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cinéma - Page 325

  • La Guerre selon Charlie Wilson ***

    La Guerre selon Charlie Wilson - Tom Hanks et Philip Seymour Hoffman
    La Guerre selon Charlie Wilson - Tom Hanks et Philip Seymour Hoffman

    Dans les années 80 comment le Député du deuxième district d’un comté du Texas (je sais pas moi ça doit être l’équivalent de l’adjoint au Maire de Ligny en Barrois chez nous…) Charlie Wilson est venu à bout de la guerre entre la Russie et l’Afghanistan, aidé par la milliardaire Joanne Herring catho intégriste et anti-communiste primaire ?

    Si l’affiche hideuse vous fait fuir, si le thème complexe vous rebute, passez outre et précipitez-vous car Mike Nichols réussit le pari surprenant de traiter de façon limpide un pan trouble et délicat de notre histoire mondiale récente sur le mode d’une comédie extravagante, échevelée et passionnante. Et si vous voulez voir deux acteurs tout simplement géniaux au travail, précipitez-vous encore plus vite.

     On rit, on rit beaucoup parce que le personnage de Charlie Wilson est un play-boy invétéré, bronzé 365 par an, qui mène une vie de noceur infatigable toujours un verre de whisky à la main, qui saute sur tout ce qui bouge, qui s’est entouré d’un pool de secrétaires dépoitraillées et brushinguées façon Dallas plus futées et efficaces les unes que les autres et qui pourtant va faire preuve d’une conscience politique, d’un patriotisme et d’une connaissance de la scène internationale hors du commun. Ce que fait Tom Hanks ici est absolument extraordinaire et les superlatifs me manquent pour vous parler de sa prestation gigantesque. Il est secondé par Philip Seymour Hofman obscur et génial agent de la CIA qui rêve de dégommer du russe. Dire une fois encore à quel point cet acteur est époustouflant deviendrait presque lassant s’il ne donnait encore ici une véritable leçon de comédie. Lorsque les deux acteurs sont à l’écran, on en a le souffle coupé de tant de virtuosité. Ils en font des tonnes tout en restant sobres. C’est impossible d’expliquer comment ils font cela… pas de mimiques, pas de grimaces et de gesticulations ; ils sont exceptionnels et servis par des dialogues qu’ils nous servent comme une véritable partie de ping-pong. Lorsque Charlie Wilson s’étonne du physique pas très « agent secret » de Gust Avrakotos (oui, c’est son nom U_U) en lui assénant brutalement « vous n’êtes pas James Bond », l’autre lui rétorque « vous n’êtes pas Thomas Jefferson, un partout ! ». Les répliques fusent et donnent lieu à plusieurs scènes d’anthologie. C’est tordant mais en même temps ces deux américains patriotes avancent vers leur but. Julia Roberts quant à elle, bouleversée parce que qu’elle a vu au Pakistan (les camps de réfugiés) s’amuse manifestement à jouer les mantes religieuses qui jouent de son physique irrésistible, de son pouvoir et de son argent pour arriver elle aussi à son but : la chute de l’empire soviétique. Rien de moins.

    Oui, c’est bien un coup de génie de Mike Nichols de nous donner un cours de politique avec un film aussi distrayant.

    Au final, des Moudjahidins en haillons sont venus à bout de l’armée russe, équipés en armes par du matériel israëlien financé par les américains et les saoudiens… Quand les russes ont quitté l’Afghanistan, Charlie Wilson a repris son combat pour financer la reconstruction du pays. Les autorités ont refusé la moindre aide, laissant le pays dans le chaos et la porte ouverte aux Talibans. Comme le dit Charlie Wilson « … comme toujours, on a merdé en fin de partie ».

    Quelques années plus tard… deux avions dans des twins towers. God Bless America !

  • Le tueur de Cédric Anger °

    Le Tueur - Grégoire Colin et Gilbert Melki

    Léo, homme d’affaires qui a une femme qui le trompe et une petite fille qu’il adore est très inquiet. Un tueur est à sa recherche pour le tuer. Je vous jure je me suis accrochée à mon fauteuil dès le début, persuadée de voir un thriller noir sombre avec plein de suspens dedans. Hélas trente six mille fois hélas, même dans un film où le tueur s’appelle Dimitri Kopas (si c'est pas une promesse ça !), un minimum de vraisemblance est nécessaire pour que le spectateur adhère. Là… rien, le vide et très rapidement l’ennui, malgré ou surtout à cause de loooooooooongues filatures où il ne se passe rien. Il faut savoir quand même que le tueur (Grégoire Colin, inquiétant bien comme il faut avec son visage en lame de couteau) se voit proposer un marché par sa victime « allez mec, j’ai une fille, laisse moi régler quelques affaires courantes d’ici samedi et je te laisse faire ton boulot… promis ! ». Remarquez, je comprends, si le tueur lui disait « va te faire voir chez plumeau avec ton marché ! », y’aurait pas de film. Donc, le tueur accepte. Pourtant, le type… ça a l’air d’être celui à qui on la fait pas, voyez, le genre sans cœur et sans état d’âme qui fait son taf sans se poser de question. Allez savoir pourquoi avec Léo, pourtant pas bien sympathique comme client (je vous jure, croyez moi sur parole), il craque et s’attendrit. Chaque fois qu’il braque son flingue sur lui… paf le chien, il renonce. Bon, comme ça s’étire et que rien ne se passe, on colle dans les pattes à Dimitri une escort-girl… dites pas pute, ça va l’énerver. Comme ça, on a droit aux scènes de sexe sans intérêt (et toutes sous la couette… ne vous déplacez pas, Mélanie Laurent, elle couche habillée !) Au début, il ne se rend compte de rien mais quand il sait que c’est Léo qui a payé la fille pour l’occuper jusqu’à samedi… on se dit… ouille ouille ouille, comment il va lui faire la peau à la tricheuse. Que dalle ! Plus le film avance plus le tueur a du cœur. Même qu’il tombe amoureux de la fille. Normal, c’est Mélanie Laurent… même déguisée en poupée de porcelaine aux cheveux rouges, elle est belle, mais ce n'est pas son meilleur rôle.

    Sinon, le gros gros problème c’est quand même et aussi et surtout et bizarrement Gilbert Melki. Et je peux vous dire que quand Gilbert Melki n’est pas drôle, il n’est pas drôle du tout du tout. Et là, ici donc, il est gesticulant, soufflant, grimaçant à la limite du supportable.

    Bon à la fin, il meurt d’une balle dans la tête avec en fond sonore le "Don Giovanni" de Wolfgang (là j'ai vraiment eu envie de rire !).

    C’est la belle nuit de Noël, la neige étend son manteau blanc et on s’en fout !

  • Le Perroquet Rouge de Dominik Graf ***

    Le Perroquet Rouge - Ronald Zehrfeld, Max Riemelt et Jessica Schwarz

    1961, Allemagne de l’Est. L’histoire commence quelques mois avant et s’achève par la construction du Mur de la Honte. Siggi, jeune décorateur de théâtre s’éprend au premier regard de Luise, poète qui travaille en usine. Hélas elle est mariée à Wolle, colosse protecteur, irresponsable et charismatique. L’insouciance de la jeunesse va rapidement faire place à l’inquiétude et à la peur lorsque la Stasi va s’intéresser de près au « Perroquet Rouge », lieu très subversif… où la jeunesse écoute du rock'n'roll et danse.

    Le générique dévoile des images d’archives de l’exploit de Youri Gagarine, héros planétaire, dans un pays et à une époque où tout ce qui n’était pas russe était séditieux… Puis le film s’ouvre sur une scène enthousiasmante et sensationnelle où des dizaines de jeunes dans un parc dansent frénétiquement fougueusement un rock alors qu'il n'y a pas de musique ! Ils attendent la musique qui tarde à venir. C’est dans ces conditions que Siggi qui passait par hasard rencontre Luise. Brusquement la police intervient, matraque et chasse tous les jeunes du parc.

    Voilà, le ton est donné. C’est un drôle d’endroit, une drôle d’époque où tout ce qui s’approche de l’art, de la littérature, de la culture effraie le pouvoir et doit être traqué. Dans chaque personnage peut se dissimuler un agent de la Stasi et chacun se met à douter de l’autre. Luise, très attachée au pays qu’elle aime et qui refuse de « passer à l’ouest », finira par dire : « un pays où l’on peut tirer dans le dos d’une personne désarmée n’est plus mon pays ». Car il y a ceux qui sentent la tournure inéluctable que vont prendre les évènements, « ça ressemble à 1933 » dit un personnage, et ceux qui n’y croient pas et ne veulent pas quitter le pays où ils sont nés. Mais l’histoire, sombre et déconcertante est en marche et cette jeunesse va tenter de résister d’abord avec légèreté et insouciance puis dans l’urgence du danger. Ils vont subir ou agir. Certains seront traqués, d’autres arrêtés, questionnés, torturés, jugés, condamnés…

    Le film est moins un choc que « La vie des autres » sorti l’an dernier à la même époque sur le même sujet et auquel il est impossible de ne pas penser mais encore une fois, on se dit à quel point on est chanceux de n’être pas nés au mauvais endroit au mauvais moment, de n’avoir pas eu à choisir un camp ou à quitter son pays pour survivre. Et là il ne s’agit pas d’un pays à l’autre bout du monde, ravagé par des guerres ethniques et fratricides mais d’un pays d’Europe tout proche !

    Ce nouveau film tonique, drôle et bouleversant prouve que le cinéma allemand est en train de renaître. Quant à l'épatant trio d’acteurs vedettes, il est ardent, fougueux et émouvant… très impressionnant.

  • ATONEMENT (REVIENS-MOI) de Joe Wright ***

    reviens-moi,cinéma

    Briony a 13 ans. Elle rêve de devenir écrivain, elle le deviendra. Petite peste éconduite par Robbie l’amoureux de sa sœur aînée Cecilia, elle va faire un mensonge infect, odieux, colossal qui va briser la vie, l’avenir, le bonheur des deux tourtereaux. Le reste de sa vie lui suffira t’il à expier sa calomnie ? Les amoureux finiront-ils par se retrouver ?

     

    Allergiques aux grands mélos romantiques et flamboyants comme on n’en fait plus : fuyez, car ici c’est le vent de la passion qui souffle et décoiffe !

     

    Pour les autres, amateurs de romans « à la » Jane Austen, laissez-vous porter par le souffle romanesque de ce drame qui sépare deux amoureux fous qui se perdent, s’attendent, se cherchent, se retrouvent, se reperdent et s’aiment malgré et contre tout.

     

    Keira Knightley (qui s’améliore) et James McAvoy (excellent) expriment l’exaltation, les déchirements et la patience de leurs tourments avec conviction. Briony, que l’ont suit à trois âges de la vie est interprétée par trois actrices étonnantes : Saoirse Ronan à 13 ans chipie intégrale jusque dans le port de tête méprisant, Romola Garaï à 18 ans, abonnée aux rôles de teigne depuis (le catastrophique) Angel et Vanessa Redgrave en vieille dame ravagée par la honte et le chagrin…

     

    Les mésaventures affolantes de Robbie et Cecilia sont rythmées par le bruit en son off d’une machine à écrire implacable et la musique virevoltante qui les scandent avec lyrisme. Tout est too much dans ce film, les couleurs, l’histoire, les sentiments, les toilettes, la cadence infernale où tout se joue, et tout est sublimé par une mise en scène étourdissante.

     

    Je ne sais comment s’appelle ce procédé qui permet de revoir la même scène sous différents angles et selon différents points de vue mais il est fascinant et permet au spectateur de voir ce que les personnages ne savent pas et interprètent, forcément mal ! Le réalisateur le maîtrise et comme s’il n’en avait pas assez fait pour nous prouver qu’il sait tenir une caméra… aux trois quarts du film il s’offre le luxe d’un plan séquence magistral de cinq minutes sur la plage de Dunkerque en pleine guerre, où séjournent des milliers de soldats qui attendent…

     

    Tourbillonnant, bouleversant. Vous êtes prévenus.

  • Rendition (Détention secrète) de Gavin Hood *

    Détention secrète - Meryl Streep

    Anwar El-Ibraim, américain d’origine égyptienne, rentre d’un voyage d’affaires en Afrique du Sud pour retrouver sa famille. A son arrivée à l’aéroport, il est sauvagement arrêté, enlevé plutôt, interrogé et expédié en Egypte où il sera torturé dans le but de lui faire avouer qu’il est un des responsables d’un nouvel attentat terroriste.

    Voici un nouveau film qui dans la lignée du récent « Lions et agneaux » de Robert Redford malgré ses bonnes et nobles intentions est loin de convaincre. Bien qu’il soit estampillé « Amnesty International » et que les nombreuses scènes de torture orchestrées par les Etats-Unis soient insoutenables, on reste toujours étrangement extérieur à ce qui se passe sur l’écran… A l’exception de Meryl Streep, une nouvelle fois parfaite dans un rôle odieux, d’une froideur inouïe… tout le star système ici présent semble singulièrement éteint. Il devient donc difficile pour le spectateur de se sentir concerné quand les acteurs le sont si peu.

    Bizarre.

  • It’s a free world de Ken Loach ***

    It's a Free World... - Kierston Wareing

    Angie se fait salement virer de la boîte de recrutement où elle travaille pour avoir refusé les « avances » insistantes d’un de ses chefaillons. Face à ses difficultés innombrables, manque d’argent, dettes, garde de son fils… elle décide de prendre les choses en mains et de fonder dans une arrière-cour sa propre agence de recrutement, puisqu’elle connaît toutes les ficelles de ce métier.

    Ken Loach quitte le lyrisme de son dernier film irlandais… pour retrouver ses anti-héros du quotidien difficile (c’est un euphémisme !) ancrés dans une réalité sociale pesante. Ce film me semble à la fois indispensable et insupportable. J’en suis sortie avec une certaine nausée tant le constat de Loach est implacable une fois de plus : ce monde libre est fou furieux, pourri jusqu’à l’os.

    Rarement aussi il m’aura été donné de voir une « héroïne » aussi antipathique qui dans une scène absolument stupéfiante finit par véritablement inspirer le dégoût. Si le réalisateur ne la juge pas, il ne lui accorde néanmoins aucune rédemption. Elle avance, elle fonce plutôt, tête baissée sans plus se préoccuper que d’elle-même, l’appât du gain et la rage de s’en sortir à n’importe quel prix Qu’elle soit menacée, brutalisée… elle continue. Jusqu’où est-elle prête à aller, lui demande son amie qui finit par lui dire « je ne te connais plus », elle ne le sait pas elle-même, mais on sent que plus rien ne l’arrêtera étant donné ce qu’elle a été capable de faire déjà... En effet, de victime, Angie devient exploiteur jusqu’à finalement être bourreau et utiliser la misère des autres en profitant sans état d’âme des clandestins aux abois. La bonne idée est évidemment d’avoir choisi une femme comme personnage principal et celle-ci est implacable, froide, imperturbable… irrécupérable ; un pur « produit » de ce monde parfait !

  • Le chantage de Mike Barker °° (et puis hop, encore une ° c’est l’épiphanie après tout !)

    Le Chantage

    Par dignité je devrais éviter de vous avouer que j’ai vu cette chose… mais votre sadisme allié à mon masochisme ont eu raison de mes hésitations, et comme en plus j’ai un amour démesuré pour le comique involontaire je n’hésite plus du tout. Allonzo !

    Abby et Neil forment un couple exemplaire. Ils vivent dans une maison banlieusarde de Chicago avec baies vitrées en 12 X 20, ils se donnent du « chéri(e) » à chaque fin de phrase, ils ont des photos d’eux sur leur table de nuit, ils ont une fille de, ché pas moi, 4/5 ans, elle s’appelle Sophie et elle va avoir bien des malheurs, mais c’est quand même le genre que j’aurais direct envie d’abandonner sur une aire d’autoroute un jour de « chassé/croisé ». Aby et Neil baisent à califourchon tout habillés sur une chaise en miaulant « t’es une tigresse !!! » (faut voir la tigresse, j’vous jure, faut la voir !). Y’a l’amie d’Abby qui vient lui rendre visite ; elles doivent faire du shopping parce que ce sont des fashionistas genre Paris, Gwyneth, Nicole et consoeurs (relisez votre « Elle » magazine vous saurez). Pendant ce temps là, Neil i part au boulot parce que c’est lui qui fait bouillir la marmite nom de Dieu. D’ailleurs il lui dira plus tard à sa meuf (au pire de la tourmente), parce que c’est pas un mec vulgaire le Neil que c’est grâce au pognon qu’il gagne qu’elle peut vivre dans le luxe et faire chauffer à blanc la Master Card. Et même que forcément, Abby, elle a abandonné sa carrière de photographe pour rester à la maison. D’ailleurs à un moment, elle est assise par terre au milieu des cartons (ça arrive souvent dans les films méringouins je trouve que les filles se retrouvent par terre au milieu des cartons à s’extasier sur des vieux trucs) elle prend un super bel appareil photo, elle tire le portrait d’une de ses casseroles et le range en soupirant. Elle dira à son mec : « je crois que je vais reprendre le boulot ». « Hein ? qu’il dit le Neil qu’oublie jamais d’être vulgaire, ça ne te suffit pas de vivre dans le luxe sans rien faire ? ». « Ah bah, si tu crois qu’empiler des cubes depuis 6 ans avec ta fille (c’est la Sophie… (et puis donc elle a 6 ans) et quand les couples sont en colère… c’est toujours l’enfant de l’autre, bon, ça aussi vous l’avez remarqué, même dans la vraie vie est ailleurs, ça se passe comme ça) c’est ce que tu appelles du Luxe ??? ». La copine elle dit « han la la, t’as vraiment un mec en or ! ». « Ben si tu le dis » qu’elle répond l’Abbie. C’est là direct que les plus malins s’aperçoivent qu’il y a du mou dans la corde à nœuds dans la famille Warner. Oui, j’ai oublié ils s’appellent Warner les Warner.  

    Bon je vous la fais courte… pourtant cette exposition où on ronfle déjà copieux entre deux éclats de rire dure un quart d’heure. Oh et puis après tout, y’a pas de raison qu’il n’y ait que moi qui souffre.

    Par un beau matin frisquet, Abby et Neil confient la Sophie à une baby sitter. Neil doit aller en week-end avec son patron (et mon uc c’est du chapon fermier ? T’en veux une aile ?) et Abby faire des commissions avec copine ! Ils roulent dans leur 4X4 en regardant dans la même direction comme font les amoureux et hop… qui c’est ti pas qui surgit sur le siège arrière ??? James Bond… Enfin, Pierce Brosnan qui va faire le rôle du cré cré méchant. Ça se voit à l’oeil nu qu’il est pas gentil : il s’est pas rasé depuis trois jours, il plisse le front ce qui accentue sa ride du lion (la moche entre les deux yeux, vous savez bien ?) et surtout il a un gros gun ! Tout le monde sursaute pensez donc… Au moins c’est un truc qui m’arrivera jamais à moi. Vue la taille de ma voiture, JAMAIS un mec d’1m 90 et de 80 kgs pourrait me faire une frayeur pareille, se cacher derrière et me dire qu’il a enlevé ma fille. Et oui, U_U., la fille est avec la baby sitter qui est la complice de Pierce !!! De toute façon, pour en revenir à moi, si j’avais une pisseuse comme la Sophie, j’y dirais au rapteur, tout James Ô James qu’il est : « garde la, et bon débarras ». Comment qu’il serait bien attrapé qui croyait prendre le méchant !

    Bon mais là on est en plein drame fiction alors les parents font les trognes désespérées qui conviennent : « touchez pas ma fille sinon j’m’énerve… sinon je vous tue… », franchement quand on est du mauvais côté du flingue moi je dis : « profil bas » en attendant une meilleure météo. A partir de là, Pierce/James/Le méchant va nous la jouer Davinci Code et demander aux deux tourtereaux de résoudre des énigmes en temps donné. Du coup, l’Abby va devoir courir dans Chicago avec ses talons aiguilles pour livrer une enveloppe avec un document à pages blanches ou une boîte vide, le Neil va se faire bousiller l’avant de sa voiture chérie, il va aussi avoir la trouille de sa vie parce que cette couille molle a le vertige et au bord du toit il va se mettre à pleurer et à transpirer comme un gros coward, etc... A un moment, le cré méchant va obliger Abby à se déshabiller devant son mari et porter une robe rouge de pouffe pile poil la bonne taille, ce qui donne l’occasion au réalisateur de nous infliger une nouvelle scène pleine de délicatesse où l’on voit l’actrice (c’est Maria Bello, mais je n’arrive pas à la plaindre, si elle sait lire un scénario, elle a vu tout ça…) en string/soutif noir et où on s’attarde sur les plus belles régions de son anatomie. LA scène indispensable comme il se doit !!! Tout ça c’est pour prouver de quoi on est capable pour sauver son enfant… et je vous en passe et des plus tordantes ! La fin ? je la laisse découvrir à ceux qui ont quelques euros et deux heures à perdre. Enfin, je ne résiste pas à vous livrer la dernière réplique : "tu la sens... tu la sens bien ?". Mais à vous de découvrir qui la prononce.

    Je vous ai quand même réservé le meilleur pour la fin. Et oui, la cerise sur cette indigeste galette des rois c’est que le rôle de Neil est tenu par Gérard Butler !!! Oui m’sieurs Dames et si ce nom ne vous dit rien (hontavous !) sachez qu’il fut un temps le Roi de Sparte et qu’il fut à l’honneur sur ce même blog lors de la remise des nanards de l’année. Ici Gérard Butler est encore plus ridicule et pitoyable et mauvais… confondant comme certains acteurs 24 images et 24 grimaces secondes… Mais il est quand même à mourir de rire. Gérard Butler est un grand acteur comique qui ne le sait pas encore ! (non mais visez un peu sa tête ici en dessous !!).

    Le Chantage - Maria Bello, Pierce Brosnan et Gerard Butler
    Voyez plutôt la merveille que nous a concoctée Sean Penn et dont je parle ci-dessous !
  • En ce jour mémorable,

    inoubliable, indispensable du 4 janvier, je vous le dis haut et fort, mon année cinématographique commence sur les chapeaux de pellicule ( !!!). Le premier film de cette année m’a mise K.O. Il m’illumine et m'éblouit déjà de ses 4 étoiles… Je l’assimile, l’intègre, m’en imprègne encore et encore et reviens dès que possible vous parler de lui :

    Into the Wild

    Et de lui

    Into the Wild - Emile Hirsch

    Et aussi de lui

    Sean Penn - 21 grammes
  • PALMARES FILMS 2007

    Voici donc mon classement définitif... revu et rectififé car j'avais oublié un essentiel dans ce casse-tête qui se pose à l'heure du choix... Si cette année fut d'une richesse inouïe en coups de coeur, découvertes, émotions, en films rares d'une qualité exceptionnelle à beaucoup de points de vue, il est indiscutable que je n'ai vu qu'

    UN CHEF-D'OEUVRE :

    I - L’ASSASSINAT DE JESSE JAMES PAR LE LÂCHE ROBERT FORD d’Andrew Dominic

    II - LA NUIT NOUS APPARTIENT de James Gray

    Arrivent ensuite : III – L’HOMME SANS ÂGE de Francis Ford Coppola

    IV – LES CHANSONS D’AMOUR de Christophe Honoré (pardon Christophe, j'y connais rien en cinéma !)

    V – LA VIE DES AUTRES de Florian Henkel Von Donnersmark

    VI – GONE BABY GONE de Ben Affleck

    VII – LA GRAINE ET LE MULET d’Adellatif Kechiche

    VIII – MY BLUEBERRY NIGHT de Wong Kar Waï

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    IX – LE RÊVE DE CASSANDRE de Woody Allen

    X – LETTRES D’IWO JIMA de Clint Eastwood

    Mais j’ai également adoré :

    • CONTROL d’Anton Corbijn
    • SUNSHINE de Danny Boyle
    • 7H58 CE SAMEDI LA de Sydney Lumet
    • PARANOÏD PARK de Gus Van Sant
    • MON FRÈRE EST FILS UNIQUE de Daniele Luchetti
    • SICKO de Michaël Moore
    • HALF NELSON de Ryan Fleck
    • L’AVOCAT DE LA TERREUR de Barbet Schroeder
    • PERSEPOLIS de Marjane Satrapi
    • LES TÉMOINS d’André Téchiné
    • INFAMOUS de Douglas Mc Grath
    • UN SECRET de Claude Miller
    • SI LE VENT SOULÈVE LES SABLES de Marion Hänsel
    • ZODIAC de David Fincher
    • LE DERNIER ROI D’ÉCOSSE de Kevin Mac Donald
    • LE SCAPHANDRE ET LE PAPILLON de Julian Schnabel
    • 2 DAYS IN PARIS de Julie Delpy
    • CARTOUCHES GAULOISES de Mehdi Charef
    • HAIRSPRAY d’Adam Shankham…

    Et il en manque encore… Et vous, quels sont vos films préférés de 2007 ?