"Avant de finir dans la neige avec une balle dans le ventre"... Maxime avait tout pour être heureux. Il était le brillant et très reconnu gérant d'une concession de voitures de luxe. Il avait une superbe maison, une femme sublime (mais beaucoup trop grande pour lui) et une petite fille aussi transparente que sage, et réciproquement. La seule ombre à ce tableau idéal ? Ses deux frères, branleurs de première qui ne font que le solliciter pour de l'argent et qu'il traite avec le mépris paternaliste de ceux qui sont persuadés avoir réussi. Le jour où son associé se fait assassiner, Maxime n'a plus d'autre choix que d'appeler ses frangins à la rescousse ! Ils se retrouvent donc tous les trois, soudés comme jamais depuis longtemps pour affronter une bande de malfaisants en costumes, armés jusqu'aux dents et très châtouilleux de la gâchette. Maxime a beau tenter d'expliquer aux vilains qu'il n'est pas responsable des bêtises que feu son associé a commises, les affreux à fort accent étranger n'ont qu'un argument : "tu répares et tu payes". Ou l'inverse.
Je pourrais rester sans voix et sceptique devant l'abracadabrantitude de cette histoire dont les péripéties en cascade s'achèvent dans la poudreuse d'un pays nordique (oh la la, j'ai déjà oublié lequel), mais je ne peux nier que j'ai passé un bien bon moment sans me faire de noeud au cerveau. Même si je regrette que la dernière image soit si brusque et furtive que je ne suis pas sûre d'en avoir saisi toute la substantifique...
Deux raisons au plaisir de voir ce film : d'une part l'action endiablée qui ne se relâche jamais et les rebondissements en série qui ne laissent pas le temps de souffler, d'autre part le casting et l'interprétation.
Tout le monde est bon ou très bon. Même Louise Bourgoin... bien meilleure que dans "La fille de Monaco", même s'il n'y a pas encore de quoi crier au génie. Olivier Gourmet et Jonathan Zaccaï sont les frangins, caricaturaux certes, mais vraiment formidables. Quant à François Cluzet, il sait comme personne jouer le cake très sûr de lui et finalement sombrer dans l'angoisse d'être dépassé par une histoire qu'il ne comprend pas et dont il ne maîtrise rien. Il parvient mieux que quiconque à jouer ce monsieur tout le monde qui, devant une situation extraordinaire, ne baisse pas les bras et fonce...