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Sur la Route du Cinéma - Page 567

  • SCOOP : surcharge pondérale.

    Je lis souvent de la part d’acteurs et d’actrices (je ne cite personne la liste est trop longue) : « ce métier est dangereux et j’aime prendre des risques ». Voilà des décennies (n’ayons pas peur des mots) que je me pose la question : qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ??? Aujourd’hui, Alleluia, j’ai compris ! Qu’est-ce que j’ai pu être bête quand même !

    Voilà, j’ai lu en titre d’un journal « Pour Pedro, j’ai pris trois kilos » (il n’est pas précisé si le poids du cerveau est inclus), signé Penelope Cruz... On a vraiment envie de dire : chapeau l'artiste !!! Non ?

    Heureusement que je me prosterne aux pieds d’Almodovar depuis toujours sinon, vendu comme ça par son actrice principale… moi, ça me donne envie de fuir un film. Depuis quand le talent d’un acteur ou d’une actrice se mesure sur la balance ? Néanmoins, « Volver » (annoncé comme de la même trempe que « Tout sur ma mère » et « Parle avec elle ») de Pedro, je l’attends. Et comme c’est lui qui a donné son meilleur rôle (jusqu’à présent) à Penelope, je n’ai pas peur.

    Tout de même c’est énervant de telles c........ .

  • QUATRE ETOILES de Christian Vincent ***

    Ce qu’il y a de bien avec certains acteurs,c’est qu’ils prennent tellement de plaisir, qu’ils semblent tellement s’amuser que le spectateur est obligé de les suivre. C’est le cas ici.
    Franssou gagne 50 000 €uros en héritage : c’est trop et trop peu et elle décide de les dilapider dans un palace à Cannes où elle rencontre un arnaqueur professionnel qui essaie de la filouter avant qu’elle ne l’arnaque elle-même.
    L’argument n’est pas le plus intéressant de ce film et c’est bien le duo (puis le trio) d’acteurs qui vaut le déplacement vers cette comédie virevoltante, légère et ensoleillée. Isabelle Carré (rousse flamboyante, n’en déplaise à ceux qui l’attendent blondinette..) est une véritable tornade, une sorte de lutin fougueux qui tourbillonne, séduit, ronchonne, éclate de rire, réclame de l’amour « à ce moment-là, vous n’avez pas eu un tout petit peu envie de m’embrasser ??? ». Ici la formule « lumineuse » prend tout son sens car elle est d’une beauté à tomber par terre, jouant à la perfection de son physique frêle mais élancé, de ses cheveux, de son allure. Elle est aidée en cela par une garde-robe minimaliste… pratiquement la même robe déclinée en une multitude de coloris quasiment cousue sur elle. Elle assume et elle assure : une bombe ana-tomique !
    José Garcia, après son détour vers des films dramatiques ou fantastiques revient à ses premières amours et en mufle escroc au dynamisme, à la séduction et à l’abattage incessant, il est parfait. Quant à François Cluzet (trop rare acteur), en ex champion de F1, plutôt couillon, bas du pare-brise, incapable de faire une phrase complète, il est extraordinaire. Evidemment les cœurs d’artichaut n’apprécient guère la cruauté avec laquelle il se fait pigeonner… mais bon, c’est une comédie !

    Et puis mention spéciale à Jean-Paul Bonnaire, acteur majuscule qui joue comme personne les tendres abrutis.

    Loin des farces franchouillo-lourdingues qui sévissent parfois, ici règnent l’escroquerie et l’amoralité qui vont bien au teint des tourtereaux… ne boudez pas ce plaisir.

    "Moi Jane... Toi, Tarzan !"

  • M.I. 3 de J.J. Abrams **

    Ethan court ( à Shangaï)...

    C’est l’histoire d’une patte de lapin qui vaut 753 millions de dollars… Ethan, ça le fait courir de Berlin à Washington et de Rome à Shangaï et il court, vite, très bien et longtemps et ça nous laisse à peine le temps de visiter ces belles villes. Depuis Forrest Gump, personne n’avait autant couru, et si vite et si longtemps. Ethan est amoureux, ça le fait beaucoup courir et beaucoup pleurer. Ethan a un nouvel ennemi très cruel, très imperturbable, très implacable. C’est Philip Seymour Hoffman, acteur luxueux, et c’est réjouissant. Cet ennemi fait beaucoup courir Ethan.
    C’est un film pyrotechnique qui vous laisserait en apnée deux heures durant si quelques scènes romantico-niaiseuses ne venaient permettre de reprendre le souffle (et en même temps de ralentir l’action).
    Bilan : 354 voitures, 3 avions, 2 hélicoptères, 4 éoliennes, quelques humains… Et Ethan ??? mâchoire carrée et palpitante, 3 égratignures, 5 litres de sueur, 12 litres de larmes, une crise cardiaque, une résurrection : ce type est immortel.
    Au fait, c’est quoi une patte de lapin ??? Nous le saurons dans M.I. 4.
    Cerise sur le feu d’artifice, LA réplique du siècle :

    « ce type est dangereux car il est le symbole de l’embauche anti-évolutionniste » !!!???...

    Il court et des fois il tombe...

  • C.R.A.Z.Y. suite ...

    Petit lexique à usage des chanceux qui embarqueront vers C.R.A.Z.Y. Land : .

    - J’ai oublié mon sac de pot à la taverne

    (j’ai oublié mon shit au bistrot).

    - Manger des graines

    (tailler une pipe).

    - T’es pas parlable

    (on ne peut pas te parler).

    - Système de son

    (chaîne hi-fi).

    - Ça se peux-tu !

    (tu le crois pas)...

     

    Please : lisez la suite ci-dessous.

  • ANTARTICA de Frank Marshall **

     

    J’avais zappé les gouingouins qui marchent, j’avais snobé les nounours… pas question de louper les toutous !

    Alors voilà : un top modèle (Paul Walker) égaré sur la banquise en tant que guide est chargé d’aider un scientifique à mener à bien sa quête du Saint Graal : retrouver une météorite extra-terrestre tombée pile poil là où personne ne va, où sévissent des machins rampants/panthères, un éternel hiver, des crevasses, des tempêtes…

    Autour du mannequin (tablettes de chocolat là où il faut, sourire ultra-brite…) s’agitent Jason Biggs (pour la caution comique) Moon Bloodgood (pour assurer la partie bluette sentimentalo-niaiseuse et prévisible) et Bruce Greenwood (avec sa tête de Président des U.S.A. ou de scientifique, on ne sait jamais s’il va jouer le rôle du méchant ou du gentil : ici, c’est pas dur, il assure les deux). Tout ce joli monde équipé de dialogues indigents et pour tout dire bébêtes (ah ah) va vivre des aventures qui ne risquent pas de nous arriver… en tout cas pas à moi !

    Reconnaissons à Paul Walker un sacré bon sens et une lucidité désarmante puisqu’il admet dans une interview : « je ne suis pas à l’aise dans le registre de l’émotion ». Bien vu mon gars, rien que pour cette clairvoyance, tu mériterais le Prix Nobel.

    Notons au passage quelques aberrations scénaristiques qui devraient mettre une scripte au chômage. Lorsque les chiens sont abandonnés (oui, c’est horrible mais les chiens sont abandonnés) c’est l’hiver. Quinze jours plus tard quand Paul/Jessy dit qu’il DOIT aller les récupérer : c’est l’hiver, normal. Trois mois plus tard, quand il voyage de bureau en bureau pour demander qui c’est ti qui pourrait l’aider à financer son voyage, on lui répond : « non, gars, pas en plein hiver, on peut pas !! ». Six mois encore plus tard… « pas question, fiston, c’est l’hiver là-bas, personne voudra t’emmener »… Etc etc… Désolée, moi ça me fait rire le comique de répétition.

    Bon passons, vous l’aurez compris la partie humanoïde de l’aventure c’est du sans plomb mais la partie canine : c’est du super !!! Et là, en avant l’épopée : ça bouge, ça déménage, c’est beau, c’est drôle, c’est émouvant, c’est surprenant, c’est triste et ça finit pas trop mal mais pas complètement. Ces chiens sont des acteurs : expressifs, attachants, cabots of course, efficaces et dès qu’ils quittent l’écran, ils nous manquent. Cette partie (la plus importante heureusement) aventure animalière en terrain hostile est une vraie réussite.

    P.S. : une scène a fait décoller la salle entière de son fauteuil !

  • CANNES

    Mai, c'est Cannes et rien d'autre !

    Quelle affiche !!!

    Et peut-être avez-vous eu l'occasion de voir la bande-annonce dans les salles : un miracle.

    Pour tout savoir au jour le jour : Sandra y sera aux premières loges (accréditation professionnelle) et nous révèlera, nous commentera, nous donnera envie et nous éblouira de ses commentaires documentés et pris sur le vif.

    A partir du 17 Mai 2006, retrouvez sur le blog de Sandra son compte-rendu quotidien en direct du festival du film de Cannes de l'ouverture à la clôture avec ses critiques de tous les films en compétition officielle mais aussi, à l'image de celui effectué sur son blog l'an passé, son récit personnel des coulisses du festival.

    Cinéphiles : c'est ici que vous cliquez http://monfestivalducinema.hautetfort.com

  • S . O . S .

    "Allo Papa Charly... Ici Delta... Papa Charly, répondez...

    PC ??? répondez. Pas de salles obscures en vue.

    PC ??? transmettez !!!

    Maydé... Maydé...

    M

         a

              y

                   d

                        é !!!..."

  • Transmerica de Duncan Tucker***

    Un road-movie réussi est une belle occasion pour les personnages de faire connaissance, d’apprendre à se connaître, à s’aimer, de subir quelques mésaventures et de faire les rencontres utiles ou dérangeantes qui jalonnent le voyage. Celui-ci ne fait pas exception à la règle du genre et nous offre un parcours d’est en ouest sur les routes poussiéreuses, désertes et ensoleillées des Etats-Unis.

    Bree, jadis un homme, n’a plus que quelques jours à attendre pour subir l’ultime opération qui fera d’elle définitivement une femme. Mais elle reçoit l’appel d’un ado paumé qu’elle sort d’une prison New-Yorkaise et qui serait le fils né d’une liaison hétéro sans suite qu’elle/il aurait eu jadis. C’est ensemble qu’ils feront le trajet jusqu’en Californie où chacun court après son rêve, son identité, ses origines…

    Les scènes se succèdent de façon un peu linéaire et sans trop de surprise mais la surprise vient néanmoins de l’interprétation époustouflante de Felicity Huffman. Pour une fois, c’est une femme qui joue le rôle du transsexuel, le rôle d’un homme qui veut devenir une femme. Felicity Huffman est stupéfiante, tour à tour fragile, déterminée et parfois aussi, un peu cocasse mais jamais vraiment ridicule. Pour elle, en priorité, il faut voir ce joli film plein de bons sentiments.

    j'ajoute cette photo, car on y retrouve le "Kicking Bird" de "Danse avec les Loups", Graham Greene...

  • HOMBRE de Martin Ritt ***

     

    Fan de westerns, la cinéphile trouve bon et salutaire de parfois se rincer les yeux en faisant un bond de quelques décennies en arrière et plonger dans la dv-thèque haut de gamme…
    Arizona, 1884. Élevé par les Apaches, John Russell, hérite de son père adoptif et « blanc » et se retrouve contraint de voyager dans une diligence dont les sept passagers, très « conservateurs » n’apprécient guère la présence de cet indien bâtard. Parmi eux, un couple très bourgeois a détourné des milliers de dollars destinés à nourrir les indiens dans les réserves… Très vite John Russel est relégué hors de la diligence près du cocher. Mais attaqués par des hors-la-loi, ils se rendent à l’évidence, John Russel est leur seul espoir pour s’en sortir.
    Au-delà du western filmé dans des décors naturels gigantesques et désertiques, ce magnifique film intelligent, rigoureux, incisif et sans fioritures est une ode pour la tolérance et contre le racisme orné de dialogues brillants et servi par des acteurs exemplaires.
    Tout en haut en haut du casting, Paul Newman, minéral, impérial, exemplaire, sans tics, sans excès : une présence ! D’abord misanthrope, solitaire, asocial mais blessé, humilié, rejeté il prouvera ce qu’est l’humanité. LA réplique du film : lorsque Jessie une des passagères se dévoue pour aller sauver une autre passagère retenue prisonnière, elle dit à John Russel :
    -         « je ne vous demande que votre couteau… », il répond :
    -         « vous me demandez beaucoup plus que ça madame ».

    Evidemment, il prendra la place de Jessie pour aller au secours de la prisonnière : héroïsme, sacrifice, délicatesse, courage !!! et là, comme il est précisé sur la jaquette du DVD : « si « HOMME » se dit « HOMBRE », alors… Paul Newman est un HOMBRE ! ». Yeah !!!