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cinéma - Page 326

  • La Fête du Cinéma, les dimanche 25, lundi 26 et mardi 27 juin ****

    Si la cinéphile boude ses salles pendant cet évènement, elle n’en loue pas moins l’initiative, 22ème du nom qui permet après l’achat d’une place au tarif plein, de voir des films au prix de 2 €uros.

    Voir des films, en redécouvrir, se faire des séances de rattrapage, voilà le principe de l’évènement à vivre sans modération !

    De façon tout à fait subjective et personnelle, je recommanderai particulièrement ceux-ci (dans le désordre) :

    « C.R.A.Z.Y » : petit bijou drôle, vif, émouvant avec un acteur magnifique Marc-André Grondin et qui grâce à un bouche à oreille plus qu’enthousiaste (dont le réalisateur est le premier heureux et surpris) poursuit sa triomphale carrière méritée. Ne ratez pas l’envol de Zacharie !

    « The road to Guantanamo » : docu-fiction saisissant et éprouvant.

    « Volver » où Pedro Almodovar nous redit avec son talent et sa sensibilité qu’aucune maman (la sienne, la vôtre, la mienne) ne devrait mourir..

    « Conversations avec une femme » : conversations sensibles,subtiles, touchantes et adultes entre une femme et un homme adultes.

    « Bled number one » : un acteur et un réalisateur Rabah Ameur Zaïmeche qui parle de son pays, des gens de son pays, avec douceur, objectivité et tendresse.

    « Marie-Antoinette » où Sofia et Kirsten rassemblent leur jeunesse, leurs doutes, leurs troubles, leur talent et leur solitude dans un monde qui les juge et les bouscule.

    « Avril » : coup de cœur absolu, plein de fraîcheur de drôlerie et d’intensité, et une actrice immense Sophie Quinton.

    Et puis « Le Caïman » et « Paris, je t’aime » les hymnes, les hommages des amoureux aux amoureux du cinéma.

    9 films, indispensables (!!!) en trois jours, c’est faisable non ? ;-))

     Que tous ces réalisateurs et tous les autres qui m’échappent ou que je ne « rencontre » pas en soient remerciés.

     

     

  • Dikkenek d’Olivier Van Hoosfstadt*

    Je ne prétendrai pas que je n’ai pas ri. J’ai ri. Surtout au début où l’entreprise était pleine de promesses farfelues, déjantées, de celles qui font du bien, bêtement. Découvrir des affreux, sales et méchants, ça n’arrive pas tous les jours, et le « héros » JC est un vrai dikkenek : connard, suant, libidineux, agressif et en colère. Et puis, très très rapidement l’entreprise tourne à vide car une chose a été oubliée pour ce film : l’écriture d’une histoire, d’un scénario !!!! Et tous les acteurs viennent faire un sketche sans vraiment de lien les uns avec les autres et ça s’emmêle les pinceaux et brusquement ça s’arrête sans prévenir, on nous laisse en plan au milieu d’une scène. Je ne me souviens pas avoir jamais  vu ça !

    Je salue néanmoins la prestation hilarante de Jérémie Rénier, minet/beauf, dans son premier rôle comique qui se ramasse des beignets pendant tout le film, et de Florence Foresti (trop rare) qui semble être la seule à avoir bénéficié d’un rôle écrit.

    Le plus irritant, le plus inexcusable, ce sont les blagues racistes. Nul doute que les affreux décérébrés dépeints ici (j’appelle d’ailleurs la Belgique à se soulever en signe de protestation) n’en soit dépourvu. Seulement voilà, au bout du 25ème gag, de la 38ème blague et du 47ème propos racistes : ça lasse, ça « gave » énormément.

    Ce genre de « dérapage » est tellement facile à éviter que c’en est impardonnable.

  • Encore un Héros…

     

     

    Ma Fête de la musique à moi, c’était hier. Ne me demandez pas pourquoi Lorin Maazel, booké jusqu’en 2008 à travers le monde est passé par Trifouillis Les Pedzouilles hier soir ??? Je n’en sais rien. En tout cas, j’avais mes places depuis lurette et ce fut encore un moment (deux heures c’est court) où je flottais au-dessus de la réalité.

    J’en vois certains au fond qui se disent « mais comment fait-elle avec tous ces héros ??? ». Et bien je gère, mais c’est parfois une dure lutte !!! Ce héros est à classer parmi le top (avec les septuagénaires : Paul, Clint…) c’est mon héros, mon master, mon maestro ! A quoi ça tient, pourquoi je l’aime depuis toujours ??? Parce que c’est lui, parce que c’est moi et aussi et surtout parce que :

    sa classe,

    son énergie,

    son charisme,

    son humanisme,

    sa vitalité,

    son sourire.

    La salle, c’est l’Arsenal, un endroit plutôt enchanteur malgré son nom… et comme j’étais aux places « Paradis » (au propre, comme au figuré), j’étais face au Maestro et ne l’ai pas quitté des yeux un instant.

    Le programme ne faisait pas dans la dentelle Mozartienne mais était néanmoins très séduisant : la délicieuse suite symphonique Shéhérazade de Nikolaï Rimski-Korsakov et la puissante et émouvante Symphonie en mi mineur du Nouveau Monde d’Antonin Dvorak.

    Après une « big applause » et une standing ovation, encore un cadeau : une Rhapsodie Hongroise de Brahms.

    Non mais, regardez-le :

    Et moi où suis-je ???

    Encore au Paradis !

  • Paris, je t’aime. Film d’auteurs… ****

    Ceci n’est pas un film c’est un électrocardiogramme et parfois le cœur s’emballe. Sortie de la salle, il palpitait ferme et le sourire sur le visage était comme ça ;-)))
    Ce n’est pas un film à sketches, ce n’est pas un film de courts métrages, ce n’est pas un film à la gloire de Paris, c’est un film en l’honneur de l’Amour et surtout un Hymne au cinéma !
    Ici, les idylles se font, se défont ou ne se font pas et c’est un tourbillon permanent enchanteur où chaque réalisateur parvient en cinq minutes pas une de plus, pas une de moins à vous emporter avec lui dans son univers. Je ne cesserai jamais de dire à quel point le cinéma est magique !!!
    C’est parfois bavard (Alexander Payne), parfois muet (Elijah Wood), parfois mimé (délicieuse Yolande Moreau), parfois drôle, parfois triste, parfois bouleversant et à chaque fois envoûtant.
    Mais comment en parler sans faire un inventaire, sans faire un catalogue de cette mosaïque d’émotions ? Il faut peut-être simplement le plus simplement possible essayer de livrer quelques impressions, sensations, souvenirs…
    Dès le 1er film dû à Denis Podalydès, on est à Montmartre et le personnage écrasé de solitude dit : « mon univers est comme une boîte à gants : rien ! ». C’est farfelu et l’amour lui tombe littéralement dessus.
    Gus Van Sant filme un Gaspard Ulliel frémissant dans le Marais.
    Le comas émotionnel de Sergio Castellito à la Bastille fait partie des plus touchantes émotions : « à force de se comporter comme un homme amoureux. Il devint un homme amoureux ».
    Place des Victoires, Juliette Binoche à demi folle de chagrin doit son salut à l’apparition de Willem Dafoe en cow-boy, en plein Paris et à un sourire de Gena Rowlands.
    Sylvain Chomet nous livre l’un des opus les plus poétique et inventif avec un mime adorable autour de la Tour Eiffel.
    Au Parc Monceau Nick Nolte n’a qu’à paraître pour procurer un grand frisson cinéphile.
    Place des fêtes, Olivier Schmitz offre la partie sans doute la plus triste de ce film.
    Bob Hoskins et Fanny Ardant ont une scène de ménage d’amour magnifique à Pigalle.
    A la Madeleine Elijah Wood donne sa vie et son sang pour une Vampire qui tombe amoureuse de lui.
    Le meilleur reste encore à venir et c’est Wes Craven qui fait sortir de terre Oscar Wilde au Père Lachaise pour expliquer l’amour à un amoureux maladroit : magique.
    Et puis, au Quartier Latin, Gena Rowlands descend d’une voiture pour retrouver Ben Gazzara devant les yeux émerveillés de Gérard Depardieu (et les nôtres) et l’envoûtement est total.
    La factrice de Denver en vacances à Paris nous ballade entre joie et tristesse pour terminer par un « je me sentais vivante » poignant.
    L’un de mes préférés, parmi tous mes préférés est celui de Denis Tykwer au Faubourg Saint Denis où  

    Nathalie Portman (toujours très bien) et son amoureux aveugle nous embarque dans une valse tourbillonnante. L’amoureux aveugle décrit leur amour comme ceci : « tu criais parfois avec raison, tu criais parfois sans raison, tu criais, tu criais… ». Et termine une conversation rassurante et idéale au téléphone, alors qu’Elle lui demande « tu m’entends », Il répond : « je te vois »… Et oui l'essentiel n'est-il pas invisible pour les yeux ???

    Et voilà, j’ai fait, je crois ce que je voulais éviter : une énumération mais je suis encore sous le choc de tout ce trouble.

  • La rupture de Peyton Reed *

    Cette rupture n’a pas la classe, la cruauté et l’audace de « la Guerre des Rose » qui est une référence en matière de scène de ménage mais elle se regarde sans déplaisir. L’enjeu est : la garde partagée de l’appartement. Ce qui est très hollywoodien.

    Les raisons qui font que souvent un couple qui s’aime, se déchire, semblent assez bien observées. Une fois de plus, on nous démontre par A + B que le goût de Madame pour les ballets classiques ne fait pas bon ménage avec la Playstation de Monsieur, que chaussettes sales et frou-frous en dentelles sont incompatibles… bref, que les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus.

    Evidemment si Monsieur est issu d’un milieu très modeste mais courageux et entreprenant, Madame se dévoue corps et âme dans une galerie d’arts. Les femmes des comédies sentimentales américaines sont souvent dévouées à une galerie d’arts. C’est à cela que je vois que ma vie n’est pas une comédie sentimentale américaine. La patronne de ladite galerie est Judy Davis et son numéro hystéricomique est très réjouissant.

    Evidemment tout ceci est caricatural : les hommes sont des gamins irresponsables, les femmes assurent… mais c’est quand même drôle.

    Quant aux acteurs, ils sont très bien. Jenifer est une bombe, bronzée de la plante des pieds jusque derrière les oreilles et commence à perdre ses tics (une grimace par plan) et à jouer la comédie. Vince Vaughn est touchant et solide : un vrai nounours.

    Néanmoins, LA question est : y a-t-il une vie après Brad Pitt ?

  • Studio Magazine

    Je vous recommande vivement l'achat de Studio Magazine ce mois-ci avec Johnny en couverture (4.50 €uros chez tous vos concessionnaires). Un DVD est offert qui regroupe 16 films  et c'est un véritable moment de bonheur de pouvoir découvrir ces courts et très courts métrages qu'on n'a plus la chance de voir en première partie des films... comme cela se faisait jadis, mais là, "je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître" !

    Ils ont appelé ce DVD "spécial humour" mais j'y ai vu beaucoup plus que cela : de l'inventivité, de la douceur, de la folie, de la fantaisie, du burlesque, du baroque. C'est exentrique, extravagant et parfois rocambolesque. Comme toujours dans ce genre d'entreprise le résultat est inégal puisque cela va de la comédie musicale ("Apple on a tree" : un enchantement) au dessin animé ("La révolution des crabes" : une folie douce) mais le tout est d'une indéniable qualité.

    Mon coup de coeur va au funambulesque "Asphalte" avec un acteur lunaire entre Monsieur Tati et Le Distrait : un pur bijou.

    Le cinéma dans tous ses états, dans tous ses formats, c'est vraiment du rêve, du bonheur, de l'oxygène !

    Ne le boudez jamais.

  • Kamikaze Girls de Tetsuya Nakashima **

    Frénétique, déjanté, libre et différent, il faut se laisser emporter par l’enthousiasme communicatif de ce film qui se déroule à 100 à l’heure. « Kamikaze girls » a perdu une étoile [*] en route car le réalisateur, sans doute désolé à l’idée de quitter ses deux héroïnes fêlées n’a pas réussi à s’arrêter à temps. Néanmoins, si ce n’est ce petit quart d’heure de trop, les idées abondent dans ce film maîtrisé à la vitalité communicative.

    Momoko est une poupée barbie nipponne et blonde indifférente absolument à tout sauf à son look qu’elle travaille consciencieusement. Elle a choisi sa voie : la voie Lolita… Momoko est une sorte de bibelot de porcelaine fascinée par le baroque rococo et son unique rêve aurait été de se goinfrer de chamallows avec Marie-Antoinette en s’extasiant sur leurs dentelles respectives. Allergique au travail et à toute forme de relation, elle fera pourtant la connaissance de Ichiko, amazone « trashos » et inquiétante, adepte du coup de boule et membre d’un gang de filles qui crachent et font de la moto en essayant de terroriser tout le monde.

    Malgré tout ce qui les sépare et les oppose Momoko et Ichiko vont s’aimer dans un feu d’artifice d’images (mangas, séquences animées, gags en pagaïe) et de sons (jusqu’à Richard Strauss).

    C’est franchement réjouissant et différent un film qui commence par ces mots : « ma bécane crache le feu »… surtout si c’est une poupée en organdi qui les prononce !

  • Le passager de l’été de Florence Moncorgé-Gabin*

    Après « Une hirondelle fait le printemps », « Je vous trouve très beau », « Le temps des porte-plumes » entre autres, le niénième film de terroir est arrivé. Cette fois direction la Manche (c’est beau), où une femme seule (Catherine Frot, très fermière VIIIème arrondissement) règne sur une ferme. Un homme, vagabond-travailleur itinérant passe par là et propose ses services qui sont immédiatement acceptés. Dans la ferme, il y a donc Monique, forte femme au caractère et à la volonté de fer, une grand-mère douce et gentille qui dérange plutôt plus que moins, délaissée dans un coin, la fille de Monique (Laura Smet : institutrice, pas crédible une seconde) et non loin de la ferme une accorte pharmacienne (Mathilde Seigner : dans son niénième rôle d’accorte jeune femme pas farouche).

    L’arrivée de Joseph (Grégori Dérangère : beauté XXL et chaud bouillant) dans ce gynécée fait l’effet d’un coq dans une basse-cour. Il va y mettre une pagaïe folle, réveillant ou éveillant les libidos qui sommeillent et ne demandent qu’à s’exprimer : debout contre le mur de la grange, dans les foins et même (soyons fous) dans un lit. Partout on l’attend, on l’incite, on le sollicite, il répond « présent » sans broncher. Tout le monde y passe ; ça lui fait plaisir à lui, ça leur fait plaisir à elles. Ayant pu observer récemment l’accouplement de deux pigeons sur la branche d’un arbre du jardin, je dirai que le coïtus non interruptus de Joseph est pigeonnant : 8 secondes montre en main…

    Si la reconstitution de la vie rurale (traite des vaches, labourage, fauchage et pâturage) semble assez bien rendue le scénario, écrit au Massey Ferguson ne laisse aucune place à l’imagination, à l’émotion et à la moindre surprise. Dès la première scène on sait qui est qui et qui fera quoi. Dommage !

    Dans la même veine, il faut plutôt revoir « L’équipier » de Philippe Lioret, avec déjà Grégori Dérangère (beau et chaud bouillant) qui venait encore faire souffler un vent de folie sur une île bretonne oubliée. C’était romanesque, frémissant et bouleversant.

    P.S. : la « moitié » qui m’accompagnait a trouvé « Le passager de l’été » particulièrement fort et intense, plein de nostalgie et d’un érotisme brûlant.

    A chacun de voir…

  • Les irréductibles de Renaud Bertrand °°

    J’ai hésité à mettre cette note car je ne me souviens plus m’être autant ennuyée dans une salle obscure. Trop tard c’est dit !

    Essayons donc de voir la coupe à moitié pleine, plutôt qu’à moitié vide. Dans ce film (ça veut dire quoi au fait ce titre !!!) une chose est formidable : les filles ! Evidemment (comme dans 98 % des films) elles jouent les utilités de second, voire de troisième plan mais Anne Brochet, Hélène Vincent, Valérie Kaprisky sont belles, magnifiques, énergiques et POSITIVES.

    Jacques Gamblin est raide comme un passe-lacets et aussi crédible en chômeur ouvrier que Paris Hilton en Marie Curie.

    Le reste, tout le reste, les rapports hommes/femmes, les rapports parents/enfants, les enseignants, les élèves, les grévistes etc… sonne faux, sonne creux. Exit.