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  • Tel père, telle fille d’Olivier de Plas **

    Tel père, telle fille - Daisy Broom et Vincent Elbaz
    Tel père, telle fille - Vincent Elbaz et Daisy Broom

    Dans les années 90, Bruno était chanteur d’un groupe de rock à « grosses guitares » et à paroles subversives (anti-social bla bla bla…) à peine audibles hurlées dans un micro devant des foules en transe. 15 ans plus tard, séparé de son groupe, Bruno est toujours un « adulescent » qui rejette la société mais il est devenu un véritable parasite, squattant chez ses ami(e)s, vivant à leurs crochets, avec (évidemment) des rêves d’écriture… Une ex surgit du passé et annonce à Bruno qu’ils ont eu un enfant dont elle a aujourd’hui (face à la crise d’adolescence) bien du mal à s’occuper. Comment un prétendu adulte pas sorti de l’enfance peut-il prendre en charge une petite fille de 13 ans ?

    Bonne surprise que cette entreprise de démolition de l’immaturité des garçons trentenaires qui doivent faire face à leurs responsabilités (et y prendre goût ?). Les filles du film sont épatantes : Léa Drucker en maman seule et dépressive, Elodie Bouchez en meilleure amie fidèle et gamine et la petite Daisy Broom, tornade effrontée et attachante (depuis la famille Birkin-Gainsbourg-Doillon… on n’a pas vu mieux). Quant aux dialogues ils sont percutants et souvent très drôles. Mais la grande surprise vient de Vincent Elbaz qui excelle comme jamais et nous offre un plan séducteur/loser vraiment réjouissant et nous fait découvrir la technique du "café basket"... Il est un mix curieux entre Johnny Depp (version titubante du pirate) et Patrick Dewaere. Drôle et impressionnant.

  • MICHEL SERRAULT

    14 janvier 1928 – 29 juillet 2007
     

     

    « Je n’ai plus peur de la mort depuis que j’ai appris que je ne serai pas le premier à passer par là » a-t-il affirmé.

     Que dire d’un monument du cinéma, un pilier du théâtre français, à la tête d’une interminable filmographie de 135 films et de trois César ? Comment évoquer en quelques mots cet ancien séminariste qui se rêvait clown ? En rappelant qu’il a pu être extravagant et inquiétant ! Que derrière le pitre provocateur se cachait évidemment, comme souvent, une immense pudeur ! Qu’il est entré au cinéma par le comique dans les années 50 après avoir fait les belles heures du café théâtre avec son ami et complice, le délicieux Jean Poiret ! Qu’il s’est fait « remarquer » par le grand public en 1972 dans « Le viager » de Pierre Tchiernia ! Mais c’est finalement en nous apprenant à beurrer une biscotte « comme un homme » qu’il s’est révélé comme un acteur démesuré de tout premier plan. Et pourtant, il serait malvenu de résumer plus de 50 ans de cette prodigieuse carrière en n’évoquant que ce rôle de Zaza ! Il disait qu’entre lui et le public s’était instaurée une sorte de « conversation » qui ne s’est jamais interrompue et depuis quelques années il interprétait avec bonheur les papys bougons au grand cœur. C’est donc une nouvelle fois de façon tout à fait subjective que je vous dirai qu’en apprenant ce matin la mort de Michel Serrault, me sont instantanément venus en mémoire trois films dans lesquels il m'a fascinée :

    •  « Garde à vue » de Claude Miller en 1981 : son face à face psychologique avec Lino Ventura porté par des dialogues captivants d’Audiard et une interprétation ensorcelante est un sommet du cinéma français.
      Garde à vue - Lino Ventura et Michel Serrault
    • « Mortelle randonnée » de Claude Miller en 1983 : où dans le rôle de « L’œil » il donne la réplique à Isabelle Adjani. Il est un détective privé qui suit cette meurtrière en qui il croit reconnaître sa fille disparue. Je n’oublierai JAMAIS sa voix : Adjani, traquée lui demande derrière une porte : « t’es toujours là mon vieux ? », il répond « Oui, je suis toujours là !’ ». Je sais, c'est rien mais en l'évoquant, je frissonne encore !
    • Et enfin et surtout « Nelly et Monsieur Arnaud » où face à Emmanuelle Béart fragile, troublante et troublée, il joue (à 67 ans) sa vie sur un dernier amour. Dernière réalisation de Claude Sautet, ce film est un joyau, une merveille, un vertige.
    Nelly et Monsieur Arnaud - Michel Serrault et Emmanuelle Béart

  • Ingmar Bergman

     

    Ingmar Bergman au travail

    14 juillet 1918 – 30 juillet 2007

    « Tout ce qui m'a jamais intéressé, c'est d'accomplir un vrai bon travail d'artisan."

    Son cinéma difficile, exigeant et envoûtant a été ponctué de chefs d’œuvres (« Le septième Sceau », « Cris et chuchotements », « La flûte enchantée », « Sonate d’automne »...). C’est surtout le thème du couple et ses mystères qui l’ont inspiré jusqu’à son tout dernier lucide et lumineux « Saraband » en 2004.

  • Les fantômes de Goya de Milos Forman **(*)

     

    1792 en Espagne, troublée par les œuvres de Francisco Goya qui mettent en scène des mœurs très libérées, l’Eglise décide de reprendre la nauséeuse Inquisition avec à leur tête l’impitoyable Frère Lorenzo, chargé de traquer tout ce qui n’est pas catholique à ses yeux ! Accusée à tort d’hérésie, la jeune Inès, jeune fille sage et muse du peintre, est torturée (scène assez insoutenable), violée et emprisonnée à vie… Sa famille et Goya mettent tout en œuvre pour tenter de la sortir de prison.

    Oscillant constamment entre fresque historique, biographie du peintre, dénonciation de l'Inquisition et mélo familial, Forman multiplie à l’infini les pistes et les rebondissements conduisant le spectateur de surprise en surprise. Comme c’est magnifiquement filmé et interprété, l’intérêt n’est jamais défaillant mais au final on ne sait plus très bien quel film on a vu. Le scénario est chaotique, la réalisation impeccable mais il y a un moment inoubliable dans ce film : la scène où le père et la famille d’Inès lors d’un repas très guindé où tout le monde rit jaune, séquestrent puis torturent le Frère Lorenzo pour lui faire avouer qu’il est un singe, prouvant ainsi que soumis à la torture, n’importe qui avoue n’importe quoi et que Dieu n’intervient à aucun moment pour faire supporter la souffrance.

    Le plus gênant est qu’au fin fond de l’Espagne tout le monde parle un anglais irréprochable mais le plus extraordinaire est l’interprétation sans faille car Milos Forman s’est entouré d’un casting en grande forme. Stellan Skarsgard, géant charismatique, doux et obstiné, Javier Forman autre géant fascinant, cruel, fourbe et opportuniste, et surtout Natalie Portman toujours meilleure de film en film à qui est confié un (double) rôle difficile à transformation, qu’elle porte avec beaucoup d’intensité.

  • Harry : antidépresseur !

    "Sur le divan" par Samuel Lepastier, psychiatre et psychanaliste

    Harry, enfant du placard

    Harry est l’archétype de l’orphelin maltraité, abandonné, qui vit chez ses parents adoptifs dans le placard à balais sous l’escalier. Mais ce petit garçon martyre est doté d’un destin extraordinaire. Les personnes incomprises et mal aimées peuvent potentiellement vivre des choses fabuleuses. Cette perspective jouissive et fédératrice séduit les enfants comme les adolescents du monde entier.

    Harry et son balai

     

    Le balai n’est pas l’instrument du sorcier mais celui de la sorcière, personnage très sexué. C’est un objet phallique qui symbolise le grand pénis. Harry va utiliser ce balai au moment de sa puberté : il découvre alors les transformations de son corps, et cet objet représente, en terme analytique, ses premières érections. Dans le livre, le balai saute d’ailleurs dans la main gauche d’Harry lorsque ce dernier parle…

    Harry fédérateur ou menteur

     Avec ses lunettes cerclées et sa cicatrice sur le front qui prouve ses souffrances passées, Harry a un visage d’adulte. Cette marque est essentielle : elle le distingue des autres enfants car sa peau porte les traces d’une stigmatisation… Harry est l’élu sur lequel les enfants transfèrent volontiers leurs aspirations intérieures.

    Harry a peur

    Harry n’est jamais en sécurité. Que ce soit dans sa famille d’accueil, avec ses camarades ou à l’école de Poudlard, il est constamment menacé et agressé. Les épreuves qu’il traverse sont autant d’aventures initiatiques dont il sort à chaque fois grandi. Mais il affronte des ennemis en permanence. Dans un temps où l’insécurité morale et économique touche le plus grand nombre, ce processus d’identification ne peut que fonctionner à plein régime.

    Harry et sa maman…

    Voldemort, l’ennemi juré d’Harry apparaît dès le premier chapitre du premier tome. C’est celui « dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom » sous peine d’éveiller la terreur collective. Voldemort était autrefois plus puissant. Il renvoie donc l’image de ce que les lacaniens appellent « la mère archaïque », la mère terrifiante qui règne à la période où le bambin dépend complètement d’elle. Chaque arrivée de Voldemort est d’ailleurs annoncée par des araignées, créatures paralysantes et castratrices qui symbolisent une féminité dévorante et dangereuse. Voldemort s’affirme donc comme un symbole profondément maternel et non comme l’incarnation d’un père absent.

    Harry et sa tristesse

     

    Harry porte en lui la tristesse de quelqu’un qui a été privé de son enfance. Le monde dans lequel il vit est celui de la dépression et il est lui-même un enfant très déprimé surtout dans le premier tome de ses aventures. Mais dès qu’il intègre l’école des sorciers à Poudlard, il sort de sa détresse pour atteindre la toute-puissance Il s’extrait du placard sous l’escalier pour enfourcher son balai et s’envoler dans les airs avec une liberté et une virilité retrouvées. Il incarne alors le rêve de tous les dépressifs. Harry Potter est le héros de la dépression.

     

  • Transformers de Michaël Bay **

     

    Transformers - Megan Fox et Shia LaBeouf

    Des machins en ferraille ont perdu un bidule cubique sur la terre il y a des milliers d’années. Le truc pourrait permettre aux méchants robots extraterrestres (les Decepti-cons) de détruire la terre, l’univers et tout le toutim. Sauf que les gentils (les Autobots) vont les en empêcher aidés par un jeune terrien Sam, dont l’arrière arrière pépé a (le con) réactivé par mégarde le bazar. Comme Sam a des vrais problèmes d’ado (américain) : S’OFFRIR UNE VOITURE et comme de ce côté de l’Atlantique on semble vénérer sa bagnole autant que son chihuahua, ça tombe bien… Sam va s’offrir (à son insu) LA caisse d’un autre monde !

    Exceptée la devise de la famille de Sam « sans sacrifice, point de victoire » ou « aimez votre voiture comme vous-même »… il ne me semble pas avoir vu flotter de drapeau américain ni recevoir de leçon de morale sur le bien le mal la vie l’amour les vaches. Evidemment les gentils robots sont colorés, les méchants tout noirs mais le président ricain est un con (à une hôtesse d’Air Force One il lance : « vas-y poupée fais péter un roulé au chocolat »), il y a donc du réalisme dans l’entreprise ! Evidemment Michaël tente l’esthétique : hélicoptères qui font tacatacata devant le soleil couchant (je vous jure, manquait que la Chevauchée des Vaches qui rient), marines sur-courageux qui combattent au ralenti en prononçant des phrases définitives « ouah mais qu’est-ce que c’est que ce machin ??? » ou « yo man, t’es un soldat ! »… Michaël Bay bourrine avec sa caméra tronçonneuse et pousse le son au maximum avec une musique qui altère les cellules… MAIS… il y a un, et même plusieurs MAIS.

    Je ne me souviens pas avoir autant ri, je ne me souviens pas avoir jamais ri à un film de Michaël Bay qui s’est toujours beaucoup pris au sérieux. Ici, il s’amuse comme un petit foufou et du coup, nous aussi, on s’amuse. Il casse ses jouets dans un joyeux vacarme sans oublier de faire exister quelques personnages et notamment le fameux Sam (Shia LaBeouf.. je n’ose même pas imaginer comment ça se prononce), espèce de tornade pubère, sosie définitif d’Olivier Besancenot (c’est troublant, je vous assure) à l’humour dévastateur, très Marx Brothers. Il se démène, se déchaîne, fait des gaffes et sauve le monde avec un second degré réjouissant. Il n’est jamais ridicule, donneur de leçon ou bêtement intrépide. Il est époustouflant et m’a fait mourir de rire. Et c’est vrai que dès qu’il quitte l’écran, il manque ! Il est aidé dans son entreprise par Mikaëla (Megan Fox, sosie de Jennifer Connely, je n’y suis pour rien !) qui est beaucoup moins bien servie que lui question dialogue, mais elle fait beaucoup plus et mieux que jouer les jolies potiches godiches.

    Deux jeunes à suivre de très très près !

    Par ailleurs, il y a John Turturro… et là… que dire ? J’espère qu’un jour cet acteur (aux dessous très improbables…) aura un boulevard à son nom à Hollywood !

    Transformers - Megan Fox et Shia LaBeouf
  • Le nez dans la poudre !!!

    Décidément « Télérama » s’amuse beaucoup cet été. Encore une liste, un peu cruelle cette fois !!! Et j'avoue que c'est un casse-tête de trouver les photos correspondantes. Si vous les dégotez, merci de me les envoyer !

    Bette Midler et James Caan dans « For the boys » de Mark Rydell. Censés avoir vieilis de vingt ans, ils ont l’air de morts-vivants, genre Thriller de Michaël Jackson.

    James Caan et Bette Midler - For the boys
    Hanny Schygulla dans « Dead again » de Kenneth Brannagh. “La viellesse est un naufrage” disait de Gaulle : le maquilleur l’a pris au mot.

    Mélanie Griffith dans « Une lueur dans la nuit » de David Seltzer. Elle est censée avoir vingt ans de plus. Le maquilleur lui en a ajouté trente en cadeau…

    Carole Bouquet dans « L’Enfer », de Danis Tanovic. La totale : tout est ridicule, jusqu’à la moindre ridule.  

    Gérard Depardieu et Robert de Niro dans « 1900 » de Bertolucci : tout est beau, dans le film, sauf, lors du dénouement, le spectacle de ces deux vieillards pantelants.  

    INTROUVABLES...

    Marion Cotillard dans « La Môme » d’Olivier Dahan. L’horreur absolue…

  • You kill me de John Dahl **

    You Kill Me - Ben Kingsley

    Frank est un tueur à gages consciencieux qui aime son métier. Sa faiblesse est son « problème » avec l’alcool. Lorsqu’il rate son premier contrat, son patron l’envoie à San Francisco où il devra (provisoirement) trouver un « vrai » boulot (ce sera « employé des pompes funèbres ») et participer aux réunions des alcooliques anonymes :

    -          « Bonjour, je m’appelle Frank et je suis alcoolique !

    -          - Bonjour, Frank ».

    Il va faire des rencontres déroutantes, découvrir la vie, apprendre à aimer, tomber amoureux…

    Film noir (scène de mafia à parlotes ou à tueries) ou comédie déjantée (humour délirant, situations cocasses), le réalisateur n’a pas tranché et on navigue constamment entre les deux. Ce n’est pas désagréable mais cela donne une certaine mollesse à l’ensemble alors qu’avec un chouya plus d’audace on aurait sûrement assisté au film barjot louftingue de l’année. Cela dit, si les passages concernant les truands quoique réussis et filmés dans une lumière magnifique très… mafieuse ont été vus mille fois, de nombreuses scènes dingos drôles rendent l’ensemble vraiment réjouissant. Et puis, il y a :

    Ben Kingsley,

    crâne rasé, mine sinistre de fonctionnaire appliqué, silhouette noire, à la fois fort, inquiétant et fragile, il nous offre un savoureux et inattendu numéro comique de clown imperturbable. Irrésistible.

  • Jouons un peu !

    I - Deux films font référence à la fameuse scène du landau de bébé qui dévale un escalier dans « Le Cuirassé Potemkine » d’Eisenstein ?

    Il s'agit de "Les Incorruptibles" de Brian de Palma et "La Cité de la Peur" de Les Nuls

     

    II - Acteur de série culte, il est passé à la réalisation de films à succès ?

    C'est Ron Howard et la série culte est "Happy days"...

     

      

    III - Quelle est la première comédienne à avoir embrassé une autre femme sur la bouche au cinéma ?

    Greta Garbo dans "La Reine Christine"... Hélas je n'ai pas trouvé le baiser...

    IV - Quel est le baiser le plus pluvieux du cinéma ?

    Quatre Mariages et un enterrement.

    V – Dans quel film entend-on : « T'es qu'une petite gêne, un caillou dans une chaussure, un poil de cul coincé entre les dents ! »

    André Dussolier dans "Tanguy".

    VI – Où entend-on : « Réveille-toi, c'est l'heure de mourir. »

    "Blade Runner"

    VII - Combien de fois Jack Dawson / Leonardo DiCaprio prononce-t-il le prénom Rose dans "Titanic" ?

    76 fois, oui m'sieurs dames... j'ai compté !!

    VIII - . Combien de marches compte le grand escalier du Palais des festivals à Cannes ?

    24...

    Les photos ne sont (parfois) là que pour vous mettre sur de fausses pistes.

    ET N OUBLIEZ PAS :

  • HALF NELSON de Ryan Fleck ****

    Half Nelson : photo Ryan Fleck, Ryan Gosling

    Half Nelson : photo Ryan Fleck, Ryan Gosling, Shareeka EppsCôté cour Dann est prof d’histoire dans un lycée de Brooklyn. Il aime son métier et se fiche un peu du programme. Il aime ses élèves qui le lui rendent bien, et sa « coolitude » fait passer le mythique Professeur Keating (Capt’ain ô my capt’ain !) pour un fonctionnaire. Côté jardin, Dann crève de solitude et est complètement accro à la drogue. Surpris (mal en point) en train de fumer du crack dans les toilettes par une de ses élèves, Drey va briser la spirale infernale…

    Contrairement à l’habituel film sur une école dans un quartier difficile avec ados en perdition dans lequel un prof providentiel leur vient en aide… c’est ici, le prof qui est en danger et c’est une petite fille de 13 ans qui va l’aider. Finalement, ils prendront soin l’un de l’autre car le prof s’inquiète de voir Drey fréquenter un charismatique dealer… alors que le même dealer ne voit pas d’un très bon œil la relation de la petite fille et de l’adulte… au milieu, Drey offre son amitié.

    C’est magnifique parce qu’à aucun moment on ne nous ordonne de pleurer et d’ailleurs on ne pleure pas. Pourtant ce film est un vrai mélo avec de la souffrance et de l’espoir. C’est miraculeux ? Et alors ? On est au cinéma non ? Avec une caméra pleine d’amour pour ses deux acteurs, Ryan Fleck film ces deux paumés au plus près, ne les lâche pas d’une semelle et nous les fait aimer. La petite Drey (Shareeka Epps, dont c’est le premier film) est une rareté. Quant à Ryan Gosling (toujours incroyable, toujours meilleur…), ce n’est vraiment pas un hasard s’il était nommé pour les Oscar ! J’ai même lu à son propos : « Ce mec est tellement bon qu'il doit avoir des superpouvoirs »… et ce n’est rien de le dire (voyez ou revoyez « Stay » de Marc Forster), il émane de lui quelque chose au-delà du charme et du charisme, il est magnétique !