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A LA TELEVISION - Page 4

  • LES CESAR

    ne sont déjà presque plus d'actualité, mais j'en ai moi aussi une autre (actualité) qui fait que je n'ai pu commenter plus tôt la soirée de merci à mes amis, ma famille, mes parents et à toi "qui sais pourquoi"...

    Je ne fais pas de pronostics avant, je préfère commenter après. Je sais que vous êtes impatients de savoir ce que j'ai pensé de cette soirée !

     Je trouve que cette édition même si elle ne reflète pas mes goûts personnels, a au moins le mérite de ne pas encenser un seul film. Pourtant je ne regrette pas que l'année dernière ait été l'année Jacques et surtout l'année Tahar... et le fait que ce dernier ait complètement disparu de la circulation est tout à fait prometteur et encourageant. Manifestement il ne s'est pas précipité sur le premier projet venu.

    En tout cas première bonne nouvelle, car moi qui n'ai jamais raté une cérémonie depuis 36 ans, mon maître de cérémonie a toujours été

     

    et aucun(e) autre ! Même si certaines digressions voire divagations sur la Tunisie, la Lybie ou Delarue ne m'ont pas spécialement  réjouie, c'est Antoine le meilleur : rythme, repartie, boutades et à propos, il n'a pas son pareil pour mener la danse !

     

    Alors quoi !

      

    Meilleur film - Des Hommes et des Dieux, de Xavier Beauvois 

    Bon, soit ! J'aurais voté "Mammuth" ou "The Ghost writer"qui m'emportent bien plus loin que toutes les considérations sacrificio-religieuses et il me reste toujours en tête la pensée de Pascal 

     "Les hommes ne font jamais le mal si gaiement et si bien que quand ils le font par conviction religieuse".  

     

    Meilleur réalisateur - Roman Polanski "The Ghost Writer"

    Je suis d'accord. Rien ne manque à ce film admirable réalisé par un des plus grands réalisateurs du monde. Et la scène finale, vertigineuse, est un modèle. Inoubliable.

     

     

    Meilleur acteur Eric Elmosnino pour « Gainsbourg une vie héroïque » de Joan Sfar

    Impossible de ne pas être d'accord. Ce qu'il a fait de Gainsbourg dans ce film singulier et admirable, oeuvre d'un véritable créateur est prodigieux.

       

     

     

    Meilleur acteur dans un second rôle - Michael Lonsdale, pour "Des Hommes et des Dieux"

     En le voyant, je n'ai eu envie de lui dire qu'une chose Michael tu es très élégant dans ton pyjama de soirée :

     

    "Laissez passer l'homme libre".

     

    Cela dit j'aurais bien partagé la statuette avec Olivier Rabourdin, merveilleux dans son habit de prêtre qui doute.

     

     

    Meilleure actrice - Sara Forestier, pour "Le nom des gens"

    C’est vrai, elle est formidable dans ce film mais face à Isabelle et Catherine quand même, faut pas pousser. Et puis sa prestation orale exclusivement placée sous la ceinture ! Quelle classe !!!

     

    Meilleure actrice dans un second rôle - Anne Alvaro, pour "Le bruit des glaçons"

    Alors là, au secours… Il faudra un jour que quelqu'un m'explique ce qu'on lui trouve. Mais j’ai déjà dit tout le bien que je pense d’Anne Alvaro. Cette actrice me fout vraiment les jetons !

     

    Meilleur espoir masculin - Edgar Ramirez, pour "Carlos"

    Evidemment, il est très convaincant, surtout lorsqu’il est torse nu, mais franchement, Raphaël Personnaz dans "La princesse de Montpensier" est mille fois plus subtil.

     

    Meilleur espoir féminin - Leïla Bekhti, pour "Tout ce qui brille"

    Ouf, au moins a t'on échappé à la prétendue incontournable Léa Seydoux et à Yamina Torrès, rien que pour ça j'accorde le César à Leïla... mais la prochaine fois, elle devra se faire conseiller sur sa tenue, sa coiffure... Cette robe !!! quel cauchemar. Faut pas porter des robes de princesses si on assume pas d’être torse nu !!! Et puis les pleurnicheries… mouaif.

     

     

    Meilleur premier film - "Gainsbourg, vie héroïque", de Joann Sfar

    Je suis d’accord. C’est fort pour un premier film.

     

    Meilleur film documentaire - Océans, de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud

    J’aurais choisi « Benda Bilili »!, de Florent de la Tullaye et Renaud Barret parce que je n’ai pas vu « Entre nos mains », de Mariana Otero

     

    Meilleur court-métrage - Logorama, de François Alaux, Hervé de Crécy et Ludovic Houplain

    Evidemment c’est le seul que j’ai vu mais il est EPOUSTOUFLANT ! ****

     

    Meilleur Film étranger - "The Social Network", de David Fincher

    Et là, j’aurais voté blanc… parce que je les ai tous aimés !

    « Les amours imaginaires », de Xavier Dolan

    « Dans ses yeux », de Juan José Campanella

    « Illégal », d'Olivier Masset-Depasse

    « Inception », de Christopher Nolan

    « Invictus », de Clint Eastwood.

     

    Désolée, je sais que c’est faiblard comme analyse mais j’ai une vie de folie en ce moment… Et pour les César "techniques" je passe mon tour, je me doute qu'ils sont tous formidables et je remercie les parents de ces merveilleuses personnes de les avoir mises au monde.

    ****

  • JULIE, MARION et LOUIS, oui LOUIS...

    Ce soir, immanquablement, je serai devant ma télé. C'est rare mais ARTE propose une thema qui me fait rêver, consacrée à l'actrice absolue : Catherine Deneuve. Un film incontournable, indispensable et sublime, suivi d'un documentaire. Cette actrice, cette femme envoûtante me fascine, m'éblouit, me captive et m'hypnotise. Outre ce choix excitant de théma, tant écouter Catherine Deneuve, actrice cinéphile, parler de cinéma est captivant, Arte choisit de diffuser ce film sublime qui fait partie de mon top 10 de tous les temps :

    LA SIRENE DU MISSISSIPI de François Truffaut (1968)

    Je l'ai vu, revu et rerevu et je ne le râterais sous aucun prétexte. Sous estimé voire massacré à sa sortie ce film est une déclaration d'amour d'un réalisateur à son actrice principale, à tous les acteurs et au cinéma.

    Catherine Deneuve y est une garce vénale intégrale qui utilise un homme par cupidité, le trahit et l'abandonne. Et Jean-Paul Belmondo (dans l'un de ses plus grands et meilleurs rôles) amoureux fou comme dans "Pierrot le fou" de Godard est bouleversant en homme offensé, soumis, blessé. Il aime tellement cette femme mauvaise, qu'on ne peut comme lui s'empêcher de l'aimer, de l'excuser, de pardonner. Il l'aime à en mourir et c'est beau, tellement beau qu'il parviendra à faire de cette femme sans coeur une amoureuse, ou peut-être pas ! Les dernières scènes, magnifiques, troublantes doivent plonger les coeurs les plus endurcis dans des abîmes d'amertume.

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    « - Quand je te regarde, c'est une souffrance.

    - Pourtant hier, tu disais que c'était une joie.

    - C'est une joie et une souffrance.''

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    20h 39 : Une Thema dédiée à Catherine Deneuve.

    20 h 40 LA SIRENE DU MISSISSIPPI.

    Synopsis : Louis Mahé, riche fabricant de cigarettes à La Réunion, s'est fiancé par correspondance à Julie Roussel. Il accueille sa future épouse, qui arrive de Nouméa sur le bateau «Mississippi». La jeune femme blonde qui se présente à Louis ne ressemble pas à la photo de Julie. Par modestie, elle prétend avoir envoyé celle d'une amie, moins jolie. Le mariage a lieu, mais, après quelques semaines d'union, Louis a des soupçons sur l'identité de Julie. Il découvre que la femme qu'il a épousée n'est pas celle avec qui il correspondait. Alors qu'il s'apprête à lui demander des comptes, Julie disparaît, en ayant auparavant pris soin de le dévaliser. Louis engage alors un détective privé et mène lui aussi son enquête. Il finit par retrouver la jeune femme en France, où elle est devenue Marion, une artiste de cabaret...

    22 h 40 : Catherine Deuneuve, Belle et bien là de Anne Andreu

    Catherine Deneuve se prête à l'exercice du portrait face à la caméra de son amie Anne Andreu. Au-delà de l'icône, magnifiée de film en film chez Demy, Truffaut, Bunuel, Garrel ou Desplechin, la comédienne évoque sobrement son statut de star, privilège encombrant qu'elle a toujours mis au service des auteurs. L'actrice, révélée à Cannes en 1964 avec «Les Parapluies de Cherbourg», revient sur les films de sa vie. Elle évoque sa complicité avec les cinéastes, sa soeur Françoise Dorléac, son rapport à son image et à la gloire. Un portrait émaillé d'extraits de films, d'archives personnelles, de témoignages et d'entretiens réalisés à différentes époques.

  • LES CÉSAR EN DIFFERÉ EXCLUSIF MONDIAL !

    J'ai un peu tardé à vous le dire mais cette année encore j'étais accréditée pour suivre en direct et au coeur de l'événement

    LA CÉRÉMONIE DES CESAR 2010 - 35ème du nom,

    chez moi avec un plateau télé et à ce titre, je remercie Alain Terzian, tous mes parents, les deux, là où qu'ils soient (ils doivent être fiers de moi), Tahar Rahim, Eric Sprenger, Marion Cotillard, Les frères Lumière et Jules Berry sans qui toute cette aventure n'aurait pas eu lieu...

    Les autres années, je suis toujours très agacée par les commentaires que j'entends de ci de là après la cérémonie mais cette année, je dois dire qu'en 35 ans (oui bon, ça va !) de César je n'ai jamais vécu une cérémonie aussi longue et ennuyeuse ! Les deux maîtres de cérémonie haut de gamme

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    n'ont jamais réussi à faire décoller l'ambiance tant dans la salle que sur scène malgré tous les efforts de Valérie (Gad m'est apparu particulièrement éteint) : rien, et leur duo censé fonctionner sur la base d'un vrai couple à la ville a fait un flop intégral. Dommage.

    Rendez-nous Alain Chabat ou Antoine De Caunes ! C'est un ordre !

    Evidemment ce que j'aime en midinette bas du plafond assumée c'est voir de la robe de princesse, mieux encore de la robe de princesse qui tourne, des gaffes et des larmes, pouvoir m'esclaffer "ouah, la vache !!! c'qu'elle a vieilli/grossi/changé !". Mais cette année il faut reconnaître que c'est bien la...

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    coiffure de Laetitia Casta qui a surpris son monde. Le métier de star ne doit pas être simple tous les jours. Porter une telle coiffure (je ne parle pas du rouge à lèvres "suivez-moi jeune homme") n'est pas donné à tout le monde. Elle, elle assume, grave. Chéri et moi dans notre petit pyjama molletonné en pilou  étions moins glam'choc. Ne protestez pas, je sais reconnaître un couple glamour quand j'en vois un. Mouarf.

    Et c'est l'arrivée d'une soixantenaire (Sigourney qui cause très bien français en plus), plus belle à 60 qu'à 40 qui était rageante ! Bon allez voir la vidéo si ça vous chante, moi ça me met les nerfs en vrac. Mon Jules qui veut avoir la paix qu'est trop gentil des fois, a beau me dire : "pleure pas choupinette d'amour pour la vie de toujours... elle fait de la WellBox, du Cellu M6 tous les jours, pis là, rapport aux César toussa, elle a fait coiffure, manucure, pédicure, maillot, épilation, maquillage et tout !"... j'suis pas sûre sûre que je pourrais encore porter une robe cousue sur la bête sans ressembler à une chipolata et puis un sourire ultra brite avec les dents dans le bon ordre, j'ai pas ça en rayon non plus. Et puis je sais pas faire coucou comme ça avec la main. Genre ! Alors, donnez-moi UNE raison de sourire après ça. Bref.

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    La jeune Présidente était cette année la franco-internationale Marion Cotillard, très belle, très souriante, sa voix vibrait un peu mais son joli discours de déclaration d'amour de-pour-par-au cinéma pas toujours clair était mimi comme tout. Enfin, moi j'attendais surtout qu'elle bégaie, qu'elle bafouille ou qu'elle éclate en sanglots... mais rien. Oui, ben moi avec un prompteur, je vous fais la même chose sans plier les genoux, alors, hein, bon !

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    Après c'était enfin donc parti mon kiki et je vais vous la faire courte sur les César remis aux profesionnels des professions techniques sans qui le cinéma ne serait pas ce qu'il est certes... mais quand même, à quelques rarissimes exceptions près et outre le fait qu'ils ont parfois des physiques de radio : MAIS QU'EST CE QU ILS SONT CHIANTS !!! Je ne citerai pas de noms mais à chaque fois, on n'y coupe pas : on a les prétentieux, les intellos, les timides qui parlent jamais alors du coup là avec leur micro ils y vont de leur loggorhée interminable et de leurs remerciements lénifiants.

    Au lieu de remercier Pierpoljak dont on n'a que faire et qu'on ne connaît ni des lèvres ni des dents pourquoi n'utiliseraient-ils pas les quelques minutes qui leur sont imparties à nous parler de leurs métiers ? Hein je vous pose la question ? Mais la poser, est-ce la résoudre ? Je vous pose la question ?

    En gros, je vous fais grâce des noms, on ne les retiendra pas (pardon aux familles qui les soutiennent dans l'épreuve de la vie de tous les jours, ils ont un métier eux ! etc...), mais je ne conteste aucun choix car j'en serais bien incapable :

    • Meilleur court-métrage : "C'est gratuit pour les filles" de Claire Burger et Marie Amachoukeli (et là, je suis enchantée parce que ce court je l'ai vu au Festival de Cabourg, donc je sais qu'il le mérite).

     ROMY, C’EST L’ENFER PAILLETÉ Reblog from : diskurs: Romy Schneider - L’enfer d’Henri-Georges Clouzot

    • Meilleur film étranger : "Gran Torino" de Clint Eastwood. Je ne parlerai qu'en présence de mon avocat. Mais quand même Kyle qui cause bien français, contrairement à Papounet qui ne sait dire que "kif kif bourricaud", est très bien de sa personne. 

     

    Ensuite viennent les récompenses des gens qu'on connaît et des films qu'on a tous vus !

    • Meilleur espoir féminin : Mélanie Thierry dans "Le dernier pour la route". J'avais choisi Pauline Etienne et j'ai nettement préféré Mélanie dans "L'autre Dumas" (parce que les rôles d'épaves, ça ne me fait pas rêver peut-être) mais elle le mérite et il est grand temps que la profession la reconnaisse comme un espoir étant donné qu'elle tourne depuis 10 ans. Le monde est cruel parfois. Il faut être sacrément blindé pour faire partie de cette belle et grande famille !!! Cependant Mélanie a eu la bonne idée de venir avec son fiancé et je trouve que ces deux là ont bien raison de se reproduire.
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    • Meilleur espoir masculin : Tahar Rahim pour "Un Prophète". Etrange d'être à la fois un espoir et un acteur confirmé. Mais l'Académie n'en est certes pas à une abbération près. J'ai quand même eu chaud que MON Tahar ne reçoive QUE cet accessit !
    • Meilleur premier film : "Les beaux gosses". Rien à dire, ce film est une réussite réjouissante et la modestie de Riad Sattouf raffraîchissante.
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    • Meilleure actrice dans un second rôle : Emmanuelle Devos pour "A L'Origine". Elle était selon moi une des plus belles filles de la soirée, mais pas seulement. Naturelle, intelligente et simple. J'ai adoré le film et l'actrice dans ce beau rôle.

    Emmanuelle Devos, gagnante d'un César, ...

    •  Meilleur acteur dans un second rôle : Niels Arestrup pour "Un Prophète", inconstestable plus que jamais puisqu'il joue le rôle de César dans ce film. Il y est une fois de plus extraordinaire. Mais, la fatigue se faisait-elle sentir ou j'ai vraiment vu deux sourires s'afficher sur son visage ?

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    Je ne rêve pas ? Y'aurait-il une justice dans cette vie terrestre ? Les seins de Laetitia sont bel et bien en train de capituler ? Non ?

     

    • Meilleure actrice : Isabelle Adjani dans "La journée de la jupe". Alors là je suis très embarrassée. J'ai aimé ce film. J'ai adoré la prestation d'Isabelle que j'aime d'amour et que je trouve si rare et pourtant si précieuse mais là... je n'ai pas compris. J'aurais préféré qu'elle exprime clairement les raisons de son bouleversement au lieu de suffoquer comme une première communiante, puis de brusquement cesser de pleurer comme une actrice et nous lire ses feuillets, elle qui parle si bien d'ordinaire, et de façon tellement convaincante !!!
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    • Meilleur acteur : Tahar Rahim pour "Un Prophète" (heureusement mais bizaremment André -"vous m'aimez alors ?"-Dussollier n'était pas nommé car j'aurais eu des brûlures d'estomac". Mais là je suis d'accord à 300 %.) Tahar Rahim est un acteur, un grand. Son bonheur, son enthousiasme et sa fraîcheur faisaient plaisir à voir. Il faut simplement qu'à l'avenir il trouve une façon de s'habiller pour les cérémonies qui ne le fasse pas ressembler au ptit gosse de province qui s'habille en dimanche pour venir chercher sa récompense, qu'il rase cette hideuse moustache... et qu'il tourne, qu'il tourne, vite, vite !
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    • Meilleur réalisateur, meilleur film : Jacques Audiard pour "Un Prophète". Justifié, mérité, incontournable... bien que Jacques Audiard m'ait semblé particulièrement indifférent à cette avalanche de récompenses
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    En outre, nous avons appris que Laura Smet allait bien. Ravis pour elle mais je m'en fiche un peu beaucoup. Fabrice Lucchini a rendu un bel et sobre hommage à Eric Rohmer. Mais le montage d'extraits a confirmé que j'étais bel et bien et définitivement pas rohmérienne... D'ailleurs, 20 secondes de Marie Rivière et j'avais une poussée d'eczéma. C'est malin. L'hommage à Jocelyn Quivrin m'a semblé particulièrement court et mal fait. Mélanie Laurent a des yeux révolver. Marc-André Grondin (coucou Rémi Bezançon !!!) était l'un des plus drôles, venant chercher son prix et faire un discours "vintage" sur le prix d'interprétation qu'il n'avait pu recevoir l'an passé. Mais le moment le plus "space", abstrait, décalé et énigmatique revient à Jeanne Balibar, complètement stone qui a débagoulé les paroles d'une chanson complètement incompréhensibles pour finir par des grognements de cochon qui ne l'a même pas fait rire elle !!!

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    En résumé et conclusion, je dirais, mais je peux me tromper, que pour obtenir un César, il vaut mieux tourner avec Jacques Audiard.
    C'était, en direct de mon king size bed, quelques unes de mes impressions sur cette soirée qui dit merci de plein de façons !
    P.S. : au fait, est-ce que vous avez vu "Un prophète" ???
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  • LES AVENTURIERS de Robert Enrico

     Alain Delon, Lino Ventura, Robert Enrico dans Les Aventuriers (Photo Christophe L) Alain Delon, Robert Enrico dans Les Aventuriers (Photo Christophe L)

    Ce soir, je serai devant Arte vers 20 h 45.

    Télérama assure que ce film de 1967 n’a pas pris une ride. Je vérifierai donc car j’étais encore toute jeunette (et oui U_U) quand j’ai rêvé d’être une aventurière comme Laetitia (Johanna Shimkus dans le film) et d’avoir pour meilleurs potes Alain Delon (32 ans, tout nu, tout bronzé, tout barbu, tout musclé…) et Lino Ventura (48 ans, tout charmant, tout barbu, tout grincheux , tout Lino quoi…), beaux, beaux, beaux !

    Avec le temps, va tout fout le camp, le truc d’aventurière le plus ouf que j’ai vécu c’est de faire une fois une descente infernale de luge d’été en position freinage ! Depuis, mes rêves de cascades et d’équipées sauvages avec Alain, Lino ou d’autres baroudeurs sauvages et vigoureux, je les ai toujours vécus par écran interposé.

    J’en profite pour vous avouer que Lino je l’aime d’amour et Alain aussi.

    Alain surtout car, oui, je fais partie de celles qui se fichent éperdument qu’il parle de lui à la troisième personne (en fait, je crois que j’adore). J’aime, ses yeux, j’aime sa voix, j’aime son regard, j’aime son sourire, j’aime ses genoux.

    Il est plus que grand temps que lui arrive aux oreilles et sous les yeux un scénario écrit pour lui tout seul car il est sans doute le plus grand acteur français qu’on ait jamais eu depuis que le cinéma est cinéma et incontestablement celui qui compte le plus grand nombre de chef-d’œuvres dans sa filmo.

     

     

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    Ne vous inquiétez pas, un jeu de folie pour les nuls suivra...

  • Clint Eastwood en a 2…

    Il a accepté le très distingué « Brass balls award » sur la chaîne de télé américaine méchamment burnée « Spike » (chaîne destinée à un « public de jeunes adultes de sexe masculin »)…

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    Clint Eastwood accepts the brass balls award at the Spike... (Chris Pizzello / AP)

     

    Lors de cette soirée des « Spike TV's Guys Choice Awards »

    Ont également été remis :

     

    The Decade of Hotness award à Halle Berry,

     Halle Berry reacts as she is presented with the Decade of... (Chris Pizzello / AP)

    The Fight Club Award à David Fincher, Brad Pitt et Edward Norton

     Director David Fincher, center, accepts the "Fight Club A... (Chris Pizzello / AP)

    The guy of the year award à Mickey Rourke

     Actor Mickey Rourke accepts the guy of the year award at ... (Chris Pizzello / AP)

    Si vous souhaitez voir des vidéos de cette soirée hot glamour, rendez-vous ici.

  • Alain Souchon ****

    Pour comprendre un peu d’où la peine d’Alain Souchon vient, il faut écouter son dernier album petite merveille plus « souchonienne » et mélancolique que jamais, mais il fallait aussi regarder l’excellent documentaire tout à fait inédit de Laurent Thessier diffusé sur France 3 : « Alain Souchon, le chanteur d’à côté ». « La Souche » s’y livre comme jamais et ce portrait très très intime qui fouille au plus profond des secrets enfouis et jamais révélés mais toujours évoqués dans ses chansons, révèle et confirme ce que je pense de lui depuis plusieurs décennies : au-delà des chansons qui bercent ou accompagnent le quotidien depuis longtemps c’est un type bien. Mais les fêlures qu’il confesse sont plus profondes et tenaces qu’on ne pouvait l’imaginer. D’une enfance étrange d’abord protégée auprès d’un homme qu’il appelle papa en toute sincérité, il se retrouvera à 7 ans rapproché de son « vrai » père qu’on lui avait toujours caché. Etrange façon dans une époque très « doltoïste » de traiter un enfant. Ce père il le perdra quelques années plus tard dans un violent accident de voiture ce qui le rendra « absent, ça m’a duré toute ma vie ». Et soudain des textes tel que « 18 ans que je t’ai à l’œil… t’es à Bagneux sous les feuilles… J’vais jamais t’voir, j’aime pas ça, mais j’te joue d’'lharmonicatu m’as manqué bien des fois, mais aujour’hui y’a chez moi, une petite boule blonde qui s’appelle comme toi ». Cette boule blonde, c’est Pierre, l’un des fils qu’on rencontre avec son frère Charles, tous deux en admiration devant leur père surdoué. Car c’est un surdoué Souchon. Il a un don, il écrit parfois en quelques minutes des textes que tout le monde connaît et où la « foule sentimentale » se reconnaît et entonne ces paroles lors des concerts où chacun est en harmonie avec cet homme charmant, charmeur, qui parle de toi, de moi, entre dans les maisons pour parler du quotidien.

    Mais aujourd’hui « Abandonné… le rêve de Martin Luther King, le monde a sorti ses revolvers et tout le vieux matériel de guerre » et c’est ce qui fait entre autre, pleurer Alain Souchon. Mais pas seulement, le temps qui passe, trop vite, les rides venues, la fatigue, le manque d’énergie « La vie est-ce que c’est con ou lourd » la vie qui va et la mort qui se rapproche toujours inéluctable, ça fait peur à Souchon. Mais il continue, solitaire, à marcher pendant des heures à la montagne cherchant ce qui peut se cacher derrière un sommet, parfois rien, ou au bord de la mer à Belle Isle où de jolies filles se baignent l’été et de vieux pêcheurs grognent de froid l’hiver, ou dans les bois à réfléchir aux mots et aux phrases qui lui viennent comme ça : « je n’ai pas mérité de savoir faire ça, je sais le faire ».

    Dans ce documentaire on voit ses fils, sa femme depuis toujours et parfois aussi il met la larme à l’oeil de le voir lui, si triste, si lucide, si inconscient, si spontanément et simplement surpris de son succès. Un homme sincère, cultivé et infinimement drôle même lorsqu’il parle de la pluie et du beau temps. Un homme qui nous ressemble et nous comprend.

    Mais les grands moments d’une intensité et d’une émotion sans pareil c’est Laurent Voulzy qui les procure ou plutôt cette relation qui les rapproche, les lie, les font fusionner, cette connivence, cette complicité au-delà des sentiments et de l’admiration, quelque chose d’énigmatique, d’insaisissable qui n’appartient qu’à eux. Plus qu’amis, plus que frères, une sorte d’union, un sentiment rare qu'ils ont inventés, qui n'appartiennent qu'à eux seuls, qui les élèvent l’un et l’autre, l’un avec l’autre et ces moments uniques et beaux étaient un épisode de télévision incomparable. 

  • Sydney…

    De son exaspérante voix miel et sirop la dame d’Arte annonce la Thema de ce soir « Sydney Pollack et Robert Redford, deux amis à Hollywood »… et trois heures plus tard je comprends mieux ce désagréable pincement au cœur ressenti le 26 mai dernier à l’annonce de la mort de Sydney Pollack. Plus jamais donc, je ne verrai de films de cet incorrigible romantique angoissé qui n’avait pas confiance en lui. Il reste donc une vingtaine de films à voir ou à revoir et même à redécouvrir, comme ce fut mon cas en cette première partie de soirée avec « Jeremiah Johnson » que j’avais vu distraitement en son temps. Sans doute trop jeune pour en capter toute l’essence, j’étais passée à côté d’un authentique chef-d’œuvre, je n’ai pas peur du mot tant ce film et cette histoire m’ont cueillie et terrassée. Western hors norme et écolo, hymne à la beauté et à la violence de la nature, ode à l’homme contraint à la dompter pour survivre, l’aventure et l’errance de Jeremiah Johnson renvoient (parce que je n’ai pu m’empêcher d’y penser…) « Into the wild » à ses chères études (malgré mon amour inconditionnel pour Sean et mon admiration sans borne devant la prestation d’Emile Hirsch… ceux qui ont aimé ce film devraient voir « Jeremiah Johnson »…).

    Jeremiah Johnson est un jeune homme qui, incapable de s’adapter à sa fureur, quitte la civilisation en cette fin de XIXème siècle où la grande Amérique se cherche encore. C’est dans les montagnes rocheuses, sauvages et implacables à plus d’un titre qu’il entreprend son voyage, sa quête, son apprentissage, sa fuite… Mais la nature si merveilleusement attirante et époustouflante de beauté ne se laisse pas facilement apprivoiser et la présence de multiples tribus indiennes plus ou moins bienveillantes ou belliqueuses qui n’ont pas encore toutes été exterminées multiplient les embûches sur le parcours solitaire du jeune homme. Quelques rencontres pittoresques, édifiantes ou terrifiantes, une parenthèse enchantée avec un enfant perdu et une indienne « offerte » en cadeau, quelques instants de pur bonheur entrecoupés d’inconsolables chagrins font de ce merveilleux film, un passionnant voyage au cœur de l’homme et de la nature. Avec une économie maximum de dialogues mais avec un acteur (et un personnage) exceptionnel qui parvient en peu de mots à exprimer l’étendue des sensations et sentiments qui le traversent, aux prises avec un environnement naturel indomptable démontrant aussi que l’homme, souvent cruel, sauvage (au sens barbare du terme) est « un loup pour l’homme », Sydney Pollack réussit néanmoins à conclure cette leçon de modestie par une image splendide qui révèle la foi qu’il portait en l’humanité !

    Un très grand film !

    La seconde partie est un documentaire datant de 2003 où Sydney Pollack parle et se « confesse », et rien n’est jamais plus intéressant que d’entendre un réalisateur évoquer lui-même son travail et ses films. Et à l’écouter, plusieurs décennies de cinéphilie défilent, assez impressionnantes de variété et d’émotions multiples. « On achève bien les chevaux », d’une noirceur abyssale, fut un véritable choc il fut suivi d’une collaboration de 7 films avec son alter ego Robert Redford. Ces deux là se comprenaient au-delà des mots et ont toujours réussi à maintenir intacte leur amitié. « Les trois jours du Condor » est étrangement prémonitoire de l’arrogance tasunienne. « Le cavalier électrique », gentille comédie est une bouffée d’air pur. « Tootsie » devient, grâce à l’intelligence du réalisateur, non plus un homme qui se déguise en femme, mais un homme qui progresse et évolue après avoir été une femme pendant quelques temps… Tous les films de Pollack ont quelque chose en plus que les autres n’ont pas et cela tient sans aucun doute à son incomparable direction d’acteurs, certainement due au fait qu’il fut acteur lui-même et à ses incroyables goût et sens du romanesque. Pourquoi « Out of Africa » dont l’argument tient sur un ticket de métro (une femme va planter du café en Afrique et revient…) est-il un film magique ? Il suffit de regarder Meryl Streep et Robert Redford, qui pourtant n’aimait pas particulièrement ce rôle assez stéréotypé et figé. Malgré tout, lorsque Sydney évoque sa filmographie, c’est « Bobby Deerfield », éreinté par la critique de l’époque sans doute parce qu’il avait osé faire d’Al Pacino un type ordinaire et fade, qu’il place en tête de son palmarès de coeur.

    Les interventions de Robert Redford, sobre, intelligent, admiratif et la présence gaie, rêveuse et romanesque de Sydney Pollack rendent ce documentaire qui parle d’amitié et de cinéma particulièrement exaltant et émouvant. Il s’achève sur une note singulièrement poignante : un regret. Sydney regrettant assez douloureusement de n’avoir pas tourné de comédie avec Robert Redford.

  • Le Pianiste de Roman Polanski ****

    Le Pianiste - Adrien Brody 

    C’est le moment où jamais, (n’est-ce pas TOI ?) Si vous n’avez jamais pu voir ce film, Palme d’Or à Cannes en 2002, n’hésitez plus, ce soir à 20 h 55, branchez-vous devant France 2. Et voyez comment Wladyslaw Szpilman pianiste juif polonais ne monte pas dans le train qui emporte toute sa famille dans les camps, comment il survit plusieurs années, plus seul et abandonné qu’un chien dans le Ghetto de Varsovie en ruines porté par un instinct de survie et un amour de la musique inconcevables. Découvrez ou redécouvrez le regard d’enfant affolé d’Adrien Brody (Oscar et César du meilleur acteur pour ce film) et puis (comme moi peut-être qui me la suis repassée en boucle…) soyez pétrifiés par cette scène de l’arrivée de l’officier nazi qui commence par un gros plan sur les bottes pour remonter lentement jusqu’au visage de Thomas Kretschmann (fascinant) et écoutez les notes qui sortent d’un piano orphelin !!!

    Le Pianiste