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L'HOMME DE LA CAVE - EIFFEL - TRALALA

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L'HOMME DE LA CAVE de Philippe le Guay **(*)

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Avec François Cluzet, Jérémie Renier, Bérénice Bejo, Victoria Eber, Jonathan Zacaï

A Paris, Simon et Hélène vendent une cave dans l’immeuble où ils habitent. Cela leur permettra de financer quelques travaux dans leur appartement. L'homme à qui ils vendent a une allure modeste voire pathétique. Et Simon de nature confiante accepte le paiement cash de la transaction sur une simple promesse de vente, sans accord notarié. Erreur.

L'homme, Jacques Fonzic s'avère avoir un passé trouble. Ancien prof d'histoire radié de l'Education Nationale pour ses propos négationnistes, il ment sur la raison pour laquelle il a acheté la cave. Il est en fait sans logement et s'installe dans la cave pour y vivre. Ce qui est interdit. Cela pourrait paraître invraisemblable si l'aventure n'avait été vécue par un couple ami du réalisateur qui hélas laisse son film en suspens, nous laissant nous, sur notre "fin".

Avec sa voix douce, son regard oblique, ses attitudes humbles, Fonzic se place constamment en victime. Selon lui on l'accuse simplement de poser des questions parce que les gens refusent d'entendre les réponses. A une époque où les théories du complot hantent notre société réseautée, ce film dérangeant montre à quel point le doute et la méfiance peuvent s'installer rapidement quand les théories d'un personnage malsain viennent perturber les certitudes des plus influençables.  Il faut voir la méfiance soudaine des personnes de la co-propriété qui en viennent à se demander pourquoi Simon (un juif) ne retrouve plus l'acte d'achat de son appartement.

L'ado, fille du couple en vient à reprendre mot pour mot les termes de celui qui a été prof d'histoire alors qu'elle a justement un exposé à rendre sur la Conquête de l'Ouest américain. Car l'homme, cultivé, dit aussi des choses vraies et incite la jeune fille à ne pas oublier de mentionner le massacre des 12 millions d'indiens. Que sont les 6 prétendus millions de juifs exécutés face à ce chiffre ? Et le couple finit par battre de l'aile quand Simon s'énerve et qu'Hélène prend peur.

François Cluzet et sa voix mielleuse, il faut l'entendre dire : "ben si on n'a plus le droit de poser des questions ?" endosse comme personne le pardessus minable de l'homme à la pensée abjecte.

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TRALALA de Jean-Marie et Arnaud Larrieu **(*)

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Avec Mathieu Amalric, Josiane Balasko, Mélanie Thierry, Bertrand Belin, Maïwenn, Jalil Lespert

Tralala est une comédie musicale. J'en ai déjà perdu les deux tiers ! Elle raconte un épisode de la vie de Tralala, chanteur crado dans les rues de Paris. Il croise une jolie fille tout de bleu vêtue qui lui dit : "ne soyez pas vous-même". Enigmatique. Aidé de quelques indices, Tralala, instantanément épris de la demoiselle part la retrouver à Lourdes. Mais là c'est une famille toute faite qu'il n'a jamais eue qui l'accueille. Lili (Josiane Balasko, parfaite, touchante comme jamais) le reçoit comme le fils disparu depuis 20 ans dont elle n'avait plus de nouvelles. Son frère aussi (Bertrand Belin, extra), une ancienne amoureuse (Mélanie Thierry, merveilleuse) et ce n'est pas tout... mais c'est moins touchant. En acceptant de jouer le rôle de celui que tout le monde retrouve, Tralala va aller de surprise en stupéfaction.

Alors c'est coloré, souvent joyeux, décalé, loufoque, brindezingue, les frères se sont offerts des pointures côté partition (Philippe Katerine, Dominique A, Etienne Daho et Jeanne Cherhal) tous les acteurs chantent et dansottent avec plus ou moins de bonheur mais ce n'est jamais désagréable. C'est même le plus souvent plaisant voire touchant. Mention spéciale à Josiane Balasko qu'on a envie de prendre dans les bras et à Mélanie Thierry tellement belle, tellement vraie qu'elle pourrait être la femme, la soeur, l'amie, l'amante, la mère dans tous les films français. Et puis lors d'une scène de boîte de nuit, un peu onirique, Lili/Josiane est aux manettes et c'est encore beau. Et puis le mini concert de Bertrand Belin tellement Bashungien (il doit en avoir marre de l'entendre mais c'est sa faute aussi) c'est toujours beau. Et puis tout le monde est masqué, sauf à Lourdes car le covid n'atteint sans doute pas la ville du grand marché catho, signe que même en temps de pandémie et de contraintes et restrictions en tous genres, il est encore permis de croire rêver.

Alors pourquoi mon humeur chagrine et mes deux petites étoiles et demi ? Parce que je n'ai pas compris l'insistance à nous dire que Pat (Tralala ?) avait disparu à 17 ans... il y a 20 ans. Ce qui, si je compte bien fait 37 ! Difficile de croire encore que Mathieu Amalric puisse avoir 37 ans même 40, même 50... alors que Mélanie Thierry, l'ancienne amoureuse peut. Et pourquoi faut-il (bien sûr on va m'opposer le clochard céleste...) qu'il soit aussi crado et puant ? Et puis pourquoi est-on toujours obligé de le voir nu ? Il est à l'aise dans son corps, tant mieux pour lui. Mais le voir, à la fois malingre et bedonnant, c'est vraiment un remède contre l'amour, la sensualité et le désir. Et là, je ne peux m'empêcher de penser que les actrices sont des héroïnes de devoir se rouler sur son corps nu (Mélanie : encore bravo !) et jouer les amoureuses éperdues de ce type, dos voûté, cheveux crades (oui j'insiste), dents jaunâtres, qui roule des yeux et anone son texte de sa voix rocailleuse en tremblotant. J'ai adoré Amalric il y a quelques années. J'ai changé d'avis. 

Nonobstant cette réserve, pas sur le choix de l'acteur mais son apparence dans le film, le film est quand même très inégal malgré quelques jolis moments. La plupart du temps les moments chantés.

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EIFFEL de Martin Bourboulon **

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Avec Romain Duris, Emma Mackey, Pierre Deladonchamps

Synopsis : Venant tout juste de terminer sa collaboration sur la Statue de la Liberté, Gustave Eiffel est au sommet de sa carrière. Le gouvernement français veut qu’il crée quelque chose de spectaculaire pour l’Exposition Universelle de 1889 à Paris, mais Eiffel ne s’intéresse qu’au projet de métropolitain. Tout bascule lorsqu'il recroise son amour de jeunesse. Leur relation interdite l’inspire à changer l’horizon de Paris pour toujours. 

Et le réalisateur perd son sujet en se focalisant un peu trop sur une amourette convenue et sans grand intérêt. Et quand Romain Duris (47 ans !!! j'en reviens pas) se défend pas mal dans le costume fin de siècle de Gustave, d'où sort la mignonne mais fade Emma Mackey qui lui donne la réplique ? On ne croit pas fort à leurs amours contrariées et on s'en fout un peu. On n'assiste pas à la naissance d'un couple de légende.

On apprend bien deux ou trois bricoles sur la construction de la grande Tour qui ne faisait pas l'unanimité auprès des parisiens : qu'Eiffel par exemple a voulu (et réussi) à la rendre indéboulonnable. Et c'est dans ces moments où Eiffel guide les hommes que le film est le plus intéressant. On découvre (et on doute fort que ce soit la réalité) pourquoi la Tour a cette forme non ce n'est pas parce que les hommes aiment que leur matériel s'érige vers le haut. Hélas, ces scènes sont trop rares et le film manque de rythme et on s'ennuie un peu. Avis partagé par ma Poupée de 12 ans qui m'accompagnait.

Mais quand même : Sitôt les yeux posés sur « La Belle Girafe en dentelle » (Jean Cocteau), vos pupilles se dilatent. Non ? Oh ben si quand même.

Pour se rattraper, le réalisateur pourrait nous narrer comment la Statue de la Liberté a vu le jour par exemple !

Commentaires

  • Le premier ne me tente pas plus après lecture. Tralala un peu plus mais surtout pour la BO, le concert de Belin (que j’ai raté becoz covid !!!), et la ribambelle d’actrices et .teurs. Eiffel se dressera sans moi, trop suspecte cette histoire de mécano érigée par un type qui s'appelle Bourboulon.

  • Le 1er est sans réelle surprise.
    Le 2ème... et bien, de jolis moments mais qui seront vite oubliés.
    Le 3ème eût été plus crédible si le type s'appelait Bourbouhaut tu crois ?

  • Tralala ne me tente pas alors qu'il y a Amalric et des chansons. Mais ça sera non.
    Je voulais voir l'Homme de la cave mais j'ai changé d'avis vu les critiques et mon peu de temps de ciné disponible. Merci pour tes avis !

  • Ah ben si tu aimes Amalric et les chansons... Mais je sais il faut faire des choix avec la profusion. C'était prévisible.

  • Hello Pascale, j'espère que tu vas bien.

    Je n'ai vu que "Eiffel" (que j'ai bien aimé, malgré quelques réserves). Je n'ai pas spécialement envie de voir les autres, même si j'ai quelque peu hésité pour "L'homme de la cave".

    J'en ai tant d'autres à rattraper après quelques jours de break. Prochaine étape: "La traversée".

  • ça va merci...
    L'homme de la cave est bien meilleur que Eiffel selon moi.
    J'ai dû faire des choix et La Traversée m'a échappé.

  • Eiffel je passe mon Tour :-)
    Le reste aussi d'ailleurs.
    Je suis entrain de visionner 'The North Water', éprouvante mini-série avec un Colin Farrel méconnaissable.
    https://actu.salto.fr/serie/fiche-serie-the-north-water
    ++

  • La chance ! Mais Salto, connais pô.

  • Bonsoir Pascale
    Très déçue par tralala
    Des scènes interminables
    Quelques moments drôles mais trop rares
    Je ne le conseille pas
    Bonne soirée

  • Bonjour Marijo,
    Entièrement d'accord avec toi. Pour moi ce film vaut le déplacement pour les filles.

  • Je n'ai pas accroché à la (fausse) histoire d'amour dans "Eiffel". C'est dommage, parce que le film n'est pas sans qualité et que le sujet est exceptionnel. Cela laisse de la place pour un biopic, plus tard, par quelqu'un de plus inspiré.

  • Elle casse pas des briques l'historiette d'amour.
    Et moi aussi j'aimerais un réalisateur plus inspiré qui se concentre sur son sujet.

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