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gustavo sanchez parra

  • MA SEMAINE AU CINEMA

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    LOLA de Brillante Mendoza ***

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    MES COUPS DE/AU COEUR
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    LE COIN DU COPINAGE
    copié sur le best of big de Jérôme c'est lui.
    Un blog en pleine résurrection, ça fait du bien puisqu'il y a de l'humour, de la connaissance de son sujet et plein d'amour pour les beaux garçons qui prennent leur bain.
    Et puis le blog de la blogueuse sans qui cette route n'aurait pas été construite.
  • RABIA de Sebastián Cordero ***

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    Le bonheur sera de courte durée pour Jose-Maria et Rosa qui se connaissent depuis peu et sont follement amoureux l'un de l'autre. Tous deux se sont sans doute trouvés et rapprochés parce qu'ils sont des émigrés colombiens à Madrid. Lui est ouvrier sur un chantier et elle, domestique dans la grande demeure bourgeoise de la famille Torres. Lorsque Jose-Maria tue accidentellement son chef de chantier, il choisit de se cacher dans un étage inoccupé de la maison où travaille Rosa. Sans lui révéler sa présence, il va observer celle qu'il aime, lui donner parfois des nouvelles, être blessé de la voir exploitée par ses patrons (elle est à leur disposition jour et nuit), mais veiller sur elle d'une certaine façon, à sa façon à lui, pleine de rage ! Cette situation va durer à peu près une année durant laquelle de plus en plus maigre, hagard puis malade il va se dégrader jusqu'à devenir squelettique, réduit à un état quasi animal, proche des rats qu'il va côtoyer et partager d'une certaine manière le sort.
    La seule chose que je regrette c'est que ce film trop court (ça arrive !) ne laisse pas plus de place à la romance du début pour s'installer. La mort du chef de chantier se produit dans le premier quart d'heure et j'ai eu du mal à intégrer que cette fille si belle, si gaie, si lumineuse et douce puisse former un couple solide avec ce garçon et ne pas voir à quel point il est jaloux, ombrageux et violent. Evidemment l'amour peut naître des différences mais alors que Rosa s'accomode de sa situation, cherchant avant tout à s'intégrer, Jose-Maria se sent toujours en territoire hostile et supporte mal ce racisme latent dont il fait parfois l'objet dans la rue ou au travail. D'où sa "rage", la "Rabia" du titre.
    Cette réserve mise à part, dès que nous nous trouvons enfermés avec tous les personnages dans la grande baraque d'un autre âge, comme le témoin d'une splendeur passée, l'atmosphère claustrophobique s'installe. D'autant que le réalisateur nous fera parcourir à plusieurs reprises et grâce à d'amples mouvements ondoyants de sa caméra les nombreux coins et recoins de cette sombre maison où le couple vit encore ensemble pour sauver les apparences alors qu'il ne se supporte plus et ne cesse de se contredire et s'opposer. L'angoisse monte peu à peu à tous les étages de la maison explorée comme un musée poussiéreux. Non seulement nous assistons à la dégradation physique de Jose-Maria mais aussi à la lutte quotidienne de Rosa qui malgré sa position de domestique mal considéré est aussi celle que tout le monde connaît, à qui chacun parle et qui ne sait pas toujours comment agir et réagir pour ne heurter personne. Elle est le seul personnage sympathique et "aimable" de cette histoire et aussi curieusement le centre d'intérêt. Elle semble par sa jeunesse, sa beauté, son avenir encore à tracer, rassembler et concrétiser tous les désirs de chacun. La mère lui prodigue une étrange affection et la rend témoin actif de son alcoolisme bourgeois. Le père distant et méprisant parle parfois d'elle en sa présence comme si elle n'était pas là. Le fils (l'acteur impressionnant Alex Brendemühl  découvert cette année même à Annonay...) , une brute parasite la violera.
    Le huis-clos oppressant, comme le suspens palpitant se jouent à l'intérieur de la maison dont nous sortirons très peu. A peine le temps pour Rosa de jeter un visage radieux vers les combles de la maison nous laissant supposer qu'elle devine la présence de son amant qui s'approche dangeureusement de la folie
    Entre voyeurisme, rage de vivre et d'aimer ce drame humain est une rareté.