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  • VOUS N'AVEZ ENCORE RIEN VU de Alain Resnais ***

    Vous n'avez encore rien vu : photo Alain ResnaisVous n'avez encore rien vu : photoVous n'avez encore rien vu : photo Alain Resnais

    Antoine d'Anthac, metteur en scène célèbre de théâtre vient de mourir. Son "majordome" annonce  la triste nouvelle par téléphone aux comédiens qui ont été ses amis. Antoine souhaite les rassembler dans son immense demeure/chateau afin que son testament leur soit révélé. En fait, il leur propose au travers d'une vidéo de visionner la captation d'une pièce jouée par une jeune troupe de théâtre "La compagnie de la Colombe". Il leur demande également de juger si cette pièce peut être adaptée par ces jeunes gens. Il s'agit en fait du montage de deux pièces de Anouilh en une : Eurydice et Cher Antoine ou l'amour raté. Tous les acteurs présents ont un jour ou l'autre interprété un rôle dans ces pièces. Ils commencent par regarder attentivement l'écran puis peu à peu se laissent prendre au "jeu", se souviennent de leur texte et se remettent à interpréter, ou se mettent à ré-interpréter leurs rôles de l'époque. Simultanément ou à tour de rôle.

    Et Alain Resnais n'en finit plus d'inventer ou de réinventer le cinéma. Un cinéma unique, insensé, original que personne n'a osé, auquel personne n'a pensé. En tout cas que personne n'a tenté. Et c'est tant mieux, pour nous. Car que voit-on à l'écran ? Pas uniquement une réalisation fluide et magistrale qui alterne cinéma et théâtre dans des décors somptueux qui s'adaptent, se transforment en fonction de la progression de l'intrigue. Mais aussi trois générations d'acteurs qui profèrent le même texte, les mêmes répliques selon leur propre vision ou interprétation des personnages. Et cela donne des variations saisissantes en fonction des personnalités des comédiens.

    Une seule réserve... non, deux, m'empêchent d'octroyer les **** que ce film a frôlées. D'abord, la longueur ! La pièce est sans doute présentée dans son intégralité et le troisième acte, souvent hystérique, offre à Sabine Azéma et Anne Consigny (grande pleureuse devant l'Eternel) l'occasion de se vautrer avec beaucoup d'abandon et de délices dans une agitation lacrymale qui finit par devenir horripilante. Il faut dire qu'Eurydice n'est pas une fille simple, en plus d'être bi-polaire. Quelle emmerdeuse !!! Ensuite, la première fin (oui, je suis championne pour déceler plusieurs fins aux films !) que j'ai trouvée aberrante voire ignoble... on ne fait pas "ça" à des amis. Mais la fin finale rattrape ce moment désagréable...

    Quant aux acteurs, moi qui aime les performances, c'est un festin. Contrairement à ce que j'ai lu, je n'ai pas trouvé la pièce excécrable, au contraire. Et surtout, le texte est sublime et restitué avec beaucoup d'intensité et de gourmandise par des acteurs qui n'ont plus l'âge des rôles. Mais la magie du scenario rend justement cet anachronisme crédible. Ils sont absolument tous formidables. Même ceux qui n'ont que quelques répliques comme Jean-Noël Brouté, incroyablement émouvant en amoureux inconsolable. Mes coups de coeur vont à Lambert Wilson vibrant comme jamais, Mathieu Amalric toujours impayable en Cassandre et Michel Piccoli, l'acteur de rêve ! 

  • MOBILE HOME de François Pirot ***

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    Quel plaisir de reprendre (un peu) de service sur ce blog avec un film aussi formidable ! J'espère également pouvoir vous parler des autres qui sont encore à l'affiche et que j'ai vus. Mais celui-ci est fragile parce que c'est un premier film et compte tenu de sa sortie relativement confidentielle. J'entends et je lis que le film, les personnages et le scénario font du surplace mais c'est justement ce qui lui donne tout son piment. Et c'est de toute façon le naturel de ces deux garçons de ne pouvoir avancer dans cette espèce de western immobile à la française comme seuls les belges savent les concocter. Oui, ça fait concept !

    Simon et Julien sont copains d'enfance et quoique quasi trentenaires ils n'ont ni avenir, ni but, ni ambition. Le genre qui retourne chez papa/maman dès que le vent tourne mal. C'est ce que fait Simon. Il revient de "la ville" où il a quitté son travail et la fille avec qui il tentait de vivre depuis des années. Dans ce village natal, il retrouve Julien qui s'est longtemps occupé de son père gravement malade. Les deux garçons sont encore deux gosses. Incapables de réellement coupés le cordon avec leurs parents bien que constamment en conflit avec eux, mais rêveurs, utopiques et en pleine crise comme des ados. A la fois velléitaires et enthousiastes, ils achètent un camping-car dans l'espoir de parcourir le monde, peu importe la destination, de vivre au gré de leurs besoins, à l'instar des "hobos" américains du début du XXème siècle. Quelques soucis mécaniques les empêchent de partir immédiatement. Qu'à cela ne tienne ils s'installent sur le parking du garage où l'engin doit être réparé et commencent leur voyage. Sur place. Et c'est drôle, beaucoup, à la folie. Et triste aussi parfois, un peu.

    Le réalisateur ne s'encombre pas de la crise. Julien et Simon ont décrété qu'au fil de la route dès qu'ils auraient besoin d'argent, ils trouveraient un travail. Peu importe lequel. Ramasser des pommes, des poires et pourquoi pas des scoubidoubidou ouah ! Et effectivement, ils trouvent un boulot. Il faut voir lequel. Tout est prétexte à montrer leur bonne volonté et à se moquer d'eux. Quelques rencontres, des filles surtout vont intervenir. Et on se dit que les embrouilles vont commencer. Même pas. Les deux gars se tiennent à leur objectif alors que l'on sent arriver les réticences, les craintes, les bonnes et les mauvaises raisons de ne plus réaliser le rêve.

    A quoi cela tient que deux hurluberlus écervelés aussi exaspérants s'il s'agissait de les côtoyer IRL, soient aussi attachants à l'écran ? C'est un peu le miracle et le privilège du cinéma. Mais aussi la grâce et le talent de deux acteurs drôles, charmants et émouvants. Cela dit le film ne manque lui-même ni de charme, d'élégance, de beauté, de trouvailles et la musique est la délicate cerise posée sur la pellicule. Mais ce sont Guillaume Gouix et Arthur Dupont qui impriment au film sa fantaisie et sa justesse. Le premier toujours magnétique et étonnant de film en film (ah Jimmy Rivière !!! j'en ai profité pour revoir la bande-annonce. Pfiou !) a une présence démentielle. Le second (à l'affiche aussi actuellement dans Les saveurs du palais, dans un rôle aux antipodes qui offre d'ailleurs, au côté de Catherine Frot (parfaite), les plus beaux moments au film) est souvent hilarant à cause de ses hésitations, ses mensonges, ses cachotteries et ses tentatives cocasses pour échapper à ses parents (Jacky Berroyer FORMIDABLE). Il est par ailleurs bon guitariste et bon chanteur. Les filles apprécieront. On lui filerait bien quelques coups de pieds pour le faire avancer mais finalement quand ses yeux s'embrument, on craque ! Comme on craque devant l'adorable Jean-Paul Bonnaire dans le rôle du père qui ne parvient ni à retenir son garçon (ses tentatives pour le faire revenir sont pathétiques et bouleversantes), ni à le laisser partir...

    Des garçons qui font rire et pleurer ! On court !

  • LES TOILES ENCHANTÉES

    Way to Blue soutient l’action de l’association les Toiles Enchantées présidée par Alain Chabat, qui permet depuis de nombreuses années aux enfants et adolescents hospitalisés de voir des films à l’hôpital lors de leurs sorties en salles ou en avant première. 

    Les 27, 28, 29 et 30 septembre, Groupon met son site à disposition de l’association pour offrir aux enfants et adolescents malades ou handicapés de véritables séances de cinéma à l’hôpital.

    Paris, le 26 septembre 2012 – « Quand les enfants ne peuvent aller au cinéma, c’est au cinéma de se déplacer ». Tel est le credo de l’association Les Toiles Enchantées, présidée par Alain Chabat,  qui propose gratuitement depuis 1997, aux hôpitaux pédiatriques et aux centres spécialisés pour enfants et adolescents malades et handicapés, des projections de films, au moment même de leur sortie en salles. 

    Groupon soutient aujourd’hui le travail de cette association en rendant visible son action et en proposant aux internautes la possibilité de faire des dons en ligne : 5 ou 10 euros, chaque don a son importance pour offrir aux enfants un moment de joie. 1000 euros collectés = 1 séance de cinéma (1 tonne de matériel installée quotidiennement dans un hôpital ou centre spécialisé pour recréer l’ambiance d’une véritable salle de cinéma).

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