Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jan hammenecker

  • TANGO LIBRE de Frédéric Fonteyne ***

    TANGO LIBRE de Frédéric Fonteyne,François Damiens, Sergi López, Jan Hammenecker,zacahrie chasseriaud, cinéma

    La Belgique est un pays différent, énigmatique. Il n'est donc pas surprenant que les cinéastes belges réalisent des films uniques qui moi me fascinent. Ici, JC un gardien de prison appliqué, solitaire et un peu triste prend des cours de tango. C'est la seule fantaisie qu'il s'accorde. Un jour, surprise ! il aperçoit au parloir de la prison où il travaille, sa partenaire d'un soir, Alice. La jeune femme glisse d'une table à l'autre pour rendre visite à son mari et à son amant qui d'ailleurs partagent la même cellule. Forcément, la singularité et la liberté d'Alice attirent JC. Et tout va se compliquer ou s'arranger, ça dépend des points de vue. D'autant qu'Alice a aussi un fils, un ado (Zacharie Chasseriaud, l'ange de Les géants de Bouli Lanners) qui n'entend pas partager encore sa maman avec un troisième larron.

    Frédéric Fonteyne a tout compris. La vie ce n'est pas que des larmes ou que des rires. C'est un mélange des deux, toujours. Et dans son film de parloir et de tango argentin (la danse la plus belle, la plus fascinante du monde) se succèdent la joie, la tristesse et la tension. J'ai vibré à cette histoire insensée, totalement foutraque où il suffit de se laisser porter par l'originalité des personnages pour s'enthousiasmer. Tous les acteurs rivalisent de charme et de tendresse. Quant aux scènes de tango dans la cour intérieure de la prison où des balèzes tatoués s'empoignent pour danser, elles sont euphorisantes !

    Un film qui fait du bien, différent, délirant. Un film belge.

    ..............................

    NB. : pour cause d'actualité personnelle très perturbée... j'ai encore la possibilité de voir des films (heureusement) mais peu de temps et d'énergie pour rédiger des articles conséquents. Néanmoins je continuerai à vous parler des films que je vous recommande ou pas.

  • OU VA LA NUIT de Martin Provost **

    19669736_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20110215_105730.jpg19669745_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20110215_105754.jpg19669744_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20110215_105753.jpg

    Chaque nuit le mari de Rose rentre ivre mort. S'il ne renverse pas une auto-stoppeuse qu'il tue accidentellement, il sort sa femme du lit en la tirant par les cheveux et la roue de coups, de pieds, de poings, puis quitte la chambre. Ce calvaire dure depuis de longues années que Rose endure sans plainte ni réaction. Juste quelques larmes. Jusqu'au jour où avec préméditation mais un calme impressionnant, elle assassine son mari. Après l'enterrement, elle quitte la ferme familiale et rejoint son fils Thomas qui vit à Bruxelles et l'accueille sans enthousiasme dans la maison qu'il partage avec Vincent son amoureux.

    Encore un film que je suis déçue de ne pas avoir adoré mais en toute objectivité il faut reconnaître que le miracle "Séraphine" qui réunissait déjà Martin Provost et la géniale et surprenante Yolande Moreau ne se reproduit pas ici. Le film ne cesse de louvoyer entre le bon et le nettement moins bon. La scène d'ouverture glaçante et muette, violente et angoissante (je ne vous en dis rien) laisse pourtant augurer du meilleur. L'histoire de cette femme qui croit se libérer de son esclavage trop longtemps consenti, redécouvre un temps le plaisir de la liberté mais finit par être rattrapée par l'enquête ou la culpabilité est pourtant séduisante dans son originalité et le choix du milieu social où la coupable évolue. Yolande Moreau prête à cette femme seule et malheureuse son visage souvent rêveur et sa démarche lourde. Mais à force d'être dans une sorte de "non jeu" minimaliste on finit par ne plus réussir à la situer. Est-elle ainsi parce que rongée par la culpabilité ou simplement inconsciente de son acte voire même un tantinet simplette ?

    Quelques belles scènes avec un flic (le même Jan Hammnecker que dans MA série "Signature") qui tente vainement de protéger Rose, et l'arrivée de la merveilleuse Edith Scob dans la toute dernière partie du film redonnent un peu de souffle à l'ensemble, imprimant même un côté "Thelma et Louise" aux scènes finales. Mais avant cela, les scènes où apparaissent le fils (Pierre Moure totalement à côté de la plaque) ou un ami fouille merde journaliste (Laurent Capelluto décidément toujours mauvais) laissent vraiment Yolande Moreau se dépatouiller seule face à cette sombre histoire de famille qui révèle peu à peu tous ses secrets.