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ENTRE LA VIE ET LA MORT

de Giordani Gederlini ***

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Avec Antonio de la Torre, Marine Vacth, Olivier Gourmet

Leo, conducteur de la ligne 6 du tramway à Bruxelles a juste le temps de stopper sa machine lorsqu'un jeune homme tombe sur les rails.

Ce dernier meurt à l'hôpital. Il s'agit de Hugo, le fils de Leo qui ne révèle pas ce "détail" à la police. La police découvre que le jeune homme était impliqué dans un braquage sanglant et est persuadée, d'après les images video, qu'il a remis ou dit quelque chose à Leo avant de mourir. De son côté Leo s'engage lui-même et seul dans la poursuite des truands responsables selon lui de la mort de son fils. Il doit donc à la fois faire face aux bandits et à la police.

Je trouve une fois de plus la critique avisée bien froide ou sévère avec ce polar/thriller de très bonne tenue. L'explication de la scène d'ouverture mystérieuse et très réussie ne nous sera donnée que bien plus tard. Elle plonge le spectateur dans le doute. Le film sera-t-il un long flash-back qui va nous mener à cette scène inaugurale sanglante au bord de la mer avec un Antonio de la Torre fascinant dès les premières secondes ?

Antonio de la Torre est sans doute l'atout principal du film et m'a peut-être permis de ne pas être gênée par les facilités scénaristiques de cette (en)quête mouvementée. Il est, je le répète, fascinant de bout en bout.

Alors oui, la relation père/fils qui ne se sont pas vus depuis deux ans reste malheureusement trop vague. La relation père/fille entre la fliquette chargée de l'enquête et son père n'a pas grand intérêt et n'apporte rien sauf peut-être à mettre ces deux relations en parallèle. Mais l'essentiel n'est pas là. Les surprises sont ailleurs et notamment dans l'efficacité des scènes essentielles. Rapidement on se demande pourquoi Leo, simple conducteur de bus parvient si bien à se battre et à se sortir de situations difficiles. Pourquoi il n'a peur de rien et pourquoi il ne fait pas confiance à la police. Peu à peu son passé dans son pays d'origine l'Espagne va refaire surface et nous fournir quelques clés.

Question efficacité le réalisateur s'y connaît puisqu'il a participé à l'écriture du scenario du film de Ladj Ly, le très percutant Les misérables. Il peut également compter sur l'atmosphère nocturne et souvent grise de Bruxelles autour de l'Atomium qui scintille, sur la musique énigmatique de Laurent Garnier, sur les scènes violentes d'une grande efficacité et une fois encore, sur l'interprétation intense d'Antonio de la Torre.

Il serait dommage de bouder cet excellent polar ne serait-ce que pour la perfection du jeu troublant d'Antonio de la Torre (l'obsession du jour) déjà impressionnant dans La colère d'un homme patient, Que Dios nos perdone, El reino, Une vie secrète, La isla minima.

Commentaires

  • Un polar archi classique qui pêche par trop de coïncidences et/ou maladresses narratives je trouve, ce ne sont plus de ficelles mais des cordes. Heureusement il y a un héros qui fait le job (de La Torre en quasi contre-emploi) et un climax solide. Une déception

  • Franchement je ne vois pas de quelles ficelles/cordes tu parles. J'ai trouvé ce polar très original et certaines scènes vraiment efficaces. Et Antonio évidemment...

  • Bonjour Pascale, après de nombreux déboires qui m'ont fait rater la dernière projection d'Incroyable mais Vrai (oui, j'avais décidé d'aller le voir pour me faire une opinion définitive de Dupieux après avoir tant détesté Mandibules), je me suis retrouvée au ciné à l'heure pour Entre la Vie et la Mort. Et je ne l'ai pas regretté - même si j'ai trouvé quelques longueurs qui retirent du piquant au fil de l'histoire, j'ai trouvé de la Torre génial (je ne le connaissais pas), la petite Vacth très aigisée, l'intrigue pas mal ficelée avec des surprises, et surtout, j'ai a-do-ré la bande son de Laurent Garnier, qui nous ferait presque battre le coeur à son rythme. Bruxelles est une ville pleine de ressources pour le cinéma !

  • Si tu as détesté Mandibules, je pense que l'univers de Dupieux ne te plaira pas même si Incroyable mais vrai n'a rien à voir et que je le trouve mieux écrit.
    Par contre oui, cet Entre la vie et la mort réserve de belles surprises. Je trouve que c'est la relation père/fille qui casse un peu le rythme ainsi que la relation de la fliquette avec un autre flic (je suis d'accord quand il s'approche et qu'elle lui dit : "tu es beau" :-) )
    Concernant Antonio De la Torre, c'est un acteur extraordinaire. Je te le recommande (dans l'ordre de mes préférences) dans Que dios nos perdone, El Reino et Une vie secrète où il est chaque fois complètement différent.
    La musique de Laurent Garnier (que je n'écouterais pas par ailleurs) colle parfaitement à l'ambiance de la très cinégénique Bruxelles.

  • Merci de ton conseil sur le Dupieux, j'ai pourtant essayé mais j'ai tout eu : chargement de tubes qui tombent d'un tractopelle à 1 m de ma voiture, rencontre d'un voisin bavard sur le parking, rues de la ville bondées (mardi soir c'étaient les vernissages des expos des Rencontres de la Photo à Arles : quelle idée d'aller au ciné ce soir-là ??), rencontre de copines aux coquetèles, ... Finalement les événements étaient certainement en accord avec ton conseil !
    J'attendrai donc patiemment qu'il passe à la télé, et je collerai mon amoureux devant un match de rugby, au moins je pourrai voir ce film tranquille et me faire mon opinion sans "pollution extérieure", genre soupirs excédés, regards appuyés style "non mais tu veux VRAIMENT continuer à regarder jusqu'à la fin" et autres remarques déplaisantes.
    En dehors de ça, mon amoureux est un type génial, mais pour les films, si c'est pas drôle, policier et/ou pas prise de tête, c'est même pas la peine

  • Oui je sais que chéri est génial sauf pour ses goûts de chiottes (en matière de ciné et de sport : le rugby #émoticonequidégueule :-)))

  • Les cordes : Le passé du héros qu'on devine, le suspense mou du genou, la cachette des armes capillotractée...

  • Je me suis tout de suite demandée mais pourquoi se bat-il si bien sans deviner son passé. Pour le reste, j'ai trouvé cela très efficace.

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