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Sur la Route du Cinéma - Page 567

  • La raison du plus fort de Lucas Belvaux ****

    Quel casse-tête de parler de ce film dérangeant, dérangé qui tombe dans le vide comme son héros stoppé net dans son élan, son envol !

    Lucas Belvaux a dit : « j’aime l’idée que les gens parlent en sortant de la salle »… pari gagné, ce film ne vous lâche pas facilement.

    Je dirai qu’il y a un Ken Loach de ce côté du Channel, ne le boudez pas, il s’appelle Lucas Belvaux, il est belge et son film est un coup de poing qui frappe fort. Après sa sublime trilogie (« Un couple épatant » « Cavale » « Après la vie »), il nous embarque dans le milieu prolétaire de la banlieue liégeoise où ferment toutes les usines qui faisaient vivre la région et surtout ses habitants à qui l’on a fait croire qu’ils étaient « l’aristocratie du prolétariat » pour mieux les dégager ensuite. Certains y ont laissé la vie, d’autres leurs jambes, tous sont oubliés. Ils sont parqués dans des cités HLM inhumaines où ils ont en commun la solitude, la pauvreté mais aussi une solidarité et une entraide admirables. La première image du film est saisissante : tous ces ouvriers chômeurs regardent derrière une grille leur usine en train de se détruire, le regard fixe, plein de doute et de terreur, on dirait des prisonniers dans un camp ! Et c’est vrai que les plans aériens (sublimes) de la ville ressemblent plus à une vision concentrationnaire qu’à un endroit où il fait bon vivre.

    Malgré cela, ce film fort, intense et dense peut-être drôle avec des dialogues (pas un mot de trop cependant) savoureux :

    « - T’es con.

    -         Oui, je sais tu me l’as déjà dit.

    -         Oui, mais t’es tellement con que ça vaut le coup de te le dire deux fois ! ».

    Vers le milieu du film, Lucas Belvaux nous embarque dans un polar noir, noir avec un côté pieds nickelés réjouissant par instants. Pour aider un copain (bac + 6 au chômage) à offrir une mobylette à sa femme, trois amis décident de jouer au loto. Quand il ne reste plus que ce moyen pour essayer que les choses aillent un peu mieux, c’est que tout va vraiment mal… Là encore, les dialogues sont exquis :

            « Il faudrait gagner 100 000 euros.

             - Non, 1 million ce serait mieux. On peut rêver quand même.

         - Ben, c’est pas parce qu’on rêve qu’il faut pas être raisonnable.

    Lorsqu’ils perdent, ils décident de passer à la vitesse supérieure en tentant un casse, aidé par Marc (Lucas Belvaux) ex-taulard en liberté très surveillée et nouvellement arrivé dans la cité. Pour cela il faut des armes. Les apprentis truands rassemblent leurs maigres économies pour les payer et Marc leur dit « Vous êtes sûrs de vouloir aller plus loin parce que là, il y a assez pour payer une mobylette ». Glaçant.

    Ils iront au bout et en paieront le prix fort.

    C’est magistral, captivant, d’une pureté (pas austérité), d’une simplicité et d’une maîtrise absolues. Lucas Belvaux réalisateur-acteur engagé et enragé s’est entouré de deux comédiens belges époustouflants qui s’installent petit à petit dans notre tête. Pas forcément ni immédiatement sympathiques au début, leur visage, leur personnage ne vous quittent pas de sitôt. Ils sont l’expression même de ce que peuvent être l’amitié, le partage, la compréhension. Quant à Gilbert Melki, compagnon de route de Belvaux, en deux scènes et en trois mots, il est magistral.

    Malgré toutes ces qualités, au-dessus de la mêlée plane néanmoins Lucas Belvaux himself, acteur prodigieux et singulier, doux et en colère permanente, truand romantique qui traîne, mains dans les poches, cigarette vissée à la lippe boudeuse, sa carcasse, ses remords, ses regrets et sa solitude.

    Il s’offre un final digne d’Hollywood, plus seul, plus beau, plus fort : le choc final.

  • GERARD OURY

     29.04.1919/21.07.2006

    gérard oury

    O comme Oury

    (Ma Grande Vadrouille, éditions Plon)

    "Je suis né le 29 avril 1919 à Paris, 24 rue de La Tour, car les femmes à cette époque accouchaient dans leur appartement. Fils de Serge Tennebaum, violoniste, et de Marcelle Oury, sans profession, je fus déclaré à la mairie du 16e arrondissement sous le nom de Tennenbaum Max Gérard. Max, mon parrain, fut un très célèbre tragédien de la Comédie Française du nom de De Max. Gérard est un prénom que je ne regrette pas, car il est d'origine germanique et signifie "lance de puissance" ! Mes parents divorcèrent lorsque j'eus trois ans, et je fus élevé par ma mère et ma grand-mère. Il était donc naturel que j'adopte leur nom lorsque je décidai d'embrasser le métier d'acteur. Mais la Loi française est piquante : on a certes le droit de prendre le nom de sa mère mais en le modifiant. Ce qui fait qu'aujourd'hui encore mon passeport est libellé comme suit : 'Houry dit Oury Gérard' ".

     

    A la fois acteur, scénariste, réalisateur il était le roi de la comédie populaire qui devient culte « Le Corniaud », « La Grande Vadrouille », « Le Cerveau », « Rabbi Jacob » etc… Le coup de génie absolu est d’avoir rassemblé Bourvil et Louis de Funès et de les avoir réunis à plusieurs reprises.

    « La Grande Vadrouille » reste pour moi la comédie française haut de gamme, inégalable et dont je ne me lasse pas. Plus de 17 millions de spectateurs en salle à sa sortie en 1966, ce raz-de-marée n’a été dépassé depuis que par une vague titanesque. Chaque passage à la télé est un triomphe. Les scènes cultes succèdent aux répliques cultes, c’est un festival et c’est inoubliable !

     

    Quelques petites remises en oreilles savoureuses :

     

    L'Anglais: Me, Mac Intosh

    Stanislas: Vous Mac Intosh

    L'Anglais: And the signal is "Tea for two"

    Stanislas: Le signal…

    L’Anglais siffle “Tea for Two”

    Stanislas : Sifflez pas ça, is an american song

    L'Anglais : Yes

    Stanislas : Is ferbotten ici, c'est, alors…

    (Il joue la mélodie au piano. L’Anglais lui fait signe d’arrêter)

    Attendez. If I go to the turkish bath, I risk énormément

    L'Anglais : Yes

    Stanislas : But, if you, you go out, si vous sortez, the Germans, les Allemands, ils vous attrapent, et crcrcr

    (il fait le geste de quelqu’un que l’on torture)

    vous allez parler, et moi I risk encore plus

    L'Anglais : Yes

    Stanislas : Donc, I risk on the two tableaux

    L'Anglais : Yes

     

    Plus tard, au bain turc :

    Augustin: Are you ?

    Stanislas: You are.

    Augustin : Happy

    Stanislas: Glad. Where is Big Moustache ?

    Augustin: I don't know and If you don't know, non ?

    Stanislas : I don't understand

    Augustin : You come with me to pick up Peter

    Stanislas : Non, you, come with me to pick up Mac Intosh

    Augustin : Non, non, non, you

    Stanislas : I beg your pardon

    Augustin : And if you don't come, I, heu, ah ! merde alors ! comment on dit ça ?

    Stanislas : Comment ça "Merde alors", but alors you are French !

    Augustin : You are not English !

     

    Stanislas a du mal à avancer et rouspète.

    Augustin: Évidemment, c’est pas des chaussures pour la marche que vous avez là.

    Stanislas: Puisque vous me le proposez si gentiment, j’accepte !

    Augustin : Quoi ?

    Stanislas : Que vous me prêtiez vos souliers.

    Augustin : Bah, euh, vous chaussez du combien ?

    Stanislas : Du comme vous.

    (Ils échangent leurs chaussures)

     

    Un régal, inimitable !

  • Camping-Car de Barry Sonnenfeld*

    C’est toujours l’été et c’est l’occasion pour tous les films caca/prout de sortir en salle…

    Celui-ci (en dehors des geysers de merde qui jaillissent) a l’avantage de développer deux thèses existentielles.

    1) Si vous avez de gros problèmes familiaux, si êtes équipés d’une femme au foyer très souriante et de deux ados puants qui vous insultent non-stop, promettez à ce joli petit monde des vacances à Hawaï et puis changez d’avis, embarquez tout ça dans un camping-car et partez sur la mythique Route 66 découvrir le Colorado. A l’issu du voyage, tout le monde s’aimera et vous serez le plus génial papa du monde.

    2) L’autre thèse est que, si en chemin vous rencontrez une autre famille camping-car unie, aimante et franchement rock’n’roll, fuyez-les. Car des gens qui s’aiment, qui vivent en camping-car, qui vous invitent à partager leur repas le premier soir, qui jouent de la guitare et dont les enfants semblent heureux et épanouis, sont des « gros connards ». Plus tard, lorsque vous apprenez que ces gens issus d’universités côtés aux States (mais qui n’en font pas étalage), ont un QI hors norme, excusez-vous en écrasant une larme, trouvez-les géniaux et appelez-les « amis » !

    Vous l’aurez compris, ce film ne vaut que pour la présence de Robin Williams absolument en roue libre et heureusement seul à l’écran une grande partie du film. Evidemment, les allergiques à Robin Williams risqueront fort de faire une rechute d’urticaire. Ce n’est pas mon cas, Robin Williams, je l’aime, il me fait rire. Un acteur cabotin de cette envergure, il y en a peu et moi j’aime ses impros délirantes, son irrésistible façon de cligner des yeux dès qu’il est contrarié, sa facilité à passer du rire aux larmes dans la même phrase, sa faculté à tout encaisser : les coups, les insultes, les torrents de merde (désolée) sans broncher et en gardant ce sourire et ce regard d’enfant et qui semble toujours se demander ce qu’il fait dans un monde d’adultes.

    Les vacances en camping-car : Non,

    Robin Willliams OUI !

  • Tsotsi de Gavin Hood ***

    Tsotsi est un jeune chien fou, enragé et sans avenir. Il a oublié jusqu’à son prénom et survit plus qu’il ne vit dans un bidonville de Johannesburg. Tsotsi veut dire « gangster » et il est le petit chef d’une petite bande de petits malfrats minables. Ici, tout le monde s’appelle « mon frère », mais la fraternité est plutôt absente de ces ghettos sans âme. Dès les premières minutes, la bande commet un crime abominable assez terrifiant dans un métro et Tsotsi se sauve. Il vole une voiture, tire sur la conductrice et s’aperçoit après avoir roulé un moment qu’un bébé gazouille à l’arrière. Sans explication il décide de garder le bébé avec lui et de s’en occuper tant bien que mal. On tremble pour l’enfant tant les conditions d’hygiène et de sécurité sont absentes pour un nourrisson. Avec ce bébé à ces côtés, tous les pans occultés de l’enfance de Tsotsi vont ressurgir, la tendresse et l’humanité vont envahir ce garçon jusque là violent et froid.

    Si le film est traversé de véritables instants de grâce, le réalisateur ne joue ni avec nos sentiments ni avec nos larmes qu’il ne vient pas chercher, au contraire ! Et pourtant, on sympathise, on s’attendrit, on vibre et on frissonne pour le destin de ces deux enfants. C’est d’une noirceur absolue et pourtant la lumière semble poindre à l’horizon.

    Le film a reçu l'Oscar du meilleur film étranger cette année, mais au-delà de cette récompense, il y a Presley Chweneyagae, tout jeune comédien immense et inspiré, d'une instensité et d'une justesse rares : une évidence et une révélation.

  • Le Bon, la Brute et le Truand de Sergio Leone (1966)****

     

    Sergio Leone est sans doute le réalisateur champion du monde des plans séquences silencieux qui s’étirent à l’infini pour notre (mon ?) plus grand bonheur. Ici les acteurs parlent avec leurs yeux et quand ils parlent vraiment cela devient expéditif…

    1864… plus ou moins, alors que les Etats-Unis sont à feu et à sang et se déchirent dans une guerre fratricide, 3 zigotos pas très recommandables, individualistes forcenés traversent le pays à la recherche d’un magot de 200 000 dollars planqué dans une tombe, dans un cimetière. Quelle tombe ? Quel cimetière ?

    Blondin sait dans quelle tombe. C’est lui le « bon », ce qui est relativement vite dit car, exceptés deux accès compassionnels envers deux mourants, il est plutôt sensible de la gâchette et pas le genre à se laisser marcher sur les éperons. Le Bon, Clint Eastwood, démarche chaloupée, cigare vissé à la bouche, regard pénétrant et énigmatique, taiseux et lymphatique, entrait, sans le savoir avec une classe infinie dans la légende westernienne, et portait comme personne et sans être ridicule (comme d’autres le font pour la cape et le slip rouges…) le poncho !

    Tucco sait dans quel cimetière. C’est lui le « truand » multi condamné, multi récidiviste et la liste de ses forfaits qui va du vol au meurtre en passant par le viol est longue comme un jour sans pain. Le Truand, est un type à la fois pathétique, roublard, menteur et tricheur et on ne peut que saluer bien bas l’interprétation haut de gamme d’Eli Wallach qui le rend tour à tour grotesque, ridicule, humain et émouvant.

    Sentenza ne sait rien mais par ses méthodes barbares s’immiscera dans le duo pour avoir sa part du butin. La Brute, c’est Lee Van Cleef dont le physique atypique et inquiétant s’adapte parfaitement au rôle du très méchant, sadique et sans cœur.

    Absolument sans morale, complètement opportunistes et prêts à tout pour sauver leur peau, les trois lascars seront tour à tour yankee ou sudiste selon les besoins de leur cause et porteront le costume gris ou le costume bleu au hasard de leurs rencontres.

    Mine de rien, Sergio Leone propose une belle charge anti-militariste en montrant les ravages de part et d’autre d’une guerre civile abominable qui s’étire en longueur et multiplie les victimes. La défense d’un pont ridicule est l’un des épisodes dramatique et spectaculaire de cette tragédie. De bien belles scènes pleines de rage et de mélancolie ponctuent ce western sublime et nonchalant comme on n’en fait plus. Une scène de torture assez longue ajoute encore à la barbarie ambiante.

    Arrivés au cimetière de Sad Hill, Sergio Leone nous offre le clou de ce spectacle ininterrompu : la course effrénée d’Eli Wallach est une prouesse où la musique lancinante d’Ennio Morricone transcende les images et la rend magique. Le duel à trois qui s’ensuit s’étire à l’infini et la caméra s’approche des regards pour ajouter une scène mythique à ce film qui en contient déjà tant. Il la reproduira à l’identique dans «Il était une fois dans l’Ouest » avec Henry Fonda et Charles Bronson.

    Dernière cerise sur ce gâteau déjà savoureux et somptueux, le Bon face au Truand et la réplique des répliques :

    "Tu vois, le monde se divise en deux catégories ! Ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent.... Toi tu creuses !".

    Un chef d’œuvre.

  • La jungle de Mathieu Delaporte *

    Dans la catégorie « sitôt vu/sitôt oublié », je m’empresse d’écrire quelques lignes sur ce film dont le postulat de départ est un pari idiot, stupide voire franchement imbécile, avant de l’oublier. Deux amis (depuis l’enfance) sont priés de survivre dans la jungle qu’est Paris pendant 7 jours avec 7 €uros en poche ! On se demande ce que cela peut avoir de formateur puisque les deux zigotos (deux « adulescents » trentenaires) se trouvent contraints de mentir, tricher, voler pour s’en sortir…

    Le film ne tient que par ses deux acteurs principaux qui « assurent » dans un film non écrit qui enchaîne les péripéties rarement drôles de manière répétitive.

    D’un côté, Patrick Mille, déjà beauf à portable, grandiose dans « La doublure » est ici un fils à papa arrogant qui revendique sa liberté haut et fort en méprisant ceux qui travaillent sans squatter ni vivre aux crochets de personne. De l’autre, l’étonnant Guillaume Gallienne, Pierrot lunaire attachant qui a une haute idée de l’amitié et de l’entraide.

    Entre eux, le courant passe, c’est toujours ça !

  • Pourquoi j'aime le cinéma :

      

    - Dans une maison hantée, les femmes recherchent l'origine des bruits étranges en portant leurs plus beaux sous-vêtements.
    - Pourchassé dans une ville, tu auras toujours la chance de pouvoir te dissimuler au milieu d'un défilé de la Saint Patrick, n'importe quel jour de l'année.
    - Tous les lits ont des draps spéciaux qui s'arrêtent au niveau des aisselles de la femme mais seulement au niveau de la taille de l'homme allongé à ses côtés.
    - N'importe qui peut facilement faire décoller un avion, pourvu qu'il y ait quelqu'un dans la tour de contrôle pour lui donner l'autorisation de partir.
    - Une fois appliqué, le rouge à lèvres ne part pas, même en faisant de la plongée sous marine.
    - Le système de ventilation de n'importe quel bâtiment est le parfait endroit pour se cacher. Là, personne ne pensera à vous trouver et en plus vous pourrez accéder à toutes les pièces de l'édifice sans aucun problème.
    - Tu survivras très probablement à toutes les guerres à moins que tu ne commettes la fatale erreur de montrer à quelqu'un la photo de ta bien-aimée qui t'attend sagement à la maison.
    - Pour se faire passer pour un Officier allemand il est inutile de savoir parler la langue. L'accent allemand suffit.
    - La Tour Eiffel est visible depuis toutes les fenêtres de Paris.
    - Les gens à la télé ne finissent jamais leur verre. Ils ne ferment jamais les portes de voiture à clef.
    - Un homme se prendra les plus terribles coups sans broncher, mais sursautera quand une femme tentera de nettoyer ses blessures.
    - Au moment de payer le taxi, ne regardes jamais dans ton portefeuille pour sortir un billet : prends un billet un au hasard et tends-le : c'est toujours le prix exact.
    - Si tu perds une main, le moignon de ton bras grandit automatiquement de 10 centimètres.
    - Les cuisines ne sont pas équipées de lumières. Quand tu pénètres dans une cuisine en pleine nuit, ouvre le frigo et utilise sa lumière à la place.
    - Pendant une enquête de police il faut forcément passer au moins une fois dans un club de strip-tease.
    - Les mères de famille cuisinent tous les matins des oeufs, du bacon et des gaufres pour leur petite famille, même si le mari et les enfants n'ont jamais le temps de prendre le petit déjeuner.
    - Une voiture ou un camion accidenté finit en général en flammes.
    - Porter un gilet pare-balles te rend invulnérable.
    - Une simple allumette suffit pour éclairer une pièce de la taille d'un terrain de foot.
    - Si un assassin rôde dans ta maison, c'est facile de le trouver. Calme-toi et fais couler un bain, même si c'est en plein milieu de l'après-midi.
    - Les paysans du Moyen-âge ont une dentition parfaite.
    - Au 20ème siècle il est parfaitement possible de tirer et d'atteindre des cibles hors de portée visuelle; les gens du 23ème siècle auront perdu cette technologie.
    - Toutes les femmes célibataires ont un chat.
    - N'importe quelle personne qui se réveille d'un cauchemar se met droite comme un piquet et halète.
    - Même si tu conduis sur une avenue parfaitement droite, il est nécessaire de tourner vigoureusement le volant de droite à gauche de temps en temps.
    - Un homme visé par 20 hommes a plus de chance de s'en sortir que 20 hommes visés par un seul.
    - Une musique à donner la chair de poule qui sort d'une tombe doit être attentivement analysée.
    - Si ta ligne téléphonique est coupée, la communication peut être rétablie en tapant frénétiquement sur le combiné et en disant 'Allô!?, Allô!?'.
    - La majorité des gens gardent un album rempli de coupures de journaux; particulièrement si un membre de leur famille est mort dans un étrange accident de bateau.
    - Ne te tracasse pas si tu es en nette infériorité numérique dans un combat d'arts martiaux : tes ennemis attendent patiemment de t’attaquer un à un, en dansant d'une manière menaçante autour de toi, jusqu'à ce que leur prédécesseur soit au sol.
    - Lors d'une conversation très émouvante, au lieu de parler en regardant ton interlocuteur, place-toi derrière lui et parle à son dos.
    - Quand tu éteins la lumière pour te coucher, tous les objets de ta chambre sont parfaitement visibles. Juste un peu bleuis.
    - Les bureaux de police font passer à tous leurs officiers des tests de personnalité afin d'être sûr de leur imposer un partenaire diamétralement opposé.
    - Quand ils sont entre eux les étrangers préfèrent se parler en Anglais.
    38. Les héros des films d'action ne sont jamais traînés en justice pour homicides involontaires bien qu'ils laissent en général les villes à feu et à sang.
    - Peu importent les dégâts subits par un vaisseau spatial: le système interne de gravité n'est jamais touché.
    - S'il y a un malade mental psychopathe en fuite, cela coïncide en général avec un orage qui coupe le courant et les communications téléphoniques dans les parages.
    - Tu trouveras toujours une scie à métaux quand tu en auras besoin.
    - Au lieu de gaspiller des balles, les mégalos préfèrent tuer leur ennemi héréditaire en utilisant une machinerie complexe qui comprend des fusibles, des poulies, des gaz mortels, des lasers et même des requins mangeurs d'hommes, ce qui laissera 20 bonnes minutes au captif pour s'échapper.
    - Avoir un boulot comme le mien ferait que tous les pères de famille oublient le 8ème anniversaire de leur fils.
    - Toutes les bombes sont connectées à un chronomètre à gros affichage rouge, afin que tu puisses savoir exactement quand il est temps de te tirer.
    - On peut toujours se garer en bas de l'immeuble où l'on veut aller.
    - Les fusils sont comme des rasoirs jetables. Quand le chargeur est vide, jette le fusil, ça s'achète comme des petits pains.
    - Le maquillage peut se garder au lit sans aucun risque de tacher les draps.
    - Un détective résout une affaire seulement quand il a été suspendu.
    - Si tu te mets à danser dans la rue, les personnes que tu prendras pour partenaires connaîtront tous les pas.

  • Scary Movie 4 de David Zucker**

    Prenez « The grudge », « Saw », « Le Secret de Brokeback Mountain », « Le village », « Million Dollar Baby », « La guerre des Mondes » (petite devinette : il y en a deux que je n’ai pas vus, lesquels ?), parodiez tout ça, secouez fort, mettez David Zucker aux commandes, invitez une blonde platine (Anna Faris la nunuche la plus intelligente d’hollywood), assumez mauvais goût et humour trash et vous obtenez « Scary Movie » : quatrième et dernier volet de la trilogie (ah ! ah ! ah !).

    On n’atteint plus les sommets de délire qu’avait provoqué « Y a t’il un pilote dans l’avion ?» mais c’est drôle souvent, très drôle parfois, pipi, caca, prout, vomis et crotte de nez tout le temps !

    Rabaissez le couvercle et tirez la chasse en sortant !

  • Vol 93 de Paul Greengrass***

    11 septembre 2001 : cet avion n’aurait jamais dû décoller… Il quitte le sol alors que le premier avion a déjà percuté une tour du Word Trade Center. Dans les tours de contrôle, on assiste avec stupeur en direct à l’éventration des tours puis au crash sur le Pentagone. Le manque d’expérience et la jeunesse de certains contrôleurs, la difficulté à coordonner le civil et l’armée, l’impossibilité de trouver le « Président » (je ne cite pas le nom pour ne pas salir ce blog) (normal, on sait (grâce à Michaël Moore qu’il est en train de déchiffrer (à l’envers…) « Le vilain petit canard » dans une école maternelle » !!!), l’inaptitude de certains responsables à prendre une décision font le reste.
    Le film, sorte de docu-fiction, sec, sans fioritures, claustrophobe caméra à l’épaule retrace en temps réel les 50 dernières minutes des passagers qui apprennent peu à peu (merci les portables…) ce qui se passe sur terre, que leur avion ne cherche pas à se poser mais à s’écraser et comment ils décident, sachant qu’ils vont mourir, d’essayer de détourner l’avion détourné ! Un choc !
    Avant cela, nous verrons l’embarquement de ces voyageurs ordinaires, du personnel navigant… tous ces gens persuadés d’avoir un avenir. Pour nous spectateurs, c’est d’autant plus effrayant qu’on sait qu’il n’y aura aucun survivant.
    Paul Greengrass (déjà responsable des très forts et très beaux « Bloody Sunday » et « Omagh ») ne fait ni dans la dentelle ni dans le chantage à l’émotion, pas de parti pris ni de réflexion, le but est de rappeler les faits, point. Si certains contestent cette façon qu’il a de permettre (par la fiction) à certains de « faire leur deuil » sous prétexte que l’événement est trop récent, je dirai qu’au contraire, il nous remet tout ceci bien en mémoire et même si ces images sont encore bien présentes, elles n’en restent pas moins ahurissantes et détestables ; et d’ailleurs il semble que les familles des victimes aient validé et approuvé le projet. Nous n’avons qu’à nous taire.
    Saluons quand même la sobriété de Paul Greengrass qui ne cherche pas à nous soutirer les larmes et qui fait de ces gens des héros sans les charger de super pouvoirs alors même que le seul endroit à avoir été évacué est bien la Maison Blanche où l’avion devait s’écraser !!! Notons également dans l’affolement néanmoins maîtrisé des voyageurs, une solidarité, une entente immédiates et sans restriction : tous admettent qu’il faut faire quelque chose dès que la réflexion a pris le pas sur la panique. Ils déduisent que la bombe que brandit un des terroristes ne peut qu’être fausse (on n’embarque pas même avant le 11 septembre avec une bombe dans ses bagages), qu’ils sont bien supérieurs en nombre aux terroristes et qu’il sera facile de les neutraliser.
    Les terroristes quant à eux, et là non plus ni jugement ni stigmatisation, juste des faits, ce sont quatre jeunes gens nerveux, affolés mais déterminés.
    Dès que les passagers entrent en action, ça va très vite, c’est très brouillon et très violent. Puis l’avion pique nez en avant comme une pierre, la terre se rapproche, les derniers messages envoyés sont des messages d’amour… l’écran devient noir, la salle silencieuse… Il ne reste plus qu’à se remettre à respirer normalement, essuyer les larmes, retirer la main qui s’est collée naturellement sur la bouche et sortir !!!

  • Superman Returns de Bryan Singer ***

        superman return

     


    Comme tout est pardonné aux Super Héros, son absence de 23 ans est oubliée.
    C’est classique et sans surprise mais c’est aussi un sans faute. J’espère que les jeunes générations découvriront ce Superman comme je l’ai découvert en 1978 bien qu’elles soient beaucoup plus habituées aux super-héros que nous l’étions à l’époque. Le film ressemble à un hommage à Christopher Reeve à qui il est dédié mais en même temps Brandon Routh a sa propre personnalité. Si le jeune acteur a dû regarder en boucle le premier Superman, tant son interprétation de Clark Kent est calquée sur celle de Christopher Reeve (maladresse, timidité et mimiques), l’interprétation du super costaud (plus charmeur et plus sexy) est plus ambiguë.
    Superman a beaucoup de soucis. Lors de sa mystérieuse et looooooongue absence, il comprend qui il est et d’où il vient, que sa planète est détruite, que son père (Marlon Brandon en hologramme) n’est pas très affectueux et d’un seul super regard de ses super mirettes, il voit que sans lui la planète bleue ne tourne pas bien rond. D’un coup de cape magique il y revient et les ennuis continuent. S’il retrouve sans problème sa place de reporter au Daily Planet, il découvre que sa Loïs Lane (plus jolie et un peu moins exaspérante que Margot Kidder) s’est consolée en se pacsant avec un Richard plein de pognon (un type vraiment bien), qu’elle a un minot asthmatique (comme tous les minots américains + le mien ; mais de qui est cet enfant ???), qu’elle fait toujours autant de fautes d’orthographe et qu’elle s’apprête à recevoir le prix Pullitzer (sa seule motivation vitale…) pour un article intitulé « Pourquoi nous n’avons pas besoin de Superman » (preuve que cette fille, en plus d’être aveugle, est folle à lier).
    Superman est super triste. Il doit assumer le retour de Lex Luthor (savoureux Kevin-Kayser-Spacey-Söze) qui cherche (et réussit) à l’anéantir, un agenda surbooké (la planète est secouée d’une catastrophe tous les quarts d’heure), le snobisme de Loïs Lane et sa profonde solitude. C’est beaucoup, c’est trop même pour un surhomme !
    Pas de réelle surprise donc, mais un réel (et trop court) plaisir pour les fans inconditionnels (même pas honte). La musique est électrisante dès l’ouverture, le méchant est très méchant et très sadique, Metropolis, très belle et sans âge vit à l’heure du Net et des portables (alors que nous avions laissé Superman dans les années 50 !!! qui s’en préoccupe), Loïs Lane est très casse-pieds, et Superman est très beau, très musclé, très doux, il a du charme, de l’humour et il est sexy même en collant bleu (bravo Brandon Routh : 1m93/110 kgs !!!...).
    Si je suis restée ici parmi les mortels c’est qu’Il est vraiment très amoureux et absolument incorruptible !