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MES CHERS DISPARUS - Page 8

  • ULRICH MÜHE

     

     

    20 juin 1953 – 22 juillet 2007

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    Voyez ou revoyez l’extraordinaire La vie des autres de Florian Henkel Von Donnersmark l’un des plus beaux et grands films de cette année dans lequel Ulrich Mühe était fascinant. Il y incarnait un agent de la Stasi qui s'humanise en surveillant un couple d'intellectuels. Pour ce rôle il remporta le Prix du Meilleur Acteur aux European Film Awards et le Prix du meilleur Acteur aux German Awards (l'équivalent de nos César).

    C'est par ce film acclamé par le public et la critique, qu'il connaît une consécration internationale.

    Hélas, c'est son dernier film.

     

  • MICHELANGELO ANTONIONI

    29.09.1912 – 30.07.2007

    « Fare un film per me è vivere » (Faire un film pour moi c'est vivre).

    Impossible de mieux évoquer l’œuvre qu’avec les propres mots d'Antonioni donc. Et effectivement il a filmé jusqu’à la limite puisque même après un accident cérébral qui lui provoque une paralysie partielle et une quasi impossibilité de parler, c’est aidé de son ami Wim Wenders qu’il réalisera « Par delà les nuages » en 1995. Deux fois primé à Cannes, sa filmographie est parcouru de films essentiels, dont son chef d’œuvre, le très psychédélique, branché et troublant « Blow up » (Palme d’Or 1967).

  • MICHEL SERRAULT

    14 janvier 1928 – 29 juillet 2007
     

     

    « Je n’ai plus peur de la mort depuis que j’ai appris que je ne serai pas le premier à passer par là » a-t-il affirmé.

     Que dire d’un monument du cinéma, un pilier du théâtre français, à la tête d’une interminable filmographie de 135 films et de trois César ? Comment évoquer en quelques mots cet ancien séminariste qui se rêvait clown ? En rappelant qu’il a pu être extravagant et inquiétant ! Que derrière le pitre provocateur se cachait évidemment, comme souvent, une immense pudeur ! Qu’il est entré au cinéma par le comique dans les années 50 après avoir fait les belles heures du café théâtre avec son ami et complice, le délicieux Jean Poiret ! Qu’il s’est fait « remarquer » par le grand public en 1972 dans « Le viager » de Pierre Tchiernia ! Mais c’est finalement en nous apprenant à beurrer une biscotte « comme un homme » qu’il s’est révélé comme un acteur démesuré de tout premier plan. Et pourtant, il serait malvenu de résumer plus de 50 ans de cette prodigieuse carrière en n’évoquant que ce rôle de Zaza ! Il disait qu’entre lui et le public s’était instaurée une sorte de « conversation » qui ne s’est jamais interrompue et depuis quelques années il interprétait avec bonheur les papys bougons au grand cœur. C’est donc une nouvelle fois de façon tout à fait subjective que je vous dirai qu’en apprenant ce matin la mort de Michel Serrault, me sont instantanément venus en mémoire trois films dans lesquels il m'a fascinée :

    •  « Garde à vue » de Claude Miller en 1981 : son face à face psychologique avec Lino Ventura porté par des dialogues captivants d’Audiard et une interprétation ensorcelante est un sommet du cinéma français.
      Garde à vue - Lino Ventura et Michel Serrault
    • « Mortelle randonnée » de Claude Miller en 1983 : où dans le rôle de « L’œil » il donne la réplique à Isabelle Adjani. Il est un détective privé qui suit cette meurtrière en qui il croit reconnaître sa fille disparue. Je n’oublierai JAMAIS sa voix : Adjani, traquée lui demande derrière une porte : « t’es toujours là mon vieux ? », il répond « Oui, je suis toujours là !’ ». Je sais, c'est rien mais en l'évoquant, je frissonne encore !
    • Et enfin et surtout « Nelly et Monsieur Arnaud » où face à Emmanuelle Béart fragile, troublante et troublée, il joue (à 67 ans) sa vie sur un dernier amour. Dernière réalisation de Claude Sautet, ce film est un joyau, une merveille, un vertige.
    Nelly et Monsieur Arnaud - Michel Serrault et Emmanuelle Béart

  • Jean-Pierre Cassel

    27 octobre 1932 - 19 avril 2007

    Jean-Pierre Casel suit les pas de sa mère chanteuse d'opéra et intègre le cours Simon après l'obtention de son baccalauréat. Dans les années 1950 il rencontre Gene Kelly (son idole) qui lui donne un petit rôle dans" La route joyeuse" (1957). Après quelques figurations, il se fait connaître grâce au film "Les jeux de l'amour" de Philippe de Broca. Sa carrière est alors lancée et les films se succèdent…

    Il a tourné avec les plus grands (Renoir, Molinaro, Melville, Deville, Chabrol…), et il n’hésitait pas depuis quelques années à honorer de sa présence des premiers films.

    Il était le symbole de l’élégance et de la joie de vivre.

    Prochainement sortira « J’aurais voulu être un danseur » d’Alain Berliner.

    C’est dans « L’ours et la poupée » de Michel Deville qu’il m’avait enchantée pour la première fois où il était le souffre-douleur d’une délicieuse Brigitte Bardot. Hélas je ne trouve pas d’extrait de ce film à vous proposer.

  • Luigi Comencini

    8 Juin 1916 - 6 Avril 2007

    Architecte de formation, Luigi Comencini s'intéresse tout d'abord au patrimoine du cinéma italien, participant à un programme de conservation des films (dont il est par ailleurs un grand collectionneur), avant de devenir scénariste, et assistant réalisateur. Il s'essaie ensuite à la réalisation avec quelques courts métrages. En 1948, il met en scène son premier long une fiction intitulée « Des nouveaux hommes sont nés ». En 1954 son film "Pane, Amore e Fantasia" remporte l'Ours 'Argent au Festival de Berlin". En 1966, « L’incompreso » ramène le cinéaste sur le terrain des rapports père-fils, présenté à Canens, le film est malmené par la critique, avant de prendre sa revanche quelques années plus tard.

    Il est le père des réalisatrices Cristina Comencini (dont le film « La bête dans le cœur » est actuellement à l’affiche) et Francesca Comencini (son film « A casa nostra » est actuellement à l’affiche), et de la costumière et décoratrice, Paola Comencini.

    Retrouvez toute la filmographie de Comencini, ici.

     

  • JACK PALANCE

    18 février 1918 - 10 novembre 2006

    jack palance

    Les plus jeunes ne le connaissent sûrement pas mais il fut LE second rôle magnifique, l'éternelle "sale gueule" du cinéma américain celui qui peupla de cauchemars mes rêves cinéphiles. Il avait fait un retour remarqué, drôle et étonnamment doux en 1988 dans "Bagdad Café".

    Pour en savoir plus, cliquez ici.

  • ROBERT ALTMAN

    20 février 1925/20 novembre 2006.

    robert altman

     

    Il a dit : 

    « La réalisation est la chance d'avoir plusieurs vies. »

    Réalisateur, producteur et scénariste, il a fait tourner les plus grands, il était éclectique et son oeuvre est parsemée de pépites (Mash, John Mc Cabe, Cookies fortune etc...) mais pour moi la perle des perles reste "THE PLAYER" où il osait s'attaquer à Hollywood et au mythe avec son regard cynique et unique. Le plan séquence d'ouverture reste un choc pour moi.

    Son dernier film, avec Meryl Streep "The last show" sortira le 6 décembre.

    Pour une biographie plus complète, vous pouvez voir ici.

  • REMY BELVAUX

    novembre 1967 - septembre 2006

    cinema,rémy belvaux 

    Il n'était pas seulement le frère de l'indispensable Lucas Belvaux, il était aussi le réalisateur du cultissime "C'est arrivé près de chez vous" dans lequel il révélait Benoît Poelvoorde. Ce bijou d'humour noir, réalisé en noir et blanc avait des allures de faux reportage ce qui le rendait encore plus terrifiant. Une équipe de télé dont l'interviewer était Rémy Belvaux lui-même, suivait les pas d'un serial killer bavard qui commentait ses actes. Le film avait fait sensation à la Semaine de la Critique à Cannes en 1992 et était devenu une oeuvre culte.

    Qui a oublié la recette du "Petit Gregory" ? C'était d'un mauvais goût douteux parfaitement assumé.

    Un petit rappel ici  : http://cinema.fluctuat.net/blog/8783-ca-n-039-arrivera-plus-pres-de-chez-vous.html (le chevelu qui pouffe, c'est Rémy).