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DE LA GUERRE de Bertrand Bonello °°°

De la guerre - Mathieu Amalric

En repérage dans un magasin de pompes funèbres pour son prochain film, le réalisateur Bertrand (mouarf, trop drôle !) se fait malencontreusement enfermé dans un cercueil. Contrairement à Black Mamba, il n’a pas été éduqué à l’art d’ouvrir un cercueil avec les doigts, il est donc contraint d’y passer la nuit. Brrrr, j’ai peur. Lorsqu’il sort le lendemain, il est un peu choqué et souhaite retrouver l’état d’hébétude dans lequel il était. Ça tombe bien, Mathieu Amalric a pile poil le regard qu’il faut pour jouer l’hébétude pendant deux heures dix (c’est long !). Bon, il veut bien retrouver cet état mais il ne veut pas repasser la nuit dans le cercueil parce qu’en plus, c’est con, il ne sait pas nager. Mais, la vie est parfois bien faite et il rencontre TrucMuche (c’est Guillaume Depardieu, et malgré tout sa présence est toujours magique, c’est comme ça) qui lui dit « suis moi mon gars, j’ai ce qu’il te faut ». Et voilà notre Bertrand intégré dans une secte « bienvenue mon frère » dont la devise est « quand on ne jouit pas on se repose » avec à sa tête, une allumée qui se bande les seins avant de composer des morceaux abscons sur son orgue bontempi (Asia Argento, comme d’hab’, fatigante et toujours phonétiquement incompréhensible).

La vie dans le château, oups pardon « Le royaume » est simple : on boit, on dort, on danse, on écoute la chef lire des textes pornos en se carressant le bras, on écoute Mozart en prenant des poses alanguies, on assure qu’on est joyeux (alors que tout prouve le contraire et surtout la gueule d’enterrement que tout le monde tire). Parfois toute la clique se rend dans les bois et entre en transe jusqu’à tomber au son de musiques tribales, ou se met à ramper en treillis dans la boue, ou à se tirer dessus dans des tranchées improvisées.

C’est la guerre, bordel ! Vous avez lu le titre ou il faut que je vous fasse un dessin ?

Parfois aussi, un jeune gars se suicide mais ce n’est rien, on le fout à l’eau pour s’en débarrasser… Des trucs chouettes quoi.

Soudain, Bertrand/Mathieu se transforme en Martin Sheen et veut tuer le colonel Kurtz. Alors, on entend la voix de Marlon Brando et Michel Piccoli se lève de son lit pour dire qu’il est le Messie. Aurore Clément pique sa crise parce qu’elle se souvient qu’elle a tourné dans « Apocalypse Now » mais que toutes ses scènes ont été coupées au montage. Bertrand tue le Colonel Kurtz qui fait des bruits de lion et du coup il devient Capitaine alors qu’il ne fait même plus partie de cette putain d’armée.

En fait, le seul grand malheur de Bertrand, il le dit à plusieurs reprises « c’est de ne pas savoir chanter » et surtout de ne pas chanter comme Bob Dylan. Mais je vous jure la vie c’est que du bonheur. A la fin, il écoute son poste et qui c’est qui chante dans le poste ??? Bob Dylan.

Quelque chose a dû m’échapper car je me suis retrouvée dans le même état que lorsque j’ai vu « Inland Empire » de David Lynch. Un peu énervée. Mais les lapins de Lynch m’avaient fait rigoler, le lapin de Bonnello ne m’a pas fait rire du tout. Et au fait, pourquoi ne s’applique t’il pas la réplique qu’il fait dire à son acteur « tout le monde fait des films alors ça va, pas un de plus » ?

Commentaires

  • Je reste perplexe face à ta critique... J'avias beaucoup d'espoir concernant ce film

  • J'adore ta façon de raconter les films que tu as detesté. Mdr, ptdr, ah, ah, ah.

  • pL : j'en attendais beaucoup aussi. Mais les Inrock et Les Cahiers ont adoré, ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Donc, tu peux rester perplexe face à ma critique, j'ai détesté car ce film montre l'inverse de ce qu'il prétend prouver. Pouah.

    hervé : oui, ben ça fout la trouille quand même de telles horreurs. T'as oublié Lol.

  • Amalric me fait peur déjà d'habitude, alors, là, dans une secte, je l'imagine bien. Moi aussi j'aime bien quand t'aime pas, t'es a'ch'ment drôle. Dommage pour Aurore Clément, elle, je l'aime bien d'habitude, mais c'est vrai qu'elle a déjà joué dans d'autres films abscons et pas drôles...

  • Amalric, je l'adore d'habitude.
    Quant à Aurore Clément, elle a un rôle microscopique... c'était juste pour montrer que je sais des choses et parler une fois de plus de ton film culte :-)

  • Le litre ou le titre ?

    Bon bah y'a rien de bien passionnant, alors, en ce moment au ciné, nan ?

  • oh ben je suppose que c'est le titre.
    si y'a "Séraphine" et "Appaloosa" à voir, et c'est pas rien.

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