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  • Qui sont ces beautés ?

    Et qu'ont-elles en commun ?

    Voici la réponse : contre toute attente ce ne sont ni Jordane ni Joye qui ont raison... mais Franz... En effet, ces beautés ont toutes été présidentes du Jury à Cannes. Il y eut également Françoise Sagan, Catherine Deneuve (co-présidente avec... Clint Eastwood (connais pas), Isabelle Adjani, Liv Ullmann. Parité respectée quand on sait que le festival a presque 60 ans !

    Pardon d'avoir tardé à vous donner la réponse ! Ce n'est pas (uniquement) par cruauté mais simplement parce que vos commentaires, votre application et surtout votre imagination font ma joie ! Merci à tous.

     

    Sophia Loren

    '

    Michèle Morgan

    Ingrid Bergman

    Olivia de Havilland

    Jeanne Moreau

  • Ô Jérusalem d’Elie Chouraqui ***

    Est-ce du courage ou de l’inconscience de parler d’Israël aujourd’hui ? En tout cas, Elie Chouraqui s'y risque et réussit un fim digne, sincère et c’est ce qui est louable, entre autre. Il s’agit ici de raconter les trois années (de 45 à 48) qui ont marqué la naissance d’Israël après le vote de l’ONU qui décida du partage. L’origine du conflit actuel est là, bien raconté, bien expliqué. C’est à la fois limpide, inévitable et pourtant incompréhensible. Il y a le bien et le mal dans cette histoire MAIS ils sont des deux côtés. C’est évident qu’on va reprocher à Chouraqui son impartialité, moi je la trouve admirable !

    Saïd l’arabe, et Bobby le juif sont amis et illustrent parfaitement cette si belle « Union sacrée » qui a tant de mal à se faire. Ils vivent l’après-guerre dans l’euphorie à New-York puis s’embarquent pour Jérusalem avec les mêmes idées, les mêmes rêves, les mêmes espoirs mais sont contraints de devenir malgré eux, frères ennemis. On demande toujours aux hommes de choisir un camp !

    La folie des hommes, la bêtise des guerres sont prégnantes ici.

    S’il y a un message dans ce film, c’est Paix sur la Terre aux hommes de bonne volonté, mais la bonne volonté on a parfois un peu de mal à la trouver, hélas ! En tout cas, laissez-vous embarquer dans cette histoire, car au-delà du lourd pari pédagogique et pacifiste, c’est romanesque (ce qui sera évidemment aussi reproché au réalisateur, je n’en doute pas), émouvant et palpitant. Et puis, un acteur (inconnu) se détache du casting très impliqué (Saïd Tagmaoui, Patrick Bruel : très très bien), il s’appelle JJ. Field, il est magnifique !

    Comme le dit un des personnages : "Si Dieu n'est pas ici, à Jérusalem, où est-il ?" car Jérusalem ( רושלים - Yerushalayim en hébreu; القدس - Al-Qods en arabe) signifie ville de la paix, la ville trois fois sainte, car elle contient les lieux les plus sacrés des religions juive, chrétienne et musulmane.

    La Bible, le Coran et la Torah ne sont pas des livres guerriers.

    Mais j'ai une réponse qui n'est dans aucun des trois : Dieu n'est nulle part !

     

    Salam, Shalom !

    Jérusalem vue du mont des Oliviers (Dôme du Rocher et, en arrière plan, dômes du Saint-Sépulcre; à droite, la Porte dorée, murée, par où est attendue la venue ou le retour du Messie.

     

  • Un crime de Manuel Pradal ***

    Alice aime Vincent mais Vincent est inconsolable depuis l’assassinat de sa femme. Pour lui permettre de reprendre goût à la vie et à l’amour elle se met en quête du meurtrier idéal et pose son dévolu sur Roger, chauffeur de taxi.

    C’est simple et complètement tordu. Normal qu’avec de telles idées bancales, les trois personnages pathétiques à souhait, et chacun bien pourri à sa manière, se cassent le nez. C’est néanmoins captivant de les voir, comme des insectes dans les phares d’une voiture se cogner sans cesse à la réalité et à leur propre connerie.

    Il y a dans ce film une ambiance froide, sombre, glauque, envoûtante. New-York l’hiver est fascinante d’autant plus avec les deux animaux sensuels qui la traversent (Emmanuelle Béart et surtout, surtout Harvey Keitel). C’est vicelard et pervers, donc forcément réjouissant car les personnages pleins d’épines et d’aspérités sont beaucoup plus passionnants que des personnages lisses et bien pensants.

    Harvey Keitel si rare et si indispensable pourtant, est un animal, vulnérable, inquiétant, d’une douceur infinie, amoureux éperdu, mais toujours à la limite de l’excès. C’est ce qui est bon. Sa composition, très « Bad Lieutenant », vaut à elle seule le voyage.

    (V.O. indispensable pour apprécier sa voix râpeuse et abîmée comme semble l’être son âme).

     

  • Hier soir j’étais 100 % V.I.P…

    Quatre heures et demi de concert emportées par deux géants tellement différents et dont LE point commun est la démesure : autant dire du sur-mesure pour une « excessive » !

    Lever de rideau : pantalon vert salade, chemise bleu, veste mauve, une fleur dans les cheveux, bras en croix, Philippe Katerine est sur scène immobile offert en pâture et se demande qui sont ces êtres humains. Instantanément, il met le feu au dance-floor en communiquant sans une minute de répit sa frénésie faussement border-line. C’est ludique, trépidant, drôle, énergique. Il fout la frousse en riant avec ce 24 avril 2005 où il a croisé Marine LePen, ce dont il ne se remet pas. Il n’hésite pas à ponctuer son spectacle d’extraits de « Bar du Louxor » pour finalement en offrir une version longue et furieuse. Les quatre loustics, bien barrés comme leur leader, qui l’accompagnent changent trois fois de tenue de scène pour finir, comme sur la pochette du dernier disque : en sous-pull rose fluo, boxer blanc moulant et perruque platine. La conquête des humains présents s’est faite instantanément et « je remets le son ».

    Cliquez-, « je trouve ça fascinant !

     

     

    L’arrivée de Neil Hannon (chanteur de Divine Comedy), autre dandy chic, se fait également dans l’outrance sur une musique digne de l’entrée des gladiateurs dans l’arène, mais là encore, si les bras sont en croix cela semble plus vouloir dire « regardez-moi, je suis le plus grand » !!! Et effectivement, même s’il est plutôt frêle et petit, Neil impose indiscutablement son charisme et son talent. Il occupe toute la scène, cela s’appelle la présence. Quant à la voix, puissante, parfois grave, parfois haut perchée, elle véhicule l’émotion qu’une interprétation habitée rend vibrante. 9 personnes (dont une violoniste et un violoncelliste) sur scène offrent à cette musique sophistiquée et atypique, un écrin idéal.

    Délicat, délicieux, éblouissant ! Regardez-le, écoutez-le ici.

     

    E.T.O.U.R.D.I.S.S.A.N.T. J’adoooore !

    En encore ceci n’a rien à voir avec l’Ange que j’irai voir en concert bientôt avec m’Agl@...

     

  • Friends with money de Nicole Holofcener °°

    Ce film aurait pu/dû s’appeler “Filles perdues cheveux gras”… mais ce titre était déjà pris. Il faut le savoir une bonne fois pour toutes, quand les américaines vont mal : elles n’achètent plus de shampoing. Voilà pour le message.

    Sinon, ben les trentenaires sont indécises, perturbées et seules. Les quarantenaires sont vieilles, insatisfaites et moches. Leur point commun ? Elles sont toutes hystériques et dépressives. Pour une fois, et c’est peut-être la première, c’est le casting masculin qui est bien à plaindre ici !

    Affligeant.

    Consternant.

    Navrant.

    Ah oui ! Tirelipimpom sur le chiwawa : Jennifer Anniston en femme de ménage !!!

    Un effort d’imagination je vous prie. Le cinéma c’est aussi ça : faire travailler l’imagination...

     

  • UNE VÉRITÉ QUI DÉRANGE de Davis Guggenheim ***

    une vérité qui dérange -

    Al Gore sillonne les Etats-Unis armé d’une conférence en béton  pour persuader le monde entier (il est allé partout, même en Europe et pas en France…) de l’urgente nécessité à réagir face au dérèglement climatique qui entraînera des perturbations météorologiques extrêmes.

     

    Contrairement à ce que j’ai beaucoup lu et entendu, Al Gore ne dit pas « pleurez avec moi en regardant ce que nous avons fait », il dit « agissez, il est encore temps même s’il est grand temps ». Je n’ai pas assisté au spectacle d’un homme désabusé qui sonnerait un tocsin alarmiste, fataliste et culpabilisant, mais le combat d’un honnête homme passionné (et passionnant) plein d’espoir. Ce film et cet homme ont un message urgent, essentiel et vital à faire passer et il passe car la démonstration est étayée d’explications, de croquis et d’exemples concrets qui ont déjà commencé à secouer la planète.

     

    Evidemment Al Gore est un show-man et alors ? Il est charismatique, plein d’humour et surtout un scientifique et un merveilleux pédagogue (le prof qu’on aurait rêvé avoir). Se souvenir également que cet homme a finalement été élu Président des Etats-Unis fait froid dans le dos ! Avec les idées qu’il a, son mode de raisonnement, sa volonté et son courage… beaucoup de choses seraient sans doute bien différentes aujourd’hui. Il aurait entre autre signé les Accords de Kyoto… En attendant, ça chauffe.

     

    Aujourd’hui plus personne n’ignore les actions qu’il peut mener au quotidien. Je vous invite donc à visiter les sites suivants www.climatecrisis.net,

    mais aussi celui d’un autre honnête homme qui propose des actions simples à mener, Nicolas Hulot et son Défi pour la Terre et celui à propos du Développement Durable.

     

    La terre est notre seule maison.

  • Transylvania de Tony Gatlif ***

    Zingarina parcourt la Transylvanie pour retrouver Milan qu’elle a aimé en France et qui a disparu. Elle le retrouve et il lui dit brutalement qu’il ne veut pas d’elle. Désespérée, seule et à demi-folle, elle se sépare de son amie Marie qui l’accompagnait et erre solitaire dans ce pays froid et hostile. Elle va rencontrer Tchangalo, homme seul comme elle mais libre ! Il va lui redonner confiance en la vie, en l’amour.

    Comme toujours Gatlif filme une histoire simple dans un tourbillon. C’est fou, poétique, totalement foutraque mais on est emporté par ce déchaînement lyrique grâce, en partie à la musique qui vous soulève et vous transporte. Dans ce pays de musiciens, on s’offre un orchestre comme on s’achèterait un CD chez nous. Un des personnages le dit : « la musique c’est pour la vie, pas pour se faire du mal ». C’est en chantant, en dansant que les personnages reprennent goût à exister et c’est beau, enivrant. On n’atteint pas le niveau de l’insurpassable (selon moi) « Gadjo Dilo » ni de « Exils », mais c’est du Gatlif, donc toujours meilleur que la moyenne ambiante. La sincérité, l’énergie, la folie, le rythme sont des arguments imparables. Et comme chez Kusturica, autre fou démesuré, on peut même croiser des ours sur la route.

    Quant aux acteurs, ils n’interprètent pas, ils SONT. Asia Argento qui ne fait jamais les choses à moitié… ne fait donc pas les choses à moitié, et Birol Ünel est fascinant.

    Un beau voyage enthousiasmant qui s’achève sur un lumineux sourire.