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valérie lemercier

  • COUP DE CHANCE

    de Woody Allen ***

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    Avec Lou de Lâage, Melvil Poupaud, Niels Schneider, Valérie Lemercier et plein d'acteurs franco français qui viennent faire coucou, alors coucou les acteurs français !

    Fanny et Jean sont parfaitement embourgeoisés dans un appart XXL des quartiers chics de Paris, même si Fanny d'un milieu plus modeste, hésite un peu à porter les bagues trop voyantes et hors de prix que son très amoureux époux lui offre régulièrement.

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  • ASTÉRIX ET OBÉLIX AU SERVICE DE SA MAJESTÉ de Laurent Tirard **

    Astérix et Obélix : au service de Sa Majesté : photo Edouard Baer, Gérard Depardieu
    Astérix et Obélix : au service de Sa Majesté : photo Fabrice LuchiniAstérix et Obélix : au service de Sa Majesté : photo Edouard Baer, Gérard Depardieu
    A la tête de ses légions bas du bulbe, César continue d'envahir le monde. Son choix se porte sur une île aux rites bizarres : Britania. Même si la victoire est aisée, comme pour la Gaule, César tombe sur un os. Un village d'irréductibles résiste mais s'épuise peu à peu. La Reine des bretons se voit donc contrainte à contre coeur d'envoyer son fidèle serviteur Jolitorax chercher de l'aide en Gaule et surtout de rapporter la fameuse potion magique qui permet encore et toujours aux gaulois de tenir tête à César. Astérix et Obélix sont chargés d'escorter Jolitorax et de remettre eux-mêmes à la Reine un tonneau de potion. Evidemment il y aura plein d'embûches en chemin d'autant que les deux comparses sont flanqués d'un compagnon peu ordinaire en la personne de Goudurix, un ado dans toute sa splendeur dont ils sont chargés de faire l'éducation. Et puis, surprise, Astérix et Obélix vont se brouiller un temps,  ils vont devoir prouver qu'ils ne sont pas "deux hommes qui vivent ensemble avec un petit chien", l'un d'eux va tomber amoureux, Obélix va pouvoir baffer quelques romains et toute cette sorte de choses... comme disent les bretons !
    Mais ce qui compte ici ce sont les acteurs, davantage au service de leurs personnages que d'une histoire dont on n'a en gros, que faire. Si l'on excepte quelques passages sans intérêt, la conversion de Dany Boon en gentleman, la cuite carabinée des légionnaires, le personnage agaçant de Pindépis... il faut bien reconnaître que ce quatrième épisode des aventures filmées des deux gaulois est l'un des plus marrant (loin derrière l'opus Chabat évidemment). J'ai donc bien ri de voir énumérer les préjugés que les anglais et les français ont les uns envers les autres (entre autre, les anglais boivent de l'eau chaude et les français puent...), d'entendre l'accent délicieux et excessifs des acteurs français qui jouent des anglais et surtout leurs répliques traduites littéralement comme par un site de traduction en ligne gratuit, que certaines expressions soient prises au pied de la lettre (un gentleman ne doit jamais courir).
    L'idée de mettre dans les pattes des deux compères un troisième luron est excellente et Vincent Lacoste nous refait son numéro très con mais très réaliste d'ado insupportable dont on ne peut rien tirer. Fabrice Lucchini en César c'est du nanan, pour lui comme pour nous. Une fois encore, alors qu'on l'imagine peu en toge et coiffé de lauriers, il donne l'impression d'improviser chacune de ses répliques. Cet acteur est étonnant au point de se fondre dans chaque rôle comme s'il l'inventait et d'y imprimer sa forte personnalité. Guillaume Galienne est plus vrai que vrai en gentleman qui ne veut pas trahir sa bonne éducation. Les filles sont plutôt bien servies et aussi drôles que les garçons ; Catherine Deneuve en reine imperturbable, Valérie Lermercier en chaperon rigide et Charlotte Lebon en jeune première (même si elle hérite de la robe la plus moche qui soit)... Le casting luxueux réserve plein de bonnes surprises et quelques apparitions inattendues.
    Il semble par ailleurs qu'avec Edouard Baer on retrouve le vrai tempérament d'Astérix. Celui d'un petit bonhomme sûr de lui, de son charme, imbu de sa personne, donneur de leçons et un chouilla méprisant. Evidemment il reste toujours le plus courageux dès qu'il faut défendre l'opprimé et cela même sans potion magique. L'acteur parvient comme personne à faire ressortir le côté un peu pathétique et ridicule du personnage.
    Et Gérard Depardieu fait plus que jamais de cet Obélix un couillon empoté, naïf et immature mais invariablement fidèle en amitié. Tout en lui exprime la douceur et la gentillesse, sa voix, sa démarche, son regard, son sourire. Et c'est extravagant que ce soit avec un tel personnage de BD qu'il nous offre sa composition la plus discrète, modeste  mais aussi la plus touchante depuis bien longtemps !

  • L'AMOUR DURE TROIS ANS de Frédéric Beigbeder °°°

    L'Amour dure trois ans : photo Frédéric Beigbeder, Gaspard Proust, Joey Starr

    Avant la fin du générique de début, Marc Marronnier tombe amoureux, est heureux, se marie puis divorce. La bonne nouvelle c'est que cela nous permet d'être débarrassé d'une non actrice exaspérante en moins de cinq minutes. Mais c'est à peu près la seule bonne nouvelle que j'ai à vous annoncer car le reste sera inversement proportionnel au petit bruit joyeux qui ouvre le film : celui d'un bouchon de champagne qu'on débouche. Notre Marc est à la fois critique littéraire et serial noceur noctambule. De son mariage raté il tire des généralités et décrète que l'amour dure trois ans. Il rédige  donc, tout en pataugeant dans son vomi, un roman qui sera refusé par deux grandes maisons d'édition et accepté par une troisième ah ah ah ! Evidemment toutes les femmes (sauf une) se ruent sur le livre qui devient un best-seller mais Marc désire rester incognito car il est tombé amoureux de la femme de son cousin, Alice (rencontrée lors de l'enterremment de sa grand-mère), et elle a détesté le livre. Mais c'est compter sans la roublardise de l'éditrice qui révèle l'identité de Marc. Du coup, Alice qui avait quitté son mari (je n'ai pas bien compris comment elle s'était laissé séduire... mais c'est un fait) pour Marc, quitte Marc et retrouve son mari à qui elle annonce qu'il a un micro pénis, ce qui est très désagréable. Entre autre...

    Mais Marc a des amis ou des parents tout aussi puants, superficiels et indécis que lui. Un père (choix judicieux de Bernard Menez à qui Gaspard Proust ressemble comme deux gouttes d'eau) très fier d'être priapique à 70 ans avec sa jolie femme de 50 ans sa cadette, une mère féministe libérée (j'imagine) qui écrit des best-seller comme son fils, aux titres chic et choc "Je suis une mère célibataire et je vous emmerde" et méprise ses lectrices (ah la séance de signature !!!), un copain ex noceur qui se range auprès de sa compagne, une snobinette qui parle anglais parce que c'est plus... c'est plus quoi au fait, j'ai oublié ! Et toute une galerie de portraits de personnes qui gravitent plus ou moins dans le monde de la littérature, dans des appartements avec piscine intérieure, un verre d'alcool dans une main, une jolie fille à portée de l'autre. C'est consternant, exaspérant et surtout JAMAIS drôle. Et pourtant sont convoqués à intervalles réguliers : Shakespeare, Bukowski (pour le côté trash je suppose), Finkelkraut et j'en oublie, pour démontrer à quel point tous ces gens sont des intellectuels. Le pauvre Marc Levy s'en prend plein la tête pour pas un rond. Mais pour prouver que nous sommes finalement bel et bien dans le monde des bisounours, Marc Levy en personne apparaît à la fin du film avec la première femme de Marc l'actrice qui sert à rien. Le roman de Marc est refusé par de grands éditeurs parisiens, cela prouve à quel point Beigbeder est beau joueur. Il y a même de virulentes critiques de ce roman  preuve que Fredo n'a peur de rien et qu'il accepte même la critique. Et quelle mise en abîme !!!, imaginez que le personnage du film écrit un  livre qui s'appelle "L'amour dure trois ans" à l'intérieur du film qui s'appelle "L'amour dure trois ans" tiré d'un livre écrit par le réalisateur qui s'appelle... ouh j'en ai le vertige !

    Que vous dire encore ! La bluette sentimentale ??? Sans intérêt et pas crédible pour deux sous. Comment imaginer que cette grande gigue de Louise Bourgoin qui pète la santé puisse tomber amoureuse d'un bonnet de nuit chétif et souffreteux tel que ce Marc/Gaspard ? Qui a fait croire à Gaspard Proust qu'il était acteur d'ailleurs ? Ce monde est cruel. Quant à Louise Bourgoin, elle est trop grande, trop belle, trop vivante pour un type qui va lui pourrir la vie par sa jalousie et son manque de confiance en lui. Il n'empêche que c'est une femme qui dit qu'Alice/Louise a un fort capital d'emmerdeuse ! Les femmes sont des emmerdeuses, c'est un fait indiscutable, c'est Beigbeder qui le dit. On croit rêver !

    Le film est donc à l'opposé des légères petites bulles du breuvage haut de gamme qu'on entend pétiller dès l'ouverture : complètement patapouf, bête, prétentieux, snob, faussement intello mais vraiment misogyne. Cela dit si les femmes ne sont que des harpies nymphomanes et vulgaires, les garçons ne sont pas mieux servis tant ils sont repoussants d'immaturité et de couardise.

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    Néanmoins, mais le film (où est le cinéma là dedans d'ailleurs ?) n'en est pas moins mauvais et ennuyeux pour autant, il y a Joey Starr ! Ce garçon est vraiment incroyable. Dans le rôle du copain, il semble être le seul à avoir un cerveau. Et, ô miracle, il réussit à TOUT faire passer : une allusion pédophile, un mariage homosexuel. C'est parce que je l'ai vu apparaître que je me suis décidée à ne pas quitter la salle avant la fin. Hélas il n'a que trois scènes trop courtes et le réalisateur a l'idée tout aussi absurde qu'inattendue (mais est-ce étonnant ?) d'interrompre celle où il chante avec Michel Legrand.