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En 1996, comme le temps passe, sortait un film de John Sayles que je n'ai jamais revu et qui pourtant m'a laissé un souvenir, une empreinte forts et indélébiles :
Synopsis : Sam, shérif du comté d'une ville frontalière du Texas, va tenter de trouver le responsable d'un meurtre commis trente-sept ans auparavant et dont le principal suspect, Charley Wade, ancien shérif à la réputation douteuse, n'est autre que son propre père.
J'en garde le souvenir d'un "petit" chef d'oeuvre modeste et ambitieux un peu passé inaperçu, un western singulier qui brasse des thèmes qu'on a pas l'habitude de trouver dans ce genre précis. On pouvait en outre y découvrir des acteurs incroyables dont Matthew MacConaughey (qui hélas n'a pas tenu ses promesses depuis...) et surtout Chris Cooper tout jeunôt et déjà sensationnel en fils meurtri à l'ombre d'un père statufié. Autour d'eux une vibrante Elizabeth Pena, Frances McDormand et Chris Kristofferson.
Je me souviens d'un twist final complètement sidérant et de la toute dernière image pleine de mélancolie. Triste et beau.
Evidemment, il y a de grandes chances que ce soit en maudite VF, mais tant pis, j'y serai moi et j'ai hâte. Vous êtes prévenus.
Edit du lendemain : halleluyah, ce film est une merveille tel qu'il était demeuré dans ma mémoire. On dirait un peu du Joël et Ethan Coen mâtiné des "Trois enterrements" de Tommy Lee, mais c'est quand même du John Sayles. Un film fort et émouvant où plusieurs histoires s'imbriquent et interfèrent pour évoquer des histoires familiales dans la Grande Histoire étasunienne de la "frontière". Il y a des blancs, des latinos, des noirs mais aucun manichéisme, une histoire d'amour belle à pleurer, du racisme, de l'honneur, de grands et beaux sentiments et une mise en scène élégante qui semble se faufiler du passé au présent de façon tout à fait singulière. Et des acteurs merveilleux au service d'une histoire passionnante. Amateurs de DVD qui l'avez raté, précipitez-vous !
Oui je vous vois arriver avec vos gros brodequins, vous allez dire "mais qu'est-ce qui lui prend ? qu'est-ce qu'elle y connaît ? De quoi je me mêle ?" et tout ça. Sauf que, si ici j'ai dit des trucs... enfin UN truc, c'est juste pour aider la dame du blog qui compte ses commentaires et moi, vous savez quand je peux rendre service... Mais surtout, le truc c'est pas que je n'aime pas les séries (c'est vous qui avez toujours trahi, interprété, déformé ma pensée), c'est que je ne les connais pas, ça ne m'intéresse pas pour la simple et bonne raison que je me sens tout à fait incapable de suivre pendant des semaines, des mois, des années les mésaventures d'un groupe, d'un personnage ou d'un concept ! C'est tout. Et puis je ne veux pas me sentir comme devant "Lost" à suivre ce machin tout un été (avec quelques ratés...) et me retrouver le bec dans les plumes à devoir attendre la saison suivante pour savoir qui a tué Laura Palmer ! Plus jamais ça !
Cela dit, je ne vous cache pas que j'ai regardé, il y a très très longtemps UN épisode des Desperate
mais devant tant de laideurs (y'a une constante dans le sourcil non ?), d'hystérie, de bourgeoisie, j'ai lâché prise en une fois. Oui, je sais, je ne suis sans doute pas tombée sur le bon épisode, en plus c'était en VF et la VF c'est le mal... mais je n'avais pas le choix. C'était ça, ou rien !
Une autre fois, j'ai dit "zou" et hop, "Prison Break" n'en était qu'à ces premiers balbutiements, et je suis tombée sur ça :
et je me suis dit "nooooooooooooooooooon !!! toute cette profondeur concentrée en un seul regard, c'est juste trop pas poss... Mais pourquoi n'ont-ils pas choisi Gérard, ou Sam ou Jason ???". En tout cas, j'ai bien ri. Merci.
Dans un autre moment d'égarement, je me suis trouvée face au Docteur Maison, et là... WTF
ce type, alors qu'il boîte bas, arpente non stop les couloirs d'un hôpital si blanc et si clean (ça existe ???) que t'as les yeux qui saignent. Il donne des ordres et pose des diagnostics définitifs sans même voir les patients. Il fait "genre" j'suis trop un misanthrope mais on voit tout de suite qu'au fond, c'est une crème. Sa bande de sous-fifres le suit en trottant derrière lui (alors que c'est lui qui boîte) et en levant les yeux au ciel. J'ai pas pu, je suis pas revenue.
J'aurais aimé m'intéresser à "Lie to me" parce que lui, je l'aime d'amour :
mais en quelques minutes je l'ai vu faire tant de grimaces que je me suis dit "non, je préfère rester sur une bonne impression ou un merveilleux souvenir". Et puis malgré le titre... la VF c'est vraiment, définitivement LE mal, absolu !
Voilà, tout ça pour vous dire que j'ai entendu dans mon France Inter qu'il y avait ceci sur France 2 à 20 h 35 le vendredi
et je suis totalement accro ! Heureusement, ça ne dure que trois semaines. Il faut dire qu'il y a Sami et Sandrine que j'aime d'amour l'un comme l'autre. Et qu'ils sont tous les deux absolument fascinants dans des rôles qu'ils n'ont jamais tenus au cinéma. Elle plutôt sèche et antipathique. Lui, inquiétant, imprévisible en serial killer...
Sami Bouajila est Toman un homme qui a vécu son enfance comme un animal au fin fond de la forêt après que ses parents se soient fait abattre sous ses yeux. Une partie de lui est restée "animale" et il tue en série de façon tout à fait impulsive des hommes qui s'en prennent aux enfants. Sandrine Bonnaire est Daphné, une journaliste qui arrive sur l'Île de la Réunion à la recherche d'un homme qui l'a abandonnée jadis. Le spectateur sait que Toman a tué cet homme mais pas ce qu'il a commis et il aide néanmoins Daphné à le chercher.
Dans des paysages sublimes de la Réunion, on suit cette histoire passionnante, au rythme assez lent. La violence surgit parfois de façon tout à fait inattendue lorsque Toman trouve une nouvelle victime. Sami Bouajila passe dans la même seconde du sourire le plus irrésistible à l'expression la plus menaçante et terrifiante possible. L'atmosphère étrange, moite parfois languissante et inquiétante, la musique volatile et l'interprétation haut de gamme sont la réussite de cette (mini) série fascinante Les deux derniers épisodes de vendredi soir.
ne sont déjà presque plus d'actualité, mais j'en ai moi aussi une autre (actualité) qui fait que je n'ai pu commenter plus tôt la soirée de merci à mes amis, ma famille, mes parents et à toi "qui sais pourquoi"...
Je ne fais pas de pronostics avant, je préfère commenter après. Je sais que vous êtes impatients de savoir ce que j'ai pensé de cette soirée !
Je trouve que cette édition même si elle ne reflète pas mes goûts personnels, a au moins le mérite de ne pas encenser un seul film. Pourtant je ne regrette pas que l'année dernière ait été l'année Jacques et surtout l'année Tahar... et le fait que ce dernier ait complètement disparu de la circulation est tout à fait prometteur et encourageant. Manifestement il ne s'est pas précipité sur le premier projet venu.
En tout cas première bonne nouvelle, car moi qui n'ai jamais raté une cérémonie depuis 36 ans, mon maître de cérémonie a toujours été
et aucun(e) autre ! Même si certaines digressions voire divagations sur la Tunisie, la Lybie ou Delarue ne m'ont pas spécialement réjouie, c'est Antoine le meilleur : rythme, repartie, boutades et à propos, il n'a pas son pareil pour mener la danse !
Bon, soit ! J'aurais voté "Mammuth" ou "The Ghost writer"qui m'emportent bien plus loin que toutes les considérations sacrificio-religieuses et il me reste toujours en tête la pensée de Pascal
"Les hommes ne font jamais le mal si gaiement et si bien que quand ils le font par conviction religieuse".
Je suis d'accord. Rien ne manque à ce film admirable réalisé par un des plus grands réalisateurs du monde. Et la scène finale, vertigineuse, est un modèle. Inoubliable.
C’est vrai, elle est formidable dans ce film mais face à Isabelle et Catherine quand même, faut pas pousser. Et puis sa prestation orale exclusivement placée sous la ceinture ! Quelle classe !!!
Meilleure actrice dans un second rôle - Anne Alvaro, pour "Le bruit des glaçons"
Alors là, au secours… Il faudra un jour que quelqu'un m'explique ce qu'on lui trouve. Mais j’ai déjà dit tout le bien que je pense d’Anne Alvaro. Cette actrice me fout vraiment les jetons !
Meilleur espoir masculin - Edgar Ramirez, pour "Carlos"
Evidemment, il est très convaincant, surtout lorsqu’il est torse nu, mais franchement, Raphaël Personnaz dans"La princesse de Montpensier" est mille fois plus subtil.
Ouf, au moins a t'on échappé à la prétendue incontournable Léa Seydoux et à Yamina Torrès, rien que pour ça j'accorde le César à Leïla... mais la prochaine fois, elle devra se faire conseiller sur sa tenue, sa coiffure... Cette robe !!! quel cauchemar. Faut pas porter des robes de princesses si on assume pas d’être torse nu !!! Et puis les pleurnicheries… mouaif.
Désolée, je sais que c’est faiblard comme analyse mais j’ai une vie de folie en ce moment… Et pour les César "techniques" je passe mon tour, je me doute qu'ils sont tous formidables et je remercie les parents de ces merveilleuses personnes de les avoir mises au monde.
Ce soir, immanquablement, je serai devant ma télé. C'est rare mais ARTE propose une thema qui me fait rêver, consacrée à l'actrice absolue : Catherine Deneuve. Un film incontournable, indispensable et sublime, suivi d'un documentaire. Cette actrice, cette femme envoûtante me fascine, m'éblouit, me captive et m'hypnotise. Outre ce choix excitant de théma, tant écouter Catherine Deneuve, actrice cinéphile, parler de cinéma est captivant, Arte choisit de diffuser ce film sublime qui fait partie de mon top 10 de tous les temps :
LA SIRENE DU MISSISSIPI de François Truffaut (1968)
Je l'ai vu, revu et rerevu et je ne le râterais sous aucun prétexte. Sous estimé voire massacré à sa sortie ce film est une déclaration d'amour d'un réalisateur à son actrice principale, à tous les acteurs et au cinéma.
Catherine Deneuve y est une garce vénale intégrale qui utilise un homme par cupidité, le trahit et l'abandonne. Et Jean-Paul Belmondo (dans l'un de ses plus grands et meilleurs rôles) amoureux fou comme dans "Pierrot le fou" de Godard est bouleversant en homme offensé, soumis, blessé. Il aime tellement cette femme mauvaise, qu'on ne peut comme lui s'empêcher de l'aimer, de l'excuser, de pardonner. Il l'aime à en mourir et c'est beau, tellement beau qu'il parviendra à faire de cette femme sans coeur une amoureuse, ou peut-être pas ! Les dernières scènes, magnifiques, troublantes doivent plonger les coeurs les plus endurcis dans des abîmes d'amertume.
« - Quand je te regarde, c'est une souffrance.
- Pourtant hier, tu disais que c'était une joie.
- C'est une joie et une souffrance.''
20h 39 : Une Thema dédiée à Catherine Deneuve.
20 h 40 LA SIRENE DU MISSISSIPPI.
Synopsis :Louis Mahé, riche fabricant de cigarettes à La Réunion, s'est fiancé par correspondance à Julie Roussel. Il accueille sa future épouse, qui arrive de Nouméa sur le bateau «Mississippi». La jeune femme blonde qui se présente à Louis ne ressemble pas à la photo de Julie. Par modestie, elle prétend avoir envoyé celle d'une amie, moins jolie. Le mariage a lieu, mais, après quelques semaines d'union, Louis a des soupçons sur l'identité de Julie. Il découvre que la femme qu'il a épousée n'est pas celle avec qui il correspondait. Alors qu'il s'apprête à lui demander des comptes, Julie disparaît, en ayant auparavant pris soin de le dévaliser. Louis engage alors un détective privé et mène lui aussi son enquête. Il finit par retrouver la jeune femme en France, où elle est devenue Marion, une artiste de cabaret...
22 h 40 : Catherine Deuneuve, Belle et bien là de Anne Andreu
Catherine Deneuve se prête à l'exercice du portrait face à la caméra de son amie Anne Andreu. Au-delà de l'icône, magnifiée de film en film chez Demy, Truffaut, Bunuel, Garrel ou Desplechin, la comédienne évoque sobrement son statut de star, privilège encombrant qu'elle a toujours mis au service des auteurs. L'actrice, révélée à Cannes en 1964 avec «Les Parapluies de Cherbourg», revient sur les films de sa vie. Elle évoque sa complicité avec les cinéastes, sa soeur Françoise Dorléac, son rapport à son image et à la gloire. Un portrait émaillé d'extraits de films, d'archives personnelles, de témoignages et d'entretiens réalisés à différentes époques.
J'ai un peu tardé à vous le dire mais cette année encore j'étais accréditée pour suivre en direct et au coeur de l'événement
LA CÉRÉMONIE DES CESAR 2010 - 35ème du nom,
chez moi avec un plateau télé et à ce titre, je remercie Alain Terzian, tous mes parents, les deux, là où qu'ils soient (ils doivent être fiers de moi), Tahar Rahim, Eric Sprenger, Marion Cotillard, Les frères Lumière et Jules Berry sans qui toute cette aventure n'aurait pas eu lieu...
Les autres années, je suis toujours très agacée par les commentaires que j'entends de ci de là après la cérémonie mais cette année, je dois dire qu'en 35 ans (oui bon, ça va !) de César je n'ai jamais vécu une cérémonie aussi longue et ennuyeuse ! Les deux maîtres de cérémonie haut de gamme
n'ont jamais réussi à faire décoller l'ambiance tant dans la salle que sur scène malgré tous les efforts de Valérie (Gad m'est apparu particulièrement éteint) : rien, et leur duo censé fonctionner sur la base d'un vrai couple à la ville a fait un flop intégral. Dommage.
Rendez-nous Alain Chabat ou Antoine De Caunes ! C'est un ordre !
Evidemment ce que j'aime en midinette bas du plafond assumée c'est voir de la robe de princesse, mieux encore de la robe de princesse qui tourne, des gaffes et des larmes, pouvoir m'esclaffer "ouah, la vache !!! c'qu'elle a vieilli/grossi/changé !". Mais cette année il faut reconnaître que c'est bien la...
coiffure de Laetitia Casta qui a surpris son monde. Le métier de star ne doit pas être simple tous les jours. Porter une telle coiffure (je ne parle pas du rouge à lèvres "suivez-moi jeune homme") n'est pas donné à tout le monde. Elle, elle assume, grave. Chéri et moi dans notre petit pyjama molletonné en pilou étions moins glam'choc. Ne protestez pas, je sais reconnaître un couple glamour quand j'en vois un. Mouarf.
Et c'est l'arrivée d'une soixantenaire (Sigourney qui cause très bien français en plus), plus belle à 60 qu'à 40 qui était rageante ! Bon allez voir la vidéo si ça vous chante, moi ça me met les nerfs en vrac. Mon Jules qui veut avoir la paix qu'est trop gentil des fois, a beau me dire : "pleure pas choupinette d'amour pour la vie de toujours... elle fait de la WellBox, du Cellu M6 tous les jours, pis là, rapport aux César toussa, elle a fait coiffure, manucure, pédicure, maillot, épilation, maquillage et tout !"... j'suis pas sûre sûre que je pourrais encore porter une robe cousue sur la bête sans ressembler à une chipolata et puis un sourire ultra brite avec les dents dans le bon ordre, j'ai pas ça en rayon non plus. Et puis je sais pas faire coucou comme ça avec la main. Genre ! Alors, donnez-moi UNE raison de sourire après ça. Bref.
La jeune Présidente était cette année la franco-internationale Marion Cotillard, très belle, très souriante, sa voix vibrait un peu mais son joli discours de déclaration d'amour de-pour-par-au cinéma pas toujours clair était mimi comme tout. Enfin, moi j'attendais surtout qu'elle bégaie, qu'elle bafouille ou qu'elle éclate en sanglots... mais rien. Oui, ben moi avec un prompteur, je vous fais la même chose sans plier les genoux, alors, hein, bon !
Après c'était enfin donc parti mon kiki et je vais vous la faire courte sur les César remis aux profesionnels des professions techniques sans qui le cinéma ne serait pas ce qu'il est certes... mais quand même, à quelques rarissimes exceptions près et outre le fait qu'ils ont parfois des physiques de radio : MAIS QU'EST CE QU ILS SONT CHIANTS !!! Je ne citerai pas de noms mais à chaque fois, on n'y coupe pas : on a les prétentieux, les intellos, les timides qui parlent jamais alors du coup là avec leur micro ils y vont de leur loggorhée interminable et de leurs remerciements lénifiants.
Au lieu de remercier Pierpoljak dont on n'a que faire et qu'on ne connaît ni des lèvres ni des dents pourquoi n'utiliseraient-ils pas les quelques minutes qui leur sont imparties à nous parler de leurs métiers ? Hein je vous pose la question ? Mais la poser, est-ce la résoudre ? Je vous pose la question ?
En gros, je vous fais grâce des noms, on ne les retiendra pas (pardon aux familles qui les soutiennent dans l'épreuve de la vie de tous les jours, ils ont un métier eux ! etc...), mais je ne conteste aucun choix car j'en serais bien incapable :
Meilleur court-métrage : "C'est gratuit pour les filles" de Claire Burger et Marie Amachoukeli (et là, je suis enchantée parce que ce court je l'ai vu au Festival de Cabourg, donc je sais qu'il le mérite).
Meilleur film étranger :"Gran Torino"deClint Eastwood. Je ne parlerai qu'en présence de mon avocat. Mais quand même Kyle qui cause bien français, contrairement à Papounet qui ne sait dire que "kif kif bourricaud", est très bien de sa personne.
Ensuite viennent les récompenses des gens qu'on connaît et des films qu'on a tous vus !
Meilleur espoir féminin :Mélanie Thierrydans "Le dernier pour la route". J'avais choisi Pauline Etienne et j'ai nettement préféré Mélanie dans "L'autre Dumas" (parce que les rôles d'épaves, ça ne me fait pas rêver peut-être) mais elle le mérite et il est grand temps que la profession la reconnaisse comme un espoir étant donné qu'elle tourne depuis 10 ans. Le monde est cruel parfois. Il faut être sacrément blindé pour faire partie de cette belle et grande famille !!! Cependant Mélanie a eu la bonne idée de venir avec son fiancé et je trouve que ces deux là ont bien raison de se reproduire.
Meilleur espoir masculin :Tahar Rahimpour"Un Prophète". Etrange d'être à la fois un espoir et un acteur confirmé. Mais l'Académie n'en est certes pas à une abbération près. J'ai quand même eu chaud que MON Tahar ne reçoive QUE cet accessit !
Meilleur premier film : "Les beaux gosses". Rien à dire, ce film est une réussite réjouissante et la modestie de Riad Sattouf raffraîchissante.
Meilleure actrice dansun second rôle : Emmanuelle Devospour "A L'Origine". Elle était selon moi une des plus belles filles de la soirée, mais pas seulement. Naturelle, intelligente et simple. J'ai adoré le film et l'actrice dans ce beau rôle.
Meilleur acteur dans un second rôle :Niels Arestruppour"Un Prophète",inconstestable plus que jamais puisqu'il joue le rôle de César dans ce film. Il y est une fois de plus extraordinaire. Mais, la fatigue se faisait-elle sentir ou j'ai vraiment vu deux sourires s'afficher sur son visage ?
Je ne rêve pas ? Y'aurait-il une justice dans cette vie terrestre ? Les seins de Laetitia sont bel et bien en train de capituler ? Non ?
Meilleure actrice :Isabelle Adjanidans "La journée de la jupe". Alors là je suis très embarrassée. J'ai aimé ce film. J'ai adoré la prestation d'Isabelle que j'aime d'amour et que je trouve si rare et pourtant si précieuse mais là... je n'ai pas compris. J'aurais préféré qu'elle exprime clairement les raisons de son bouleversement au lieu de suffoquer comme une première communiante, puis de brusquement cesser de pleurer comme une actrice et nous lire ses feuillets, elle qui parle si bien d'ordinaire, et de façon tellement convaincante !!!
Meilleur acteur :Tahar Rahimpour "Un Prophète" (heureusement mais bizaremment André -"vous m'aimez alors ?"-Dussollier n'était pas nommé car j'aurais eu des brûlures d'estomac". Mais là je suis d'accord à 300 %.) Tahar Rahim est un acteur, un grand. Son bonheur, son enthousiasme et sa fraîcheur faisaient plaisir à voir. Il faut simplement qu'à l'avenir il trouve une façon de s'habiller pour les cérémonies qui ne le fasse pas ressembler au ptit gosse de province qui s'habille en dimanche pour venir chercher sa récompense, qu'il rase cette hideuse moustache... et qu'il tourne, qu'il tourne, vite, vite !
Meilleur réalisateur, meilleur film :Jacques Audiardpour "Un Prophète". Justifié, mérité, incontournable... bien que Jacques Audiard m'ait semblé particulièrement indifférent à cette avalanche de récompenses
En outre, nous avons appris que Laura Smet allait bien. Ravis pour elle mais je m'en fiche un peu beaucoup. Fabrice Lucchini a rendu un bel et sobre hommage à Eric Rohmer. Mais le montage d'extraits a confirmé que j'étais bel et bien et définitivement pas rohmérienne... D'ailleurs, 20 secondes de Marie Rivière et j'avais une poussée d'eczéma. C'est malin. L'hommage à Jocelyn Quivrin m'a semblé particulièrement court et mal fait. Mélanie Laurent a des yeux révolver. Marc-André Grondin (coucou Rémi Bezançon !!!) était l'un des plus drôles, venant chercher son prix et faire un discours "vintage" sur le prix d'interprétation qu'il n'avait pu recevoir l'an passé. Mais le moment le plus "space", abstrait, décalé et énigmatique revient à Jeanne Balibar, complètement stone qui a débagoulé les paroles d'une chanson complètement incompréhensibles pour finir par des grognements de cochon qui ne l'a même pas fait rire elle !!!
En résumé et conclusion, je dirais, mais je peux me tromper, que pour obtenir un César, il vaut mieux tourner avec Jacques Audiard.
C'était, en direct de mon king size bed, quelques unes de mes impressions sur cette soirée qui dit merci de plein de façons !
P.S. : au fait, est-ce que vous avez vu "Un prophète" ???
Télérama assure que ce film de 1967 n’a pas pris une ride. Je vérifierai donc car j’étais encore toute jeunette (et oui U_U) quand j’ai rêvé d’être une aventurière comme Laetitia (Johanna Shimkus dans le film) et d’avoir pour meilleurs potes Alain Delon (32 ans, tout nu, tout bronzé, tout barbu, tout musclé…) et Lino Ventura (48 ans, tout charmant, tout barbu, tout grincheux , tout Lino quoi…), beaux, beaux, beaux !
Avec le temps, va tout fout le camp, le truc d’aventurière le plus ouf que j’ai vécu c’est de faire une fois une descente infernale de luge d’été en position freinage ! Depuis, mes rêves de cascades et d’équipées sauvages avec Alain, Lino ou d’autres baroudeurs sauvages et vigoureux, je les ai toujours vécus par écran interposé.
J’en profite pour vous avouer que Lino je l’aime d’amour et Alain aussi.
Alain surtout car, oui, je fais partie de celles qui se fichent éperdument qu’il parle de lui à la troisième personne (en fait, je crois que j’adore). J’aime, ses yeux, j’aime sa voix, j’aime son regard, j’aime son sourire, j’aime ses genoux.
Il est plus que grand temps que lui arrive aux oreilles et sous les yeux un scénario écrit pour lui tout seul car il est sans doute le plus grand acteur français qu’on ait jamais eu depuis que le cinéma est cinéma et incontestablement celui qui compte le plus grand nombre de chef-d’œuvres dans sa filmo.
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Ne vous inquiétez pas, un jeu de folie pour les nuls suivra...
Il a accepté le très distingué « Brass balls award » sur la chaîne de télé américaine méchamment burnée « Spike » (chaîne destinée à un « public de jeunes adultes de sexe masculin »)…
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Lors de cette soirée des « Spike TV's Guys Choice Awards »
Ont également été remis :
The Decade of Hotness award àHalleBerry,
The Fight Club Award à David Fincher, Brad Pitt et Edward Norton
The guy of the year award à Mickey Rourke
Si vous souhaitez voir des vidéos de cette soirée hot glamour, rendez-vous ici.
Au temps de ma folle jeunesse perdue, j'avais été bouleversifiée par ce film :
Comme vous le savez, les films, c'est pas comme les gens et certains ne supportent pas le poids des ans et parfois la déception est à la hauteur du souvenir...
Pour comprendre un peu d’où la peine d’Alain Souchon vient, il faut écouter son dernier album petite merveille plus « souchonienne » et mélancolique que jamais, mais il fallait aussi regarder l’excellent documentaire tout à fait inédit de Laurent Thessier diffusé sur France 3 : « Alain Souchon, le chanteur d’à côté ». « La Souche » s’y livre comme jamais et ce portrait très très intime qui fouille au plus profond des secrets enfouis et jamais révélés mais toujours évoqués dans ses chansons, révèle et confirme ce que je pense de lui depuis plusieurs décennies : au-delà des chansons qui bercent ou accompagnent le quotidien depuis longtemps c’est un type bien. Mais les fêlures qu’il confesse sont plus profondes et tenaces qu’on ne pouvait l’imaginer. D’une enfance étrange d’abord protégée auprès d’un homme qu’il appelle papa en toute sincérité, il se retrouvera à 7 ans rapproché de son « vrai » père qu’on lui avait toujours caché. Etrange façon dans une époque très « doltoïste » de traiter un enfant. Ce père il le perdra quelques années plus tard dans un violent accident de voiture ce qui le rendra « absent, ça m’a duré toute ma vie ». Et soudain des textes tel que « 18 ans que je t’ai à l’œil… t’es à Bagneux sous les feuilles… J’vais jamais t’voir, j’aime pas ça, mais j’te joue d’'lharmonica… tu m’as manqué bien des fois, mais aujour’hui y’a chez moi, une petite boule blonde qui s’appelle comme toi ». Cette boule blonde, c’est Pierre, l’un des fils qu’on rencontre avec son frère Charles, tous deux en admiration devant leur père surdoué. Car c’est un surdoué Souchon. Il a un don, il écrit parfois en quelques minutes des textes que tout le monde connaît et où la « foule sentimentale » se reconnaît et entonne ces paroles lors des concerts où chacun est en harmonie avec cet homme charmant, charmeur, qui parle de toi, de moi, entre dans les maisons pour parler du quotidien.
Mais aujourd’hui « Abandonné… le rêve de Martin Luther King, le monde a sorti ses revolvers et tout le vieux matériel de guerre » et c’est ce qui fait entre autre, pleurer Alain Souchon. Mais pas seulement, le temps qui passe, trop vite, les rides venues, la fatigue, le manque d’énergie « La vie est-ce que c’est con ou lourd » la vie qui va et la mort qui se rapproche toujours inéluctable, ça fait peur à Souchon. Mais il continue, solitaire, à marcher pendant des heures à la montagne cherchant ce qui peut se cacher derrière un sommet, parfois rien, ou au bord de la mer à Belle Isle où de jolies filles se baignent l’été et de vieux pêcheurs grognent de froid l’hiver, ou dans les bois à réfléchir aux mots et aux phrases qui lui viennent comme ça : « je n’ai pas mérité de savoir faire ça, je sais le faire ».
Dans ce documentaire on voit ses fils, sa femme depuis toujours et parfois aussi il met la larme à l’oeil de le voir lui, si triste, si lucide, si inconscient, si spontanément et simplement surpris de son succès. Un homme sincère, cultivé et infinimement drôle même lorsqu’il parle de la pluie et du beau temps. Un homme qui nous ressemble et nous comprend.
Mais les grands moments d’une intensité et d’une émotion sans pareil c’est Laurent Voulzy qui les procure ou plutôt cette relation qui les rapproche, les lie, les font fusionner, cette connivence, cette complicité au-delà des sentiments et de l’admiration, quelque chose d’énigmatique, d’insaisissable qui n’appartient qu’à eux. Plus qu’amis, plus que frères, une sorte d’union, un sentiment rare qu'ils ont inventés, qui n'appartiennent qu'à eux seuls, qui les élèvent l’un et l’autre, l’un avec l’autre et ces moments uniques et beaux étaient un épisode de télévision incomparable.