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  • The holyday de Nancy Meyers*

    Amanda vit à Los Angelès, Iris dans la banlieue de Londres. Toutes deux subissent un épisode sentimental difficile et décident de prendre quelques jours de vacances loin des vilains qui leur ont brisé le cœur. Elles échangent leur résidence de rêve (un cottage et une villa hollywoodienne) en passant par Internet.

    Quelques péripéties sentimentalo-déchirantes et litres de larmes plus tard (d’un seul côté de l’écran je vous rassure), tout le monde se retrouvera sous le gui pour s’embrasser. C’est encore Noël !

    L’intérêt de ce film ??? Pas Cameron Diaz, hystérique, névrosée, exaspérante comme elle ne l’a jamais été (malgré un fort potentiel)… Seul Jude Law parvient à la calmer, un peu. L’intérêt est donc : Kate Winslet, délicieuse et surtout le personnage qu’elle rencontre en débarquant aux Etats-Unis. Il s’agit d’un scénariste interprété par Eli Wallach (+ de 90 ans… ces gens vieillissent aussi !), oui oui, le Truand de « Le bon, la brute et ... », celui qui se prend en pleine face MA réplique culte… Et bien, pour et grâce à lui, ce film niais prend par moments de grâce, une belle allure nostalgique pleine de références et de souvenirs cinéphiles.

    A noter également une jolie scène où Jack Black (compositeur de musiques de films, dans le film) joue ou chante des extraits musicaux de films célèbres sous l’œil amusé d’une star… Je ne vous dis pas laquelle…

    Il est d’autant plus dommage et surprenant que ce film soit finalement long et ennuyeux car les personnages y travaillent tous plus ou moins dans le cinéma et passent leur temps à regarder de purs chef-d’œuvre de comédies américaines.

  • 3 jours pour vivre le cinéma de l’intérieur : une première.

     

    1er salon du cinéma à Paris (Porte de Versailles – Hall 6)
    du 12 au 14 janvier 2007.  

    Rencontrez tous les talents parmi les plus remarquables du cinéma français : acteurs, réalisateurs, producteurs, scénaristes, storyboarders, cascadeurs, décorateurs, costumiers, chefs opérateurs, directeurs de casting etc…

    • Soyez acteur de 1 001 animations exceptionnelles (doublage, tournage, composition de musique etc…).
    • Vivez toutes les émotions du grand écran.
    • Explorez vos passions, du cinéma d’auteur au cinéma populaire, du thriller au dessin animé...
    • Niels Tavernier tournera en direct un court-métrage pendant les trois jours du salon, sur un plateau de 600 m². Le public sera impliqué durant ce tournage et pourra même y participer.
    • Pour tout savoir et réserver vos places, c’est ici !

  • Eragon de Stefen Fangmeier*

    Galbatorix a éliminé tous les dragons de la surface de la Terre dAlageïsia. Alors que régnait la paix, il n’y a plus que peur et misère. Le jeune Eragon découvre par hasard un gros œuf bleu d’où va surgir un bébé dragon qui est en fait une dragonne (très mimi) qui va devenir son amie.

    Le temps des dragonniers est revenu.

    Etrange film ! L’intrigue n’a rien mais alors absolument RIEN à voir avec une certaine quête d’un certain précieux, or, le réalisateur s’est bizaremment appliqué à ce qu’elle lui ressemble en tous points : décors, costumes, paysages, personnages. Le jeu consiste donc à jouer aux jeux des 7 erreurs... mais, hélas, le pauvre Eragon (oulala, Edward Speleers !!!) n’a ni le charme de Frodon, ni le panache d’Aragorn, loin s’en faut.

    A la fin de cette "chose" qui souffre (à tort puisqu'il y avait un potentiel) d'un complexe d'infériorité, qui s'excuse d'exister, qui refuse de s'affirmer, deux certitudes s’imposent :

    - le deuxième épisode ne pourra qu’être meilleur,

    - Frodon peut reposer en paix aux Hâvres Gris…

  • Coast guards d’Andrew Davis *

     

    Ben Randall (Kevin Costner) est une légende vivante chez les USCG (United States Coast Guards)… mais le jour où il perd son co-équipier, où sa femme le quitte, où il est atteint par la limite d’âge (« si tu avais un chien il se ferait écraser ») le blues s’installe et ses supérieurs lui propose de devenir instructeur pour jeunes recrues. Là, il rencontre Jake, forte tête et frimeur (Ashton Kutcher, la quintessence de l’acteur insipide) en qui il reconnaît son successeur ! Bon.

    Rendre hommage aux hommes qui risquent leur vie pour en sauver d’autres est une excellente chose mais quand le résultat est un sous « Top gun » aquatique, c’est dommage. Les scènes de sauvetage quasi documentaires sont impressionnantes mais au bout de la 10ème parfaitement identique, l’impatience gagne. D’autant que le « gag » récurrent « il faut rentrer, on n’a plus assez de kerozen » devient vite parfaitement risible. Ces gars là passent leur vie à s’entraîner pour des sauvetages en mer et au moment de partir : le plein de l’hélico n’est pas fait. Ça s’appelle sans doute « le comique de répétition » et cela donne lieu à des scènes à l’intensité hautement dramatique : il faut abandonner des victimes ou des sauveteurs sur zone, condamnés à une mort certaine !

    Evidemment les scènes d’instruction sadiques (les Coast Guards sont des militaires méchamment burnés) très chargées en testostérone et en « chef oui chef… hou… ha » essaient de ressembler aux modèles du genre… mais il est difficile de rivaliser avec « Full Metal Jacket » ou le plus récent « Jarehead ». Les passages obligés des permissions, des séances de drague et des scènes d’amour ne sont pas évités et sont à hurler de rire (sinon on meurt d’ennui). Les dialogues indigents sont insipides et le final qui flirte avec le merveilleux touche le fond du ridicule.

    Seul Kevin Costner est légèrement épargné dans cette histoire qui fait plouf et boit la tasse. Sans doute a-t-il compris qu’il est temps de raccrocher le costume de super héros puisque dans son prochain film il est annoncé comme un serial killer et qu’ensuite il devrait repasser à la réalisation. Vivement.

     

  • Mon meilleur ami de Patrice Leconte*

    François (Daniel Auteuil), marchand d’art peu scrupuleux fait un pari stupide avec son associée (Julie Gayet). Persuadée qu’il n’a pas d’ami, elle lui donne 10 jours pour lui présenter « son » meilleur ami. François jette son dévolu sur Bruno (Dany Boon) un chauffeur de taxi autodidacte, fou des jeux de télé, un brave garçon Souriant, Sympathique et Sincère : les 3 « S » indispensables pour être aimable.

    Bruno va consacrer beaucoup de temps à François pour lui enseigner la sympathie ce qui va donner lieu à quelques scènes cocasses, cruelles ou franchement humiliantes.

    Daniel Auteuil n’est jamais si bon que lorsqu’il est sobre, et il l’est. Dany Boon est bon aussi quand il n’a pas un rôle de faire-valoir demeuré, c’est le cas. Mais le problème avec les bons acteurs, c’est qu’il faut quand même leur donner un petit os à ronger !!!

    La maxime du film est « La bonne humeur c’est le début du bonheur ». Vous pouvez la faire vôtre : c’est Noël.

    Et la réponse à la question : « comment savoir qui est Votre Meilleur Ami ? » est (accrochez-vous, c'est du lourd) :

    c’est la personne que vous appelleriez si vous participiez au jeu de Jean-Pierre Foucaut « Qui veut gagner des millions »… Et là, je me suis étouffée de rire, de honte… je ne sais plus !

     

  • Le héros de la famille de Thierry Klifa*

    Gabrielle, né Gabriel, propriétaire du Cabaret niçois « Le perroquet bleu » vient de mourir. Il aimait les femmes, donc il aimait s’habiller en femme. Il s’était entouré d’une famille, avec en tête Nino (Gérard Lanvin) qu’il aimait comme un fils. Son enterrement est l’occasion de réunir cette famille éclatée, fâchée (on ne comprendra jamais vraiment pourquoi les enfants détestent tant leur père par exemple) pour ouvrir le testament. Contre toute attente c’est aux enfants que Nino a eus avec deux femmes différentes, que Gabriel(le) lègue le cabaret. Dès lors, les secrets, les non-dits, les mensonges, les cachotteries vont se révéler… Tout ce mystère et ces règlements de compte se résumant en fait à savoir qui a couché avec qui ! La belle affaire !

    Le film choral, genre casse-gueule s’il en est, est l’occasion de donner la part belle au casting souvent flamboyant. Encore faut-il une histoire qui tienne la route et non une succession de scènes où chacun vient faire son numéro !

    Je note un… détail qui m’a suffisamment déplu pour être signalé : les femmes sont toutes maquillées comme des voitures volées… Je sais, on est au cabaret : la nuit, les paillettes etc... mais c'est d'une laideur !!! 

    Parlons donc du casting :

    Gérard Lanvin : ronchon, fatigué, porte comme souvent la misère du monde sur les épaules, il en devient fatigant.

    Géraldine Pailhas : pour une fois qu’elle quitte son rôle de biche effarouchée (mais pas de femme trompée) est antipathique.

    Emmanuelle Béart est venue là pour chanter : elle chante.

    Claude Brasseur : comme toujours, quoiqu’il fasse, quoiqu’il dise est touchant. Il me touche.

    Un trio domine pourtant :

    Michaël Cohen : homosexuel et boulimique est très émouvant en fils à qui on a interdit d’aimer son père.

    Miou-Miou : un peu « neuneu », simple et généreuse est tordante.

    Mais évidemment, largement au-dessus de tout ce petit monde, il y a la Grande Catherine, impériale, hilarante, libre et autoritaire. Elle s’amuse comme une folle à rire, à bousculer son entourage, à boire et à virevolter. A chacune de ses apparitions, le film prend une sacrée claque, dans le bon sens du terme. Son personnage le dit : « j’ai toujours aimé soigner mes entrées » et effectivement dès qu'elle paraît, elle dynamite et dynamise tout sur son passage. Quelle énergie, quelle classe, quelle présence et quel régal de l’entendre balancer des horreurs avec son débit de mitraillette inimitable ! La scène dans la cuisine avec Miou-Miou devrait entrer dans un recueil anthologique tant elle prend un plaisir communicatif à jouer les teignes.

    POUR ELLE.

     

  • Une jeunesse comme aucune autre de Dalia Hager et Vidi Bilu***

    Smadar et Mirit, deux jeunes filles effectuent leur service militaire… C’est normal nous sommes en Israël. Leur mission est de procéder à des contrôles d’identité (très très arbitraires : « ça ressemble à quoi un arabe ? ») afin de déjouer les probables attentats terroristes en transmettant un rapport quotidien et détaillé à leur hiérarchie.

    On a beau être à Jérusalem (si belle, si « normale » quand elle est calme…), les deux amies ont aussi 18 ans et à cet âge là, on rêve de faire l’école ou l’armée buissonnière, de s’acheter de jolis chapeaux, de tomber amoureuse, d’avoir une amie.

    La réalité est tout autre, il faut se confronter chaque jour à des fouilles humiliantes sur des femmes et des enfants palestiniens qui passent « la frontière », il faut se soumettre à ses supérieurs… et puis, sans qu’on s’y attend ou parce qu’on s’y attend à chaque instant, une bombe explose et vous laisse hagarde, traumatisée.

    Décidément oui, c’est une jeunesse comme aucune autre que vivent là-bas Smadar et Mirit (deux actrices épatantes, surdouées) dans cette société ultra-militarisée.

    Un document.

  • Déjà vu de Tony Scott **

     

    Etrange d’appeler un film « Déjà vu », non ? C’est vrai que les machines à remonter le temps on en a déjà vues et là c’est le FBI et autres « bac + 12 » pensants qui ont inventé un machin qui permet de jouer aux passe-murailles et de revivre ce qui s’est passé quatre jours avant tout en restant dans le présent ! Vous suivez ?

    Bon, on se calme. Doug (Denzel : magnifique, impérial, quel frimeur !!!) agent du gouvernement en lutte contre le tabac, l’alcool et les explosifs… (si !) rejoint un groupe d’enquêteurs pour rechercher l’auteur d’un attentat (Jim Caveziel, toujours beau et toujours psychopathe…) contre un ferry de la Nouvelle Orléans qui a fait des centaines de victimes.

    Efficace et nerveux, on ne lâche pas le super-héros (c’est Denzel je vous dis !) qui est tombé amoureux d’une victime et qui espère bien influer sur le cours des évènements pour pouvoir lui tenir tous les doigts de la main, et plus si affinités. Si elle fait la difficile la victime, je vais lui dire deux mots (c’est Denzel quand même !).

    Les voyages dans l’espace temps sont toujours bons à prendre quand c’est bien ficelé et c’est le cas ici, même si on ne doute pas un instant de l’issue (c’est Denzel le super costaud, vous avez bien lu !).

    Naïf et tarabiscoté certes mais tout de même : rêver d’un super héros qui permettrait de remonter le temps pour effacer les attentats terroristes ou les catastrophes naturelles, ça ne fait de mal à personne ! L’histoire est tournée à la Nouvelle-Orléans où les ravages de Katerina sont loin d’être réparés : impressionnant.

    Pour Denzel : hotissimo !