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cinéma - Page 241

  • THE GREEN HORNET de Michel Gondry *

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    A la mort de son père Brit Reid hérite du journal le Daily Sentinel dont il était le patron. Aussi incompétent que stupide et maladroit Brit décide de donner un petit coup d'accélérateur et un sens à sa vie en devenant un super héros, mais sans collant. Il choisit le nom de Green Hornet en mémoire de son père qui est mort d'une piqûre d'abeille. Logique. Il s'adjoint les services de l'indispensable Kato, maître en arts martiaux qui était déjà au service du père qui le considérait comme son larbin, ce que le fils va tenter de perpétuer. Mais Kato, bien que fidèle a de la dignité.

    Pas grand chose à dire sur ce petit divertissement pas désagréable, sitôt vu, sitôt oublié, un peu drôle, un peu mouvementé et un peu long... mais qui possède UN atout monumental, le personnage de Kato et l'acteur qui l'interprète Jay Chou (qui l'est ! Chou !).

    La 3D est absolument inutile et sans intérêt mais comme les lunettes sont devenues des poids plumes, on les oublie instantanément. A l'instar de la 3D, Cameron Diaz ne sert à rien. Et l'acteur Seth Rogen, sans charme et pas drôle est totalement transparent. Je pense que pour jouer le rôle d'un crétin intégral il ne faut pas autant avoir la tête de l'emploi sinon, ça ne fait pas du tout rôle de composition. Je reconnais que je ne suis pas fan de Judd Apatow et que je n'ai pas vu les précédentes prestations de Seth Rogen, mais bon sang que cet acteur est mauvais.

    Alors pourquoi **, m'objectera la Pyrénéenne ??? Et bien pour Jay Chou qui est drôle, séduisant et malin et qui désintègre son partenaire. Il est évident que cette quiche de Frelon Vert ne serait rien sans Kato qui possède de multiples dons et pouvoirs comme d'anticiper l'action et de tatanner à bon escient, contrairement à cette endive d'insecte prédateur qui multiplie les gaffes. Il est évident que le super héros, c'est lui. Quant au très méchant, il nous donne l'occasion et le bonheur de revoir l'élégant et séduisant Christoph Walz qui nous avait subjugué dans "Inglourious Basterds". Deux acteurs affriolants, quelques scènes rigolotes, une voiture bourrée de gadgets la "Black Beauty" et bricolée par ce petit génie de Kato, cela suffit à passer deux heures pas désagréables. Sans plus, mais pas moins.

  • MA SEMAINE AU CINEMA

    POUPOUPIDOU de Gérald Hustache Mathieu ***(*)

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    MÊME LA PLUIE de Iciar Bollain ***(*)

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    CABEZA DE VACA de Nicolás Echevarría ***

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    LE FILS A JO de Philippe Guillard °

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     MES COUPS DE COEUR DE LA SEMAINE

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    désolée, trouver des photos de guillaume gouix c'est sportif...

    Mais FOXART a mieux cherché. Régalez-vous :

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  • POUPOUPIDOU de Gérald Hustache Mathieu ***(*)

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    Le jour où David Rousseau se rend à Mouthe (ville du Jura réputée pour être la plus froide et sans doute la plus enneigée de France) il croise la route d'une ambulance qui transporte le cadavre de Candice, jeune beauté et célébrité locale. Il est auteur de polars à succès, elle était l'effigie d'un fromage franc-comtois "Belle de Jura". En panne devant son clavier, harcelé par son éditrice, il chosit de se servir de ce fait d'hiver (ooops... pas fait exprès... divers !!) pour tenter de retrouver l'inspiration. D'emblée, il décide de ne pas croire à la thèse du suicide et aidé de Bruno jeune gendarme qui connaissait Candice, d'enquêter sur la vie et le passé de la belle, du temps où elle s'appelait encore Martine. C'est d'ailleurs la morte qui nous raconte son histoire en voix off. Selon elle, les histoires commencent toujours par la fin. Dès le générique Martine/Candice se désole donc de constater post mortem qu'il lui faut attendre d'être morte pour qu'un mec bien s'intéresse à elle. En effet, bien qu'ils ne se rencontreront jamais, et pour cause, Candice et David vont s'aimer, ou peut-être s'aiment-ils déjà ! C'est évident ce film n'est pas à un paradoxe ou une singularité près et c'est vraiment, vraiment tant mieux.

    Au départ on peut imaginer s'être trompé de salle tellement les étendues neigeuses et la musique blues font penser à un film américain et plus encore à "Fargo" peut-être. Je suppose que Gérald Hustache-Mathieu ne renie aucune des références qui parcourent son film  tellement elles paraissent à la fois évidentes et absolument bien intégrées au récit. Le visage livide, tuméfié et gelé de Candice découverte sous la neige et hop, on est chez David Lynch. Lynchienne encore est cette oreille (bien que toujours solidement accrochée à la tête) filmée en très gros plan pour nous indiquer que le détective amateur est atteint d'hyper-audition. Et puis il suffit qu'un adolescent un peu bas de plafond ouvre la porte vêtu d'un t-shirt jaune orné d'un taureau  et nous voilà chez Gus Van Sant. Heureusement le garçon ne joue pas de piano... Evidemment ces réminiscences sont loin d'être l'atout du film même s'il est toujours séduisant de découvrir un réalisateur cinéphile et plus encore de rallumer la flamme de sa propre cinéphilie. Mais ce film est bien français et très personnel et il est enthousiasmant de bout en bout. Malgré les invraisemblances pas bien gênantes telles la facilité à pénétrer dans la morgue et dans l'appartement de la morte, le réalisateur nous trimballe avec maestria de révélations en divulgations et fait peu à peu s'éclaircir le mystère et s'encastrer toutes les pièces d'un puzzle où rien n'est prévisible.

    Les parallèles entre la vie de Marilyn Monroe et celle de Candice Lecoeur qui paraissent aberrants au départ sont habilement et intelligemment mis à jour. Il s'agit d'un thriller un vrai, avec suspens et surprises à la clé. C'est également une tragédie non dénuée de sentiments et d'humour. Gérald Hustache Mathieu dont j'avais déjà adoré le premier film (que je vous recommande+++) semble être un auteur différent, décalé et je l'espère prolifique. En tout cas, j'attends impatiemment son prochain film.

    Les acteurs se sont mis au service de cette histoire différente à l'atmosphère si particulière, ne serait-ce que par le climat glacial qui y règne. Jean-Paul Rouve un peu désorienté, nonchalant et finalement plutôt romantique trouve enfin un rôle qu'il endosse avec légéreté. Sophie Quinton, véritable muse du réalisateur est une merveille. Tout lui va, même un sac à patates, et ce n'est pas une image ! Elle partage avec Marilyn cette espèce de douceur et de gravité enfantines, cette douleur d'éternelle insatisfaction qui se traduit par le sourire le plus triste du monde. Et la révélation vient également de Guillaume Gouix qui en gendarme honnête et rigoureux devrait ravir aussi bien les filles que les garçons sensibles.

    Ce week end, c'est "Poupoupidou" qu'il vous faut voir !

  • LE FILS A JO de Philippe Guillard °

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    Dans la famille Canavaro, on joue au rugby de père en fils et on a intérêt à aimer ça. Le fils à Jo, jeune garçon de 13 ans plutôt délicat ne semble pas partager ce diktat. Il préfère les maths et par conséquent il est la honte de son père qui l'a élevé seul car la maman est morte dans un accident de voiture alors que le petit avait 1 an. Snif. Depuis, papa se l'ait mise sur l'oreille parce que maman c'était la plus belle et même et ben en plus c'était la seule. Heureusement une sublime irlandaise (brune corbeau car ce film ne veut pas céder au cliché de l'irlandaise rousse...) chef d'entreprise va débarquer, acheter le terrain où la famille Canavoro vit depuis plus d'un siècle, exproprier le pauvre Jo et son fils qui vont devoir aller s'installer dans une autre maison pas loin sur 7 000 m² de terrain (la taille d'un terrain de rugby non ?) avec vue sur la chambre à coucher de la belle irlandaise qui parfois fait des entrechats devant sa fenêtre !!! La vie est cruelle parfois, ça me dégoûte. Bon, c'est pas tout ça. "Le Chinois" (perso je trouve qu'Olivier Marchal a hyper pas une tête de chinois) qui était le meilleur ami de Jo dans le temps d'avant refait surface 15 ans après en tant que Conseiller Principal d'Education au collège où le fils à Jo obtient des 17 en maths et des 15 en français (le cancre). Dans sa valise, le Chinois rapporte un All blacks

    et ça tombe hyper méga super bien parce que comme ça, il va pouvoir entraîner l'équipe de rugby de moutards que Jo veut reformer pour foutre la pâtée à l'autre équipe qui est à la solde de tous les pourris vendus de la région. Bouh qu'ils sont laids ! Je laisse le suspens et ne vous révèle pas quelle équipe va gagner. Pour qui me prenez vous, il y a une éthique sur ce blog !

    Bon, j'y suis allée sans rien savoir de ce film "genre" j'ai vu de la lumière et je suis entrée. A vrai dire, c'était le seul film que je pouvais voir à l'heure qu'il était. Et puis bon j'ai vu Gérard Lanvin et Olivier Marchal à l'affiche et je me suis dis why not ! Je ne sais pas s'il faut être du sud ouest pour apprécier comme il fallait être du Nord pour apprécier "Bienvenue chez les Chtis" mais franchement je ne me souviens plus quand il m'avait été donné de voir (alors que Gérard Butler ne fait même pas partie de la distribution) un film aussi couillon, lourdaud, pataud, balourd, plouc, péquenaud, stupide et épais. Sûr que ce scenario a été écrit avec les coudes. En plus le Tarn, franchement ça ne fait pas rêver. C'est une région où il pleut tout le temps et où l'on patauge dans la gadoue. Mais les gens ont beaucoup de coeur avé l'assent. Seulement, le samedi soir les mecs se bourrent la gueule dans des rades sinistres ou vont au bal pour finir la soirée en baston générale. La devise de Jo qui est un mec qui en a et qui place son sens de l'honneur en étendard est que pour s'en sortir dans la vie : rien de tel que le coup de boule bien placé.

    Je suis restée pantelante devant ce spectacle consternant de bêtise et de mièvrerie accentué par une musique sirupeuse et dépurative qui nous sort les violons du philarmonique pour nous imposer un lavage de cerveau et nous préciser qu'on est face au mélo du siècle ! Chaque scène plus prévisible que la précédente donne lieu à un empilement de clichés cruchons sur la générosité, l'amitié et nous assène que les garçons bourrus ont un coeur gros comme ça. Et je ne vous parle même pas du comique de répétition qui fait qu'on revoit sans cesse le même gag sans doute pour tenter péniblement de remplir une heure et demi déjà bien laborieuse. Combien de fois voit-on Pompom, le simplet de l'histoire, monter et descendre d'un train qu'il ne prendra finalement jamais ? (crotte de bique, j'ai spoilé !!!) cinq, six fois ???

    Côté interprétation, Gérard Lanvin nous refait le coup (lassant !) du péquenaud un peu beauf, beaucoup bougon au coeur plein d'amour mais qui rit quand il se brûle. Vincent Moscato, le débile qui n'ose pas prendre un train (et zut, voilà que le spoilage me reprend) est exaspérant. Et Olivier Marchal, coiffé comme un playmobil qui aurait confondu shampoing et bouteille d'huile et qui semble ne pas avoir croisé une douche depuis 3 mois, imaginez qu'il est le séducteur de l'affaire auquel nulle ne résiste, de 20 à 55 ans (en gros). Quant à l'imaginer en CPE d'un collège, vous pouvez peut-être, moi pas !

    En tout cas, ces trois là ont l'air de bien s'amuser. Pas moi.

  • CABEZA DE VACA de Nicolás Echevarría ***

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    Cela ressemble à un documentaire filmé à l'époque où se situe l'histoire. Ce qui est impossible, nous sommes en 1528 et le cinéma, je vous assure, n'avait pas encore été inventé. De toute façon, il ne s'agit pas d'un documentaire même si l'histoire de cet explorateur espagnol est vraie de vraie. Álvar Núñez Cabeza de Vaca, explorateur espagnol est un des rares survivants d'une expédition sensée découvrir les Indes et qui fait naufrage au large des côtes de Floride. D'abord anéanti par la peur et la solitude, puis abaissé au rang d'esclave, utilisé et humilié par un être difforme, vociférant et tyrannique qui accompagne un sorcier mystérieux, il décidera, après avoir touché le fond du désespoir et approché la folie, de rester en vie. Il lui faudra 8 années de marche à travers les Etats Unis pour retrouver ses compatriotes espagnols toujours avides de conquêtes. Mais avant cela, il aura partagé la vie de différentes tribus desquelles il aura appris les rites, les traditions et quelques rudiments de sorcellerie qui lui feront accomplir des miracles...

    Sortir totalement indemne de ce film envoûtant, dérangeant et unique me paraît impossible. Jamais encore il ne m'a été donné de suivre une aventure aussi sensorielle. Jamais encore je n'avais vu ainsi la représentation de l'homme au cinéma, qu'il soit prétendûment "civilisé", conquérant, belliqueux, convaincu de sa supériorité et insatiable dans ses convoitises ou soi-disant "sauvage" pétri d'un instinct de survie, d'une pureté, d'un sens aigü de la communauté, du partage et néanmoins non dénué déjà de croyances insensées, de superstition et de violence.

    Les images sublimes d'un environnement tantôt désertique, tantôt luxuriant ajoutent à l'impression déroutante d'asphyxie qui rend l'homme misérable face à cette nature qu'il ne cesse de vouloir dompter alors qu'il n'en est qu'un élément mesquin.

    Il faut accepter de se laisser capturer par ce film ensorcelant, déroutant qui n'a pas son égal et dont on a du mal à comprendre pourquoi il a mis 20 ans à sortir en salles ! Un cinéma originel, brut et oserai-je mot... naturaliste qui laisse décontenancé.

    Cela dit je laisse à mes nouveaux amis de Critikat qui causent si bien le mot de la fin : "Un fantasme d'Eldorado, mythe d'un prosaïque horrible devenu, par le truchement du langage, synonyme d'un rêve peut-être plus pur, moins intéressé. C'est vers cet Eden sensoriel que tend le film de Nicolás Echevarría - un Eden où la bienveillance n'est pas dupe de ses chances face à la marche de la conquête, mais où le discours demeure celui d'une foi véritable en l'être humain, malgré tout."

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    Le jeu du lundi devrait vous paraître limpide aujourd'hui.