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  • The Sentinel de Clark Johnson *

     

    Pete Machin a sauvé la vie du Président Reagan. Quelques décennies plus tard, il fait partie de la garde rapprochée du nouveau couple présidentiel… Plus rapproché, surtout de Madame, on ne peut pas faire !!!

    Le bruit court qu’un complot vise le Président et c’est notre Pete qui est suspecté dudit.

    Pete, c’est Michaël Douglas (comment il se la pète…). La First Lady c’est Kim Basinger (toujours la larme au bord des paupières (crispante) dans le style « je ris quand je me brûle »). Le super flic chargé de l’enquête c’est Kiefer Sutherland (efficace et à côté de la plaque) et son adjointe, Eva Longoria (ridicule).

    Bon, une fois n’est pas coutume, je vous donne un indice : le KGB est dans le coup.

    Et là, il n’est pas interdit de rire.

    C’est très con, sans intérêt mais efficace.

  • Selon Charlie de Nicole Garcia *

     Une ville de bord de mer, froide et venteuse comme les cœurs qui y battent. Quelques hommes, mal dans leur peau, mal dans leur vie, certains trompent leurs femmes, d’autres se trompent de route, tous regrettent, végètent, dépriment, attendent ! Les femmes ? Pas mieux ! Des ombres qui dérangent ou font rêver, mais à peine ! Au milieu de tout ce petit monde « borderline », un petit garçon, plutôt triste et mutique lui aussi : il observe et souffre en silence, mais pas sans agir... cruellement et efficacement !

    Le lien entre tous ces gens : un boomerang pour changer le destin !

    Voilà le film le plus triste, le plus sinistre, le plus noir vu depuis bien longtemps ! Le but et l’intérêt de tout cela semble assez vain, voire incompréhensible, chargé de trop d’ellipses (Benoît Magimel est-il amoureux de son ami scientifique et explorateur ?).

    L’un des principes du film « choral », exercice casse-gueule s’il en est (voir les réussites de Robert Altman ou de P.T. Anderson…) est de ne pas oublier un personnage en chemin. Or, ici, il y a un jeune tennisman (plutôt antipathique) qui s’entraîne manifestement contre son gré, à devenir un champion. Il n’a aucun lien avec aucun des personnages. Il disparaît et on s’en fiche complètement !

    Nicole Garcia peut dire un grand merci à son casting masculin de rêve (tous au top niveau), unique intérêt de cette entreprise atteinte de sinistrose aiguë ! Mention spéciale à Benoît Magimel perdu et tendu.

    Triste !

  • Nausicaä de la Vallée du Vent d’Hayao Miyasaki ****

    Que Miyasaki ne produise que des chefs-d’œuvre est certes une habitude mais cela reste toujours néanmoins une surprise. Et même si ses films nous arrivent dans le désordre avec parfois, comme celui-ci, 22 ans de retard, cela n’a aucune importance, ils ne prennent pas une ride !

    Ici, la terre a été dévastée par une pollution industrielle. Une forêt toxique (magnifique) gagne peu à peu du terrain et oblige les survivants à surveiller sa progression. Les insectes ont la taille d’un immeuble et dès qu’ils quittent la forêt, ils deviennent agressifs, pour leur survie.

    De leur côté, au lieu de s’unir, que font les humains s’ils ne sont pas de la même tribu et qu’ils doivent survivre dans un univers hostile ? Ils sortent les armes ! C’est Nausicaa, princesse de la Vallée du Vent experte en delta plane et seule capable d’entrer en communication avec tous les êtres vivants qui sera au centre des combats. Plutôt que de devenir folle de haine et de chagrin (comme elle le redoute un moment) après tout ce qu’on lui a fait, elle sera une guerrière pacifiste toujours en première ligne pour tenter d’éviter les combats, n’hésitant jamais à exposer sa frêle nature en sacrifice pour faire barrage aux armes. Impressionnant et magnifique, car comme souvent chez Miyasaki, seule une fille est capable de dépasser ses souffrances personnelles pour faire progresser la paix en s'oubliant.

    Que dire encore sinon qu’en plus d’être un poème humain et écologique, que l’action ne faiblit pas un instant, que les machines volantes sont d’une inventivité stupéfiante, que les décors sont à tomber de beauté, c’est d’une profondeur, d’une intelligence, d’une humanité et d’une poésie de tous les instants !

    Miyasaki est un enchanteur, un magicien  

  • La jeune fille de l’eau de M. Night Shyamalan ***

     Cleveland, bègue pathologique, est concierge d’un immeuble de Philadelphie avec piscine. En se consacrant aux diverses réparations des uns et des autres locataires il a enfoui et essaye d’exorciser un traumatisme. Une nuit, Story débarque chez lui du fond de la piscine, « ce sont des choses qui arrivent »... D’abord perplexe il comprend que cette nymphe aquatique est un personnage de conte, qu’elle a une mission sur terre (faire quelques révélations !) et que pour l’aider à repartir vers son Monde Bleu il doit lui aussi croire au conte et persuader quelques personnages. Pour que Story puisse rentrer chez elle, elle a besoin d’un guide, d’un traducteur, d’un hypnotiseur et autres jeunes filles. C’est à un véritable « casting » fait d’erreurs de jugement et d’appréciation auquel Cleveland doit se livrer. Par ailleurs, la belle est poursuivie par une bestiole malfaisante (sorte de Kraken des prairies…) qui veut la dévorer ! Sursauts garantis.

    Certains resteront sur le bord de la piscine. Il y a même des esprits chagrins qui voient dans ce film le rêve mégalomaniaque de Shyamalan de gouverner le monde et un règlement de comptes à destination des critiques de cinéma !!! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Bêtise ou naïveté de ma part, j’y ai plutôt vu le rêve d’un Peter Pan qui croit en la bonté, qui ne veut pas grandir et j’ai plongé pour de multiples raisons. Comme toujours chez le réalisateur, il y a de bons sentiments (et aussi quelques agaçantes "bondieuseries" mais... je passe) et quand ce n’est pas niais, c’est touchant. Il y a de l’entraide, de la douceur alors que tournent en boucle sur les écrans de télé les images de la guerre en Irak. C’est doux et féerique alors qu’il n’y a pas (ou peu) d’effets spéciaux et puis c’est sublimement filmé comme toujours.

    La nymphe, Narf plus exactement, c’est Bryce Dallas Howard, étrange fille de porcelaine qui pourrait jouer tous les elfes de la création sans maquillage ni oreilles pointues, tant son beau visage est insolite.

    Cleveland, c’est Paul Giamatti : absolument phénoménal !

    N’hésitez pas, plongez.

  • ADIEU CUBA d’Andy Garcia **

    adieu cuba -

     

    Le plus simple est de se laisser envoûter immédiatement par la musique car on danse et on chante d’un bout à l’autre de ce film et la Salsa et le Cha-cha ça met rapidement des fourmis dans les jambes !

     

    Andy Garcia (la coquetterie dans l’œil la plus sexy d’Hollywood…) nous parle amoureusement de son pays, la Havane et nous conte l’histoire d’une riche famille locale dont deux des frères prendront part aux évènements et l’autre pas. C’est lyrique, épique et sentimental et personne ne manque à l’appel : Batista, Fidel Castro, Ernesto « Che » et même Fangio. On sent toute l’implication du réalisateur à chaque plan et bien qu’on s’intéresse, on a du mal à s’émouvoir réellement.

     

    Andy Garcia a tourné avec les plus grands acteurs et réalisateurs et il semble qu’il les ait beaucoup observés. Il « robertdeniroise » et « alpacinise » son jeu, ce qui est loin d’être désagréable. Le plus étrange est qu’il semble plus admiratif quand il regarde Bill Murray que la sublime Inès Sastre. Bill Murray s’extravertit enfin de ses rôles nihilistes et nous régale de sa présence. Je décerne en outre la Palme d’Or, l’Oscar, le César, le Goya et l’Ours d’Or à son habilleuse…

     

    C’est le premier film d’Andy Garcia et il peine un peu à lâcher sa caméra ce qui fait que l’exil à New-York plombe un peu son film d’une demi-heure de trop.

     

    En résumé donc, un film pas révolutionnaire mais honnête et sincère ce qui est déjà beaucoup.

  • La science des rêves de Michel Gondry ***

    Stéphane, jeune mexicain, revient en France à la mort de son père pour rejoindre sa mère (Miou Miou) qui lui a trouvé un travail ingrat dans une fabrique de calendriers publicitaires. Inadapté à la vie réelle, Stéphane s’est inventé un univers parallèle où il filme sa vie rêvée avec des caméras en carton. Il rencontre et tombe amoureux de sa douce et tout aussi rêveuse voisine Stéphanie. Il n’est pas trop difficile pour lui de la trouver charmante puisqu’il s’agit de la délicieuse Charlotte Gainsbourg, craquante en permanence.

    L’univers de Michel Gondry est quitsch, inventif, enfantin et farfelu, peuplé de voitures en plastiques, de maisons en carton, de nuages en coton et de rivières en cellophane. Trouver un cinéma où il n’y a pas moins d’une idée par plan est tellement rare et exceptionnel qu’on a envie d’y plonger et de ne plus en sortir. Stéphane a parfois du mal à faire la différence entre sa vie sur terre et celle de ses rêves… nous aussi pour le plus grand des plaisirs. C’est visuellement magnifique et les comédiens sont suffisamment investis et convaincus dans l’histoire pour nous impliquer à notre tour.

    Gaël Garcia Bernal (surprenant et différent de film en film) a ce qu’il faut de fantaisie pour entrer de plain-pied dans l’univers magique et sentimental, dans l’imaginaire féérique de Michel Gondry.

    Que ce réalisateur de 40 ans reste un enfant, c’est tout ce qu’on a envie de lui demander ! Un bonheur !

  • J’invente rien de Michel Leclerc*

    Paul (Kad Merad, bof), rêveur, claustrophobe, agoraphobe, hypocondriaque et paresseux aime Mathilde qui le lui rend au centuple. Il vit à ses crochets et comme il l’a fait rire, elle l’entretient en souriant. Elle supporte ses excentricités jusqu’au jour où elle ne les supporte plus (« on se dispute de moins en moins bien » lui dit-elle) et lui demande de trouver du boulot. Comme Paul n’en est pas à une bizarrerie près, il décide de devenir « inventeur » !!!

    Que la comédie est un exercice difficile !!! Après une demi-heure un peu drôle et un peu  inédite… la répétition, et donc l’ennui, s’installent. Il est vrai que déjà les trentenaires irresponsables et immatures ne me faisaient pas trop rire mais les quarantenaires… pas du tout ! Ajoutez à cela un discours profondément misogyne et il n’en faut pas plus pour avoir raison de ma patience et de mon indulgence.

    Cela dit, il y a Elsa Zylberstein, belle et drôle, ce qui n’est pas incompatible, et Claude Brasseur (quoiqu’il fasse, je le trouve touchant) en beau-père qui clame « je n’aime pas la vulgarité ! » mais qui appelle sa fille « petit cul » et son gendre « branleur ».

    Pour eux deux, éventuellement !

  • BERNARD RAPP

     17 Février 1945 - 17 Août 2006.

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    Bernard Rapp fut Grand reporter, puis correspondant en Grande-Bretagne, il présente le journal télévisé de 20h sur Antenne 2 de 1983 à 1987 ainsi que plusieurs émissions littéraires. Son ton direct et son regard rieur, presqu'ironique, plaisent. Mais il fit aussi scandale lorsque, brisant un tabou, il dit la "grand messe" du 20 heures, le 18 mai 1986, sans cravate. "Je n'étais tout de même pas en caleçon", se défendit-il.

    Puis, pendant quelques années, ce sera "L'assiette anglaise", émission de rencontres et d'entretiens décontractés, mais jamais complaisants, chaque samedi en direct du Saint James Club de Paris, un bar anglais. Peu à peu, la littérature et le cinéma le happent, mais comme journaliste d'abord. Il présente une émission littéraire de haute tenue, "Jamais sans mon livre".

    Passionné de cinéma, à 50 ans, il écrit et réalise son premier long-métrage, « Tiré à part » avec le magnétique Térence Stamp, polar glaçant dont l'action se situe dans le milieu de l'édition. Une réussite.

    Avec son deuxième film, « Une affaire de goût », il convainc la critique et le public. Cette subtile étude psychologique, relate la relation perverse et cruelle entre un nanti (Bernard Giraudeau) et son goûteur (Jean-Pierre Lortit). Ce film tortueux et machiavélique est primé au Festival de Cognac et nommée 5 fois aux Césars. Le cinéaste change de registre et s'essaie à la comédie, sur un mode mélancolique dans « Pas si grave » puis cruel dans « Un petit jeu sans conséquence ».

  • Pourquoi ?

    Ention et Damnafer !

    Stupent et tremblemeur !

    J'apprends que "LUI" ***** :

    enfin, "LUI" surtout :

    sera au prochain Festival de Deauville, début septembre !

    Et moi :

    je n'y serai pas... je ne PEUX pas y être.

    P O U R Q U O I fait-il cela  ? ? ?

    Toute parole de réconfort, tout "produit" substitutif de remplacement seront les bienvenus.

    Depuis l'annonce de cette nouvelle, je suis inconsolable !