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  • La jungle de Mathieu Delaporte *

    Dans la catégorie « sitôt vu/sitôt oublié », je m’empresse d’écrire quelques lignes sur ce film dont le postulat de départ est un pari idiot, stupide voire franchement imbécile, avant de l’oublier. Deux amis (depuis l’enfance) sont priés de survivre dans la jungle qu’est Paris pendant 7 jours avec 7 €uros en poche ! On se demande ce que cela peut avoir de formateur puisque les deux zigotos (deux « adulescents » trentenaires) se trouvent contraints de mentir, tricher, voler pour s’en sortir…

    Le film ne tient que par ses deux acteurs principaux qui « assurent » dans un film non écrit qui enchaîne les péripéties rarement drôles de manière répétitive.

    D’un côté, Patrick Mille, déjà beauf à portable, grandiose dans « La doublure » est ici un fils à papa arrogant qui revendique sa liberté haut et fort en méprisant ceux qui travaillent sans squatter ni vivre aux crochets de personne. De l’autre, l’étonnant Guillaume Gallienne, Pierrot lunaire attachant qui a une haute idée de l’amitié et de l’entraide.

    Entre eux, le courant passe, c’est toujours ça !

  • Pourquoi j'aime le cinéma :

      

    - Dans une maison hantée, les femmes recherchent l'origine des bruits étranges en portant leurs plus beaux sous-vêtements.
    - Pourchassé dans une ville, tu auras toujours la chance de pouvoir te dissimuler au milieu d'un défilé de la Saint Patrick, n'importe quel jour de l'année.
    - Tous les lits ont des draps spéciaux qui s'arrêtent au niveau des aisselles de la femme mais seulement au niveau de la taille de l'homme allongé à ses côtés.
    - N'importe qui peut facilement faire décoller un avion, pourvu qu'il y ait quelqu'un dans la tour de contrôle pour lui donner l'autorisation de partir.
    - Une fois appliqué, le rouge à lèvres ne part pas, même en faisant de la plongée sous marine.
    - Le système de ventilation de n'importe quel bâtiment est le parfait endroit pour se cacher. Là, personne ne pensera à vous trouver et en plus vous pourrez accéder à toutes les pièces de l'édifice sans aucun problème.
    - Tu survivras très probablement à toutes les guerres à moins que tu ne commettes la fatale erreur de montrer à quelqu'un la photo de ta bien-aimée qui t'attend sagement à la maison.
    - Pour se faire passer pour un Officier allemand il est inutile de savoir parler la langue. L'accent allemand suffit.
    - La Tour Eiffel est visible depuis toutes les fenêtres de Paris.
    - Les gens à la télé ne finissent jamais leur verre. Ils ne ferment jamais les portes de voiture à clef.
    - Un homme se prendra les plus terribles coups sans broncher, mais sursautera quand une femme tentera de nettoyer ses blessures.
    - Au moment de payer le taxi, ne regardes jamais dans ton portefeuille pour sortir un billet : prends un billet un au hasard et tends-le : c'est toujours le prix exact.
    - Si tu perds une main, le moignon de ton bras grandit automatiquement de 10 centimètres.
    - Les cuisines ne sont pas équipées de lumières. Quand tu pénètres dans une cuisine en pleine nuit, ouvre le frigo et utilise sa lumière à la place.
    - Pendant une enquête de police il faut forcément passer au moins une fois dans un club de strip-tease.
    - Les mères de famille cuisinent tous les matins des oeufs, du bacon et des gaufres pour leur petite famille, même si le mari et les enfants n'ont jamais le temps de prendre le petit déjeuner.
    - Une voiture ou un camion accidenté finit en général en flammes.
    - Porter un gilet pare-balles te rend invulnérable.
    - Une simple allumette suffit pour éclairer une pièce de la taille d'un terrain de foot.
    - Si un assassin rôde dans ta maison, c'est facile de le trouver. Calme-toi et fais couler un bain, même si c'est en plein milieu de l'après-midi.
    - Les paysans du Moyen-âge ont une dentition parfaite.
    - Au 20ème siècle il est parfaitement possible de tirer et d'atteindre des cibles hors de portée visuelle; les gens du 23ème siècle auront perdu cette technologie.
    - Toutes les femmes célibataires ont un chat.
    - N'importe quelle personne qui se réveille d'un cauchemar se met droite comme un piquet et halète.
    - Même si tu conduis sur une avenue parfaitement droite, il est nécessaire de tourner vigoureusement le volant de droite à gauche de temps en temps.
    - Un homme visé par 20 hommes a plus de chance de s'en sortir que 20 hommes visés par un seul.
    - Une musique à donner la chair de poule qui sort d'une tombe doit être attentivement analysée.
    - Si ta ligne téléphonique est coupée, la communication peut être rétablie en tapant frénétiquement sur le combiné et en disant 'Allô!?, Allô!?'.
    - La majorité des gens gardent un album rempli de coupures de journaux; particulièrement si un membre de leur famille est mort dans un étrange accident de bateau.
    - Ne te tracasse pas si tu es en nette infériorité numérique dans un combat d'arts martiaux : tes ennemis attendent patiemment de t’attaquer un à un, en dansant d'une manière menaçante autour de toi, jusqu'à ce que leur prédécesseur soit au sol.
    - Lors d'une conversation très émouvante, au lieu de parler en regardant ton interlocuteur, place-toi derrière lui et parle à son dos.
    - Quand tu éteins la lumière pour te coucher, tous les objets de ta chambre sont parfaitement visibles. Juste un peu bleuis.
    - Les bureaux de police font passer à tous leurs officiers des tests de personnalité afin d'être sûr de leur imposer un partenaire diamétralement opposé.
    - Quand ils sont entre eux les étrangers préfèrent se parler en Anglais.
    38. Les héros des films d'action ne sont jamais traînés en justice pour homicides involontaires bien qu'ils laissent en général les villes à feu et à sang.
    - Peu importent les dégâts subits par un vaisseau spatial: le système interne de gravité n'est jamais touché.
    - S'il y a un malade mental psychopathe en fuite, cela coïncide en général avec un orage qui coupe le courant et les communications téléphoniques dans les parages.
    - Tu trouveras toujours une scie à métaux quand tu en auras besoin.
    - Au lieu de gaspiller des balles, les mégalos préfèrent tuer leur ennemi héréditaire en utilisant une machinerie complexe qui comprend des fusibles, des poulies, des gaz mortels, des lasers et même des requins mangeurs d'hommes, ce qui laissera 20 bonnes minutes au captif pour s'échapper.
    - Avoir un boulot comme le mien ferait que tous les pères de famille oublient le 8ème anniversaire de leur fils.
    - Toutes les bombes sont connectées à un chronomètre à gros affichage rouge, afin que tu puisses savoir exactement quand il est temps de te tirer.
    - On peut toujours se garer en bas de l'immeuble où l'on veut aller.
    - Les fusils sont comme des rasoirs jetables. Quand le chargeur est vide, jette le fusil, ça s'achète comme des petits pains.
    - Le maquillage peut se garder au lit sans aucun risque de tacher les draps.
    - Un détective résout une affaire seulement quand il a été suspendu.
    - Si tu te mets à danser dans la rue, les personnes que tu prendras pour partenaires connaîtront tous les pas.

  • Scary Movie 4 de David Zucker**

    Prenez « The grudge », « Saw », « Le Secret de Brokeback Mountain », « Le village », « Million Dollar Baby », « La guerre des Mondes » (petite devinette : il y en a deux que je n’ai pas vus, lesquels ?), parodiez tout ça, secouez fort, mettez David Zucker aux commandes, invitez une blonde platine (Anna Faris la nunuche la plus intelligente d’hollywood), assumez mauvais goût et humour trash et vous obtenez « Scary Movie » : quatrième et dernier volet de la trilogie (ah ! ah ! ah !).

    On n’atteint plus les sommets de délire qu’avait provoqué « Y a t’il un pilote dans l’avion ?» mais c’est drôle souvent, très drôle parfois, pipi, caca, prout, vomis et crotte de nez tout le temps !

    Rabaissez le couvercle et tirez la chasse en sortant !

  • Vol 93 de Paul Greengrass***

    11 septembre 2001 : cet avion n’aurait jamais dû décoller… Il quitte le sol alors que le premier avion a déjà percuté une tour du Word Trade Center. Dans les tours de contrôle, on assiste avec stupeur en direct à l’éventration des tours puis au crash sur le Pentagone. Le manque d’expérience et la jeunesse de certains contrôleurs, la difficulté à coordonner le civil et l’armée, l’impossibilité de trouver le « Président » (je ne cite pas le nom pour ne pas salir ce blog) (normal, on sait (grâce à Michaël Moore qu’il est en train de déchiffrer (à l’envers…) « Le vilain petit canard » dans une école maternelle » !!!), l’inaptitude de certains responsables à prendre une décision font le reste.
    Le film, sorte de docu-fiction, sec, sans fioritures, claustrophobe caméra à l’épaule retrace en temps réel les 50 dernières minutes des passagers qui apprennent peu à peu (merci les portables…) ce qui se passe sur terre, que leur avion ne cherche pas à se poser mais à s’écraser et comment ils décident, sachant qu’ils vont mourir, d’essayer de détourner l’avion détourné ! Un choc !
    Avant cela, nous verrons l’embarquement de ces voyageurs ordinaires, du personnel navigant… tous ces gens persuadés d’avoir un avenir. Pour nous spectateurs, c’est d’autant plus effrayant qu’on sait qu’il n’y aura aucun survivant.
    Paul Greengrass (déjà responsable des très forts et très beaux « Bloody Sunday » et « Omagh ») ne fait ni dans la dentelle ni dans le chantage à l’émotion, pas de parti pris ni de réflexion, le but est de rappeler les faits, point. Si certains contestent cette façon qu’il a de permettre (par la fiction) à certains de « faire leur deuil » sous prétexte que l’événement est trop récent, je dirai qu’au contraire, il nous remet tout ceci bien en mémoire et même si ces images sont encore bien présentes, elles n’en restent pas moins ahurissantes et détestables ; et d’ailleurs il semble que les familles des victimes aient validé et approuvé le projet. Nous n’avons qu’à nous taire.
    Saluons quand même la sobriété de Paul Greengrass qui ne cherche pas à nous soutirer les larmes et qui fait de ces gens des héros sans les charger de super pouvoirs alors même que le seul endroit à avoir été évacué est bien la Maison Blanche où l’avion devait s’écraser !!! Notons également dans l’affolement néanmoins maîtrisé des voyageurs, une solidarité, une entente immédiates et sans restriction : tous admettent qu’il faut faire quelque chose dès que la réflexion a pris le pas sur la panique. Ils déduisent que la bombe que brandit un des terroristes ne peut qu’être fausse (on n’embarque pas même avant le 11 septembre avec une bombe dans ses bagages), qu’ils sont bien supérieurs en nombre aux terroristes et qu’il sera facile de les neutraliser.
    Les terroristes quant à eux, et là non plus ni jugement ni stigmatisation, juste des faits, ce sont quatre jeunes gens nerveux, affolés mais déterminés.
    Dès que les passagers entrent en action, ça va très vite, c’est très brouillon et très violent. Puis l’avion pique nez en avant comme une pierre, la terre se rapproche, les derniers messages envoyés sont des messages d’amour… l’écran devient noir, la salle silencieuse… Il ne reste plus qu’à se remettre à respirer normalement, essuyer les larmes, retirer la main qui s’est collée naturellement sur la bouche et sortir !!!

  • Superman Returns de Bryan Singer ***

        superman return

     


    Comme tout est pardonné aux Super Héros, son absence de 23 ans est oubliée.
    C’est classique et sans surprise mais c’est aussi un sans faute. J’espère que les jeunes générations découvriront ce Superman comme je l’ai découvert en 1978 bien qu’elles soient beaucoup plus habituées aux super-héros que nous l’étions à l’époque. Le film ressemble à un hommage à Christopher Reeve à qui il est dédié mais en même temps Brandon Routh a sa propre personnalité. Si le jeune acteur a dû regarder en boucle le premier Superman, tant son interprétation de Clark Kent est calquée sur celle de Christopher Reeve (maladresse, timidité et mimiques), l’interprétation du super costaud (plus charmeur et plus sexy) est plus ambiguë.
    Superman a beaucoup de soucis. Lors de sa mystérieuse et looooooongue absence, il comprend qui il est et d’où il vient, que sa planète est détruite, que son père (Marlon Brandon en hologramme) n’est pas très affectueux et d’un seul super regard de ses super mirettes, il voit que sans lui la planète bleue ne tourne pas bien rond. D’un coup de cape magique il y revient et les ennuis continuent. S’il retrouve sans problème sa place de reporter au Daily Planet, il découvre que sa Loïs Lane (plus jolie et un peu moins exaspérante que Margot Kidder) s’est consolée en se pacsant avec un Richard plein de pognon (un type vraiment bien), qu’elle a un minot asthmatique (comme tous les minots américains + le mien ; mais de qui est cet enfant ???), qu’elle fait toujours autant de fautes d’orthographe et qu’elle s’apprête à recevoir le prix Pullitzer (sa seule motivation vitale…) pour un article intitulé « Pourquoi nous n’avons pas besoin de Superman » (preuve que cette fille, en plus d’être aveugle, est folle à lier).
    Superman est super triste. Il doit assumer le retour de Lex Luthor (savoureux Kevin-Kayser-Spacey-Söze) qui cherche (et réussit) à l’anéantir, un agenda surbooké (la planète est secouée d’une catastrophe tous les quarts d’heure), le snobisme de Loïs Lane et sa profonde solitude. C’est beaucoup, c’est trop même pour un surhomme !
    Pas de réelle surprise donc, mais un réel (et trop court) plaisir pour les fans inconditionnels (même pas honte). La musique est électrisante dès l’ouverture, le méchant est très méchant et très sadique, Metropolis, très belle et sans âge vit à l’heure du Net et des portables (alors que nous avions laissé Superman dans les années 50 !!! qui s’en préoccupe), Loïs Lane est très casse-pieds, et Superman est très beau, très musclé, très doux, il a du charme, de l’humour et il est sexy même en collant bleu (bravo Brandon Routh : 1m93/110 kgs !!!...).
    Si je suis restée ici parmi les mortels c’est qu’Il est vraiment très amoureux et absolument incorruptible !

  • Le secret de Kelly Anne de Peter Cattaneo **

     Kelly Anne vit en Australie (un trou vraiment très très profond) avec son frère et ses parents mais surtout avec Pobby et Dingan, deux amis imaginaires qu’elle s’est inventée pour fuir un peu l’hostilité de l’humanité et de l’environnement. Elle seule peut les voir et lorsque ses deux amis disparaissent pour ne plus revenir, elle reste inconsolable et se laisse mourir doucement. Son frère prend les choses en mains pour retrouver Pobby et Dingan.

    Encore un film sur l’enfance fêlée mais celui-ci tient les promesses non tenues du récent « Tideland » et ici l’enfance est pleine de douceur, de poésie, d’imagination, de tendresse mais aussi de cruauté et de tristesse. Evidemment, c’est plein de bons sentiments mais ce n’est jamais mielleux ou affecté et quand les adultes se mettent au diapason des rêves et des chimères des enfants, cela peut donner de vrais élans de solidarité pour aider une toute petite fille à vivre un deuil irréparable.

    C’est plein de délicatesse et d’émotion et la petite Kelly Anne (Sapphire Boyce : sorte de Reese Whiterspoon miniature) est une pépite frêle et fragile qu’on a vraiment envie de consoler.

  • Takeshi’s de Takeshi Kitano *

    Kitano a sans doute souhaité se faire plaisir mais n’a certainement pas pensé à réjouir ses fans. Bien qu’il y ait deux Kitano pour le prix d’un : un Beat et un Takeshi, le plaisir n’est pas multiplié et on cherche vainement le but de l’entreprise. C’est confus, brouillon, parfois cauchemardesque. Au début, on pense comprendre qu’il s’agirait d’une réflexion sur les aléas de la célébrité et puis le film s’enlise dans le non-sens et l’absurde et dans une succession d’images sans toujours beaucoup de liens entre elles.

    Cela dit le masque minéral qui sert de visage à l’acteur/réalisateur est toujours un scenario en lui-même et puis il filme toujours comme personne les yakusas impassibles qui se font mitrailler au ralenti ainsi que des scènes de comédie musicale trépidante et réjouissante.

    Néanmoins où sont « Hana Bi », Aniki ou Kikujiro ?

  • Leçons d’amour à l’italienne de Giovanni Veronesi **

     

    Le réalisateur nous présente ces « amours » comme s’il s’agissait de les vivre suivant un manuel d’utilisation mais on sent bien qu’au fond il est convaincu que toutes ces rencontres, échecs ou difficultés sont surtout le fruit de hasards et de coïncidences. La vie qui va en somme !

    A la fois drôles, cocasses, tendres, émouvantes et parfois cruelles toutes les saynètes s’enchaînent et parfois les protagonistes d’histoires différentes se croisent ce qui rend l’exercice assez fluide. Nous assistons donc à l’évocation de périodes charnières de la relation sentimentale : le coup de foudre, la rencontre, la crise, la trahison, l’abandon.

    Coup de chapeau aux acteurs dont l’interprétation savoureuse et maîtrisée fait vraiment plaisir à voir, et mention spéciale à Jasmine Trinca (visage d'ange et interprétation sensible) qui, mine de rien, après « Nos meilleures années », « Buon Giorno Notte » et « Romanzo criminale » est en train de se créer un CV irréprochable.

    Il n’y a donc pas que la Squadra en Italie, et même si ce joli petit film n’a rien de révolutionnaire il est très agréable et le cinéma italien aussi semble renaître peu à peu de ses cendres. Tant mieux.

  • Pourquoi je déteste la télé !

    Mes yeux et moi sommes tombés nez à nez avec des programmes télé : ceux de lundi.

    On appelle ça un choix, à la même heure :

    Sur la 6, « Superman » .

    En 1978, le monde n’allait déjà pas fort et Hollywood nous avait envoyé un sur-homme capable à lui tout seul de sauver la planète. On peut rire, moi, j’avais adoré et j’y avais cru, j’y crois encore d’ailleurs à cet homme providentiel. Personne ne m’ôtera mes illusions. Dans le rôle du super costaud de l’époque, un acteur, un vrai avec plein de muscles, plein d’humour et plein de talent : Christopher Reeves. Il avait réussi l’exploit de porter un improbable collant bleu et une non moins contestable cape rouge sans jamais être ridicule. Plus tard, Michaël Keaton et son casque à pointe et Tobey Maguire et son costume cousu main ont renouvelé la performance.

    Christopher Reeves, jusqu’ici irremplaçable (Brandon a du boulot…) nous a hélas prouvé qu’il était super fragile, super mortel, super humain !

    Sur la 2, « Quand les aigles attaquent » .

    Film de guerre exemplaire avec forteresse imprenable, méchants nazis, morceaux de bravoure, téléphérique et espionnage…et surtout deux super machos, comme on les déteste dans la vie et comme on les adore au cinéma : à ma droite Richard Burton, mâchoire serrée, œil bleu, sourire économe, à ma gauche Clint Hilmself sous-fifre encore jeunot qui se fait traiter de « petite frappe » sans bouger une oreille mais qui est une arme de destruction massive à lui tout seul. Efficace et magnifique.

    Sur Arte, « La porte du Paradis » de Michaël Cimino .

    Chef d’œuvre maudit, poème épique, lyrique et admirable responsable de la faillite des Artistes Associés, ce film est une des merveilles du 7ème art. Il est aussi l’un des films à l’origine de ma passion cinéphile (et pour Christopher Walken). C’est une somme, tout y est, l’histoire, la musique, l’interprétation et le moindre plan : c'est une leçon, irréprochable et sans défaut. C’est somptueux, désespéré, magique, inégalable, incomparable, S.U.B.L.I.M.E.

    Vous pouvez choisir vous ?

    Pas moi, et zou, je vais au cinéma.

  • Tournage dans un jardin anglais de Michaël Winterbottom ***

     Oui, le cinéma est vraiment ma route, ma planète et quand je vois des films tels que « Tournage dans un jardin anglais » (quel beau titre !) j’en oublierais presque que mercredi je décolle pour Krypton !

    Les films de cinéphiles pour cinéphiles, les réalisateurs qui aiment et qui vont au cinéma sont les plus grands. Michaël Winterbottom nous livre ici sa « Nuit Américaine », son hommage au cinéma avec références, citations, musiques et répliques toutes les cinq minutes.

    Le tournage d’un film dans le film est un genre à part entière et ici personne n’est oublié ou épargné, le réalisateur rend hommage aux acteurs, aux réalisateurs, aux techniciens, aux maquilleuses, aux habilleuses parce qu’ils les aiment et il leur dit à sa façon.

    Il est question ici du tournage d’un chef d’œuvre de la littérature anglaise réputé inadaptable, La Vie et les opinions de Tristram Shandy aristocrate du XVIIIème siècle. C’est un tourbillon virtuose qui nous emporte avec toutes les difficultés liées à l’écriture du scénario, au tournage, aux difficultés financières et à l’ego démesuré des deux acteurs principaux.

    C’est riche, fourmillant et foisonnant. C’est foutraque, émouvant, vif, cocasse et très drôle. Il y a du Monty Pithon dans cette vision survoltée et passionnante d’un film en train de se faire.

    La prestation british, décalée, à la fois sobre et hilarante de Steve Coogan est l’exquise cerise sur ce pudding inventif et malin.

    Le dernier cadeau nous est offert lors du générique où les deux acteurs principaux se livrent à des imitations d’Al Pacino dans différents films : un régal absolu !