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LES DÉCEPTIONS DE DÉCEMBRE 2019

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J'aurais aimé ne pas terminer l'année par une rubrique aussi négative. Mais je dois reconnaître que ces dernières semaines n'ont pas brillé par de fulgurantes et merveilleuses découvertes.

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STAR WARS : L'ASCENSION DE SKYWALKER de J.J. Abrams *

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Environ un an après la mort de Luke Skywalker, la Résistance tente de survivre face au Premier Ordre, désormais mené par un nouveau Suprême Leader, Kylo Ren. Une rumeur agite cependant toute la galaxie : l'Empereur Palpatine serait de retour. Tandis que Rey s'entraîne sous la houlette de la Générale Leia Organa, Kylo Ren cherche à défier Palpatine, qu'il considère comme une menace à son pouvoir.

J'ai l'impression que tous les épisodes de cette trilogie n'auront eu pour seul effet que de me rendre de plus en plus nostalgique des deux sagas précédentes et surtout de leurs personnages emblématiques. Et la nostalgie n'est pas ce qu'il y a de plus dynamisant pour moi qui ai déjà une fâcheuse tendance à la mélancolie.

Je me suis énormément ennuyée lors de cet ultime épisode biblique (Skywalker ascensionne et tous les morts ressuscitent) et tonitruant. J'ai du mal à imaginer que les personnages tels que Rey (même si la petite Daisy Riley est formidable, très concernée par la force qu'elle détient), Kylo Ren (erreur de casting irréparable), Finn ou Poe (trop marioles, mais pas suffisamment pour égaler Han Solo) marqueront autant les esprits que ceux de Luke, Leia et Han depuis plus de 4 décennies. Je ne serai plus là pour voir dans 40 ans (quoique) l'effet qu'ils auront sur les prochaines générations, mais je suppose que Mickey ne va pas lâcher le filon. Et moi, vais-je continuer à me précipiter lors des prochains préquels, séquelles, reboots et autres dérivés ?

Il ne suffit pas de faire ressurgir le fantôme de personnages tant aimés pour faire un film qui ravit les fans. Tout comme il est impardonnable de rater des scènes qui devraient nous laisser éplorés. Je ne les cite pas pour ne pas être accusée de spoilage. Le mal absolu.

Je ne comprends pas qu'il y ait eu besoin de faire ressurgir Palpatine, mort dans l'épisode VI, personnage bien sûr emblématique mais totalement inintéressant. A part rire comme un dément, ici, il est encore plus ridicule sous la capuche que la plupart du temps. Et surtout pas effrayant.

Toutes les résurrections laissent de marbre alors qu'on devrait être bouleversé (sauf pour celle de Palpatine qui ne bouleverse personne), l'apparition de personnages que l'âge n'a pas épargné sombre dans le ridicule (Lando Calrissian si tu me lis) et la disparition d'autres est irrémédiablement ratée.

Bref tout ceci est très mouvementé mais guère inspiré. ça se prend très au sérieux mais finit pas être totalement incohérent. Et je le répète, multiplier les suites et les digressions sans Luke, Leia et Han (oui, je suis triomaniaque) n'aura aucun intérêt.

Pour des avis plus circonstanciés et argumentés, je vous invite à vous rendre chez Princécranoir, totalement conquis et Henri Golant plus realiste et proche de mon avis.

 
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LE LAC AUX OIES SAUVAGES de Diao Yinan *

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Avec He Ge, Gwei Lun Mei, Lioa Fan

Un chef de gang en quête de rédemption et une prostituée prête à tout pour recouvrer sa liberté se retrouvent au cœur d’une chasse à l’homme. Ensemble, ils décident de jouer une dernière fois avec leur destin.

En lisant la fiche de quatre pages consacrée à ce film disponible dans mon cinéma (des notes entièrement rédigées par le réalisateur), je me dis que je suis vraiment passée à côté d'un chef d'œuvre. La bande-annonce était également riche de promesses. Hélas je n'avais déjà été guère convaincue par le précédent opus du réalisateur qui à force de mystère devenait complètement abscons et inintéressant.

Cette fois, si le même mystère, la même narration alambiquée évoquent Black Coal, j'ai toutefois été plus sensible à la beauté des images et à la réalisation majestueuse. Certains plans sont d'une beauté à tomber et le cours de l'histoire est un peu plus tonique par moments, quitte à sombrer dans le gore (l'ouverture pas ordinaire d'un parapluie...). Mais il se traîne en longueur et la virtuosité de la réalisation ne comble pas les manques narratifs qui nous égarent. Je veux bien accepter que l'intrigue finisse par devenir secondaire mais au cinéma j'aime toujours par dessus tout qu'on me raconte une histoire et que les personnages aient un tant soit peu d'épaisseur. Il n'y a rien de pire je trouve que de se fiche comme de l'an mille de ce qu'il peut bien advenir des personnages. Zhou Zenong court beaucoup mais semble ne plus savoir pourquoi et nous non plus et avoir comme envie qu'on le rattrape. Et puis pourquoi faut-il que les femmes chez Diao Yinan soient à ce point inexpressives ? Pourquoi TOUS les personnages font-ils la gueule, même quand ils dansent en baskets fluos sur du Boney M ?

Je ne sais que dire de la scène du zoo... Tout ça m'a quand l'air d'un grand bric à brac formaté pour crier au génie dans les festivals et pour ravir des cinéphiles pointus, ce que je ne suis pas.

C'est pratiquement entièrement tourné de nuit et la toute dernière scène où les femmes malmenées, bafouées, finalement solidaires, échangent enfin un vague et timide sourire est une récompense après presque deux heures d'ennui.

Je suis évidemment ravie d'avoir fait la connaissance de Hu Ge.

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LA SAINTE FAMILLE de Louis-Do de Lencquesaing °

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Avec Marthe Keller, Léa Drucker, Laura Smet

Jean, universitaire réputé, se retrouve ministre de la Famille, alors même qu’il est perdu dans les événements qui secouent la sienne.

Doux Jésus, Seigneur, Marie, Joseph, l'âne et le bœuf, qu'est-ce que c'est que ce machin ?

Pourtant ça commence bien. En ce qui me concerne j'étais suspendue aux lèvres de Jean (Louis-Do himself, en mode narcissique total) qui donne une conférence sur le voyage insensé qu'entreprennent les anguilles pour se reproduire. De l'estuaire de la Seine (ou de la Loire) elles se rendent en Mer des Sargasses. Savez-vous que la Mer des Sargasses est une mer à l'intérieur de l'Océan Atlantique ? Pas moi. Une mer sans rivage donc. La migration de milliers de kilomètres des bestioles dure plusieurs mois et même si je dois reconnaître que l'anguille me dégoûte plutôt, l'exposé m'a vivement intéressée. C'est comme ça. Une espèce d'agent secret assiste à la conférence et c'est avec des manœuvres dignes de 007 que Jean se retrouve propulsé de prof en fac en Ministre de la Famille...

Cela étant admis, on fait connaissance de la famille de Jean avec encore une fois beaucoup de mystère car Martine se fait appeler Daphné, mais on ne la verra jamais,  la grand-mère Amélie est Bonne, la mère vouvoie ses enfants et réciproquement, Jean est très attiré par sa cousine Marie-Laure qui vit en Espagne, sa femme lui apprend qu'elle est enceinte mais qu'elle veut divorcer, son frère est marié à une femme, bientôt père et homosexuel, sa mère organise la succession de sa propre mère alors qu'elle est encore en vie, j'en passe et j'en oublie.... Et tout ce petit monde très chic, aristocratique se tournicote autour, s'asticote, se fait des révélations.

Je remercie Louis-Do de ne pas avoir sombré dans l'hystérie comme récemment Cédric Kahn et sa Fête de famille, mais son assemblée policée n'en est pas plus intéressante pour autant. Au registre des incohérences notons la remarque de Marie-Laure la cousine de 20 ans la cadette de ses cousins et qui assure qu'ils ont été élevés ensemble.

Notons également la prestation survitaminée de Marthe Keller, toujours en mouvement, la présence charmante de Brigitte Auber, ravissante dame de 91 ans, elle était Danielle Foussard, petit rat en collants dans La Main au Collet et Henri Garcin, autre nonagénaire séduisant et en forme. Mais sinon quoi ? Pas grand chose. Et la dernière réplique est à l'image du film, assez désolante.

Je me sens en accord avec Nicolas Schaller :"Un film flou et vaporeux, où les personnages, faute de se parler, passent leur temps à s’offrir des cafés". Bien vu. Régulièrement les personnages se retrouvent, se convoquent et brusquement tournent les talons : bon ben j'y vais, sans quils se soient rien dits. Après avoir bu un café.

Commentaires

  • Bonjour Pascale, je me sens moins seule. Ce film, c'est du grand n'importe quoi malgré les acteurs. Très bonne fin d'année.

  • Bonjour dasola. La Ste famille ? Oui, n'importe quoi.

  • Bon, encore un bon avertissement pour ne pas aller vois ces films qui promettent beaucoup !Ca tombe bien, nous sommes assez occupées en ce moment, donc pas trop de regrets...

  • Rien d'indispensable même si le Lac ravit la critique.

  • Non... même pour le lac aux oies sauvages... Les critiques (du moins celle de mon journal télé qui finit en rama) me semblaient si positives... Il faisait partie de mes envies, le seul même peut-être, lors de cette maigre production cinématographiques d'entre deux fêtes...

  • rama et les autres sont très emballés par ce film. Moi aussi j'ai lu la sublime critique du programme télé, qui laissait augurer le meilleur. Mais quel ennui !!!

  • On devait voir star wars mais Monsieur a réservé la mauvaise séance, depuis j'y ai échappé ! En revanche j'ai vu Le lac aux oies sauvages, qui est trop long c'est sur (ras le bol de ces longueurs) mais qui m'a pas trop mal plu je l'avoue (ouais l'acteur a des arguments pour lui c'est certain).
    Pas vu sainte famille !

  • L'acteur est TRES intelligent entre le cou et la taille je trouve :-)
    La sainte famille porte bien son nom...

  • Ah, la nostalgie... elle nous ronge, elle nous bouffe !
    Je te remercie chaleureusement pour ce lien vers mon article autrement plus élogieux, peut-être même plus nécrophile que cinéphile.
    Je note tout de même que dans ta nostalgie pour les deux précédentes trilogies, l'emportent largement Han, Luke et Leïa sur celle de Padmée, Annakin et Obi-wan. ;-)
    Je n'irai pas voir ce Chinois. Pas le temps de toute façon. Même pas entendu parler de cette Sainte Famille (sinon de celle chez qui crèche le petit Jésus), pas envie de faire connaissance vu ton avis (presque) toujours de bon conseil.

  • Et je ne me sens pas rongée par la nostalgie.

  • Je ne voulais pas faire dans la sexologie mais je suis très fan aussi de Padme Anakin et Obi wan sans qui tout ça ne serait jamais arrivé.

    Le chinois a tellement bonne presse que jai presque honte.

    Quant au Louis Do, on est pas loin d'une catastrophe.

  • Vu ce début d apres midi la Sainte Famille. J'aurais mieux fait de faire une sieste ou prendre un livre !

  • Je vois comme un paradoxe dans les récentes sorties de "Blockbusters". "L'Ascension de Skywalker" (et son réalisateur) a de hautes prétentions cinématographiques, alors qu'à l'écran, on ne voit qu'un décalque de jeu vidéo, dans lequel le réalisateur semble tenir fébrilement non pas les manettes d'une caméra, mais celle d'une console de jeu. A l'inverse, "Jumanji : Next Level" s'inspire ouvertement de l'univers des jeux vidéo d'aventures, mais le transpose assez habilement au cinéma. Cela donne une oeuvre certes peu propice à la méditation métaphysique, mais qui se place pour moi dans la droite ligne des "Indiana Jones".

    P.S.
    Le réalisateur de "Jumanji" est un certain Jake Kasdan. Contrairement au supposé prodige JJ Abrams, il ne bénéficie pas de la complaisance des médias dominants. Mais il a mieux : pendant toute son enfance, il a baigné dans l'univers de Star Wars, puisque son père Lawrence est le scénariste des épisodes V et VI...

  • Je ne connais rien aux jeux vidéos, je n'ai pas vu Jumanji (la bande annonce me fait fuir) mais ton hostilité à JJ est impressionnante.

  • Je ne dis pas que tout ce que fait JJ Abrams est mauvais, mais ce gars a été encensé aux States comme en Europe alors que, franchement, il n'est l'auteur d'aucun chef-d'oeuvre. C'est un habile faiseur, que la série (surestimée à mon avis) "Lost" a rendu très populaire (alors que "Fringe" est bien plus intéressante).
    Je lui ai laissé le bénéfice du doute après la vision du premier film de la nouvelle trilogie, mais là, franchement, c'est du foutage de gueule. Mon irritation est d'autant plus grande qu'il a cochonné une saga culte pour moi.

  • Ah c'est lui le responsable de Lost ??? LA série qui devait bouleverser nos vies !!! Je me suis laissé influencer et ai très vite lâché. Ce qui m'irritait le plus : les acteurs catastrophiques. Depuis, j'aime bien cette expression : acteurs de séries.
    Fringe... jamais entendu parler. Je ne dois pas avoir les bonnes chaînes.
    Finalement, je suis d'accord avec toi. La façon dont il a salopé et conclu Star Wars est impardonnable. Qu'il brûle en enfer.

  • Jean Jacques Abraham n aura pas mes deniers Je passe mon tour

  • Ça fait beaucoup de déceptions mais c'est vrai qu'il y a pas mal de films qui ne sont pas tentants. J'ai abandonné "Star Wars" depuis un moment, il faudrait que je les reprenne dans l'ordre pour m'y retrouver.

  • Les 6 premiers épisodes, je ne m'en lasse pas. Et j'ai revu le VII la semaine dernière, ça partait déjà en cacahuètes... où JJ joue déjà sur la nostalgie.
    Oui, beaucoup de déceptions. J'abandonne... j'ai vu Jésus (le film

  • Pour Star Wars, mon avis est assez proche du tien même si je ne jette pas tout (disons que j'ai trouvé le film moyen). Ce fan-service a fini même par me faire déclencher un fou rire en salles...

  • Je trouve le fan service assez pathétique et totalement absent d'émotion.
    Ce que tout ça se prend au sérieux !!!

  • J'aimerais bien voir Le Lac aux oies sauvages malgré ta déception. J'ai vu le dernier Star Wars : bof. Je n'ai pas trouvé le courage d'écrire dessus.

  • Je pense que tu aimerais plus que moi.
    Avais tu vu et apprécié Black coal ?

    Inutile de perdre ton temps, mais je me sens moins seule dans ma déception.

  • Black Coal, je suis censé le voir depuis des lustres. Il y a des réalisateurs comme cela que l'on rate faute de temps ou d'opportunité. J'espère me rattraper et voir soit Black Coal soit Les Oies Sauvages.

  • Black coal, je n'ai pas aimé et les Oies m'ont déçue.

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