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  • TWILIGHT : REVELATION 2ème Partie de Bill Condon °

    Il existe UNE photo où Kristen Stewart sourit. Je crois que c'est collector !

     

      Twilight - Chapitre 5 : Révélation 2e partie : photo Kristen Stewart, Robert PattinsonTwilight - Chapitre 5 : Révélation 2e partie : photo Bill Condon, Mackenzie Foy, Stephenie Meyer, Taylor Lautner

     

    Franchement, je ne suis pas fâchée que ça s'arrête. Je peux dire que dès le premier épisode j'ai trouvé cette saga moche à regarder et pas folichonne à suivre. Mais j'ai gardé l'espoir que ça s'arrangerait au fil du temps et l'épisode de l'année dernière où il y avait un peu de sexe chair et de sang m'avait laissé espérer un final en apothéose. Hélas, il n'en est rien et ce dernier acte étrangement nommé une fois de plus "Révélation" est catastrophique !!! Bella a accouché d'une métisse mi humaine mi vampire, un MONSTRE et l'espèce de poupée animée est hideuse et vraiment flippante. Cela ne s'arrange guère avec le temps qui passe. La petite qui fait office de Renesmée (merci le prénom !) a un visage de cire inexpressif. Bien qu'il ne se passe strictement rien, on peut aisément s'occuper à admirer ou à s'effrayer devant la galerie freak qui nous est proposée ici. Mention spéciale à Michaël Sheen au sommet du ridicule. Les visages enfarinés, les regards fixes, les bouches surdimensionnées des filles sont un spectacle permanent.

     

    Bella est donc devenue un vampire (la preuve, elle a la peau lisse et les yeux rouge) et a donné naissance dans les pires souffrances à ce bébé qui grandit à une vitesse vertigineuse et qui fait l'admiration de tous. Car tout le monde vit ensemble. Toute la famille Cullen mais Jacob le loup-garou aussi. Et tout le monde passe le plus clair de son temps groupé en paquet de deux autour du canapé où Bella et Edward se font des mamours. Pour une intimité un peu plus poussée, ils ont un petit cottage au fond du jardin où ils peuvent donner libre court à leurs plus bas instincts de fornicateurs. Il faut dire qu'ils ont patienté longtemps et Bella adore ça. Elle ne s'en lasse pas. Elle pourrait faire ça à longueur de journée. Même pas ça l'essouffle. Pourtant elle fait toujours la gueule. Son accouchement a été une terrible épreuve mais en deux jours elle est remise sur pieds et elle part avec son Edward et ils volent d'arbre en arbre et ils écoutent les écureuils grignoter des noisettes et c'est le bonheur. Bella doit juste apprendre à  maîtriser sa soif et ne pas se ruer sur le premier humain inconscient qui fait de la varape dans le coin. Sûr qu'elle va devenir végétarienne comme son Edward. C'est peut-être pour ça qu'elle fait la gueule non stop. Rarement, jamais il nous a été donné de voir une actrice Kristen Stewart donc, qui à aucun moment ne change d'expression du début à la fin d'une saga. Cette fille est exceptionnelle, le regard vitreux et la bouche tordue en une unique mimique de dégoût, elle aura traversé Twilight en faisant la gueule. Edward/Robert Pattinson n'a lui pratiquement rien à dire ici. Il ne fait que s'extasier, hilare devant les prouesses vampiriques de sa douce. On dirait qu'elle a fait ça toute sa vie. Elle peut mettre minable des mecs au bras de fer et quand on fait du mal à son mec elle peut faire bouclier vivant en faisant comme ça avec les yeux. La concentration quoi.

     

    Pendant un temps on a vraiment l'impression que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes vampiresques. Sauf que ce puant de Jacob (il schmek le loup) qui a passé sa vie à se faire bâcher par la Bella se permet de surnommer le babe "Nessy" et là, Bella devient enragée : "gné ???" qu'elle dit, "tu as donné à ma fille le surnom du monstre du Loch'Ness ??? Nan mais ça va pas nan ? Et dis moi pas que tu t'es IMPREGNé d'elle ?". Sauf que si. Il l'a fait ! Apparremment, s'imprégner c'est pas bien et croyez le ou pas, Jacob qui s'est pris tôle sur tôle avec la mère... a décidé de se faire la fille. Amis pédophiles, bonjour ! En même temps, la petite est consentante et les parents ne sont pas hostiles. Là, on a quand même un peu tendance à écarquiller les yeux comme des soucoupes. Les parents (Bella et Ed') ça ne les défrise pas, même qu'à un moment où ça farte avec les Volturi qui ont déclaré la guerre aux Cullen (apparremment, ils ne supportent pas les êtres mi-figue mi-raisin et se sentent menacés par la Renesmée) ils lui confient leur progéniture ! Bon, je ne suis pas totalement au fait des moeurs de vampires non plus.

     

    Et puis, alors qu'il ne se passe toujours strictement rien et que les Cullen ont réuni toute leur famille de par le monde, ils se retrouvent face aux Volturi dans une grande plaine enneigée et la grande baston de tous les temps commence enfin. Et ça défouraille et bastonne dans tous les coins. Il y a même des têtes qui tombent et non des moindres... Là, le plus hostile à ce néant sans âme, sans action se réjouit et s'étonne de tant d'audace en se disant que finalement tout ce vide n'aura pas été vain.

     

    Et bien si, erreur... ce carnage, ce massacre, cette hécatombe n'était qu'un leurre. Ridicule.

     

    Une chose est sûre, la famille Cullen ne me manquera pas.

  • LE CAPITAL de Costa Gavras °

    Le Capital : photo Gabriel Byrne, Gad Elmaleh

    "La résistible ascension d'un valet de banque dans le monde féroce du Capital", dit le synopsis. Et effectivement, Marc Tourneuil n'est qu'un petit fouille-merde aux dents longues qui trottine à l'ombre de Jack Marmande, Président de la Banque Phénix qui va renaître de ses cendres, ah ah ah ! Mais lorsque ce dernier, atteint d'un cancer des couilles, est hors circuit, il nomme à sa place pour le représenter provisoirement ce qu'il croit être un second couteau. Fatale erreur, Marc Tourneuil est un requin qui va bouffer tout le monde et même les américains au dessert !

    Je ne vais pas gâcher le peu d'énergie que j'ai en ce moment pour déboulonner un film mauvais, un peu risible et très chiant. Mais quand même sâchez que l'erreur de casting est monumentale et le film ne s'en relève jamais. Je n'ai jamais été attirée par les prestations d'humoristes qui cherchent à faire leur "Tchao Pantin" et Gad Elmaleh se vautre lamentablement. A aucun moment il n'est crédible. Tout chétif dans ses beaux costumes qui coûtent une blinde, il passe son temps à faire des mines graves pour montrer que tout ça, c'est du sérieux et que la finance c'est trop un monde de pourris. Je m'attendais à tout moment à ce qu'il retire son nez rouge et nous lance : "J'suis dons zune mirde intirnationale, j'suis poursuivi, an peut pas rester ici y'a trop di suspense". Et puis non ! Il joue le rôle d'une grosse ordure pourrie jusqu'à l'os qui parfois néanmoins s'imagine pouvoir faire le bien ou dire franchement ce qu'il pense. Ces scènes sont totalement ratées, tout comme celles encore plus inutlies où il s'adresse au spectateur face caméra.

    En outre, Costa nous rabache ce qu'on entend à longueur de journée dans le poste : le monde est gouverné par la finance, les banques, les salauds qui s'enrichissent, prennent aux pauvres pour donner aux riches. Et que voit-on ? Des mecs plus ou moins jeunes, plus ou moins bedonnants, se réunir dans des bureaux plein d'acajou et parler de nombres à 12 chiffres, de machins virtuels, de pouvoir et surtout de l'appât du gain toujours plus essentiel. Bref, plus ils en ont, plus ils en veulent. Mais comment, en moins de temps qu'il ne le faut pour dire "tarte aux myrtilles", Marc/Gad qu'on appelle "Président" (il n'est pas interdit de loler) ascensionne au point d'aller jusqu'à grignoter Gabriel Byrne (sexy, merci) aux statesses ? Mystère. On n'y comprend rien. Marc/Gad regarde des écrans, parle dans son téléphone, organise des visio-conférences, est odieux avec sa femme, court après une top-model inaccessible, prend l'avion... Miami le matin, Londres l'après-midi, Paris dans la soirée. Et c'est RIDICULE. 

    Pour faire bonne mesure et bien enfoncer le clou, nous faire comprendre qu'on est dans un monde manichéen, on a quand même droit au discours gauchisant du tonton, pas rasé, en chemise de bûcheron (l'image du travailleur syndicaliste pour Costa j'imagine) qui s'agace : "les délocalisations, les licenciements c'est pas bien !" Trop fort.

    La cerise sur l'horreur est la vision catastrophique de Monsieur Gavras sur les femmes. On n'évolue pas dans le monde des bisounours, merci, j'ai bien compris. Néanmoins, ce sont toutes des putes ou des sottes ou les deux. La seule personne traitée d'incompétente est une femme. La femme de Marc/Gad (Natacha Régnier, très belle) ne cesse de répéter qu'elle n'a pas besoin de tout cet argent ni que l'homme qu'elle aime gagne 150 000 €uros par mois pour rester. Elle ne bouge jamais un ongle manucuré et accepte de porter une robe de 22 000 €uros. La secrétaire est une nunuche à qui on fait dire "j'ai lu un livre !" La mère, la belle-mère sont des crétines qui tapent des mains en sautillant devant la réussite du petit. Bon, il y a bien Maud Baron (Céline Sallette) qui a l'air d'avoir un cerveau. Mais là encore on tombe dans les extrêmes avec la fille incorruptible, raide comme un passe-lacets, responsable dans une grande banque londonienne, spécialiste de l'Asie, polyglotte, qui préfère discuter qu'aller au restau (impensable pour une fille !) et qui a écrit "LE" livre !

    Le summum de l'exaspération est atteint grâce au personnage aussi inutile qu'absurde et pitoyable de Nassim, pute de luxe dont on ne comprend jamais les aspirations et dont l'actrice qui l'interprète pourra postuler au titre envié de plus mauvaise actrice de tous les temps. A force de tergiverser et de louvoyer sans lui donner satisfaction, elle finira par se faire violer par Marc/Gad... car c'est bien ainsi qu'on traite les femmes dans le monde de Costa la finance.

    Gros suspens à la fin. Gad ne porte plus de cravate... va t'il choisir entre l'hônneteté (le bien) et le délit d'initié (le mal). Si vous me le demandez gentiment je vous le dis...

  • LA CHASSE de Thomas Vinterberg ***

    La Chasse : photo Lasse Fogelstrom, Mads MikkelsenLa Chasse : photo Mads MikkelsenLa Chasse : photo Annika Wedderkopp, Susse Wold

    Lucas est instituteur en maternelle, très apprécié aussi bien par ses collègues que par les enfants. Côté vie privée, c'est plus compliqué, un divorce à problèmes et des difficultés pour obtenir le droit de visite auprès de son fils Marcus. Mais tout est sur le point de trouver une solution. Lucas fait même la connaissance d'une jeune femme pas farouche et partage de longues soirées de beuveries avec ses copains de toujours. Mais un jour, la petite fille de son meilleur ami lui offre le dessin d'un coeur qu'elle a dessiné à son attention. Lucas le refuse gentiment et lui suggère de l'offrir à un enfant de son âge. Profondément ulcérée par ce refus la petite va inventer une histoire et accuser Lucas de choses qu'il n'a pas commises. Lorsqu'elle s'apercevra des proportions que prend l'affaire, elle avouera avoir menti... trop tard, plus personne ne la croira. Le délire collectif est en marche !

    Lors de la rencontre qui suivit avec Thomas Vintenberg (hélas, je n'avais pas encore mon nouvel appareil... et mes photos de cte bombasse de Vintenberg téléphone sont immontrables), il nous a expliqué que les premières scènes servaient à montrer la pureté des personnages. Il a bien fait car, questions de culture sans doute (Vintenberg est danois), voir une bande de néanderthaliens poilus, nus comme des vers plonger dans l'eau glacée après une partie de chasse, puis se mettre minables en hurlant des chansons à boire, puis rentrer chez eux en titubant et être accueillis par leurs femmes hilares (pour ceux qui en ont) "ah ah ah tu es drunk ?" est pour le moins déconcertant. Une fois admis ce postulat on peut regarder ce film en se disant que la pureté des personnages ne leur épargne néanmoins pas l'imbecillité. Et c'est effectivement à un grand déversement d'abbération et de crétinerie auquel nous allons assister.

    Comment, à partir des allégations invérifiables et instantanément crues d'une fillette contrariée une communauté tout entière va s'acharner sur un homme, jadis aimé de tous, qui ne parviendra jamais à se faire entendre ? Voir se déchaîner la bêtise et la haine sans preuve et sans raison est toujours aussi réjouissant que désolant. D'autant qu'ici la nonchalance et la torpeur qui saisissent le "coupable" désigné est particulièrement impressionnante. On a souvent envie de dire à Lucas (Mads Mikkelsen, ici ange de douceur et de résignation) de hurler son innocence et de prouver qu'il n'a rien fait. D'essayer au moins. Même lorsque l'enquête conduira à un non-lieu, les "purs" du début continueront leur besogne de destruction massive. Hallucinant ce que la connerie peut engendrer comme comportements !

    Néanmoins à aucun moment le fait d'écouter la parole des enfants n'est remise en doute. Même si en une scène où le psychologue qui interroge la petite, plus terrifiant qu'un prédateur, influence considérablement ses affirmations. Ici d'ailleurs, ce sont les enfants qui sont le plus crédibles et dignes de confiance. La petite, consciente des dégâts qu'elle a causés ne cessera d'avouer son mensonge et le fils (un ado pourtant !) sera le seul à ne jamais mettre en doute l'innocence de son père.

    Le final... ahurissant. Dans ce pays, les garçons de 14 ans deviennent des hommes lors d'une cérémonie d'intronisation où, brusquement jugés capables de tenir un fusil, ils peuvent aller à la chasse avec les "purs" du début ! La dernière image est... comment dire, troublante !

    En outre, Mads est beau, Mads est grand et Mads est palmé !

  • APRÈS MAI de Olivier Assayas °

    aprÈs mai de olivier assayas,lola creton,cinéma

    Cette fois je ne me trompe plus de date. C'est bien aujourd'hui que sort ce film vide et creux qui met en colère quand on sort de la projection tant il est vide et creux et mal interprété...

    Au début des années 70, mai 68 n'est plus qu'un souvenir, mais quelques irréductibles croient  encore en la révolution, la contestation, la lutte ! Et ils sont bien les seuls et ce ne sont pas ces personnages et ce film mous du genou qui vont nous en convaincre. On a en effet bien du mal à croire à l'engagement et à la lutte de ses petits bourgeois qui s'ennuient et tentent de se frotter au prolétariat. Mais qui rêvent surtout de vie facile en communauté dans des hôtels particuliers luxueux.

    Assayas allume souvent de grands brasiers, pendant que  le héros (son double ?) se consume d'amour  pour une beauté inutile et sans talent, une grande emmerderesse qui prend de grands airs pour déclamer (oups pardon, je voulais dire marmonner) des phrases dénuées de sens qui la rendent mystérieuse aux yeux des garçons prompts à tomber dans le panneau de ces filles insaisissables dépourvues de charme pourtant.

    Ce film ne donne nullement envie d'être jeune à nouveau et démontre surtout magistralement qu'être acteur est un métier. En effet, la jeune Lola Creton est la seule professionnelle tandis que les autres acteurs, amateurs ou non professionnels se mettent VAINEMENT en quatre pour tenter d'exister à l'écran en "récitant" leur texte ! L'interprétation plus qu'approximative est un désastre.
    En outre, à part pour se faire plaisir et plonger dans les vieux souvenirs personnels d'Assayas, on a dû mal à comprendre l'intérêt de filmer la jeunesse de cette époque et ces jeunes là en particulier, sans charme ni audace.

  • AMOUR de Michael Haneke °°

    Amour : photo Emmanuelle Riva, Jean-Louis Trintignant, Michael Haneke

    Michael Haneke a une théorie imparable : les gens qui s'aiment ne peuvent vivre séparés. Et pour nous le démontrer il nous inflige deux interminables heures d'une étude au scalpel sur la fin de vie. Un documentaire à diffuser sur une chaîne de télé aurait fait l'affaire et on aurait sans doute alors parlé de télé-poubelle, de voyeurisme en observant cette agonie, avec râles, hurlements, paralysie, bave, incontinence.

    J'ai bien failli sortir, non parce que la déchéance de l'une et le dévouement de l'autre étaient insoutenables mais parce que c'était insupportable pour moi qui suis un coeur d'artichaut de n'être jamais, à aucun moment émue. Et donc encore moins bouleversée.

    Mais il y a dans ce film (Palme d'Or à Cannes au cas où vous auriez oublié et je m'interroge !!!) Jean-Louis Trintignant et il est malgré tout exceptionnel. Et sa voix n'a pas changé et c'est un régal de douceur cette voix qui rassure, qui calme, qui apaise ! L'Amour, il le porte en lui. Je suis moins convaincue par le personnage d'Emmanuelle Riva. Evidemment, c'est elle la malade, mais lors de ses rares moments du début où elle va encore bien, elle semble n'être souvent qu'un reproche vivant, agacée par cet homme.
    En résumé, Michael Haneke place dans la bouche de Jean-Louis Trintignant cette réplique qui reflète exactement ce que j'ai ressenti et résume le film, l'expédie là où il aurait dû rester :

    "Rien de tout cela ne mérite d'être montré".

  • OLIVER SHERMAN de Ryan Redford ***

    Oliver Sherman : photo Garret DillahuntOliver Sherman : photo Garret Dillahunt, Kaelan MeunierOliver Sherman : photo Donal Logue

    Vétéran d'une guerre dont on ne connaîtra rien, Sherman Oliver traverse le pays pour retrouver Franklin, l'homme qui lui a sauvé la vie alors que ses compagnons l'auraient laissé pour mort. Les retrouvailles sont chaleureuses et chargées d'émotion et Sherman est accueilli chez Franklin. Ce dernier est parvenu à se reconstruire après l'épisode traumatisant de la guerre. Il a notamment fondé une famille, il a une femme, deux enfants et trouvé un emploi dans une ville tranquille alors que Sherman, blessé à la tête, solitaire et fragile ne parvient pas à s'intégrer à nouveau dans la vie civile malgré les sept années qui ont déjà passé. Les premiers temps, les deux hommes passent leurs soirées ensemble à jouer au billard et écluser des bières mais Sherman devient peu à peu envahissant, inquiétant voire menaçant. Franklin, poussé par sa femme et sentant sa famille en danger tente d'expliquer à son "ami" qu'il doit partir. Pas si simple.

    Deux versions d'un même trauma sont étudiées brillamment ici. Franklin est l'image même de la bonté. Il possède en lui des trésors d'indulgence et d'humanité. Bien sûr, il a vécu la même guerre que Sherman mais est parvenu par sa force et sa volonté à dépasser le traumatisme et à se reconstruire. L'arrivée de Sherman exhume souvenirs et événements que Franklin avait ensevelis. Néanmoins il n'est que patience et compréhension vis-à-vis de son ex compagnon de combat instable et dérangé. Sherman reste totalement immergé dans ses souvenirs. Il passe ses journées à la bibliothèque et ne lit exclusivement que ce qui concerne la guerre. Il se sent exclu, incompris, différent, inutile.

    Le face à face est tendu mais le réalisateur, dont c'est le premier film, parvient à faire en sorte que seul le spectateur s'en aperçoive. La gentillesse et la compréhension de Franklin pourraient confiner à la naïveté et le "dérangement" de Sherman à une forme de préméditation de ce qui va advenir ; mais c'est beaucoup plus subtil que ça et Ryan Redford installe, maintient et intensifie le climat de tension du début à la fin. Si on n'a pas trop de doute quant à savoir qui fera l'objet de la violence qui va finir par se déchaîner, on tremble à de multiples reprises, lorsque Sherman s'approche du berceau, revient au domicile alors que la femme de Franklin y est seule, donne son couteau au petit garçon de 4 ans... On croit toujours prévoir ce qui va advenir et finalement on est encore cueilli dans les toutes dernières secondes !

  • DENIS MÉNOCHET tourne, tourne...

    et forcément l'interview promise tarde à venir... A moins qu'il ne se soit endormi dessus ! Il a quand même pris le temps de répondre aux premières questions, que je vous livre ci-dessous et m'en vais de ce pas lui sonner les cloches pour qu'il réponde aux suivantes... Il est vrai qu'il y en a beaucoup.

    En attendant, si vous souhaitez "être ami(e)" avec Denis, vous pouvez toujours vous rendre sur sa page FaceBook (clic sur la photo).  Il aime se faire "laïker".

    Photo : Vous êtes désormais 1000 à m'avoir fait l'honneur et l'amitié de "laïker" ma page. Et bien figurez vous que ça me touche et que j'ai préparé une petite surprise avec les moyens du bord (sur le tournage de Grand Central) pour vous dire tout simplement merci.
C'est apparemment Meghan Walter qui est la 1000ème personne, donc "welcome aboard Meghan!"

    Sinon, il pleure :

    Et vaut mieux pas l'énerver :

    Et s'il passe encore dans votre région allez voir le beau film de François Ozon Dans la maison qui cartonne.

    Et petit cadeau ICI. J'adore cette scène ! 

    - J’ai souvent entendu parler de toi comme du nouveau Lino Ventura, acteur immense c’est évident, mais je ne suis pas du tout d’accord avec cette affirmation. Que penses-tu de cette manie de toujours vouloir retrouver les anciens chez les nouveaux ?

    Je ne savais pas qu'on m'avait comparé à Lino ventura. C’est un honneur c’était un acteur immense à la filmographie impressionnante. Notamment dans L’armée des Ombres de Melville qui est un chef d'œuvre et un de mes films de chevets.

    Pour ce qui est de la comparaison, on a tous tendance à comparer ou plutôt à dire qu’un acteur ou une actrice nous fait penser à quelqu’un qu’on connaît déjà. Je pense que cela rassure les gens de te "labéliser" et c’est plutôt gratifiant de susciter l’intérêt de cette façon.
    Alors qu’on puisse retrouver des physiques et des gueules dans le cinéma aujourd'hui, tant mieux !

    Je pense à des acteurs comme  Jean-Pierre Martins ou monsieur Olivier Gourmet qui font partie de ces acteurs à la fois charismatiques et profonds.

    - Lino était toujours immédiatement identifiable dans un film. Alors que tu sembles te transformer quasiment pour chaque rôle au point d’être parfois difficilement reconnaissable. Est-ce que cela tient à ta façon très « actor’s studio » de travailler qui t’incite à t’intéresser au passé, au présent et à l’avenir de ton personnage pour t’en imprégner ?

    Déjà merci pour cette question !
    Je n’ai pas de méthode "actor’s studio ". Ça me fait d’ailleurs rire qu on me dise ça... Ceci dit je me suis longtemps penché sur tous les écrits, exercices ou méthodes de travail de l’acteur. De Stanislavsky, Stella Adler et bien d'autres.
    En fait je suis passionné par ça. Savoir comment tel ou tel acteur a travaillé tel rôle me fascine littéralement.

    Du coup j’ai constitué au fil du temps une sorte de "boîte à outils" dans laquelle je pioche en fonction du travail à faire. Surtout basé sur comment je le ressens au moment de l’aborder.
    Et oui le but ce n'est pas de jouer des personnages qui sont "comme moi"
    J’ai besoin de comprendre et de ressentir d’autres vies d’autres parcours pour pouvoir le faire parvenir, j'espère, jusqu'au spectateur tout en restant au service de l’histoire. C’est ça qui m’intéresse.
    C’est ça mon taf. Ça va au-delà de simplement savoir son texte.
     

    - Te sens-tu proche d’une certaine « famille » d’acteurs d’ailleurs ? Y’a-t-il un comédien qui t’inspire ou qui t’a donné l’envie de devenir acteur toi-même ?

    - Je ne me sens proche d’aucune famille d’acteurs en particulier .
    Anthony Hopkins est l’acteur qui m’a profondément marqué et qui a contribué fortement à me donner l’envie de faire ce métier. Il lit 250 fois les scripts sur lesquels il va travailler apprend un poème par jour (et ce n’est qu’un détail sur sir Hopkins).

    - A l’instar de ton amie Mélanie Laurent qui t’a donné le si beau rôle de Prince Charmant dans Les Adoptés, penses-tu un jour avoir l’envie ou le besoin de passer de l’autre côté de la caméra ?
    - C’est vrai que Mélanie m’a fait un immense cadeaux avec Les Adoptés. Ce film est magnifique comme Elle.
    Et non je n’ai pas envie de réaliser
    Car je pense qu’il faut avoir quelque chose à dire. Une chose à faire passer au public. Et pour l’instant je ne vois pas ce que j’aurais à raconter....

    - Y a-t-il un acteur ou un réalisateur avec lequel tu aimerais par-dessus tout travailler ?

    - Il y a des tonnes de gens avec qui j’aimerais travailler.
    J’aimerais beaucoup travailler avec le réalisateur Kim Shapiron par exemple.

    - Plusieurs films américains à ton palmarès, et non des moindres, Hannibal Lecter les Origines du mal de Peter Webber, mais surtout Robin des Bois de Ridley Scott et par-dessus tout Inglourious Basterds de Quentin Tarantino ? C’est très intrigant pour nous de savoir comment un petit frenchie se retrouve sur de telles productions ? Est-ce que les américains estiment vraiment qu’il y a une french touch dans la façon de jouer ou bien sagit-il de ta personnalité qui les attire en dehors de toute considération de nationalité ?

    - Je pense tout simplement que c’est une question de communication. J'ai grandi à l'étranger, donc l’anglais est pour moi et mes frères comme notre deuxième langue. Et de culture aussi. On a tous grandi avec le cinéma américain. Parler cette langue est  toujours un avantage pour travailler.
    C’est le seul dont je dispose. Pas de " french touch" non, juste un langage et une passion commune : Le cinéma.
    Le reste n’est que de la persévérance, de la chance et des rencontres.

     - Alterner productions françaises et internationales, est-ce un choix de carrière ou le fruit du hasard et de tes envies ?

    - Je ne peux pas dire que je choisis d’alterner je ne suis pas dans ce genre de position. C’est très rare d’ailleurs de pouvoir faire cela. C'est purement le fruit du hasard. L’envie elle, reste constante.

    - Je trouve assez incroyable que ce soit un réalisateur américain qui t’ait permis de te faire connaître du grand public. Est-ce une réalité que la prodigieuse scène d’ouverture d’Inglourious Basterds ait été un tremplin pour ta carrière en France ? Est-ce que, comme les spectateurs, beaucoup de réalisateurs t’ont repéré à partir de cette scène magistrale ?

    - Inglorious Basterds a tout changé c’est évident.
    Quentin Tarantino m’a donné la chance d'une vie. Mais aujourd’hui cela reste pour moi comme un essai à transformer.
    Pour pouvoir rendre à César et surtout pour continuer à apprendre et progresser.

    - Parle-nous un peu du tournage sur le film de Tarantino ? De « l’affrontement » avec Christoph Waltz qui doit en « faire des tonnes » et toi, face à lui, très sobre, presque silencieux mais intensément présent ?

    - Le tournage de cette scène était plein d’une énergie très forte et aussi d’une grande liberté que seuls les grands metteurs en scène comme Tarantino savent mettre en place. Un climat de confiance et de concentration.
    Quentin Tarantino est avant tout un immense auteur. On retrouve très rarement cette qualité dans la création d’oeuvres artistiques aussi complexes. Il part d’une page blanche. Ecrit, retravaille. Puis tape tout à la machine. Pour moi il est proche de Shakespeare car ses dialogues ressortent comme une musique, comme du slam. C’est poétique, c’est drôle. Aussi bon à dire qu’à entendre.

    Christoph Waltz ... Je n'ai pas revu Christoph depuis le tournage. Je ne pense pas du tout qu’il en faisait des caisses au contraire. C’est très subtile, drôle, inquiétant, désopilant. C’était magnifique de le voir aussi à l'aise avec cette partition. Il était fait pour ce rôle. D’ailleurs sans lui je crois qu’il n y aurait pas eu de film. Je suis fier d’avoir pu être là, à ce moment là, avec lui. Depuis, sa vie a dû basculer dans autre chose. Ce souvenir de ce moment est donc unique rare et précieux je ne peux pas l'expliquer plus. Once in a Life Time. Vielen danke monsieur Waltz.

     

    à suivre...

    Photo : My official "BREIZH PIX". C'est cadeau pour vous !

  • RENGAINE de Rachid Djaïdani

    10 X 2 places et 10 affiches à gagner pour ce film grâce à Charlotte Victoria de Supergazol. Il sortira en salle le mercredi 14 novembre, et lorsque vous aurez vu la bande-annonce, je pense que vous allez vous précipiter pour tenter votre chance.

    Rengaine : affiche

    Synopsis : Paris, aujourd'hui. Dorcy, jeune noir chrétien veut épouser Sabrina, une jeune maghrébine. Cela serait si simple si Sabrina n'avait pas quarante frères et que ce mariage plein d'insouciance ne venait cristalliser un tabou encore bien ancré dans les mentalités de ces deux communautés: pas de mariage entre Noirs et Arabes. Slimane le grand frère, gardien des traditions, va s'opposer par tous les moyens à cette union...
    Rengaine a remporté le prix Michel d'Ornano (qui récompense un premier film français), le Prix du Jury au premier Festival du cinéma indépendant de Bordeaux, ainsi que le prix Fipresci au Festival de Cannes. Rachid Djaïdani, réalisateur du film, a tourné plus de 200 heures de rush en 9 ans pour concrétiser ce long métrage.
    Il se souvient de ce qui l'a poussé à réaliser ce film, alors qu'il était assistant-régie sur le tournage de "La Haine" : "(...) j’avais découvert Mathieu Kassovitz qui tournait place Saint-Eustache : alors qu’il était recroquevillé comme un fœtus, la tête dans ses mains, tous ses techniciens étaient concentrés autour de lui et il n’y avait de place que pour le silence. Cette image m’a beaucoup marqué et donné envie de faire du cinéma."
    A la fois drôle & coup de poing, "Rengaine" est un "Roméo & Juliette" contemporain, à voir absolument le 14 novembre en salle.

    Pour gagner il faut retrouver le titre du film dont j'ai découpé un morceau d'affiche.

    UNE SEULE RÉPONSE À LA FOIS PAR PERSONNE.  

    ON NE REJOUE QUE LORSQUE J'AI VALIDÉ LA RÉPONSE.

    LES GAGNANTS POUR 2 PLACES sont : Jordane, sopel, MartinK, marion, Ed, COMAGI91, ludo, king 72, pat, robedete.

    GAME OVER.

    1

    REVIENS-MOI trouvé par Jordane

    1.jpgjeu cinéma,rengaine de rachid daïdjni

    2

    ELLE ET LUI

    2.jpgjeu cinéma,rengaine de rachid daïdjni

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