou croit voir. Ce qui est absolument fascinant car même en tant que spectateur, l'imagination vadrouille fortement et toutes les interprétations tombent les unes après les autres. C'est donc du grand art et jusqu'à la toute dernière minute, on va de surprises en surprises.

 

Entre les personnages qui se rencontrent au fur et à mesure, que le mystère s'épaissit et se résout, se crée des liens que là non plus on n'attend pas forcément. Il y a de l'humanité, de l'humour et de la fraternité chez ces gens-là. Des seconds rôles haut de gamme? Anémone en mère abusive, Philippe Rebbot en coloc' un peu fou mais très consolant (ce type peut être Jésus donc il est GéNIAL), et le copain de Vincent (miam Nicolas Bridet).

 

Ce film vous allez l'aimer parce qu'en plus de toutes les bonnes choses qu'il distille, Noémie et Kyan vont vous toucher. Moi, c'est connu, je n'ai pas de cœur ! Et Noémie vraiment NON.

Commentaires

  • J'y vais et je reviens te dire, mais j'étais sûre que Noémie Llvosky allait t'énerver !!!

  • Je l'avais bien aimé dans Camille redoublé, mais je l'ai "rencontrée" dans la vraie vie. Elle joue toujours les petites filles et maintenant je ne vois que la caricature d'elle même. Et le Kyan.... j'appelle pas ça un acteur.

  • J'ai trouvé l'ensemble un petit peu terne tout de même, mais j'avais lu les BD, donc j'avais quelques bases. Je n'ai pas canal non plus, je ne connaissais pas le Kyan, alors lui il est franchement falot et on se demande quand il va enfin envoyer balader son horrible mère (excellente Anémone !). Heureusement j'avais oublié la chute finale, surprise ... Côté Noémie Llvosky, je m'attendais à pire, ça peut aller. Finalement j'ai passé un bon moment.

  • Oui c'est un film couci couça ! Et le Kyan... c'est un mystère ! Plus fade tu meurs !

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