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AVATAR : LA VOIE DE L'EAU

de James Cameron ***(*)

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Avec Sam Worthington, Zoe Saldana, Britain, Jack Champion, Dalton, Stephen Lang, Kate WInslet, Trinity Jo-Li Bliss

La vie est douce sur l'exolune Pandora. L'ex marine paraplégique Jake Sully a totalement et définitivement migré Na'vi. Il a épousé sa belle Neytiri et est devenu un chef (on ne refait pas sa nature, Ouh ah !) dans la tribu des Omaticaya qui vit dans l'Arbre-Maison.

Nous étions sans nouvelles depuis 13 ans et le couple n'a pas chômé. Il s'est reproduit et aujourd'hui a une portée de deux ados, Neteyam, Lo'ak et une petite Tuk', des "bâtards" à cinq doigts (par main) alors que les Na'vi n'en ont que quatre. Ils ont également adopté Kiri issue de la gestation post mortem du Docteur Grace Augustine (ce qui permet à Sigourney Weaver, morte dans le premier épisode de faire de petites maternelles apparitions). Et puis, il y a Spider, un jeune humain orphelin qui se prend pour un Na'vi même s'il ne peut respirer l'air de Pandora sans masque et même s'il n'est pas considéré par la méfiante Neytiri comme l'un des leurs. Mais le mantra de Jake est simple "un père doit protéger sa famille". Et la famille composée, recomposée, élargie est devenue primordiale pour l'ancien soldat. Tu parles Charles ! C'est au pied de l'arbre qu'on voit le Na'vi.

Non, non, non, vous ne rêvez pas, quasiment quatre étoiles (mais j'ai vraiment hésité à en mettre quatre franches) pour ce film que je refusai d'abord de voir (j'avais détesté le premier, gros machin bourrin belliqueux). Puis je me disais peut-être-finalement-pourquoi-pas et enfin, influencée par des personnes de confiance qui m'assuraient de la splendeur du spectacle, j'ai cédé, me disant que si j'étais de nouveau saisie par une douce torpeur comme très récemment, cela ne nuirait pas à ma cinéphilie. Et, ô miracle du cinéma et de James Cameron réunis, non seulement je ne me suis à aucun moment assoupie, mais j'ai été happée pendant 3 h 10 pulvérisant d'un coup tout ce que j'avais redouté : une avalanche d'effets spéciaux, un scenario minimaliste ou abscons, des personnages sans saveur, trop de bleu, trop d'eau. Et pourtant je ne peux le nier, il y a une avalanche d'effets spéciaux, des acteurs en performance capture*, beaucoup de bleu, beaucoup d'eau et un scenario simple mais pas débile. Et tout ça confondu donne un grand spectacle plein de vie, de suspense et d'émotions, oui, d'émotions. J'ai même eu des difficultés à retenir une ou deux larmichettes. Et le Dieu du 7ème art m'est témoin que j'aime pleurer au cinéma ! Si seulement tous les marveliens et autres disneyistes (oui je néologise à tout va mais ce film m'a galvanisée) pouvaient s'inspirer de James Cameron au lieu de nous assommer avec des franchises, des suites, des préquels, des séquelles de plus en plus fastidieuses et rasoirs !

Mais revenons sur Pandora, les humains et notamment l'ennemi juré de Jake ne veulent pas le laisser s'en tirer à si bon compte d'avoir remporté la dernière bataille. Le colonel Quaritch, soldat décédé, abattu par Madame Sully revient plus grand et plus fort que jamais sous forme d'avatar Na'vi avec sa mémoire humaine et revancharde.

Inquiet de cet évènement qui va ramener la violence sur la planète, Jake préfère emmener sa famille loin de la tribu et rejoindre un autre clan Na'vi, les Metkayina, des amphibiens qui vivent également en harmonie avec la nature mais version océan, poissons multicolores et géants. La famille Sully, accueillie après hésitations et concertation dans ce nouvel élément va donc devoir s'adapter au milieu marin. Et c'est là, assez rapidement en fait, que le film prend un virage auquel je ne m'attendais pas et qui m'a totalement ravie. De grand film d'aventure, il devient un récit initiatique et pendant plus des deux tiers du film, ce sont les enfants et les ados qui mènent la danse tandis que Jake et sa femme tentent de réfréner les instincts casse-cou de leur progéniture. La rivalité entre les deux bandes d'ados évolue rapidement vers une forme de fraternité. Les terriens d'un côté, les amphibiens de l'autre se moquent d'abord réciproquement de leurs différences et vont donner beaucoup de fil à retordre à leurs parents respectifs à cause des initiatives pas souvent heureuses qu'ils prennent. Ils sont tour à tour intrépides, inconscients, déraisonnables. Ils se mettent en danger mais feront aussi preuve le moment venu de bravoure, d'audace, de solidarité.

Kiri est le personnage le plus contemplatif, le plus émerveillé par ce qu'elle découvre et développe une connexion magnifique avec l'environnement. Lo'ak quant à lui se trouve un frère des grands fonds en la présence d'un tulkun, cétacé géant banni injustement de son clan. Ce mastodonte des mers est aussi objet de convoitise de la part des humains qui les massacrent pour en extraire un minuscule flacon d'une substance très convoitée censée procurer une jeunesse éternelle. Le reste de la carcasse est abandonnée aux abysses. La séquence de la chasse au tulkun est effroyable et un véritable moment de bravoure du film. Pour les Omaticaya, la mort du moindre animal les plonge dans une profonde affliction. On pourra trouver le message écolo redondant voire naïf mais répéter à quel point la nature est belle et comment on la bousille ne m'apparaîtra jamais puéril.

Je redoutais le moment inévitable de la grande baston finale. Là encore j'avais tort, l'apocalypse est saisissante, une demi-heure de suspense, de prises d'otages, la disparition d'un personnage, dans un grand barnum aquatique où James Cameron se fait ou nous fait plaisir en reproposant presqu'à l'identique deux scènes mythiques de ses propres films. La noyade (calme ton coeur) d'Abysses et la course vers le sommet d'un bateau qui coule et se retourne (ne lâche pas ma main) de Titanic. Génial.

Je ne vous révèle pas le millième de tous les rebondissements qui élèvent ce film au rang de grand divertissement familial éblouissant où les femmes sont des guerrières, ce sont elles qui portent le string et sont consultées pour la moindre décision, où les enfants ont des devoirs. Il me semble impensable que les enfants et les ados ne soient pas émerveillés et peut-être parfois aussi un peu effrayés par les aventures, les drames et les bonheurs de cette génération, la leur, à laquelle James Cameron offre les clés et la responsabilité de l'avenir.

3 h 10 ? Et alors, non seulement je ne les ai pas vues passer mais j'aurais pu en reprendre une petite heure tant c'est triste et difficile de laisser tous ces personnages tellement attachants ! Et bien vous savez quoi ? Je serai présente pour l'Avatar 3. Même si je m'interroge : comment James Cameron va-t-il s'y prendre pour faire mieux et nous offrir un nouveau spectacle aussi époustouflant, des personnages aussi séduisants, une histoire aussi palpitante ?

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* Les acteurs sont couverts de capteurs placés sur des combinaisons moulantes et sur leurs visages filmés par des caméras à quelques centimètres de leur tête. Cela permet ensuite, lors de la post-production, d'animer les personnages d'images de synthèse avec une grande fidélité par rapport aux mouvements et aux expressions du visage des acteurs.

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Commentaires

  • 3 H 10, j'avoue, ça me fait peur. J'attends que les vacances scolaires soient terminées et j'y vais. Contrairement à toi j'avais aimé le premier. Au delà de la baston, j'y avais déjà trouvé un certain émerveillement.

  • J'en suis à me dire que j'aimerais revoir le 1er car en sortant je me souviens que j'avais eu le sentiment de voir une interminable baston avec quelques images d'arbres au début...
    Ici l'émerveillement devant la beauté des images et l'histoire emmenée par les enfants m'ont éblouie.

  • Mais... Mais... Le Père Noël nous aurait changé notre Pascale ? Je compte bien trois étoiles, près que quatre ? Et même cinq en ressenti après lecture ! Non mais tu as bu la tasse de Pandora ? Avalé des champignons phosphorescents avec la dinde ?
    Ceci dit, ce n'est pas moins qui Cai men plaindre puisque je depuis le début que ce film est une splendeur. Ton récit, que j'ai suivi avec un sourire niais au coin des lèvres, vient d'ailleurs de me propulser à nouveau dans ce monde d'algues gracieuses de cétacés majestueux et de forêts vertigineuses, de montagnes radieuses. Rien que pour ça, je dois te dire MERCI.
    Maintenant j'aimerais bien que tu récrives ton texte sur le mode tu premier "Avatar", qu'on rigole un peu plus.

  • La magie de Noël, le miracle sur la 42ème rue, la vie est belle, Sissi face à son destin... va savoir. J'ai passé mon après-midi du 25 sur Pandora et aujourd'hui je me dis que je comprends que tu aies envie de revoir ce film.
    Le Père Noël a désormais la bonne tête de James Cameron. La dinde était un chapon sans champignons. J'étais sobre et j'avais digéré. Comme j'étais sobre en écrivant sur le 1er Avatar. J'ai réussi ici à placer un Ouh ha et un string mais impossible de me moquer de cet Avatar qui m'a fait pleurer (je suppose que tu sais à quel moment... James a osé faire ça, j'en revenais pas). Même le méchant est subtil et la décision finale de Spider est incroyable (même si elle induit la suite... tant pis).
    Oui tu m'as dit que le film était une splendeur mais comme parfois tu portes aux nues de grosses bourrinades sanglantes, je me suis méfiée. Mon fils et ma filleule m'ont simplement dit : c'est vraiment beau.
    Je ne m'attendais pas à tomber amoureuse de cette bande d'enfants !

    Par contre, je ne parle pas encore le Pandorien couramment. On ne le proposait pas de mon temps en LV1. Que peut bien vouloir dire ceci : ce n'est pas moins qui Cai men plaindre puisque je depuis...

    Ok après relecture je pense que : ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre puisque je te dis... est pas mal.
    Que penses-tu de ma traduction ?

  • C'est le moment où je suis passé dans un tunnel en t'écrivant. ;-)
    Ou l'émotion, peut-être.

  • Oui ça me fait ça chaque que j'écris en conduisant.

  • Je vais infiniment moins au cinéma que vous ou que dasola. Mais, contrairement à elle, j'ai vu "Avatar - la voie de l'eau" (seul film que j'ai vu parmi ceux figurant dans votre "top" de 2022!), après avoir pris la peine de revoir en DVD le premier volet. Je n'ai pas boudé mon plaisir ((un copain m'avait dit qu'il avait trouvé ce film trop long, ça n'a pas été mon cas). J'avais été frappé par le fait que l'assistance était aux deux tiers féminine lors de ma séance.
    (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

  • Une excellente surprise pour moi. J'ai aimé plonger avec ces jeunes Na'vi.

  • J'avais tellement peu aimé le 1er que la surprise fut bien agréable pour moi.

  • Nous avons mis du temps, mais nous n'avons pas regretté ! C'est aussi un peu votre avis qui nous a poussées...

  • Avec ce genre de films je crois qu'on a largement le temps de la réflexion.
    Mais ravie que vous ayez aimé.
    Ça m'a beaucoup surprise d'aimer autant.

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