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ÊTRE PROF

d'Emilie Thérond ***

Être prof d'emilie thérond,cinéma karin viard

Commentaire dit par Karin Viard

Sandrine Zongo vit au Burkina, Svetlana Vassileva en Sibérie et Taslima Akter au Bengladesh.

Le point commun de ces trois femmes pas comme les autres est qu'elles sont profs dans des conditions extrêmement difficiles.

Sandrine a réalisé son rêve de devenir enseignante mais pour son premier poste a été nommée très loin de chez elle et pour cela doit quitter sa famille, sa petite fille qu'elle ne reverra pas pendant des mois. Le seul lien qui persiste est téléphonique quand le réseau au fin fond de la brousse le permet. Elle se retrouve seule face à 50 enfants dont la majorité ne parle pas français et utilise même cinq à six dialectes différents. Elle est logée dans des conditions très spartiates (et un peu inquiétantes, seule au milieu de nulle part dans une cabane en torchis) et doit se débrouiller pour faire accéder les enfants à la lecture et l'écriture. Son implication sans faille face aux difficultés est ce qui l'aide à se lever le matin ainsi que la motivation de certains enfants.

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Svetlana a décidé de rendre l'éducation possible aux enfants nomades de la lointaine Sibérie. C'est elle qui se déplace dans son traîneau tiré par des rennes et s'installe pour plusieurs mois dans un campement où elle accueille une poignées d'enfants du peuple evenk leur évitant ainsi d'aller en internat. Elle participe aussi activement à la vie du campement et éclaire aussi les enfants sur la culture de leurs ancêtres.

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Taslima Akter n'a que 22 ans et enseigne depuis 4 ans déjà sur un bateau école. Le pays étant recouvert d'eau plusieurs mois de l'année, c'est elle qui va chercher les élèves et les rassemble dans sa belle classe sur l'eau. Sans elle, ces enfants qui veulent aller à l'école seraient complètement isolés et sans instruction. Elle doit également se battre contre certaines traditions et notamment défendre une enfant dont le mariage arrangé est déjà programmé car la mère, seule, ne peut plus subvenir à ses besoins.

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On ne peut qu'être ému et admiratif face au combat de ces femmes qui luttent avec leurs faibles moyens pour donner de l'espoir aux enfants, leur permettre de ne pas connaître le même sort que leurs parents, peut-être d'échapper à l'extrême pauvreté, à des coutumes qui les aliènent et les empêchent d'acquérir un minimum d'instruction.

Après le très beau Sur le chemin de l'école de Pascal Plisson qui s'intéressait à l'obstination des élèves du bout du monde pour aller à l'école, Emilie Thérond se penche sur l'histoire de trois femmes obligées de "quitter ses enfants (pour l'une) pour s’émanciper, défendre un métier et vivre une vocation". Leur combat ne se limite pas à enseigner, elles sont comme des lumières au bout du tunnel qui permettent aux enfants d'envisager un avenir que leurs conditions de vie empêchent d'imaginer.

Leur mission, leur vocation, leur investissement sont admirables. Ce film devrait être proposé dans les écoles tant il démontre la beauté d'un métier, sa difficulté et l'engagement commun des enfants et des enseignants.

Commentaires

  • Je n'ai pas l'impression qu'il soit encore sorti dans ma ville, mais ça ne devrait pas tarder.

  • Je l'espère, un film à voir.

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