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  • TRUE GRIT de Joel Coen et Ethan Coen ****

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    Venger son père assassiné par un coward  pour deux pièces d'or n'est pas simple dans le big west-ern de l’après guerre de Sécession, qui rappelons le cessa faute de combattants. Et puis comment être prise au sérieux quand on est une petite fille de 14 ans terrassée et indignée ? Mais Mattie Ross (magnifiquement interprétée par la petite Haylee Steinfeld qui ne manque pas de true grit)  va mettre son chagrin en veille et, consciente que la justice ne punira pas le coupable, chercher l'homme idéal qui se chargera de la sale besogne. Elle trouve en Rooster Cogburn, marshall borgne et alcoolique mais réputé pour son obstination et son taux de réussite, le vengeur parfait. Par ailleurs, elle va croiser la route du Texas Ranger LaBoeuf,  lui aussi à la poursuite de l’infâme Tom Chaney recherché dans un autre Etat pour d’autres méfaits. La motivation de LaBoeuf est la récompense conséquente promise. Les deux hommes vont s’engager en territoire indien où l’immonde Chaney s’est refugié. Ils seront vite rejoints par la fillette qu’ils avaient essayé de semer. Impressionnés par son courage et sa détermination ils vont finalement accepter qu’elle fasse partie du voyage sans pour autant la traiter avec le moindre égard. L’aventure peut commencer.
    Par manque de temps et à cause d’une petite forme je ne pourrai sans doute pas vous exprimer le quart du millième de ce que la vision de ce film m’a provoqué mais il FAUT que je vous en parle un peu avant que vous ayez choisi de voir d’autres films. J’ai l’impression que les frangins Coen (que leur maman doit être fière !!!) flirtent depuis des lurettes avec le western. Mais enfin, ici, ils y tombent pieds et poings liés et y reprennent tous les codes incontournables. Modestement ou intelligemment ou simplement en fans, ils ne cherchent pas à révolutionner la vision de l’Ouest post guerre civile, mais en offrent au contraire une vision tout à fait classique. Et gloire leur soit rendue pour ça. Pour ne pas avoir tenté de nous imposer un néo-western, essayer de nous faire croire qu’ils avaient inventé un genre alors qu’il est né pratiquement en même temps que le cinéma. Evidemment, en frères Coen qu’ils sont, ils ne situent pas leur intrigue en plein cagnard mais en hiver. Cela rend la chevauchée encore plus éprouvante mais n’atténue en rien la splendeur des paysages de la région parcourue, au contraire.

    Alors évidemment c’est l’histoire d’une gamine intelligente et cultivée qui n’a pas froid aux yeux et qui n’hésite pas un instant à affronter des hommes qui la regardent de haut, d’un œil goguenard, pour ne pas dire patelin. C’est macho à souhait, mais c’est finalement cette petite minette tenace et téméraire qui va venir à bout de sa soif de justice qui tourne à l’obsession. A un prix considérable certes mais sur son chemin initiatique, Mattie aura côtoyé deux hommes qui marqueront sa vie à tout jamais. Car dans ce film, ce n’est pas tant le résultat qui importe, mais le chemin pour y parvenir. Ce n’est pas tant la vengeance qui intéresse et stimule le spectateur mais la façon dont elle est menée. Pas tant l’intrigue qui captive que la rencontre entre les personnages. L’essentiel n’est pas pourquoi ils sont ensemble mais qu’ils soient ensemble. C’est tout. Et c’est beau !

    La tension et les rebondissements ne font pas obstacle à une certaine nonchalance toujours bienvenue dans un western je trouve. Comme si le temps était différent dans le grand ouest. Les personnages prennent toujours le temps d’installer un campement de fortune, de dormir à la belle étoile (images somptueuses de nuit !) autour d’un feu de camp à « déguster » du maïs bouilli. C’est quand il ne se passe rien que tout se joue, que les liens se resserrent, que les regards et les attentions s’expriment. L’aisance et la confiance en soi de la petite, son insouciance, son ignorance du danger sont toujours en décalage avec l’immaturité des hommes souvent en compétition. Face à elle, à sa fraîcheur, sa jeunesse et sa franchise, il y a donc ce marshal borgne qui se fait sans doute plus vieux qu’il n’est (et Jeff Bridges avec sa voix râpeuse y va très très fort) toujours totalement imbibé d’alcool jusqu’au fond des yeux, et LaBoeuf (Matt Damon, une fois de plus extraordinaire !) Texas Ranger un peu précieux aux éperons à grelots décoré comme un cow-boy d’opérette. Et là encore, les Coen ne cède pas à la facilité d’une pseudo relation pères de substitution/fille, même si dans une scène somptueuse le vieux Cogburn lui portera secours.

    Et malgré l’humour qui est évidemment le petit cadeau supplémentaire, la conclusion pleine de mélancolie voire de tristesse laisse le westernien tout morose. Pour être totalement impartiale je révèlerai néanmoins deux petites déceptions à mon emballement. Le film met un peu de temps à démarrer. Sans doute étais-je trop pressée de voir l’improbable trio prendre la piste vers le territoire indien où s’est réfugié l’affreux. Et inversement la fin, trop abrupte nous prive de façon expéditive des trois personnages avec qui j’aurais bien continué encore le chemin jusqu’à d’indispensables retrouvailles…

  • UNE PURE AFFAIRE de Alexandre Coffre **(*)

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    David est un brave garçon. Bien qu'avocat, il reste cantonné à des taches administratives et se fait chiper tous les dossiers intéressants par Brice son collègue aux dents qui rayent l'asphalte (Laurent Laffitte, tout en dents !), le même qui va sans aucun doute lui ravir le poste convointé d'associé du cabinet machin et machin. Chez lui, pas mieux. Sa femme, ses enfants et son beau-père l'ignorent ou le méprisent. David, un peu lâche, un peu faible, se laisse malmener et échappe à toute situation conflictuelle en allant promener son chien. Et justement, c'est en sortant la bestiole un soir de réveillon de Noël qui s'achève en jus de boudin que David "tombe" sur un sac bourré de cocaïne. Il essaie mollement de s'en séparer mais l'encombrant colis s'impose littéralement à lui. Dans le sac, se trouve également un téléphone portable qui sonne souvent. Un jour David décroche... et c'est l'engrenage. Il assure une première livraison. Ce travail très lucratif se déroule sans encombre. Lorsque David révèle à sa femme ses nouvelles activités, elle réagit d'abord violemment et s'indigne. Sa colère est de courte durée et elle devient la partenaire active du trafic. Jusqu'au jour où le véritable propriétaire du sac refait surface et l'affaire prend une tournure plutôt flippante puisque David et Christine ont dépensé une grande partie de leurs gains et n'ont que quelques jours pour rembourser le truand qui les harcèle !

    Bien menée, évitant tout humour bas de plafond et/ou sous la ceinture cette comédie originale et surprenante est une excellente surprise. Les seconds rôles Laurent Laffite (le collègue "puant" aux dents qui rayent le plancher), Nicolas Marié (l'avocat pas bien net qui se la raconte), Gilles Cohen (le  truand volupteux et inquiétant), Didier Flamand (le beau-père dédaigneux) ont tous une présence consistante et malgré leurs personnages caricaturaux, aucun ne tombe jamais dans l'excès. Pascale Arbillot et François Damiens forment un couple tout à fait crédible dont la flamme quelque peu vacillante se ranime à mesure que la situation se complique. Il faut voir François Damiens/David retomber amoureux de sa femme qui le voit différemment depuis qu'il vit dangeureusement. Et même si la comédie vraiment plaisante est délicieusement incorrecte, elle est surtout l'occasion d'offrir à l'inénarrable et irrésistible François Damiens, l'occasion de tenir enfin un premier rôle dont il semble qu'il improvise chaque réplique. Quelques scènes d'émotion et notamment celles où il redécouvre en sa femme son amour de jeunesse, prouvent l'étendue et la justesse de ce qu'il est capable d'interpréter. J'espère que les réalisateurs vont faire preuve d'imagination et "utiliser" cet acteur, comme ici, autrement que comme faire valoir. Son immense talent comique n'est plus à démontrer, mais j'ai hâte qu'il me refasse pleurer, comme ici.

  • 127 HEURES de Danny Boyle °

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    Based on a true story. C'est le petit plus-into-the-wild qui change tout. Soit. Le 26 avril 2003 Aron Ralston, beau gosse arrogant, va comme souvent passer son week end en solitaire pour une petite rando de l'extrême. Il choisit les gorges de l'Utah réputées pour leurs canyons vertigineux. Après un interlude auprès de deux jeunes randonneuses perdues et sosottes bien comme il faut ("rrrrrrrrooooo il est juste trop beau !!!"), rencontrées par hasard au fin fond du milieu de nulle part, Aron va faire boom patatra au fond d'un ravin. La mésaventure ne serait déjà pas trop choupine si en plus de la chute, ce boubourse ne s'était fait aplatir le bras comme une crêpe par un gros caillou, lui coinçant le membre (enfin bon) entre ledit caillou et la paroi. Vous visualisez le bousin ? D'un côté la main qui dépasse, de l'autre tout le reste d'Aron et au milieu, la crêpe. Comment s'en sortir en 127 heures, zatiz ze couechtionne ? D'autant qu'au fond d'un canyion de l'Utah, personne ne vous entend crier.

    No surprise, on sait qu'Aron s'en sort. C'est rapport au titre ! Quoique ça pourrait être 127 heures avant d'y passer. Oooopsss, j'ai spoilé là ? ou bien ??? Mais bon s'il était pas un survivor il aurait pas pu écrire un livre que Danny Boyle aurait adapté ! Pas entier qu'il va s'en sortir, certes et la question est : que va t'il se passer entre le moment du big boum badaboum jusqu'à celui où il va se séparer de son bras ? La réponse est : rien... ou disons pas grand chose. On aurait pu s'attendre à une réflexion sur la vie, la mort, les vaches êtres mais que nenni. Aron va simplement passer du statut de petit con prétentieux à celui de petit con qui s'en sort. Ce qui ne va sans doute pas arranger sa prétention.

    ça commence dans l'hystérie la plus totale. Split screen frénétique qui nous démontre qu'Aron est un garçon hyperactif et survolté qu'aucun défi physique ne décourage, à pied, à cheval, sur des skis : Aron est toujours partant pour faire le con. Lorsqu'il arrive aux abords de sa randonnée, sa première remarque est (d'ailleurs heureusement qu'Aron se parle à lui-même et à haute voix, sinon... bonjour pour savoir à quoi il pense !!!) : "bon, le ptit guide dit qu'il faut 4 h 30 pour parcourir les 75 kms restant en biclou !!! Moi je vais le faire en 3 h 45". Aron aime s'imposer des ptits défis très cons de ce style.

    Lorsqu'il rencontre les deux minettes égarées, il va leur faire peur... "genre"... "meuh non j'suis pas un serial killer" et les faire plonger dans une grotte. Puis ils vont faire mumuse tous les trois et tout nus dans l'eau. Plus tard, seul sous son caillou, Aron regrettera bien de ne pas avoir un peu plus donné de sa personne vu que les deux godiches étaient prêtes au dernier sacrifice. Mais des fois on sait pas et on se trompe. Bon, Aron a soif, Aron a froid, Aron a oublié son couteau suisse et sa maman cette conne lui a offert une gourdasse avec en cadeau un tire bouchon made in china qui coupe pas. Pour s'occuper et se réchauffer, Aron attaque le rocher avec son tire bouchon... mais en fait plus il écaille le rocher plus il lui comprime le bras. Après il se dit "boaf, je vais continuer quand même, ça me réchauffe". Aron a le soleil qui lui tape sur le pied de 9 h 18 à 9 h 23 chaque matin. ça lui fait du bien, le soleil ça chauffe son pied. Le reste du temps, c'est-à-dire 24 heures - 5 minutes = 23 h 55 mn à l'ombre. Les jours passent, Aron dans un moment d'inattention laisse tomber sa gourde où y'avait un peu d'eau. Alors il fait pipi dans sa gourde, il laisse décanter et quand vraiment il en peut plus, il boit son pipi et il trouve que ça sent la pisse. Mais il ne fait pas caca et ça le contrarie.

    Les jours passent. Aron se filme d'une main avec sa ptite caméra et il fait un one man show, genre télé réalité. Je suppose que c'est pour faire marrant. C'est juste, trop pas marrant. Mais ça permet à Danny de filmer comme un babache avec des grains de pelloches différents. Ah le génie ! Aron explique à tous les gens qu'il aime qu'il les aime, on dirait du Louis Chédid. Il dit qu'il regrette de ne pas répondre à sa maman au téléphone quand elle l'appelle. Et puis il se veut rassurant mais il fait pire que mieux en expliquant à sa maman "t'inquiète maman, tu pouvais pas savoir que ton couteau tire bouchon ouvre boîte n'était pas aiguisé". Comme je vous disais Aron est un ptit con et il n'a pas son pareil pour culpabiliser sa maman comme tous les garçons.

    Danny filme l'intérieur de la gourde d'eau vide. C'est super intelligent. Pendant les hallucinations de ce pauvre Aron qui finit par prendre sa vessie pour une lanterne, il agrémente même cette heure trente de vide qu'il a du mal à remplir, de pubs pour Coca Cola et autres boissons désaltérantes qui font pschiiiiitttt ! Consternant. Du remplissage, vain. Les apparitions de cette pauvre Clémence Poésy aussi inutiles que sans intérêt achèvent de combler l'inconsistance. Que dire encore des filtres bleu et jaune utilisés pour filmer les paysages somptueux sinon qu'ils les rendent absolument irréels, comme s'ils avaient été recréés en studio.

    Et puis tout à coup soudainement, au bout de cinq jours Aron n'y tient plus. Il prend son ouvre boîtes, se l'enfonce dans le bras d'un coup sec. ça pique ! puis il se découpe les tendons au coupe ongles, se casse les os avec l'autre main et zou, d'un coup d'un seul se sépare à tout jamais de son bras. Bon.

    Enfin, il y a James Franco, hélas, qui mérite mille fois mieux que cette baudruche inconséquente. Qui est cependant beaucoup plus convaincant dans le drame et les moments d'émotion... rares puisqu'ils doivent représenter 2 mn 30 du film. Bonne nouvelle, James Franco n'est pas un ptit con ! C'est rassurant.