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AIMER, BOIRE ET CHANTER d'Alain Resnais ***

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L'ombre de Georges Riley plane sur trois couples. Mais Georges très malade n'a plus que quelques mois à vivre. Colin médecin et sa femme Kathryn, ainsi que Tamara, la femme de Jack meilleur ami de Georges, répètent une pièce de théâtre.

Effondrés par l'annonce de la mort prochaine de leur ami commun, ils proposent de lui faire tenir un rôle dans la pièce pour lui changer les idées. Georges accepte. Par ailleurs, l'ex femme de Georges et son nouveau mari Siméon apprennent eux aussi la triste nouvelle. Tous ces événements cumulés, la maladie, la mort prochaine et la pièce vont bouleverser et animer un peu l'existence plan plan de ces six personnages qui s'ennuient mortellement doutent ou hésitent.

Et l'on est triste de se dire qu'il s'agit là de la dernière découverte que l'on fera d'Alain Resnais. Car même si on n'atteint pas les sommets des Herbes folles, son chef d'œuvre, son film le plus fou et le plus merveilleux selon moi, il nous met une fois de plus face à un dispositif entre théâtre et cinéma des plus réjouissants. Dès l'ouverture, la musique joyeuse, guillerette nous renseigne : on va assister au nouvel opus ludique d'un farceur. Et pourtant il y aura un cercueil car contrairement à l'entourloupe de Vous n'avez encore rien vu, le Georges de l'histoire va bel et bien mourir.

Le manque de moyens peut-être, une équipe d'acteurs dévoués réduite à 6 personnages (puis l'apparition soudaine et furtive d'un 7ème...) n'empêchent en rien Alain Resnais de réaliser un film chic et élégant. La campagne anglaise que l'on parcourt sont des intermèdes bucoliques des déplacements des personnages. Leurs domiciles respectifs sont des dessins très simples et très beaux de Blutch. Pour entrer chez eux on pénètre dans le dessin et on se retrouve dans une réalité de carton pâte, avec fleurs en plastique et rideaux déchirés derrière lesquels on n'entrera pas... Autant dire que Resnais fait travailler notre imagination et pas uniquement en évoquant un absent que chacun va idéaliser, fantasmer et jalouser. Car bizarrement ce Georges qui va manquer à tout le monde serait l'amant, le compagnon idéal que les trois femmes de l'histoire rêvent et sont convaincues d'accompagner pour ses dernières vacances à Ténérife.

Et on suit avec gourmandise, un constant sourire aux lèvres les tribulations, révélations, cachotteries, mesquineries de ces bourgeois plus ou moins senior en quête de nouveaux frissons en se demandant qui cet énigmatique Georges va t'il véritablement emmener à Ténrife !

On chante peu, mais on aime et on boit beaucoup dans ce vaudeville drôle et charmant d'un vieux monsieur qui aura innové jusqu'au bout. Les acteurs, comblés par un texte délicieux se régalent et sont parfaits. Et une taupe à la drôle de binette pointera deux fois son nez au cours de l'histoire...

Commentaires

  • Tu oublies les verbes maintenant. Mais ça fait joli, ça fait poète.
    et si pouvait oublier de spoiler aussi, merci

  • Contrairement à ce que tu crois, je ne spoile pas.

  • Désolée, mais j'ai fini par m'ennuyer, j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs et que ça tournait en rond. Par contre, j'ai aimé le dispositif dessins et musique guillerette. Mon préféré reste "on connaît la chanson".

  • J'ai eu aussi un petit flottement...
    rattrapé par la dernière partie :-)

  • Tu annonces que G meurt P !

  • euh
    meure ? du verbe décéder

  • ah ben oui il meurt,
    c'coup ci c'est plus une blague !

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