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EN THÉRAPIE

série créée par Eric Toledano et Olivier Nakache

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Synopsis : Paris, automne 2015, au lendemain des attentats du 13 novembre, le Dr Philippe Dayan, un psychanalyste, reçoit chaque semaine cinq patients pour différentes raisons. Le vendredi soir, il consulte lui-même sa contrôleuse.

Il s’agit de l'adaptation de la série israélienne BeTipul, elle-même adaptée aux Etats-Unis sous le titre In treatment. Le tournage s'est déroulé de novembre 2019 à janvier 2020, pendant 70 jours. Le cabinet du psychanalyste se trouve au 16 avenue Foch à Paris et la rue filmée en bas du cabinet du psychanalyste est la rue Dupont-de-l'Eure, dans le vingtième arrondissement de Paris. Le rôle du psychanalyste tenu par Frédéric Pierrot a été refusé par Edouard Baer.

Ces quelques points de logistique évoqués, venons en au fait.

Toute émoustillée par le battage médiatique et surtout par l'unanimité positive et enthousiaste (le mot est faible) autour de cette série, Télérama allant même jusqu'à nous mettre en garde : Attention chef d'œuvre... je ne doutais pas de passer hier une soirée passionnante bien installée dans mon divan. Je trouvais le dispositif (un psy dans son fauteuil face à ses patients) plutôt audacieux et réjouissant. Chaque épisode dure le temps d'une consultation, une demi-heure. Las, je suis allée de mauvaises surprises en déconvenues, d'agacement en exaspération. J'ai failli renoncer très vite mais Reda Kateb a pointé le bout de son nez soucieux et j'ai finalement tenu jusqu'au bout. C'était long et pénible.

Je tiens à signaler que le casting de luxe n'est vraiment pas en cause. Les acteurs sont tous impeccables sans exception. Ce qui ne va pas, mais alors pas du tout c'est leur comportement à tous, les relations entre les patients et le psy, leurs réactions mutuelles.

Je m'explique. Ce qui m'a le plus irrité est l'agressivité de tous les patients qui n'hésitent pas non plus à insulter leur psy. Pour résumer, à peu près tous diront : "me faites pas chier avec vos trucs de psy". Je sais bien (enfin normalement) qu'un psy doit faire preuve de patience et de compréhension mais de là à se laisser insulter et crier dessus systématiquement sans broncher, je n'y crois pas. Je pense qu'un cadre doit être installé et pas que le patient se comporte exactement comme il l'entend. Je ne minimise absolument pas les raisons qui les font consulter mais un minimum de tenue me semble être bienvenu. La cerise sur le gâteau, je n'ai pas vu l'ombre d'un billet. Tous partent sans payer, c'est la fête du slip. Tout le monde part plus ou moins en pétard, certains en claquant la porte, sans dire au revoir. Aucun rendez-vous n'est noté mais le psy a manifestement son agenda intégré dans le cerveau. Et à l'issue de chaque rendez-vous, il semble très abattu. Je n'y crois pas.

1) Ariane (Mélanie Thierry)

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Ariane est chirurgienne et le soir des attentats alors qu'elle était en bisbille avec son mec, qu'elle considère comme un vrai con, elle est retournée bosser et a opéré des blessés. Elle a passé 48 (ou 72) h sans dormir et après elle a eu envie de baiser. C'est la pulsion de vie. Elle pleure beaucoup, son nez coule dans sa bouche. Elle va vomir dans les toilettes mais le psy est ravi : justement il voulait changer son tapis de bain.  Elle développe un transfert maousse costaud (projection émotionnelle de l'analysé sur son thérapeute) et, si j'ai bien entendu, ce doux sentiment aurait surgi dès le premier rendez-vous. Réaction du psy : pas de bol, je suis le seul homme que vous ne pouvez pas avoir. Elle part rouge de colère avec le nez qui coule et les yeux rouges.

A la semaine prochaine.

2) Adel (Reda Kateb)

Adel est policier de la BRI (Brigade de Recherche et d'Intervention), le soir des attentats, il est entré au Bataclan et a découvert l'horreur en piétinant des cadavres et des blessés. C'est sans doute le personnage le plus intéressant mais là encore, le trait est trop appuyé. Il entre, très agressif, arpente le bureau, se dirige vers la fenêtre, s'assoit sur l'accoudoir du divan. Mais qui se comporte ainsi ? Il est armé ce qui provoque chez le psy une petite réserve. Quand Adel se calme enfin, il invective le psy : "c'est à cause de connards bourgeois comme vous..." Je ne comprends pas que le seul moyen de s'exprimer de tous les personnages soit l'hostilité. Bon, je dois être trop gnangnan mais ça m'étonnerait. Pas besoin d'avoir bac + 12 pour comprendre qu'Adel souffre d'un syndrome post-traumatique. Il repart avec une ordonnance d'anxiolytiques.

A la semaine prochaine.

3) Léonora (Clémence Poésy) et Damien Pio Marmaï (mari et femme)

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Clémence est enceinte après le calvaire de 5 F.I.V... et se demande si elle veut garder l'enfant. Elle ne se sent plus prête. Elle arrive avec un quart d'heure de retard à la consultation alors que Damien est déjà là, bien énervé, gêné. Il fait les cent pas dans le bureau. Lorsque Léonora arrive avec un sourire radieux, Damien lui reproche son retard, le rendez-vous qu'elle avait précédemment avec son patron, le fait qu'elle ait changé de tenue. Bref, c'est un jaloux, un peu colérique. Elle semble être une menteuse qui cache son jeu. Le psy les regarde se bouffer le nez et finit par dire une chose qu'il n'aurait pas dû dire (que je ne révèle pas pour ne pas divulgâcher au cazou) et de l'autre côté de l'écran, on s'en fout. 

A la semaine prochaine.

4) Camille (Céleste Brunnquell, la petite merveille des Eblouis)

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Camille a les deux poignets cassés. C'est très gênant car c'est une championne de natation qui vise les jeux olympiques mais aussi, elle a besoin de l'avis d'un psy pour valider une contre expertise. La première expertise sous entendrait que son accident n'en est pas vraiment un mais serait volontaire... Le "cas" serait intéressant car on sent qu'on va apprendre des choses pas reluisantes dans le passé de la demoiselle. Mais là encore, Camille plutôt que de tenter d'expliquer son cas, s'emberlificote et bafouille et finit par, comme les autres, se mettre en colère, partir en pétard et lâcher un : "me faites pas chier avec vos trucs de psy".

A la semaine prochaine.

5) Esther (Carole bouquet), psy du psy

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Je me disais que ce serait la partie la plus intéressante. Le plus pénible est que manifestement, il y a eu anguille sous roche (ou crapaud sous caillou) entre les deux psys et c'est dénué du moindre intérêt. Et puis un psy perturbé par les problèmes de ses patients, je n'y crois pas une seconde. Et chiffonné aussi parce que son fils est perturbé suite aux attentats. Mais quel préado de 11 ans aurait envie de parler à son père qui s'installe près de lui dans un canapé et lui dit de son ton le plus solennel : "ça va bien à l'école mon fils ? Tu veux qu'on en parle ?". Le préado, comme ses patients, se lève et claque la porte.

A la semaine prochaine.

J'étais contente que ça s'arrête.

Je suis désolée de reprendre le clavier pour vous parler d'une série que je n'ai pas aimée, mais j'avais besoin de m'épancher... J'ai trouvé l'ensemble léger, très clichetonneux à souhait et pas crédible pour deux sous. J'admets que la démarche d'aller voir un psy n'est pas la plus aisée qui soit mais était-il nécessaire de nous présenter cette batterie de personnages agressifs qui passent une partie de leur temps (cela dit vu que c'est gratos...) à se plaindre d'aller voir un psy ? Je ferai peut-être l'effort de voir si le deuxième volet s'améliore, mais rien n'est garanti.

Et vous, qu'en avez-vous pensé ?

Vous n'avez pu passer à côté ?

Si ?

Veinards !

Commentaires

  • Comme toi j'ai essayé de m'y atteler hier soir mais j'ai abandonné à la première consultation ! Du coup je me suis rabattue sur la série turque auréolée de critiques dithyrambiques "Bir Baskadir" où l'on se retrouve aussi dans un cabinet de psy. Mais cela me semble plus prometteur...

  • Ah contente de ne pas être la seule.
    C'est inintéressant et pas crédible un instant.

  • 'Bir Baskadir', tenté à reculons il y a peu, G vite largué la série dithyrambique en question, au bout de 10 mns pour tout dire...

  • Jamais entendu parler de cette série.

  • Bon je vais être un peu plus indulgente sur ces premiers épisodes. J'ai beaucoup apprécié les deux premiers épisodes. J'ai trouvé les acteurs bons et credibles. Je ne vais pas m'étendre sur le rôle de psy ni sur les multiples raisons pour lesquels les gens vont chez les psys. Dans la très grand majorité des cas aller chez le psy va déranger et il est reconnu que la première séance met le patient dans un inconfort parfois insupportable. Le psy n'est pas un médecin qui doit poser un diagnostic c'est le psy doit faire parvenir à ce que soit le patient qui verbalise. Bon ceci dit le reste des épisodes sont plus banales et j'ai trouvé Pio un poil trop énervé...

  • Le fait de réussir à franchir le pas et de se rendre chez le psy ne suppose pas selon moi d'être aussi sans gêne et désagréable même si forcément le patient se sent embarrassé.
    ça m'a vraiment gênée que tous les personnages soient aussi énervés (Pio en tête, mais Reda aussi) et incorrects.
    Côté psy, j'ai trouvé ça vide et creux mais effectivement c'était la séance d'approche... quoique non, excepté le flic et la petite, ils viennent tous depuis pas mal de temps.
    Bref, je ne sais si je vais subir une deuxième séance...
    Merci de ton avis.

  • Je regarderai la suite pour le flic et Mélanie Thierry mais vais je tenir 32 épisodes rien n'est moins sûr....

  • La petite nageuse m'intrigue. Je soupçonne une sale affaire familiale.

  • J'hésitais à attaquer cette série, parce qu'elle réunit beaucoup de noms que j'apprécie (d'un côté et de l'autre de la caméra) et aussi parce que le thème abordé me faisait y aller à reculons. Voilà un avis qui me freine encore plus, en pointant les défauts que je craignais d'y trouver.

  • Un épisode dure 30 mn. Tu peux en essayer un ou deux pour te faire ton idée.
    Peut-être qu'il faut avoir tout vu pour crier au chef-d'oeuvre... mais pas sûre de m'infliger ça.

  • Les deux premiers épisodes me laissent perplexes. Celui avec Mélanie Thierry a failli me faire abandonner le visionnage, tant la comédienne en fait des caisses et tant le ca qu'elle expose est "cliché". Le deuxième relève fortement le niveau : il faut dire qu'il est piloté par le formidable Reda Kateb.
    Voilà un bilan fort mitigé.

  • L'épisode Reda est sans aucun doute le meilleur. Mais celui avec la jeune championne aussi. Sauf qu'ils ont LOURDEMENT TRES LOURDEMENT insisté sur le coté ado râleuse, bougon mal embouchée alors que manifestement les révélations qu'elle va faire sont aussi lourdes que le traitement de son personnage. Moi j'abandonne cette série. Je vais m'intéresser à Voltaire. ça doit être plus subtil.

  • Pas tenté, et visiblement je ne rate rien. J'avais goûté la version américaine avec l'impeccable Gabriel Byrne, je n'ai pas tenu plus d'une ou deux séances je crois.
    Mieux vaut se remettre un petit Christopher Plummer ; si tu manques d'idée, passe faire un tour chez moi ;)

  • Ah Christopher ! Mais qu'il était BEAU et quelle carrière ! J'irai lire bien sûr.
    Pour la thérapie, si la version américaine t'a déplu celle-ci ne devrait pas arranger les choses.

  • « En thérapie » n’est pas un documentaire, comme toute œuvre de fiction, il y a des exagérations, des invraisemblances, des ellipses. Au cinéma, la peur, la joie, l’amour, la haine, le deuil paraissent bien souvent surjoués si on les compare avec des situations semblables que nous avons personnellement vécues, ce n’est pas nouveau. Mélanie Thierry, qui fait l’ouverture, en fait des tonnes comme d’habitude (La douleur, No man’s land), elle peut décourager de regarder la suite ou au contraire combler ses admirateurs. Quant au psy, contrairement à une idée reçue d’extrême neutralité, il n’est pas seulement une grande oreille qui écoute, ici il confie à sa contrôleuse son désarroi devant certains patients alors que d’autres l’ennuient ou l’exaspèrent. Ce serait la partie la plus réaliste de la série, interprétée par un acteur discret au jeu sobre : Frédéric Pierrot.

  • Ce qui m'a gênée n'est pas la diversité des situations et le scenario mais l'attitude des patients incorrecte et leur agressivité. C'est d'ailleurs leur point commun à tous.
    On pouvait voir un ou deux patients qui se comporte ainsi mais pas tous.
    Mélanie ne m'a pas découragée puisque j'ai tout regardé. Je m'attendais à plus de profondeur.
    Tout m'a paru profondément agaçant et je suis surprise qu'on crie au chef-d'oeuvre.
    Je n'ai pas d'idée reçue ou si j'en ai elle est basée sur l'expérience...

  • Nous sommes dans l’ensemble bon public mais restons modérées quant à qualifier telle ou telle œuvre de chef d’œuvre. Nous nous méfions des critiques dithyrambiques, notamment de la part de journalistes accrédités que nous trouvons bien souvent exagérées.

  • Celles et ceux qui sont pressés peuvent regarder la série sur Arte.tv, elle y est dispo en entier, nul besoin d attendre une semaine.
    Bien sûr que les patient.es paient, Reta Kabeb parle même du prix lors de sa première consultation, et on voit plusieurs fois des patients régler leur dû en partant.
    L irrespect ou l agressivité des analysants ne sont pas choquants, c est même normal a certains stades de la thérapie et le médecin le sait bien, il ne le prend pas personnellement, il sert de punching ball jusqu a ce que les émotions puissent etre triées et gérées.
    Pas étonnant qu il n y ait pas d agenda, souvent les thérapies se font une fois par semaine, toujours à la même heure le même jour, on institue une sorte de rituel.
    Belle soirée

  • On les voit peut-être payer mais pas dans les 1ers épisodes. Et désolée mais une analyse n'est pas forcément à heure et date fixes (10 ans d'expérience...).
    Heureusement qu'il ne le prend pas personnellement. C'est son boulot de "prendre du recul". Je le répète, ce qui me gêne c'est que tous ces personnages soient systématiquement agressifs même si une analyse est souvent inconfortable.
    Et dire à la petite que la séance est finie alors (ou peut-être que je fais fausse route) qu'elle est à 2 doigts de lui dire ce qui se passe avec son coach et qui ne doit pas être reluisant, c'est en dessous de tout.
    Pour moi pas question de me précipiter vers Arte.TV. J'ai essayé la deuxième volée... et j'ai arrêté.
    Boone soirée.

  • Bonjour,
    J'ai regardé le 1er épisode hier soir. Dès le début ça m'a énervée... La nana qui dit avoir attendu deux heures dans le froid dehors avant d'entrer dans le cabinet, qui met sans se gêner ses chaussures sur le canapé, puis elle se décide à les enlever (et on se rend compte que ses boots c'est des Louboutin dont la semelle n'est même pas usée (l'habilleuse vient de les filer à M Thierry)... Les dialogues et situations sonnent totalement faux. Un psychiatre digne de ce nom marque une distance qu'il fait respecter si le patient dérive. Là Dayan prête son plaid pour qu'Ariane se couvre parce qu'elle a soi disant froid (mais elle ne couvre pas du tout sa gorge petite maligne on se doute de ce qui se passe dans sa tête à celle-là...)... pfff ! je suis allée jusqu'au bout de l'épisode très péniblement et je n'irai pas plus loin. C'est mauvais, pas très bien joué, pas réaliste, et surtout très inexact par rapport à ce qui se passe lors d'une consultation de psychiatre. J'imagine que la suite de la série continue comme ça, mais ce sera sans moi. J'aimerais beaucoup voir la série avec G Byrne, excellent acteur.

  • Bonjour, je suis entièrement d'accord avec tout ce que tu dis. J'ai vu tous les épisodes de la première soirée... Puis deux de la deuxième... Ce jeudi, encore deux... C'est toujours aussi improbable et catastrophique pour moi. Les personnages sont toujours aussi agressifs et mal embouchés. Le psy doit faire preuve d'empathie mais pas constamment se faire remettre à sa place. Evidemment, pas de bonjour. On fonce dans le cabinet et on s'installe, on râle, on pleure, on s'agace mais davantage envers le psy et son métier que contre la situation qui fait consulter. Profondément agaçant. Et bien sûr, on part sans payer très fâché, même si le psy ose un timide : "vous réglez en chèque ou en espèces ?". Ce type est incapable de mettre des limites et forcément n'inspire aucune confiance.

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