JULIEN
c'est comme une drogue, régulièrement j'ai besoin d'une piqûre de rappel.
Cette fois c'était en compagnie de l'Orchestre Philarmonique de Lorraine, et comme toujours, j'ai craqué...
Avez-vous déjà vu chef d'orchestre plus choupinounet ?
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c'est comme une drogue, régulièrement j'ai besoin d'une piqûre de rappel.
Cette fois c'était en compagnie de l'Orchestre Philarmonique de Lorraine, et comme toujours, j'ai craqué...
Avez-vous déjà vu chef d'orchestre plus choupinounet ?
Hier c'était joie, bonheur, euphorie, jazz manouche, chanson française, virtuosité, rigolade et ambiance de ouf !
Un sourire craquantissime, un brushing approximatif, la totale cool attitude :
Le costume qui brille, la mèche en bataille. Il n'aime plus Paris c'est sûr.
Un garçon au nez parfait et qui joue de la guitare le petit doigt en l'air ! Comment résister ?
A la fin il est épuisé, on peut comprendre ! Ce garçon ne s'économise pas.
Un aperçu... Ne vous plaignez pas du son, j'ai fait au mieux :
Une version strange et personnelle de "Tata Yoyo".



En 1788 alors que la France s'apprête à connaître de grands bouleversements, un garçon très extravagant, le Chevalier de Casignac fait irruption chez la Comtesse de Leauvive. Cette dernière est à la fois la modiste de Marie-Antoinette et à la tête de la première manufacture de métiers à tisser à vapeur en Europe. Le Chevalier cherche son appui pour peaufiner la rédaction d'un manifeste qu'elle remettrait au Roi et qui interdirait la prolifération des machines à vapeur. Il craint les dangers d'une révolution en marche. Devant tant d'audace, la Comtesse fait jeter le Chevalier dans un cachot. Un magistrat déguisé en geôlier viendra converser avec lui et nous découvrirons également que le Chevalier et la Comtesse se sont jadis aimés !
Marc Hollogne réalise avec son cinéma-théâtre, le rêve de tout cinéphile : faire sortir l'acteur de l'écran. C'est en effet le dispositif qui surprend et attire en premier lieu. Sur la scène un écran géant où est projeté un film, un vrai film avec de vrais acteurs (Mathilda May, Michel Jonasz, Rufus (quelle voix !!!) : grandioses tous les trois) auxquels s'adresse un comédien en chair et en os, Marc Hollogne lui-même qui entre et sort de l'écran. Au-delà de la prouesse qui résonne particulièrement avec le propos "rousseau-iste" tendant à démontrer que le progrès technique a asservi l'homme, il y a le thème audacieux et visionnaire : l'homme devient l'esclave de la machine. Et au-delà du fond il y a la forme et la langue employée ici. En Alexandrins parfois :
"Bien avant qu'il n'inflige à la terre sa trace,
Tout y était je crois, joliment à sa place".
le texte est d'une beauté, d'une élégance et d'une vivacité remarquables et évoque aussi bien dans le style que dans la profondeur Cyrano. Evidemment, j'aurais aimé que la partie sentimentale de la pièce soit davantage approfondie car on sent bien la Comtesse (Mathilda May) prête à s'enfiévrer à nouveau pour le Chevalier charmeur, d'autant que Marc Hollogne s'est composé un look très Casanova et qu'il se fend d'un éloge de la femme idéale... Il n'en demeure pas moins un spectacle dense, riche, exigeant, virevoltant et très beau.
Et puis, j'ai adoré que Marc Hollogne s'en prenne aux "trois péronelles" qui n'ont cessé de cliquouiller sur leurs portables pendant la représentation, ce qui est très très gênant pour les artistes. Merci d'y penser.

Il est beau, drôle, sexy, il chante bien, il est multi-instrumentiste et il semble se souvenir (ce qui est rarement le cas) de ce qui lui plaisait lorsqu'il était lui-même spectateur. Du coup la proximité (et c'est rien de le dire puisque ses musiciens et lui descendent dans la salle pour un mini concert final accoustique), ses clowneries, ses dons pour "posséder" une salle et la "manipuler" ont fait de ce concert deux heures de qualité réellement festives.
On en est sortis dans un état de bien-être vraiment bienvenu en cette période... je crois qu'on était calmes, satisfaits et... joyeux.
Merci.
Ah oui, au fait, il s'appelle Julien Doré.
Il y a peu de films ici en ce moment vous allez me dire. Oui je vais vous répondre.
Il n'empêche qu'il reste un jeu à finir ici (j'ai tout simplifié pour des raisons de facilité) et j'ai pu constater que quand il n'y a rien à gagner, certains ne viennent même pas ! Pfff, j'ai fait. En fait j'en suis venue à penser qu'il y avait des "professionnels des jeux" sur Internet qui se fichent comme d'une guigne de gagner des places de cinéma ou des carambars et que leur seule raison est de "gagner". J'ai pensé aussi que certains aimaient jouer quoiqu'il leur arrive (marion etc...) et qu'une pauvrette ne gagne QUE lorsqu'il n'y a rien à gagner. Puis j'ai refermé la parenthèse.
Par contre, Julos et moi sommes allés à un concert de Ouf, les SAMARABALOUF i s'appellent, du jazz manouche qu'ils disent mais pas vraiment j'ai trouvé. C'est surtout, des "oufs" comme leur titre l'indique qui font de la musique avec trois instruments et qui m'ont donné la confirmation que la guitare c'est L'INSTRUMENT absolu qui peut tout, qui sait tout... Un très bref extrait vu que ça faisait du bruit dans la turne :

Mais surtout en ce moment, c'est grand chambard dans la carrée, le genre de remue-ménage qui fait mettre les coins au milieu pour réaménager la casbah et dans la catégorie "on fait une bibliothèque" on trouve des pièces de collec' :
Actuellement et jusqu'au 31 juillet 2011 pour la modique somme de 10 €uros + 3 €uros pour l'audiophone (que je vous recommande vivement et que vous pourrez désinfecter si vous êtes munis d'une petite solution antibactérienne, par contre je vous déconseille tout aussi vivement les casques audios qui puent la mort lente définitivement) vous pouvez vous rendre dans le Temple du Cinéma où personnellement je n'avais jamais mis les pieds.
Une fabuleuse exposition consacrée à Stanley Kubrick s'y tient aux 5ème et 7ème étage.
L'exposition déploie sous le regard déroutant et fascinant d'Alex Debarge la carrière du réalisateur terminée en beauté par "Eyes wide shut" en 1999. 45 ans et seulement 15 films et l'on a ici tout le loisir de s'attarder sur les archives ou documents qui éveillent une foultitude de souvenirs cinéphiles. Le choix est large entre les originaux de scénarios, la correspondance, les photos de tournages (certaine dira "featurettes"), les costumes et accessoires de certains films, les maquettes de décors... en un mot toute une iconographie et mille éléments sonores, auditifs et visuels qui permettent de nous replonger dans tous les films et parcourir le vaste univers du réalisateur.

Mais le plus troublant et désolant de cette exposition qui donne une folle envie de cinéma et notamment de revoir les films de Kubrick, réside dans le fait de découvrir les projets qui n'ont jamais abouti. D'abord "Aryan Papers" sur lequel il a travaillé pendant des années qui avait pour thème l'holocauste et que Kubrick a renoncé à mener à terme lorsqu'il apprit que "La liste de Schindler" de Steven Spielberg sortirait juste avant. Il a estimé que les spectateurs ne seraient pas prêts à supporter deux films ayant le même thème. L'autre film qui n'a jamais pu voir le jour est un "Napoléon" qui promettait d'être gigantesque et dont Kubrick assurait qu'il serait le plus grand film jamais réalisé...
Hélas !
Après Jules et Marcel puis le Quatuor pour notre dernière soirée aux RTT (Rencontres Théâtrales de Tomblaine) nous avons assisté à la pièce écrite, mise en scène et interprétée par Michel Jonasz : "Abraham".


Seul en scène l'acteur, chanteur, auteur nous cueille instantanément dès les premiers mots de son spectacle pour nous laisser une heure vingt plus tard, un peu sonnés de nous avoir fait vivre l'histoire de son grand-père Abraham. Juif polonais venu s'installer en Hongrie, il n'est retourné en Pologne "le pays le plus triste du monde" que pour être finalement déporté vers Auschwitz avec sa femme, sa Rose adorée et 2 de ses 7 enfants. 4 autres de leurs enfants ont aussi fini leur vie dans les camps. Il semble que seule la mère de Michel Jonasz ait survécu...
Il paraît qu'avant de mourir tout homme voit sa vie défiler en un instant. C'est donc ça l'histoire. Avant d'entrer dans la chambre à gaz Abraham se souvient... Et il se souvient de tout, de sa rencontre avec Rose, la plus belle, la plus aimée de toute, sa Rozele. De la naissance de chacun de ses enfants adorés. De son travail de "cantor" à la synagogue. De son épicerie où l'on trouve de tout. Mais aussi et surtout de son ami Yankel Weizman. Et c'est grâce à l'évocation des nombreuses conversations parfois houleuses que les deux hommes ont eues sur le banc du village que ce spectacle est drôle. Infiniment. Yankel est un tailleur juif qui discute de tout, veut toujours avoir raison, a tout le temps envie de se suicider, se plaint toujours, pleurniche autant, se sent coupable de tout mais pense aussi que tout est de la faute du monde, sa langue maternelle est le yiddish et il a tellement l'accent que même quand il ne parle pas, on l'entend...
De sa belle voix pleine et nuancée, Michel Jonasz joue tour à tour les deux personnages, tellement bien qu'on parvient à distinguer les deux hommes. Chaque "chapitre" est ponctué d'une magnifique chanson aux profonds accents tziganes pour évoquer aussi ce peuple des "gens du voyage".
On rit énormément mais il est également bien difficile de ne pas pleurer. C'est drôle et bouleversant et finalement, ça fait un bien fou.
Une nouvelle soirée joyeuse et réussie aux RTT dont je vous parlais déjà ici, avec en guise de décor impressionnant la reconstitution de la Scala de Milan. J'ai mis un bonhomme à côté pour que vous ayez une idée de la taille de la chose.
Cette fois nous avions opté pour le dernier spectacle du groupe "LE QUATUOR", quatre garçons donc (Jean-Claude Camors, violon, Laurent Vercambre, violon, Pierre Ganem, alto, Jean-Yves Lacombe, violoncelle) également chanteurs qui en deux heures ininterrompues se baladent et nous invitent à visiter plusieurs siècles de musique. De Bach à Mozart et Vivaldi jusqu'au rock, au rap, à la variété, ces quatre garçons totalement pris dans un vent de folie enchaînent sans transition toutes les musique tous les styles (y compris, la musique religieuse, folklorique et j'en oublie) avec évidemment des sommets telle que cette interprétation géniale du "Thriller" de Mickaël Jackson...
Une superbe soirée pleine de rires, de musique et de talents.

Si vous ne connaissez pas, regardez cette vidéo et vous aurez une idée du petit miracle qu'accomplissent ces joyeux lurons virtuoses :
RTT comme Rencontres Théâtrales de Tomblaine auxquelles j'assiste depuis quelques années seulement car bien qu'elles fêtent cette année leur 20ème anniversaire, ces Rencontres ont bien du mal à se faire connaître. Il faut dire que la couverture médiatique est quasiment inexistante... même et surtout devrais-je dire tant je ne suis pas étonnée par le canard local. Passons, car malgré tout, cet événement qui a lieu du 4 au 11 juin affiche complet chaque jour.
20 ans que Hervé Féron (par ailleurs Député-Maire de la cité) passionné de théâtre a créé cette association "Aux actes citoyens" dont les objectifs sont clairement affichés : étonner, émouvoir, interpeller. Et c'est dommage que ce soit toujours à des bénévoles que reviennent l'honneur de faire que ce genre d'initiatives géniales perdurent. Si la programmation luxueuse revient à Hervé Féron lui-même, l'investissement des bénévoles assurent aussi la qualité.

Imaginez qu'ici en 20 ans ont été accueillis : Annie Girardot, Jean Piat, Bernadette Laffont, Jean-Louis Trintignant, Alex Métayer, Rufus, Romain Bouteille, Michel Boujenah, Daniel Prévost, Claude Piéplu, Brigitte Fossey, Marcel Maréchal, Roger Pierre, Pascal Légitimus, Robin Renucci, Didier Lockwood, Miguel Engel Estrella, Jamel Debouze, Eva Darlan, Francis Huster, Victoria Abril... pour ne citer que ceux que j'admire.
Ce festival c'est aussi des animations quotidiennes et des expositions avec notamment la reconstitution de la Scala de Milan. Je tâcherai de refaire des photos en plein jour pour vous en faire profiter car c'est vraiment somptueux !
Des costumes du carnaval de Venise qui (me) font rêver :
Mais aussi une étrange tablée où l'on peut se joindre aux participants d'un banquet qui n'ont plus l'air très frais :
Et comme chaque année, le festival offre la possibilité à plus de 300 jeunes de quartiers et de collèges et lycées de proposer des pièces de théâtre en après midi et en première partie de soirée.
Pour cette première soirée, nous avions choisi :
Certains se souviennent peut-être que j'avais déjà parlé de ce spectacle mais je ne me lasserai jamais de voir et revoir mais aussi et surtout d'entendre ces deux monstres du théâtre, ces deux bêtes de scène. D'autant qu'il s'agit de les écouter interpréter l'échange de correspondance entre Jules Raimu et Marcel Pagnol, deux autres monstres parfois mégalos souvent touchants et toujours géniaux. Qu'auraient-ils été l'un sans l'autre ? Leurs lettres drôles, pittoresques, truculentes, émouvantes sentent bon la lavande et font chanter les grillons. Mais pas seulement, elles témoignent d'une époque, de professions, mais aussi d'une amitié indéfectible quoique parsemée de brouilles épiques.
« Mon cher Jules, il faut que tu sois bougrement fâché avec moi pour ne pas répondre à une lettre injurieuse qui n’avait d’autre but que de commencer une dispute…».
Un pestacle infiniment cinématographique vous vous en doutez !
Hier soir, c'était donc concert à une quarantaine de kilomètres de chez moi. Personne ne s'est battu pour m'accompagner, j'y suis donc allée seule. Mon Jules a prétexté une maladie opportune pour rester au chaud. Qu'importe...
La musique klezmer n'a pas fini de me bouleverser. Et David Krakauer, c'est lui :
en est un des grands spécialistes. Juif américain, il s'exprime dans un français impeccable et ponctue chacun de ses morceaux d'anecdotes pleine d'humour ou d'émotion. Clarinettiste hors pair, il tire des sons invraisemblables de son instrument et d'une amplitude extravagante du plus aigü au plus sombre ! Alternant les compositions personnelles plus jazz et électro et les morceaux de pure tradition juive ashkénaze (juifs issus d'Europe Centrale et de l'Est), dans ce concert se sont succédés des moments d'une profondeur et d'une mélancolie insensées et d'autres gonflés de frénésie totalement débridée.
Un bonheur.
"Je porte le nom de cette ville, chargée d'histoire pour le peuple juif. J'y suis allé souvent. C'est l'un des endroits où j'ai vécu les expériences musicales les plus transcendantes - comme cette nuit hallucinante après un concert, cinq heures de transe musicale non-stop, au beau milieu de centaines de danseurs! En 1992, lors de mon premier passage à Cracovie avec les Klezmatics, j'ai déclaré au public : "Mon nom est David Krakauer, bienvenu dans ma ville!". Mon sentiment pour Cracovie n'a pas changé."
Vous croyiez que vous alliez échapper :
- à la vidéo du jour,
- et à mes jolies photos ???