Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

sabine azéma

  • WAHOU !

    de Bruno Podalydès *

    2199838.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

    Avec Bruno Podalydès, Karin Viard, Sabine Azéma, Eddy Mitchell, Isabelle Candelier, Agnès Jaoui, Victor Lefèbvre, Florence Muller, etc...

    Catherine et Oracio agents immobiliers de l'agence Wahou ont deux biens à vendre : une maison bourgeoise magnifique mais dégradée avec passage du transilien au fond du jardin, et un petit appartement moderne situé dans le triangle d'or de Bougival près de toutes les commodités.

    Lire la suite

  • AIMER, BOIRE ET CHANTER d'Alain Resnais ***

    aimer,boire et chanter d'alain resnais,sabine azéma,michel vuillermoz,hippolyte girardot,caroline sihol,sandrine kiberlain,andré dussollier,cinéma

    L'ombre de Georges Riley plane sur trois couples. Mais Georges très malade n'a plus que quelques mois à vivre. Colin médecin et sa femme Kathryn, ainsi que Tamara, la femme de Jack meilleur ami de Georges, répètent une pièce de théâtre.

    Lire la suite

  • LA FILLE DU PUISATIER de Daniel Auteuil *

    LA FILLE DU PUISATIER de Daniel Auteuil, kad merad, jean-pierre darroussin, astrid Berges-Frisbey, sabine azéma, cinéma, nicolas duvauchelleLA FILLE DU PUISATIER de Daniel Auteuil, kad merad, jean-pierre darroussin, astrid Berges-Frisbey, sabine azéma, cinéma, nicolas duvauchelleLA FILLE DU PUISATIER de Daniel Auteuil, kad merad, jean-pierre darroussin, astrid Berges-Frisbey, sabine azéma, cinéma, nicolas duvauchelle

    Comme chaque jour, Patricia la très jolie fille aînée du puisatier Amoretti porte le déjeûner à son père et à son ouvrier Felipe. En chemin el-le rencon-tre, larirette lariré-ette, Jacques Mazel beau jeune homme très entreprenant qui l'aide à traverser le ruisseau. Il est pilote de chasse, la guerre éclate, il est appelé d'urgence sur le front. Pensant qu'il ne s'agit de rien d'autre qu'une amourette de passage, la mère de Jacques à qui ce dernier a confié une lettre à remettre à Patricia, la brûle. Lorsque la jeune fille découvre qu'elle est enceinte, Amoretti se rend avec ses 6 filles endimanchées chez les parents du jeune homme pour leur annoncer la nouvelle et envisager le mariage de leurs enfants. Hélas, les Mazel qui tiennent le bazar de la ville, sont riches tandis que Patricia, ses 5 soeurs et son père sont pauvres. Les parents de Jacques les accusent de tenter de tirer profit de la situation. La honte s'abat sur la famille. Patricia se voit contrainte d'aller vivre chez une tante et de mettre "son batard" au monde loin du regard des voisins. Par ailleurs, l'avion de Jacques est abattu et s'écrase en flammes derrière les lignes ennemies et il est porté disparu...

    J'aurais sincèrement aimé être plus indulgente que la presse unanime et apprécier ce film, mais franchement, il est "juste trop pas" possible. Qu'est-ce qui a bien pu passer par la tête de Daniel Auteuil pour faire ce remake à la virgule près ? J'imagine qu'il a dû se justifier partout de ces bonnes raisons qui ne se voient pas à l'écran car non seulement il ne sert à rien mais il est nettement moins bon que l'original pour ne pas dire franchement mauvais par moments. Etant une fan absolue de la version originale réalisée par Marcel Pagnol (et Pagnoliste intégriste !), je n'avais absolument rien contre l'idée de la voir "revisitée". Mais l'opus Pagnol avait l'avantage considérable d'avoir été tourné pendant la période dont il est question, soit en 1940. Ici, il y a évidemment, le soleil, le grand air, le thym, la guarrigue, la lavande et l'assent, et pourtant tout sent un peu le renfermé, malgré quelques rares bonnes choses néanmoins.

    Par contre d'autres aspects du film ne passent absolument pas et ont raison de la crédibilité de l'ensemble. Si en 1940, Josette Day l'interprète de Patricia était déjà censée être une jeunette de 18 ans, elle en avait 10 de plus et du coup le fait que Fernandel soit amoureux d'elle et souhaite l'épouser n'avait rien de ridicule. Ici voir Astrid Bergès-Frigey (pas assez "rurale" pour être crédible) qui en a 25 mais en paraît 10 de moins (vous suivez toujours ?) semble bien avoir l'âge du rôle mais l'écart avec Kad Merad (qui reprend le rôle de Fernandel) se voit tellement considérablement qu'on n'y croit pas une seconde. Et puis comment ne pas sourire à toutes ces valeurs archaïques concernant la famille, le rôle et la place des femmes (en gros, aux couches et aux fourneaux), l'importance du nom de famille etc ? Devant la caméra de Marcel Pagnol, tout cela avait l'air d'une étude des moeurs dans les campagnes provençales à l'époque, ici tout sonne faux et ressemble à un catalogue pittoresque mis en accent par des gens de la ville. Tous les aspects dramatiques et l'humour irrésistible sont désespérément absents. Au rayon des acteurs, la jeune Astrid Bergès-Frigey est totalement à côté de la plaque (mes excuses à la famille !), Daniel Auteuil bide en avant ne peut jamais rivaliser avec Raimu auquel on ne peut s'empêcher de penser puisqu'il en reprend le dialogue au mot près, et ne surprend pas dans sa composition tellement proche de celle de feu Ugolin. Les autres se dépatouillent comme ils peuvent en tâchant tant bien que mal de faire oublier leurs inoubliables aînés...

    Pour les bonnes choses, il faut les trouver du côté de Nicolas Duvauchelle qui articule enfin et devient de plus en plus séduisant à mesure qu'il vieillit, de Sabine Azéma qui démontre après des années de rôles de folette souvent insupportable qu'elle est encore capable de proposer autre chose et dans un second, voire troisième rôle la jeune Emilie Cazeneuve (dans le rôle de la soeur de Patricia) est LA révélation.

    Le grand mérite de ce film qui manque tragiquement de Fernandel et de Raimu est donc de découvrir Emilie Cazeneuve et de donner envie de re-re-re-re-voir "La Fille du Puisatier" de Marcel Pagnol - 1940. C'est déjà ça !

  • DONNANT DONNANT de Isabelle Mergault °°°

    19192422_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20091102_030108.jpg19509632_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100914_120902.jpg

    Constant purge une peine de prison pour avoir tué un banquier « par accident, le coup est parti tout seul » MDR. Sa femme, une rombière acariâtre lui rend visite et lui annonce qu’elle souhaite divorcer car elle lui a trouvé un remplaçant « par accident le coup est parti tout seul » PTDR. Le même soir, Constant est victime d’un Accident Vasculaire Cérébral. Plus jamais il ne reparlera normalement ce qui donnera lieu à des échanges surréalistes plein d’erreurs, de sous-entendus mais toujours du même acabit humoristique que  « le coup est parti tout seul ». LOL. A l’hôpital il parvient à s’échapper déjouant la vigilance d’un flic endormi et d’une infirmière stupide. Il parvient à prendre un train et se retrouve en pleine cambrousse. Là il tombe sur Sylvia qui lui propose un marché : elle ne le dénonce pas à la police s’il accepte de tuer sa mère adoptive dont elle souhaite hériter du magot, quitter ce trou perdu au milieu de n'importe où et partir vivre à Paris, devenir concertiste etc…Evidemment, tout ne va se passer comme prévu et c’est bien dommage car s’il avait réussi à dégommer la vieille dans le premier quart d’heure, je n’aurais pas eu à subir cette purge dont, j’ai beau chercher, il n’y a rien à sauver… si ce n’est peut-être le sourire de Medeea Marinescu qui doit absolument se sortir des pattes d’Isabelle Mergault tout en lui assurant une reconnaissance éternelle. Ça n’empêche pas.

    Que dire ? La situation de départ est d’une bêtise à pleurer (mais je ne vais pas pleurer pour si peu) et tout ce qui suit est du même tonneau, balourd, invraisemblable. Aucune situation n’est crédible, les dialogues sont niais ou vulgaires. Quand un type regarde un feu d’artifice, il dit « oh je regarde un feu d’artifice ! ». Quant à l’interprétation : au secours ! Les seconds rôles sont à l’avenant du ratage intégral : bêtes. Pour la réalisatrice il est évident que la campagne et la province sont peuplées de crétins des Alpes tendance yétis et d’un coiffeur efféminé qui parle à un perroquet qui ne lui répond plus.

    Quant au trio de tête, je l’ai dit Medeea Marinescu est mimi comme tout. Daniel Auteuil démarre l’histoire comme un parfait abruti pour évoluer vers un séducteur très au fait de la psychologie féminine. Si je vous dis que dans ce film il se « depardieuïse », vous comprenez ? Et Sabine Azéma, plus sorcière que jamais, elle nous refait pour la énième fois son numéro bien rôdé bien que totalement lassant de grand-mère bien conservée, fofolle et infantile !

    Affligeant, absolument jamais drôle, à fuir de toute urgence.

  • Les herbes folles d’Alain Resnais *****

    Les Herbes follesLes Herbes follesLes Herbes folles

    Marguerite s’achète de nouvelles chaussures mais se fait voler son sac à la sortie du magasin. Georges trouve le portefeuille de Marguerite que le voleur a jeté dans un parking sous terrain. Il hésite puis le ramasse et après avoir comparé la photo sur la carte d’identité puis celle sur une licence de pilote d’avion, et en avoir tiré conclusions et analyses… il se met à fantasmer sur sa propriétaire. De retour chez lui, il trouve le numéro de Marguerite dans l’annuaire, essaie de lui téléphoner et décide finalement de porter l’objet au commissariat. Plus tard, Marguerite cherche à remercier Georges d'avoir rapporté son portefeuille…

    Ce qui suit tient de l’improbable, de l’invraisemblable, du magique, du farfelu et du bonheur de tous les (im)possibles !

    Comment faire pour vous envoyer, toutes affaires cessantes, voir ce bijou ? Le meilleur Resnais depuis « On connaît la chanson » quoique très très différent. De la première à la dernière seconde, j’ai été embarquée par cette histoire exaltante, angoissante et drôle, dont on a du mal à percevoir de quel côté elle va nous pousser et nous emmener.

    Pour une fois, je ne me suis pas précipitée pour écrire cette note pour savoir quelle impression subsisterait après une nuit ! Y aurait-il une sensation persistante de bien-être ou au contraire l’effet soufflet qui retombe « tout ça pour ça ? ». Et non, ce film est de cette espèce délectable : encore meilleur quand on y repense, de celle qui donne envie de retourner le voir pour en saisir toutes les nuances, toutes les subtilités… et à quels moments l’entourloupe finale, réjouissante et facétieuse aurait pu être visible.

    Ce film est exaltant, vertigineux, on retient son souffle en permanence alors qu’assez paradoxalement un sourire persistant reste accroché au visage. Jusqu’où, jusqu’à quelle folie irrémédiable les personnages vont-ils aller ? Vont-ils résister, céder, hésiter encore, se perdre, se calmer ?

    Comment puis-je m’y prendre pour que, comme moi, vous vous jetiez dans les bras de ce film qui ne ressemble à aucun autre, heureux, différent, jouissif, grave, espiègle ? Un film dont l’écran devient noir tout à coup, comme pour laisser au spectateur le temps de reprendre son souffle, de rassembler ses émotions en lisant la phrase de Flaubert :

     « N’importe, nous nous serons bien aimés » !..

     

    J’espère que comme moi vous éprouverez le bonheur d’être face à un film qui frôle la perfection où tout est accompli, en harmonie : les couleurs, la lumière, la musique, les dialogues et… évidemment l’interprétation haut de gamme.

    C’est Edouard Baer qui se charge de la narration en voix off. Et sa voix a le charme suranné, désuet le second degré qui convient à ce texte décalé.

    Quelques seconds rôles de choix complètent avec bonheur l’équipe du duo de tête, Emmanuelle Devos de plus en plus déroutée par sa meilleure amie, Roger Pierre en vieux monsieur dragueur, Anne Consigny en femme (presque…) trompée et compréhensive (et chuchotante, oui Gaël J ), Sarah Forestier, Nicolas Duvauchelle, Annie Cordy, Michel Vuillermoz et surtout Mathieu Amalric, absolument hilarant en flic compatissant.

    Mais évidemment, ce sont les deux stars, devenus pratiquement indissociables des films de Resnais depuis de longues années, qui sont ici en Majestés. Sabine Azéma, hélas toujours affublée de sa coiffure tête de loup mais qui ici, exceptionnellement, convient parfaitement au rôle et surtout au titre échevelé, est plus sobre et profonde qu’elle ne l’a plus été depuis bien longtemps.

    Quant à André Dussolier, que dire sinon qu’il est au top du sommet. D’une classe insensée… un peu moins (mais hilarant) la braguette ouverte ! Qu’il est drôle tout en ayant perdu ses tics de bon gars un peu lunaire, un peu farfelu. Bien qu’on ne sache pas grand-chose de lui, sinon qu’il a perdu ses droits civiques (ce qui ne le contrarie guère), qu’il est peut-être au chômage… on est sûr d'une chose, il est « border line », constamment inquiet et parfois, parce que cela arrive aussi brutalement qu’il était calme et doux l’instant d’avant, inquiétant, menaçant avec les drôles d’idées de meurtres qui lui passent par la tête. Son inquiétude permanente, son impatience et ses obsessions installent un malaise et une vive appréhension : quand va-t-il passer à l’acte ?

    Mais ce qui le rend absolument fabuleux c’est son charme dévastateur, sa voix, sa diction, son pouvoir de séduction, son élégance. Lorsqu’enfin il croise Marguerite en vrai, son regard, les mots qu’il prononce… (j’ai failli les écrire, et puis non, je vous laisse découvrir !!!) le rendent à jamais inoubliable !

    Etourdissant, chaleureux et déroutant, ce film libre, léger et fou comme les herbes de son titre vous enverra en l'air... car il est MERVEILLEUX !

     

    Pour vous donner une idée du ton inédit, je vous invite à découvrir les premières pages du roman dont il est tiré en cliquant sur « L’incident ». N’entendez-vous pas la voix d’Edouard Baer qui vous appelle ???