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BOULEVARD de Dito Montiel ***

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Avec Robin Williams, Kathy Baker, Roberto Aguire, Bob Odenkirk 

Malgré ses soixante ans, Nolan est toujours resté un homme timide, humble et discret. Sa femme Joy forme avec lui un couple dont l'amour s'est au fil des décennies transformé en tendresse.

Ils font chambre  à part mais s'estiment. Rien ne devrait modifier le cours somnolent de cette vie sans surprise ni fantaisie. Mais un soir, alors qu'il rentre de l'hôpital où séjourne son père qui ne réagit plus à rien, le regard de Nolan est attiré par des prostituées qui font le trottoir. Il décide brusquement de faire demi-tour et heurte avec sa voiture un jeune homme qui traversait, Leo. Nolan, atteint comme il le dit de la "peur de faire du mal à autrui" est forcément bouleversé par cet incident. Il raccompagne Leo et se prend d'affection pour ce garçon paumé...

 

Dans le même temps, Nolan apprend avec une sérénité qui frôle l'indifférence qu'il va obtenir une promotion dans la banque où il travaille depuis 25 ans et devenir chef d'agence. Mais sa rencontre avec Leo devient le centre de ses préoccupations.

 

Quel bonheur de retrouver, sans doute pour la dernière fois, Robin Williams et sa drôle de jolie bobine. Mais comme aurait dit Truffaut "c'est une joie et c'est une souffrance". Est-ce que si l'acteur n'avait pas connu la fin dramatique que l'on sait, ce film et surtout cette interprétation supra sensible auraient été si bouleversants ? Impossible de le dire. En tout cas, voir Robin Williams incarner ce personnage au mal de vivre déchirant est d'autant plus émouvant qu'on a l'impression que c'est le propre mal être de l'acteur qui est filmé. Il semble déjà au-delà de la vie et de la réalité. On le dirait accablé par un mal de vivre insurmontable, par une extrême et irrémédiable lassitude.

 

Evidemment, le film n'est pas un reportage sur la dépression profonde d'un homme condamné (j'ai découvert que Robin Williams était atteint de maladies qui ne lui laissaient pas présager d'un avenir réjouissant) et  contrairement à la réalité, le film offre une embellie à cet homme gentil mais résigné. Il ne croit plus en rien, c'est pourtant le garçon qui le repousse qui va lui permettre de révéler la nature profonde qu'il a cachée depuis 50 ans. La scène avec le père, dur et intolérant, est cruelle mais sans doute nécessaire à la résilience.


Robin Williams est bouleversant, d'une douceur telle qu'on a envie de le prendre dans ses bras. Et chacun de ses pauvres sourires le rend bizarrement encore plus triste.
A la question : faut-il aller voir Boulevard avec Robin Williams ? je réponds oui, mille fois oui. Car Robin Williams y est omni-présent et que la scène du parking est exceptionnelle... et je n'avais jamais remarqué qu'il avait de si belles et si longues mains !

 

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Le jeune homme qui joue Leo ne m'a pas semblé à la hauteur. Il manque du mystère et de la douleur qui conviendraient au rôle. Il faut dire aussi que dès que je vois un jeune homme dans un film américain, je me demande pourquoi MON Tye Sheridan n'a pas eu le rôle !

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