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A LA TELEVISION - Page 5

  • Barry Lyndon de Stanley Kubrick ****

     

     

    Il ne vous a sans doute pas échappé qu’actuellement et tout au long du mois de novembre, la chaîne Arte propose un cycle Stanley Kubrick. Il me semble que peu de réalisateurs peuvent se prévaloir de compter autant de chefs-d’œuvre à leur actif. Après « Full metal Jacket » la semaine dernière, oppressant pamphlet anti-guerre, ce lundi 5 novembre à 20 h 40 vous pourrez retrouver ou découvrir pour les chanceux qui ne l’ont pas encore vu :

    « Barry Lyndon »

    ou l’ascension et la dégringolade d’un aventurier ambitieux et opportuniste sans scrupules. Si Ryan O’Neal, idéal en faible arriviste et cruel ou cynique (il faut le voir souffler la fumée de sa cigarette dans le visage de sa femme avec un irrésistible sourire) et Marisa Berenson beauté diaphane et victime qui disparaît sous les perruques et le maquillage, y trouvaient (selon moi) LE rôle de leur vie, ce film est inoubliable et reste à jamais gravé dans la mémoire pour d’autres raisons encore. L’histoire qui nous est contée est passionnante, c’est un livre dont on tourne chaque page, les lumières, les couleurs, le rythme, les paysages comme les intérieurs s’impriment en nous. Tout est admirable, baroque et harmonieux. Quant à la musique (Schubert, Haendel…), jamais elle n’aura autant sublimé les images et réciproquement.

    « Barry Lyndon » est un chef-d’œuvre incontournable du 7ème art.

     

  • Le Dictateur de Charlie Chaplin****

    « Toi, espèce de bâtard, fils de pute, espèce de porc, je sais ce que tu as en tête… ». C’est en ces termes très fleuris que Charlie Chaplin s’adressait indirectement à Hitler lorsqu’il visionnait les bandes d’actualité révélant le Führer lors de ses discours ! Ce soir, les chanceux qui n’ont pas encore vu cette merveille qu’est le film de Chaplin pourront en plus découvrir l’étonnant reportage réalisé par Sydney Chaplin pendant le tournage du film en 1940 où le frère de Charlot mettait en parallèle certaines scènes du film avec des extraits des discours d’Hitler.

    Ça se passe sur Arte, ce soir dimanche à partir de 20 h 45. Je sais que la concurrence est rude et déloyale… mais j’ose espérer qu’il reste quelques irréductibles comme moi que « l’ovalie » laisse de marbre et plus encore !

    Pour ce film, Charlie Chaplin renonçait à son costume de clochard et à être muet. Le tournage débute quelques jours après l’invasion de la Pologne et c’est en véritable visionnaire néanmoins utopiste qu’il dénonce l’horreur et l’indicible qu’il sent pointer. Le discours final jugé trop engagé à l’époque (à écouter, à ré-écouter sans se lasser), est une merveille d’humanisme, d’un homme en lutte contre le racisme et le fascisme. Le voir et l’entendre encore et encore dire à Hanna la jeune juive de se relever et de tourner son regard vers le ciel, vers l’espoir est une scène à intense pouvoir lacrymal…

    Quant au reste, précipitez-vous pour vivre la petite histoire de ce barbier juif, sosie du plus abject dictateur que la terre ait porté, qui va, à cause de cette ressemblance entrer dans la grande histoire. Les scènes d'anthologie se succèdent et je crois qu'on peut parler de génie puisque l'acteur et le réalisateur réussissent avec audace à parler de l'horreur absolue dans un film comique. Car oui ce film est drôle... et poignant, un chef d'oeuvre insurpassable !

  • Sur la Route de Madison de Clint Eastwood *****

    Une fois n’est pas coutume, laissez-moi vous vanter les mérites d’une programmation télévisuelle haut de gamme, incontournable et indépassable…

    Ce soir mardi à 20 h 50, rendez-vous sur France 3 qui programme « Sur la Route de Madison » de Clint Eastwood. J’envie les chanceux qui ne l’ont pas encore vu.

    Pour les autres, replongez-vous dans ces quatre jours d’éternité, dans cette pépite romantique tout entière parcourue d’intelligence et de finesse. Revivez l’évidence d’un amour éternel qui voit le jour sans mièvrerie et s’épanouit dans une succession d’instants hors du temps, dans la moiteur d’un été béni qui impose la certitude d’une chose qui n’arrive qu’une fois dans la vie. Découvrez comment un homme (un personnage, un réalisateur…) a réussi à atteindre l’âme même d’une femme, en captant tout de ses chimères, de ses regrets et de ses engagements qu’elle ne reniera pas en s’imposant le sacrifice.

    Je dis souvent qu’il y a, en chaque film, un instant clé où tout se joue… Ici, cet instant enchanteur arrive au moment où Robert est assis dans la cuisine de Francesca qui, machinalement replace correctement le col de sa chemise… Pas d’effet vain et inutile, mais le charme et l’efficacité réunis dans un soupir !

    Et puis surtout, pleurez, pleurez sans vous retenir à la vue de ces amants dégoulinant sous la pluie, à jamais séparés mais unis pour toujours par la magie, par la grâce d’un réalisateur/acteur hors pair qui a su saisir la beauté, le don, la justesse avec sobriété et élégance.

    Que j'aimerais voir ce pont !

    Que j’aime ce film sublime !

  • Y'a pas d'hélice hélas, c'est là qu'est l'os

     Petit florilège de répliques cultes. Je ne m'en lasse pas et vous ?

     

    - Are you ? - You are ? - Yes. Happy.

    -Glad.
    - Where is the big moustache ?

    - I don't know. And if you don't know, I don't know, no !

    - I don't understand !
    - You come with me to pick up Peter.
    - No, you come with me to pick up MacIntosh
    - I beg your pardon ?
    - And if you don't come, I... Oh merde alors comment on dit ça... ?
    - Comment ça "merde alors" ? But alors, you are French !
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    - À propos, je voulais vous demander, comment vous me trouvez physiquement ?
    - Bon euh... il est tard, il faut dormir !
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    - If I go to the turquish bath, I risque, I risque énormément !
    - Yes !
    - But ! If you, you go out, si vous sortez, the germans, les allemands, ils vont vous attraper, Crick,crick,crick ! Vous parlez et moi, I risque encore plus !
    - Yes !
    - Donc, I risque on the two tableaux !
    - Yes !
    - Oui mais enfin, vous dites toujours "yes"
    - Yes !
    - Bah oui ! Alors écoutez, do you promesse me, que if I bring ici the Big Moustache, you partez avec lui ?
    - Yes !
    - Mais définitivement ?
    - Yes !
    - Bon, alors, I accepte to go to the turkish bath, I accepte the moustache, I accepte tout et puis... et puis you, attendez, you, you go là dedans... You go là-dedans ! Là-dedans ! Immediatly ! Voilà. Don't move. Je reviens, I come back ! Wait and see, please !
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     Ils peuvent me tuer, j'parlerai pas ! - Mais moi non plus ! Ils peuvent vous tuer, je n'parlerai pas !

    - J'savais qu'on pouvait compter sur vous...

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  • Pourquoi je déteste la télé !

    Mes yeux et moi sommes tombés nez à nez avec des programmes télé : ceux de lundi.

    On appelle ça un choix, à la même heure :

    Sur la 6, « Superman » .

    En 1978, le monde n’allait déjà pas fort et Hollywood nous avait envoyé un sur-homme capable à lui tout seul de sauver la planète. On peut rire, moi, j’avais adoré et j’y avais cru, j’y crois encore d’ailleurs à cet homme providentiel. Personne ne m’ôtera mes illusions. Dans le rôle du super costaud de l’époque, un acteur, un vrai avec plein de muscles, plein d’humour et plein de talent : Christopher Reeves. Il avait réussi l’exploit de porter un improbable collant bleu et une non moins contestable cape rouge sans jamais être ridicule. Plus tard, Michaël Keaton et son casque à pointe et Tobey Maguire et son costume cousu main ont renouvelé la performance.

    Christopher Reeves, jusqu’ici irremplaçable (Brandon a du boulot…) nous a hélas prouvé qu’il était super fragile, super mortel, super humain !

    Sur la 2, « Quand les aigles attaquent » .

    Film de guerre exemplaire avec forteresse imprenable, méchants nazis, morceaux de bravoure, téléphérique et espionnage…et surtout deux super machos, comme on les déteste dans la vie et comme on les adore au cinéma : à ma droite Richard Burton, mâchoire serrée, œil bleu, sourire économe, à ma gauche Clint Hilmself sous-fifre encore jeunot qui se fait traiter de « petite frappe » sans bouger une oreille mais qui est une arme de destruction massive à lui tout seul. Efficace et magnifique.

    Sur Arte, « La porte du Paradis » de Michaël Cimino .

    Chef d’œuvre maudit, poème épique, lyrique et admirable responsable de la faillite des Artistes Associés, ce film est une des merveilles du 7ème art. Il est aussi l’un des films à l’origine de ma passion cinéphile (et pour Christopher Walken). C’est une somme, tout y est, l’histoire, la musique, l’interprétation et le moindre plan : c'est une leçon, irréprochable et sans défaut. C’est somptueux, désespéré, magique, inégalable, incomparable, S.U.B.L.I.M.E.

    Vous pouvez choisir vous ?

    Pas moi, et zou, je vais au cinéma.